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01/05/2011

Luche taxe les Aveyronnais pour aider l’Etat

conseil général,rn 88Comment poursuivre la fuite en avant libérale du conseil général de l’Aveyron avec des moyens financiers qui stagnent ? Et bien en taxant plus fortement les Aveyronnais et en empruntant 45 millions d’euros que les Aveyronnais devront également rembourser.

Il faut bien financer les prochaines folies routières qu’entend réaliser le président du conseil général : le barreau routier de Saint-Mayme et le doublement de la RN 88.

Et dire que l’ancien conseiller général de Decazeville n’a pas voulu voter mercredi dernier la hausse de 1,5 % des trois taxes de la municipalité de Decazeville lors du dernier conseil municipal de la ville parce qu’il trouvait ce taux trop élevé, alors que ses amis politiques augmentent la part départementale de la taxe foncière de 3,5 % !

Et la gauche départementale qui n’a pas su convaincre les électeurs en mars dernier, qu’elle est sa réaction ?  Sa marge de manœuvre est plus qu’étroite puisqu’elle défend plus ou moins ces projets routiers onéreux. Anne-Marie Escoffier a regretté timidement « les cadeaux fait à l’Etat pour la RN 88 » et Guy Durand y a vu « une solidarité à l’envers ». Mais que vont-ils faire lors du vote pour le financement du fameux « barreau de Saint-Mayme » et plus tard pour le financement de la poursuite du doublement de la RN 88, route nationale, deux projets qui vont engloutir des millions et dont il faut avant tout se poser la question de la pertinence ?

Vendredi, le vote du budget du conseil général a très bien montré cette ambiguïté puisque le budget a été voté avec seulement 9 voix contre et 7 abstentions sur 46 votes, alors que 20 conseillers généraux se réclament du groupe Rassemblement de la gauche républicaine pour l’Aveyron.

Où est l’opposition au conseil général ? Y a-t-il une si grande différence entre les projets de la majorité et ceux de l’opposition ?

En mars dernier, lors du deuxième tour des cantonales, pas mal d’électeurs de gauche et écologistes ont bien compris qu’il n’y avait pas d’espoir de changement de politique dans cette gauche aveyronnaise timorée et ont préféré rester à la maison. Cela va-t-il encourager la gauche classique aveyronnaise à prendre les écologistes au sérieux, à les écouter et à ne pas les mépriser ? L’avenir le dira.

L’article de La Dépêche du Midi : Le conseil général adopte don budget

L’article de Midi Libre : Le département emprunte et augmente les impôts

Photo : jlc

19/03/2011

Désenclaver, désenclavement :

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Mots utilisés par des hommes politiques et par des présidents de chambres consulaires pour justifier la construction d'infrastructures de transport pharaoniques et polluantes sur le dos des budgets des collectivités locales de préférence. Le but réel est de favoriser la mondialisation libérale, les lobbies du BTP, du pétrole, de l’automobile, des transports routiers de marchandises, de l’aérien, des grandes enseignes de la distribution, de la finance... 

Plus on fait dans la surenchère et la démagogie, mieux c'est.

En général, les pages de la presse quotidienne régionale leur sont grandes ouvertes, surtout en Midi-Pyrénées où le principal titre (et malheureusement unique titre dans certains départements) appartient à un notable politique cumulard du Tarn-et-Garonne bien connu pour ses positions pro-goudron, pro-nucléaire et anti-ours.

Citations :

J-C Luche, président du Conseil Général de l’Aveyron : « Je veux désenclaver ce département avec des routes neuves et les plus sûres possibles » - 7 janvier 2011

Manuel Cantos, président de la CCI, le 9 mars 2011 : « Comme le désenclavement routier se fait très lentement et que nous n'aurons jamais le TGV, il ne reste que l'aérien pour développer l'économie du département » 

Martin Malvy, président du Conseil Régional, le 11 septembre 2009, justifiant le financement de la Région au doublement de la RN 88 : «  Rien ne nous oblige à cet effort, si ce n'est ma volonté de permettre le désenclavement de Rodez »

Guy Durand, conseiller général de Millau, le 4 mars 2011 : « je considère que le désenclavement est la clef du département en Aveyron »

Ces phrases historiques de nos vaillants “désenclaveurs“ s’accompagnent en général de contrevérités et de mépris envers leurs contradicteurs.

