Département : stabiliser la fiscalité, changer les priorités (05/03/2008)

fabc13406ed4411b8c27a85a348f1873.jpgJ’ai tenu hier un dernier Point Presse afin de rappeler mes propositions pour ces élections cantonales et comment je compte les financer.

En effet, à lire le programme du candidat de la droite Christian Tieulié, il faudrait augmenter les budgets de tous les postes dont le Conseil Général a la compétence : l'aide sociale, le logement, la voirie départementale et les transports, l'environnement, le tourisme, l'équipement des communes.
Comment va-il faire ? Où va-t-il trouver les financements ?
En augmentant fortement la fiscalité départementale ?
Il faut alors le dire clairement aux électeurs.

Budget du Conseil Général : environ 340 M€, en hausse, surtout dû à la décentralisation
Décentralisation = transfert de compétences de l’Etat vers le Conseil général (APA, RMI, RN…). Mais ce transfert de compétences s’est réalisé sans la totalité des moyens financiers s’y rapportant.
Donc, il y a plutôt une baisse du budget du Conseil Général puisqu’il doit faire beaucoup plus sans les moyens financiers adéquats.

Si l’on ne veut pas augmenter la fiscalité départementale, et cela est indispensable, il faut à tout prix changer les priorités en Aveyron.

Il faut avant tout aider les plus vulnérables d’entre-nous, victimes de la politique injuste de Nicolas Sarkozy et de la droite départementale dont Christian Tieulié est le représentant dans le Bassin : les jeunes, les retraités, les salariés pauvres, touchés par le chômage, la baisse de leurs revenus et l’augmentation du coût des énergies et des aliments.

L’action sociale, l’habitat, l’aide à l’équipement des collectivités et la mise en place de transports collectifs peu chers doivent être les priorités.
Il faut ensuite créer les conditions pour que les gens aient envie de rester et de venir habiter l’Aveyron et le Bassin, conforter nos entreprises et éventuellement développer d’autres activités. Pour cela il faut créer des zones d’activités HQE (Haute Qualité Environnementales), conditionner les aides à l’activité à de bonnes pratiques, améliorer le cadre de vie et protéger l’environnement, favoriser la vie culturelle, s’orienter vers un tourisme doux et authentique.


Si l’on veut favoriser une telle politique sans augmenter la fiscalité, les moyens financiers nécessaires doivent se trouver en réduisant le budget d’autres postes.
Les routes :

Je refuserai le financement par le département du doublement de la RN 88 appelée honteusement par ses défenseurs « itinéraire de développement durable ». Ce financement d’une route nationale de la responsabilité de l’Etat alourdirait de 25 M€ pendant 30 ans, le budget déjà trop lourd dévolu aux routes (59 M€ sur les 340 M€ du budget global).
L’Aveyron est le département de Midi-Pyrénées qui possède le budget par habitant pour les routes le plus élevé et de très loin (189,91 €/hab). Tous les autres départements ruraux financent moins les routes et ne s’en trouve pas plus mal (Ariège : 89,24 €/hab, Gers : 84,75 €/hab, Tarn : 52 €/hab, Hautes-Pyrénées : 104,82 €/hab, Lot : 165,46 €/hab, Tarn-et-Garonne : 131,4 €/hab). Au contraire, ils développent des politiques sociales, économiques, environnementales et culturelles plus dynamiques que l’Aveyron et avec succès.
Je favoriserai les aménagements routiers pour la sécurité et la tranquillité des riverains, pas pour augmenter le flux de véhicules en transit, notamment de poids lourds.

Je demanderai également la suppression des aides à Ryanair, l’arrêt des campagnes de pub inefficaces de promotion de l’Aveyron, l’arrêt ou le réexamen de projets ruineux en investissement et en fonctionnement réalisés sans aucune concertation avec les habitants (Maison de l’Aveyron, navigabilité du Lot, Micropolis…), la baisse des budgets pour les réceptions, les voitures de fonction, les subventions pour des manifestations polluantes de toutes sortes

Voilà comment on pourra faire une politique attrayante pour l’Aveyron sans augmenter la fiscalité.

Enfin, pour éviter l’opacité et le clientélisme qui règne actuellement dans cette collectivité, je veillerai à ce qu’il y ait une vraie transparence des budgets, des marchés publics et des aides accordées aux collectivités et aux entreprises. Toutes ces données figureront dans le magazine et le site internet départemental, qui doivent être des outils d’information et non des outils de promotion du président du Conseil Général.


Téléchargez l’article de Midi Libre du 5 mars 2008 sur ce point presse
midilibre-050308-J.-L. Calmettes passe à l'offensive.pdf

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