Nicolas Sarkozy veut relancer un programme nucléaire : une raison de plus pour voter contre lui (04/05/2007)
Alors que l’on a rien trouvé de plus compliqué, de plus dangereux et de plus cher pour produire de l'électricité que de chauffer une marmite pour produire de la vapeur avec de l’énergie nucléaire, les deux débateurs de mercredi dernier qui aspirent à devenir président de la république se sont embrouillés dans leurs chiffres.
Si Ségolène Royal a bien défini le réacteur EPR comme étant de troisième génération, elle a fait un lapsus en disant que le nucléaire représentait 17 % de l’électricité. En fait le nucléaire représente 17 % de notre consommation finale d’énergie et 78 % de l’électricité.
Plus graves sont les chiffres annoncés par Nicolas Sarkozy. Il a soutenu mordicus que l’EPR était un réacteur de quatrième génération et que le nucléaire représentait 50 % de notre électricité.
Confier le dossier du nucléaire à une personne aussi incompétente est criminel, d’autant plus que c'est M. Sarkozy, lorsqu'il était ministre de l'économie en 2005, qui a lancé le projet EPR.
Contrairement à ce qui est souvent dit, le nucléaire ne représente finalement qu'une petite part de l'énergie consommée en France car il ne peut répondre qu'à des besoins précis et limités. Le nucléaire est encore plus marginal dans le monde puisqu’il ne représente que 2 % de l’énergie finale consommée.
Ce n’est pas par hasard s’il n’y a plus que quelques pays de droite ou totalitaires qui veulent encore construire une partie de leur politique énergétique avec cette industrie : la Finlande, la Chine…
Lorsque l’on voit l’opacité et le mensonge qui règne dans ce secteur, on se dit qu’il est temps d’en sortir.
Nos amis socialistes allemands l’ont bien compris, eux qui se sont battu becs et ongles pour maintenir la sortie du nucléaire dans les accords de gouvernement avec Angela Merkel.
Nos voisins de Sanvensa, pour qui la menace de voir un centre de stockage de déchets nucléaires est encore présente, seront très attentifs sur ce sujet.
Ségolène Royal a promis de stopper l’EPR et de lancer un vrai débat sur l’énergie. C'est une prise de position courageuse quand on connaît le poids du lobby nucléaire au PS et dans ses partis partenaires.
Pour Nicolas Sarkozy, il faut du nucléaire tout azimut.
Entre un candidat qui défend cette industrie mortifère qui fait courir un risque énorme à notre pays et à la planète et une candidate qui promet un moratoire et un débat, le choix est vite fait.
Une raison de plus de voter pour Ségolène Royal, dimanche.
Il sera toujours temps par la suite de continuer le combat pour une sortie progressive du nucléaire
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