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27/09/2019

Quelques points du conseil municipal du 26 septembre 2019

quatre voies haut rue cayrade.jpg

Rapports annuels d'activités des concessionnaires et des délégataires de service public de Decazeville Communauté pour l'année 2018

Le texte ci-dessous est le texte fidèle de mon intervention que j'avais pris soin de préparer.

« On assiste malheureusement à une gestion détestable politico-économique opaque de Decazeville Communauté qui ne date certes pas du dernier mandat, mais surtout de l'arrivée d'André Martinez à la présidence de cet EPCI. Mais cette gestion politico-économique opaque a été amplifiée avec l'arrivée de nouveaux élus en 2014, dont vous M. le maire, en étant vice président chargé de l'économie.

Pour Decazeville communauté, les habitants ne comptent plus. Il faut satisfaire avant tout les appétits financiers de certaines entreprises. Tant pis si la population est majoritairement opposée à ces installations comme pour Solena par exemple. Ce dossier est emblématique de la politique de Decazeville Communauté, mais aussi de celle de certains maires locaux. Né d'une entente tacite entre Umicore et Séché et soutenu en secret depuis plus de dix-quinze ans par quelques notables locaux, ce projet a avancé masqué jusqu'il y a trois ans. Depuis, Decazeville Communauté et certaines municipalités multiplient les rencontres avec Solena, comme le 16 septembre dernier à la mairie d'Aubin où le maire a agressé physiquement un adhérent de l'ADEBA, sans jamais vouloir rencontrer la population en organisant par exemple des réunions publique et en refusant de rencontrer l'ADEBA, association environnementale locale forte de 200 adhérents environ et de centaines de sympathisants et soutenue par France Nature Environnement.

D'ailleurs, nous allons devoir nous exprimer ici sur ce projet dans les prochaines semaines. Ce sera la dernière chance que nous aurons de sauver notre territoire de ce désastre environnemental et économique que constituerait l'installation de cette entreprise. Car le projet de traitement et de stockage de déchets ménagers n'est que le début de ce désastre. C'est le cheval de Troie de Solena pour poursuivre par l'accueil de déchets du Lot et du Cantal, puis à la suite l'installation des déchets de toutes sortes et d'autres process, comme l'incinération des CSR, sur ce site de 122 ha qu'elle possède à Viviez et Aubin. Et là le Bassin sera bien mort.

Les enquêtes du CGET, qui était partenaire de vos « Rencontres », démontrent que le principal critère des personnes pour rester ou pour venir habiter sur un territoire, c'est la qualité du cadre de vie. Pas l'emploi. Et y compris chez les personnes privés d'emploi ou en grande précarité.

Ce que vous n'avez pas compris de tout ce mandat et qui se traduit de fait par une forte baisse démographique

Ce reproche de déni de la démocratie s'est aussi démontré dans l'élaboration du PLUi où les remarques de particuliers ou de l'ADEBA qui ont pu être présentées dans les rares réunions publiques n'ont même pas été consignées dans les comptes rendus, d'ailleurs invisibles pour le public.

Ce PLUi (le peu que nous en connaissons) ne semble pas correspondre aux demandes de l'Etat puisque l'artificialisation de notre territoire se poursuivra, tant dans les zones urbaines que rurales.

On en est encore à artificialiser des terres agricoles en zones alluviales en limite de zone de crue, alors que nous avons des zones d'activités qui restent désespérément vides sur le Bassin urbain.

Tout cela pour satisfaire une politique de guichet et non l'intérêt commun de notre territoire.

Mais tout ceci à un coût financier et surtout un coût écologique et climatique que nous payerons très chèrement à l'avenir.

L'installation d'un centre pour déficients visuels aurait été sûrement plus judicieux sur le Bassin urbain, proche des services et commerces. Pourquoi pas même sur la zone du Centre, à la place du centre commercial qui ne me semble finalement pas souhaitable, notamment pour l'équilibre commercial de notre ville avec une démographie à la baisse sur notre territoire.

 

Pour terminer, je vais tout de même m'exprimer sur deux domaines qui me tiennent particulièrement à cœur depuis plus de 18 ans que je suis élu.

Le premier concerne les déchets ménagers.

On perçoit déjà les conséquences négatives du passage de le redevance en TEOM puisque le tonnage d'ordures ménagères résiduelles (sac noir) augmente en 2018 de 1,6% alors que ces déchets étaient à la baisse l'année précédente.

Avec la TEOM, les gens ne trient plus puisqu'ils ne sont pas motivés à le faire.

C'est une grosse erreur de Decazeville Communauté alors que de plus en plus de communes lancent la redevance incitative.

De plus, avec 0,1 % du budget total consacré à la prévention des déchets, on peut vraiment dire que la communauté de communes ne veut pas que les habitants trient mieux leurs déchets, rejoignant en ce sens les industriels du déchet... comme Solena par exemple qui feront payer très cher aux habitants ces choix inconséquents.

 

Le deuxième point inquiétant est celui des transports et de la mobilité.

L'application du Schéma directeur des modes doux élaboré en 2010 est un fiasco sur tout le Bassin. Aucun maire ne s'est senti concerné et a créé des aménagements sur sa commune.

Pas un seul aménagement à Decazeville depuis cinq ans et demi alors que la Loi oblige par exemple à prévoir des aménagements pour la circulation des cyclistes lors de travaux de réhabilitation de rues. Trois rues rénovées à Decazeville, pas un seul aménagement, alors que le schéma des modes doux de 2010 prévoyait ces aménagements.

