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12/05/2006

La « montée impossible » nuit gravement à la santé et à l’environnement

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Les 1 et 2 juillet prochain, va se dérouler dans le magnifique cadre de la forêt de la Vaysse, sur le site de la Martinie, une épreuve motocycliste appelée la « montée impossible »

Un site fragile :
Une telle manifestation, qui espère regrouper plus de 5 000 personnes sur ce site, n’est pas souhaitable surtout en l’état actuel de cette forêt.
Elle a en effet subi l’été dernier deux tempêtes qui ont détruit une quantité importante d’arbres et fragilisés considérablement les arbres et arbustes restants.
Les compétitions elles mêmes, mais également la présence importante de personnes qui n’ont pas réellement une conscience aiguë des problèmes environnementaux locaux et planétaires, les activités annexes (démonstrations diverses, baptêmes d’hélicoptères…), risquent de porter un coup décisif à l’état fragile de la flore et de la faune de ce site.

Une manifestation énergivore :
Lors du premier choc pétrolier de 1973, le premier ministre de l’époque, Pierre Messmer, avait fort justement interdit les courses automobiles et les rallyes. Il avait dû malheureusement céder quelques mois plus tard sous les pressions du lobby des sports automobiles.
La crise énergétique que nous vivons actuellement est différente de celle de 1973.
Elle n’est pas conjoncturelle. Elle est structurelle et durable. Elle est dû principalement à la raréfaction de la découverte de nouveaux gisements d’hydrocarbures et au contexte géopolitique que cela entraîne.
Nous sommes entré durablement dans l’ère du pétrole rare et cher.
Gaspiller tant de carburant pour un tel spectacle, alors que les messages institutionnels nous recommandent fort justement les économies d’énergies, donne réellement le mauvais exemple.

Une manifestation polluante :
En 1973, nous connaissions mal les effets néfastes des gaz d’échappement sur l’air et le climat. Ce n’est plus le cas aujourd’hui.
Nous connaissons maintenant les conséquences catastrophiques sur la qualité de l’air et le réchauffement climatique de la consommation de carburants.
En Midi-Pyrénées, 49% des émissions énergétiques de CO2 proviennent des transports.
Les véhicules deux roues motorisés et les motos en particuliers sont très polluants. Selon un rapport de l’ADEME du 29 juin 2005, les contributions aux émissions de polluants de ces véhicules s'élèvent à plus de 10 % des émissions totales du secteur des transports individuels, alors qu'ils ne représentent que 1 % des consommations d'énergie de ce secteur.
Les motos utilisées pour des sports mécaniques sont rarement équipées de pots d’échappement catalytiques. Je ne parle même pas des motos utilisées pour la « montée impossible ».

Mais le bruit, la poussière, la mise en danger potentiel des concurrents et du public, constituent des éléments supplémentaires afin de refuser de telles manifestations.


Poursuivre la programmation d’une manifestation qui détruit notre patrimoine floristique et faunistique et qui contribue à son échelle au réchauffement de la planète est en totale contradiction avec les objectifs de l’Agenda 21 local que nous sommes en train de finaliser.

Je connais la passion et l’honnêteté de certains des organisateurs, mais il faut qu’ils comprennent que ce genre de manifestation n’a plus de raisons d’exister à notre époque. C’est le souhait de la très grande majorité des citoyens locaux, français et de notre planète en général.
Mes collègues élus communautaires doivent également le comprendre. Ils doivent réfléchir aux énormes possibilités que présente ce territoire pour le développement d’activités douces de pleine nature en vogue actuellement. Ces possibilités sont malheureusement anéanties par la « montée impossible » et autres activités mécaniques, qui continuent de donner au Bassin Decazeville-Aubin une image ringarde de région polluée qui se complait à le rester.


Voir précédentes notes sur ce sujet dans la catégorie « Environnement » :
- Non à la montée impossible !
- Richesse écologique (et économique) de notre territoire

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