La campagne pour les cantonales est également ouverte en Aveyron (15/03/2007)
Le président du conseil général de l’Aveyron organisait ce jour à Flagnac, une réunion avec les élus du canton de Decazeville afin de faire le point sur les projets réalisés, ceux en cours et les projets à venir.
Comme à son habitude, il n’a pas manqué d‘égratigner à de nombreuses reprises ceux qui ne sont pas de son avis, notamment le conseil régional « qui met des panneaux pour signaler les réalisations qu’il finance » (comme si le conseil général se gênait !).
Mais l’assemblée était assez consensuelle et le président goûtait avec délices les remerciements appuyés de certains, les demandes timides d’autres, tout en distribuant des bons points, tel Napoléon tirant l’oreille de ses grognards.
La principale préoccupation des collectivités du canton est la création ou l’amélioration des réseaux d’eaux usées et de stations d’épuration. Les aides se restreignent dans ce domaine alors que l’on n’hésite pas à dépenser plus de 15 millions d’euros pour une portion de navigabilité du Lot qui reçoit toutes ces eaux usées.
Devant ce public conquis, il s’est cru obligé pour terminer cette réunion, de se lancer dans un discours politique, critiquant « ceux qui sont pour l’immobilisme », entendez ceux qui refusent cette société libérale qui ne profite qu’à une petite minorité, et « ceux qui refusent que les services publics évoluent vers plus de privatisation ». « Le privé est capable d’assurer des missions de service public mieux que cela est réalisé actuellement ». Il s’est réjoui de ces milliers d’emplois qui vont être créé par des entreprises privées notamment dans le « soutien et l’aide aux personnes », oubliant de dire au passage que ces emplois sont actuellement précaires, souvent à temps partiel, occupés principalement par des femmes qui n’ont pas le choix et qu’ils ne permettent pas d’élever dignement une famille.
Et bien moi, je suis favorable à un service public de l’aide à la petite enfance et d’aide au troisième et quatrième âge, qui profite à tous, qui développe des emplois qualifiés par la formation, et qui permette aux employés travaillant dans ces services de vivre dignement. Et je l’ai dit !
Mon intervention a tourné dans ce sens :
"J’ai trouvé particulièrement indécent, monsieur le président, votre hymne au libéralisme, qui prive près de 4,5 millions de personnes d’emploi et qui en réduit plusieurs millions d’autres à une extrême précarité professionnelle et financière.
Nous recevons tous les jours dans nos mairies des personnes qui nous demande de leur trouver un emploi ou qui viennent demander une aide pour payer leurs factures d'eau ou d'électricité …
Je ne suis pas tout à fait d’accord sur la manière dont s’organise la « journée des services publics » à Firmi à la fin de ce mois, mais elle a au moins le mérite de poser les bonnes questions".
Monsieur Puech n’a bien sur pas apprécié cette intervention qui faisait tache dans cette réunion. C’est le mot « indécent » qu’il n’a visiblement aimé. Pourtant je persiste et je signe.
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