Dominique Voynet commente son actualité de la semaine pour La Dépêche du Midi (26/11/2006)
L’environnement s’installe dans la campagne de 2007.
« Tout le monde lave plus vert que vert »
La Dépêche du Dimanche : L’environnement devrait être au cœur de la campagne présidentielle de 2007. Tous les candidats, qu’ils soient de gauche ou de droite, le disent. Qu’en pensez-vous ?
Dominique VOYNET : Oui, tout le monde lave plus vert que vert. Beaucoup de sujets sont abordés mais de façon très superficielle. Bien souvent, il n’y a pas de réel contenu dans les propos. Par exemple, j’entends les uns et le autres parler de biocarburants. Dans le débat public, cela nous met en difficulté. Nous, les Verts, nous parlons d’agro-carburants, ce qui est concret. Lors de sa dernière conférence de presse mensuelle, Dominique de Villepin a affiché la plus grande ausatisfaction sur la France en première ligne pour la biodiversité alors que nous payons 168 000 euros chaque jour pour non respect de la directive Natura 2000.
DDD : Nicolas Hulot occupe le terrain médiatique. Vous ne craigniez pas qu’il finisse candidat ?
D. V. : Je ne pense pas que Nicolas Hulot veuille être candidat. Pour faire prendre conscience de l’environnement, il a choisi les voies consensuelles. En parlant à la télévision, il rentre dans toutes les familles. Il alerte. Il ne me fait pas peur. S’il accule les gens à prendre position, c’est bien. Nicolas a pour lui un avantage. Il n’a pas de parti derrière lui. Il ne dépend que de lui. Il a aussi un handicap. Il n’a pas de parti pour construire un rapport de force.
DDD : Au cours des primaires au PS, Laurent Fabius a dit que s’il était élu, il mettrait en place un vice-premier ministre à l’environnement. Qu’en pensez-vous ?
D.V. : M. Fabius n’a rien compris. Il faut un vrai gros ministère de l’environnement et un vice-président qui ait la possibilité d’aller voir si les mesures écologiques, nécessaires au respect de l’environnement, sont prises et respectées. Le travail à accomplir est énorme. L’écologie peut contribuer au recul de la pauvreté dans notre pays. Dénoncer les délocalisations comme on le fait ne suffit pas. En parallèle, on crée très peu d’emplois. Or l’isolation des bâtiments, les éco-industries, sont un gisement à exploiter.
Clôture (extraits)
Vidéo envoyée par voynet2007
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