Mieux respecter les animaux, c’est mieux respecter les Hommes (03/06/2016)

Il y a maintenant de nombreuses années que je défends la cause animale et que je milite contre l’exploitation des animaux sous toutes ses formes.

Bienvenue dans le comté de Mondalazc - Pipo.jpegVers la fin des années 1990, je soutenais et participais aux actions de l’association Causse en Liberté qui s’opposaient au parc animalier que voulait créer sur ce magnifique causse de Mondalazac le vicomte de La Panouse déjà propriétaire de plusieurs parcs animaliers. Malheureusement, nous avons perdu et ce parc s’est fait. Mais cette lutte m’avait très marqué. Elle m’avait aussi beaucoup appris pour la suite de mon militantisme tant pour la cause animale dans les parcs animaliers et cirques, que pour sa dimension non violente et culturelle. Je garde avec préciosité un livre dédicacé de Claude Nuridsany et Marie Perennou, auteurs du magnifique film Microcosmos, gagné à un « quine » organisé par Causse en Liberté. Mieux que de gagner un dindon ou un filet garni quand même ? Tout comme je garde le souvenir d’avoir assisté à la pièce d’Yves Garric « Les tigres de Cantagasse » jouée par la Compagnie du Théâtre à Moudre à la salle des fêtes comble de Salles-la-Source.

Le mémoire de sociologie que j’ai réalisé en 1998 dans le cadre d’études au CNAM partait de l’exemple de Mondalazac et traitait déjà d’un thème important à mes yeux : associations et conflits environnementaux.

Cliquez ci-dessous pour le découvrir (avec indulgence) :

Des moutons, pas des lions - Des vignes, pas des lignes - J-Louis Calmettes -1998-web.pdf

 

L’installation d’un parc animalier sur le type de Sigean à Millau est bien sûr une mauvaise nouvelle. Comment peut-on avoir des idées aussi saugrenues lorsque l’on est sur un territoire inscrit sur la Liste du patrimoine mondial de l’Unesco pour son paysage culturel de l’agro-pastoralisme ? En plus d’une atteinte à l’intégrité des animaux, c’est un non sens !

 

cirque muller- lions.jpgQuoi de plus naturel ensuite de m’opposer aux cirques se déplaçant de ville en villes, transportant et exposant des animaux sauvages enfermés dans des cages minuscules.

Il y a quelque chose de dégradant à enfermer des animaux sauvages toute leur vie dans des cages, loin de leurs territoires d’origine et à les voir exécuter des numéros grotesques pour quelques frissons malsains.

Cirque avec animaux expliqué aux enfants.jpgIl n’y a surtout rien de pédagogique à les voir ainsi et il est navrant de voir des instituteurs amener leurs élèves dans les ménageries ou des parents amener leurs enfants dans ce genre de spectacle. Voir cette très belle illustration ci-contre.

cirque muller -kakemono rue gambetta.jpgJ’ai donc signé en 2009 la pétition de 30 Millions d’Amis pour des cirques sans animaux sauvages, et j’ai toujours soutenu cette position auprès de mes collègues du conseil municipal de Decazeville afin que nous n’accueillions pas de cirques avec des animaux. Je me suis trouvé bien seul.

J’ai bien sûr rejoint le récent groupe Facebook « L’Aveyron dit STOP aux cirques avec animaux » qui a déjà de nombreux abonnés.

 

De la même manière, je suis depuis de nombreuses années un militant anti-corrida, adhérent au CRAC. La corrida n’est pas un art, même pas une tradition française. C’est avant tout de la torture en réunion sur des animaux.

 

chat libéré.jpgDès 2008, élu à la mairie de Decazeville, je me suis occupé avec l’association Aide aux Animaux Abandonnés du Bassin des animaux errants dans la ville. Dès cette année là, nous avons débuté une campagne de stérilisation et d’identification associée à une communication en direction des habitants. Grâce à cette action qui a été pérennisée par la mairie et à cette association, ce sont des centaines de chats qui ont été stérilisés et adoptés. Il ne manque plus qu'un véritable refuge-chenil sur ce territoire.

 

Enfin, j’ai toujours montré mon opposition aux élevages industriels. Qu’ils soient porcins, bovins ou avicoles, les animaux de ces élevages vivent leur courte vie dans des conditions de promiscuité et de maltraitance effroyables. Ces élevages représentent de plus un danger important pour notre santé et pour l’environnement, ruinent les agriculteurs, tuent l’emploi agricole et ne servent qu’à engraisser une poignée d’entreprises de l’agro-alimentaire.

loupiac-porcherie.jpgNous assistons actuellement en Aveyron à une recrudescence de l’augmentation du nombre d’animaux dans les élevages porcins existants et au développement d’une filière « canards » industrielle. Après l’ouest de la France où les plages sont polluées par les algues vertes et l’eau n’est plus buvable sans de nombreux traitements chimiques onéreux, allons-nous être le nouvel eldorado de l’agrobusiness ?

Personnellement, j’ai considérablement réduit mon alimentation carnée sans arriver pour l’instant à m’en passer totalement. C’est de toute façon une tendance qui augmente progressivement en France. Les éleveurs aveyronnais devraient rapidement prendre conscience de cette tendance et l’anticiper en diversifiant leurs activités vers d’autres filières alimentaires ou dans des élevages de qualité et bio qui prendront en compte le bien-être animal de la naissance à l’abattage.

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