Au fil de l'été (08/08/2008)

bc582d250b5f21d0852a178f4c203866.jpgYves Paccalet n’a pas déçu les 200 personnes venues l’écouter mercredi soir à Bozouls.
Il a repris en gros les thèmes de son livre « L’humanité disparaîtra, bon débarras ! ». Tour à tour, c’était le philosophe qui nous parlait, ou bien l’éthologue, le zoologue...
Il est revenu sur les 13 scénarios préparant la disparition de l’humanité, tous étant plus ou moins avancés. Il a appuyé son discours sur les périls les plus menaçants : l’augmentation de la population terrestre, le surarmement nucléaire, le dogme de la croissance infini qui est irréalisable et destructeur, la surconsommation d’énergies et ses conséquences sur le réchauffement climatique et les déchets engendrés, la qualité et la quantité d’eau qui se dégrade et se raréfie …
Le péril qu’il lui semble le plus dangereux actuellement, c’est la guerre nucléaire.
« Si ce conflit éclate, abandonnez toute espérance ! Les premiers trépassés seraient les plus heureux »
L’éthologue a expliqué que tout être vivant (animal ou humain, l’homme est un animal un peu plus développé) obéit à trois pulsions : le sexe, le territoire et la hiérarchie.
La reproduction, la possession et la domination.
« Du côté du territoire et de la hiérarchie, tout est permis et même encouragé. La possession et la domination sont élevées au rang de valeurs ».

Yves Paccalet n’est pas tendre avec les Verts. Pour lui, l’écologie doit être trans-courants. Certes oui, mais malheureusement, les seuls qui se battent pour des actions concrètes dans les collectivités locales par exemple, ce sont les élus Verts.
Et je suis bien placé pour vous dire que c’est un travail difficile, tant les résistances aux évolutions nécessaires à mettre en place pour la survie de notre humanité sont importantes, mais c’est un travail exaltant.
Yves Paccalet le sait, lui qui, après deux mandats d'élu, a « pris une claque » (sic) aux dernières élections municipales.
Pourtant, il avait tout fait pour défendre l’environnement dans sa commune : station d’épuration, sentiers…, mais les urnes en ont décidé autrement.
Penser global, agir local. Il nous a rappelé mercredi cette phrase des années 60/70.
« La démocratie ne permet les progrès de la sagesse écologique (et humaine) ni au niveau international, ni au niveau national, ni au niveau local », écrit-il dépité après sa déconvenue.
Yves Paccalet n’aime pas beaucoup les Verts, mais moi j’apprécie Yves Paccalet. Il fait partie de ces témoins et de ces penseurs qui font avancer doucement mais sûrement notre conscience.


Le Préfet Geoffret s’en va et on ne va pas le regretter. J’ai rarement vu un Préfet aussi anti écolo : opposé fermement aux arrêtés anti OGM, opposé à l’installation d’éoliennes et bien sûr, favorable au doublement de la RN 88.
Il promet de ne pas faire de politique durant sa retraite, mais appliquer comme il l’a fait avec plus ou moins de zèle (plutôt plus que moins ces derniers 18 mois) les lois, décrets ou circulaires de l’Etat, n’était-ce pas faire de la politique ?


1d39cea890aadc95d9c55f1d1c57b886.jpgCe vendredi, débute le Festival de Querbes.
Ce festival, « le plus petit des grands festivals de jazz et de littérature » en est à sa 11ème édition.
Originalité de cette année, il débute aujourd’hui à 18 heures, à Decazeville, dans les locaux de l’ASPIBD, par une performance de William Noblet, avec Anne Pancrassin (danseuse), Henri Robert (voix) et Jeanne Ribis (violoncelliste) sur des textes d’Emile Zola et du decazevillois André Pradel.

La programmation musicale et littéraire de ce festival est éblouissante.
Quatre jours de bonheur à côté de chez nous et même cette année, chez nous. A ne pas manquer.


1faef3167c19198be262ad434ab3e6b7.pngBozouls - Yves Paccalet inquiet pour notre "planète bleue"

Le public venu pour inaugurer le cycle de conférences du festival des Sciences de la terre, à Bozouls, s'est retrouvé devant Yves Paccalet, écrivain, philosophe, journaliste et naturaliste. Il a ouvert le bal avec un terrible plaidoyer " L'humanité face à sa menace de disparition".

27fff9bff245a5b289d82db36d7866f5.jpgDurant cette conférence, il a parlé de l'avenir de notre espèce. « Cela fait trente ans qu'on raconte la même chose. Je fais partie de la deuxième génération des écologistes et selon nos dires, nous ne nous sommes trompés sur rien. Les esprits changent toutefois, mais il faudrait se dépêcher pour enrayer le processus de destruction de l'humanité », dit-il un rien alarmiste.
Pour contrer cette extinction, finalement imminente, Yves Paccalet donne quelques solutions, comme « partager et revenir à des choses essentielles ». Ou alors, pour le concret, « faire baisser la consommation d'énergie et revenir à celle des années 60 ».
Auteur du célèbre pamphlet "L'humanité disparaîtra, bon débarras", cet ancien compagnon de l'odyssée, qui écrivait les aventures du commandant Cousteau dès 1972, aime se rendre dans le département. « J'y fais de nombreuses balades ». Auteur de nombreux guides de randonnée, le président de Green Cross France se promène dans la région. « J'aime venir dans ce beau coin. Du temps ou j'écrivais dans Terre Sauvage, je suis venu faire des reportages ici. J'aime le contraste entre l'Aubrac et les autres plateaux ».
Sa présence ici est exceptionnelle. Cet homme a accepté de se déplacer au festival des Sciences de la terre « Car c'est le résultat d'un investissement de quelques personnes qui se mobilisent ». Heureux, les organisateurs crâneraient presque. « C'est une petite pierre pour un grand combat que j'apporte », confie-t-il modestement. Auteur d'une soixantaine d'ouvrages, dont une trentaine avec Cousteau, il plaide contre la politique de croissance responsable selon lui de l'épuisement de la planète, et à court terme, de la programmation de la disparition de l'Humanité dans la violence la plus extrême.
Yves Paccalet, se dit aussi philosophe. Il voit l'avenir sombre pour ses petits-enfants. Dès lundi, il repart avec une équipe scientifique en Arctique « Pour voir de ses propres yeux, ce qui a changé », depuis sa première visite avec l'homme au bonnet rouge. Ce voyageur du monde partira à la rencontre des baleines des îles Mingan. « Dans quelques années, elles n'auront plus rien à manger. Il n'y a plus de poisson dans la mer », s'agace le zoologue. Bonjour tristesse

Gwen SAULNIER

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