Navigabilité : financements et manœuvres politiques (03/04/2006)
Le 10 février 2006, M. Perben, Ministre des Transports et de l’Equipement a écrit à Jean Puech qu’il était
prévu de mobiliser la majeure part des 8 millions d’euros demandés pour la remise en navigabilité du Lot,
et ce dès l’exercice 2006. Tout en sachant, rappelle le Ministre, que « dans le cadre du contrat de plan 2000 – 2006 avec la Région Midi-Pyrénées, l’Etat s’est engagé à apporter un financement à hauteur de 23,815 millions d’euros, dont 15,235 millions d’euros au titre du Ministère des Transports » (La Dépêche du Midi du 28 février 2006).
Manœuvre bien ficelée, qui a consistée d’abord a faire geler les crédit de l’Etat prévu pour les travaux (déviation de Viviez, déviation de Firmi), pour ensuite, en bon prince, se poser en sauveur du Bassin en départementalisant cette route et promettre quelques travaux (déviation de Viviez seulement, créneau de dépassement dans la côte d’Hymes).
Et l’Etat, bon joueur car il est gagnant dans ce troc, choisi de ne pas geler les crédits prévus pour la remise en navigabilité du Lot en Aveyron et de payer en grande partie le jouet d’enfant gâté du conseiller général de Decazeville.
N’oublions surtout pas que le but final de cette manœuvre de sabordage de la RN 140 par le président Puech, avec la complicité du conseiller général de Decazeville, est la création d’un axe A 20 – RN 88 – A 75 (Montfaucon - Figeac – Rodez - Séverac) passant dans l’ouest Aveyron par Villeneuve et Rignac et qui éviterait ainsi le Bassin de Decazeville. Les travaux réalisés au Pas, la future déviation de Rignac et du Luc préfigure ce projet qui avance lentement mais sûrement. Le Bassin sera ainsi exclu des grands axes routiers… mais aura 35 kilomètres de voie navigable et regardera les (éventuels) bateaux passer.
Qui est le gagnant dans l’histoire ?
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