Les vœux exécrables du président du Conseil Général (10/01/2007)

medium_jean.puech.pngOn aurait pu penser qu’après avoir annoncé qu’il ne se représenterait pas aux prochaines élections cantonales, le président du Conseil Général et ancien ministre Jean Puech présenterait à Decazeville des vœux apaisés et sereins. Il n’en en rien été. Au contraire.
Tous ceux qui ne pensent pas comme lui en ont pris pour leur grade. Pêle-mêle, tel maire qui aurait émis des critiques, le collectif du Bassin « Tous ensemble », un conseiller général socialiste ruthénois qu’il a traité de moins que rien, la conseillère régionale locale représentant Martin Malvy qu’il a accusé d’être en « pré-footing » électoral.
Il est vrai qu’elle avait eu le malheur de lui dire que « sans le désengagement de l’État, la déviation de la RN 140 à Viviez, devenu RD 840, serait déjà réalisée ou en cour de finition ».
Elle aurait pu rajouter que ce désengagement de l’État, dû aux pressions de M. Puech pour départementaliser la Nationale 140 qui traversait le Bassin, a pour but de dévier le flux économique vers un futur itinéraire déjà en construction passant par son fief de Rignac et d’assécher ainsi le Bassin.

Après s’être gargarisé du succès de la campagne publicitaire TV en cours pour promotionner l’Aveyron (800 000 € pour un air de Michel Polnareff, parti aux USA parce qu’il payait trop d’impôts - décidemment c’est une manie à l’UMP), il s’est glorifié des chiffres démographiques légèrement excédentaires (c’est le cas de beaucoup de départements ruraux) ainsi que du faible taux de chômage dans ce département (qui tient plus au fait qu’une fois partis pour leurs études, les jeunes reviennent rarement en Aveyron).

Tout cela sous l’œil amusé et complice de son « cher ami » Christian Tieulié, conseiller général de Decazeville qui aura du mal à se présenter aux futures échéances comme étant apolitique.

Bien sûr, pas un mot sur le démantèlement des services publics en Aveyron et sur les charges nouvelles pour les contribuables aveyronnais dues à une décentralisation de responsabilités sans les moyens financiers appropriés, tout cela mis en place par ses amis du gouvernement Villepin-Sarkozy et par les lois qu’il ne manque pas de voter au Sénat.

Je ne me rendrai pas l’an prochain aux vœux du président du Conseil Général, je connais déjà le discours. Vu la proximité des élections locales, cela risque d’être pire. J’ai passé l’âge de prendre des leçons et je n’ai pas envie de revoir des personnes qui défendent notre territoire insultées publiquement.

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