Un nouveau PGD est en réflexion. Je suis très inquiet concernant l'avenir du réseau de transports collectifs TUB, d'autant plus que la fréquentation semble marquer le pas. Si un projet d'optimisation du réseau est actuellement étudié, cette optimisation devrait se faire à budget constant. Comme de nouvelles dessertes seraient créées, notamment vers les communes de la vallée du Lot, ce qui est une bonne chose, il y aura vraisemblablement une dégradation du réseau et des services sur les communes urbaines, même si des petits ajustements sont sûrement souhaitables sur certains services.

Le réchauffement climatique oblige les collectivités à proposer des solutions de mobilité et des aménagements qui permettent à chacun d'entre nous de pouvoir se déplacer en produisant le moins possibles de gaz à effet de serre et de rejets polluants. Si les modes actifs sont une solution, les transports collectifs en sont une autre.

Nous devons donc au contraire améliorer le réseau TUB, notamment en zone urbaine où vit les trois quart de la population. Il avait été proposé il y a quelques années d'expérimenter un service sur l'axe Viviez-gare – Decazeville – Firmi-Centre, avec un bus toutes les demie heure voire tous les quart d'heure. C'est une expérimentation qui devrait être mise en place.

Tout comme il faut envisager sérieusement la gratuité de ce service (que je demande depuis 2014, et même avant...)En effet, les recettes de billetterie sont dérisoires (5% du budget) et les coûts de gestion de cette billetterie (système billetique bus, gestion comptable, vente dans les bus qui retarde la vitesse commerciale...) grèvent cette recette.

Cette gratuité se justifierait d'autant plus que la Région prévoit la gratuité des transports scolaires à la rentrée 2021.

La gratuité des transports collectifs est aussi un choix politique : celui de favoriser les mobilités alternatives à la voiture particulière, une mobilité plus écologique, plus solidaire »

 

En Occitanie, après Gaillac et Figeac, c'est au tour de Cahors de mettre en place cette pratique à partir du 2 novembre 2019. A quand Decazeville ?

 

Il faut noter que j'ai été le seul à m'exprimer sur ces rapports. Pas un autre élu n'a pris la parole.

 

Vente de l'ancienne école de Fontvergne :

ecole fontvergne.jpg

Comme je l'avais fait lors du conseil municipal du 26 avril, je me suis opposé à ce que la mairie vende l'ancienne école de Fontvergne pour un prix dérisoire. On ne doit pas brader le patrimoine de la commune pour quelques euros. Cette ancienne école, au caractère architectural intéressant et avec de grands espaces extérieurs, estimée par les domaines à 100 000 euros, était proposé hier soir à la vente à 25 000 euros, soit quatre fois moins. Certes, de nombreux travaux étaient à prévoir et la parcelle est touchée par le PPRM. Depuis avril, aucune annonce par voie de presse pour proposer aux Decazevillois d'acquérir cette bâtisse. Cette transaction s'est encore réalisée dans le plus grand secret. C'est honteux.

 

Vente d'une parcelle située à l'arrière de la cuisine centrale :

Larren.jpg

Je me suis opposé à la vente d'une parcelle communale de 1 700 m2 pour 10 360 euros, située à l'arrière de la cuisine centrale à la zone du Combal.

Une collectivité a toujours besoin de terrain pour de futurs projets. Laissons aux municipalités futures la possibilité de réaliser certains projets. Surtout pour une recette dérisoire. Cette parcelle est d'ailleurs déjà louée au Groupe Angel Larren pour un prix modique. Ce qui me semble une bonne chose pour tout le monde, et la commune et l'entreprise, tant que la commune n'a pas besoin réellement de ce terrain.

 

Vente d'un terrain à la SCI Carrier-Calvet au quatier de Fontvergne :

carrier calvet - terrain.jpg

Comme j'avais déjà montré mes réticences au pôle commercial prévu sur la zone du Centre en début de conseil municipal, j'ai voté contre l'installation sur le quartier de Fontvergne en bordure de la RD 840, d'un ensemble commercial comprenant une boulangerie pâtisserie snacking, d'une boucherie charcuterie produits frais et d'un magasin primeur fruits et légumes.

Avec toutes ces installations, nous sommes en train de déstabiliser complètement l'offre commerciale de la ville et même du Bassin de Decazeville. Les commerces du centre ville éprouvent d'énormes difficultés et ce sont ceux-ci qui faudrait d'abord soutenir.

trottoir alcouffe-cayla.jpgDéjà que la réfection de la rue Cayrade n'a pas été des plus réussie :

  • circulation à double sens, trois voies pour les voitures, même quatre sur le haut de la rue, rien pour les cyclistes...

  • stationnement difficile,

  • trottoirs étroits du côté où il y a le plus de commerces (numéros impairs de la rue Cayrade),

  • rue cayrade - camion livraisons -130919.jpgpas de stationnement pour les livraisons alors que des camions restent stationnés parfois plus d'une demie heure sur la chaussée

  • Rue Cayrade - Déchets - Dimanche 14 juillet 2019.jpgRien de prévu pour la gestion des déchets (conteneurs enterrés)

Je m'étais exprimé plusieurs fois sur l'aménagement de cette rue.

On attendait une rue pour 2050, on se retrouve avec une rue de 1970 !

 

Si vous rajoutez le déplacement du Crédit Agricole, locomotive commerciale de cette rue, sur la place Decazeville et surtout la baisse démographique importante de notre ville (100 habitants de moins par an !) et même sur Bassin, cela commence à faire beaucoup.

Il me semble donc préjudiciable pour le maintien des activités commerciales et de services du centre ville de rajouter des activités commerciales importantes en bordure de la RD 840.

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