Si vous n’adhérez pas à ce concept, malheur à vous ! Vous êtes un traître, un « has been », un anti-Français et anti-Aveyronnais, un « écologiste attardé qui veut retourner à la bougie », un baba, un bobo… 

Citations :

Didier Mai-Andrieu, conseiller général de Baraqueville, constatant l’opposition des Verts au doublement intégral de la RN 88, le 24 octobre 2009 : « Les Verts sont fous ou quoi ? La RN88 à 2x2 voies est un axe privilégié pour le développement de l'Aveyron. Le département en a trop besoin. On ne peut donc pas se permettre d'avoir des considérations métaphysiques de ce genre »

Stéphane Bultel, conseiller général de Rodez-Est, le même jour pour le même motif : « Et c'est tout de même un comble que les Verts condamnent le seul projet routier qualifié de développement durable »

Jean-Louis Chauzy, président du CESR, le 28 février 2011 : « Dire en 2011, pas d’aéroport, pas de LGV, pas d’autoroutes, pas de fret ferroviaire dans les Pyrénées, c’est programmer le doublement du chômage et la précarité et accumuler les retards »

Manuel Cantos, le 23 janvier 2011 : « Moi, ce qui me choque, ce sont huit millions d’euros nécessaires pour construire un pont afin de sauver des écrevisses à pattes blanches » 

En général les mêmes soutiennent aussi d’autres grands lobbies tout aussi polluants et destructeurs :

Jean-Louis Chauzy, qui n’est plus à une ânerie bêtise près : « L’énergie et la filière nucléaire doivent rester dans le domaine public pour préserver l’indépendance énergétique de la France et son excellence technologique » - 18 mars 2011

« Indépendance énergétique » avec le nucléaire ? Il n’est même pas au courant qu’il n’y a plus une seule mine d’uranium en France ?

J’envisage de poursuivre ce dictionnaire des meilleurs mots des décideurs de notre région (et d’ailleurs). Les thèmes ne manquent pas : ruralité, développement durable, créer des emplois…

Vous pouvez bien sûr m’aider à relever des perles. 

Et vive les écrevisses à pattes blanches ! (Christian Laborde)

podcast

26/02/2011

L ‘Aveyron loin de tout : que du bonheur !

Aveyron,Rodez,chômage,RN 88,routes,LGV,enclavement,La presse locale et les télévisions nationales (France 2) s’intéressent actuellement à la prospérité de l’Aveyron et notamment à son faible taux de chômage de 5,2 %. Ce succès viendrait avant tout du relatif enclavement de ce département. Et bien oui ! Être loin de tout donnerait aux Aveyronnais une obligation de se prendre en charge eux-mêmes. Même le maire de Rodez le reconnaît.

Les reportages notent la compétence et l’ardeur au travail des Aveyronnais, une gouvernance responsable et humaine des chefs d’entreprises et un dialogue fructueux dans les entreprises pour aboutir à un consensus. L’agriculture, qui représente 12 % des emplois en Aveyron, est aussi un facteur bénéfique à ce succès.

Sans LGV, à deux heures de la capitale régionale et à 7 heures en train de Paris, l’Aveyron serait donc une oasis de prospérité par rapport à d’autres territoires qui ont tout et cette prospérité viendrait même de ce relatif enclavement que certains désignent comme un handicap.

Des évidences que j’avais déjà noté dans les propos du président de la CCI d’Aurillac qui ventait ainsi son territoire il a moins d’un an : « Etre un petit peu enclavé nous a laissé à côté des grandes périodes où on a beaucoup massacré la nature. Le département est préservé, il est intact… On va rentrer de plein pied dans cette nouvelle économie dite durable ».

Sans se replier sur lui-même, l’Aveyron a une chance inouïe de garder son authenticité et sa prospérité s’il ne cède pas aux sirènes de ceux qui  réclament toujours plus d’autoroutes ou de 2X2 voies, des LGV et des avions à bas coûts. Il faut au contraire garder cet équilibre fragile entre territoire encore protégé grâce à ce relatif enclavement et dynamisme économique et social. Il ne faut pas banaliser notre département, il faut au contraire garder cette originalité. 

 

15/02/2011

Boyer veut un PPP pour la RN 88

rn88-borne.jpg

Avant de quitter le conseil général, Yves Boyer, maire de Laissac et fidèle lieutenant de Puech s’épanche dans Centre Presse du 8 février (voir en bas de note). Depuis trente cinq ans, ces deux acolytes ne voient pas que le monde est en train de changer et ils s’obstinent à soutenir un projet : le doublement de la RN 88. Yves Boyer revient dans cet article sur le financement du tronçon Rodez - A 75 qui pourrait se réaliser selon lui par un PPP (Partenariat Public Privé). Vieille idée de Jean Puech qui n’avait fort heureusement pas été retenue. Cela consiste à faire réaliser les travaux par une entreprise privée qui avancerait les fonds nécessaires, l’Etat et les collectivités locales payant un loyer durant un certain nombre d’années à cette entreprise. Ce mode de financement très prisé par la droite libérale est très lucratif pour les entreprises privées qui ont là des rentes avantageuses payées par les contribuables durant des années. On retrouve là les mêmes entreprises, qui après avoir fait fortune avec les autoroutes, les bâtiments publics, sont en train de signer des contrats juteux avec les collectivités locales pour les LGV (Lignes à Grande Vitesse) : Vinci, Bouygues, Eiffage…

Yves Boyer est très en colère de voir que « l’on s’inquiète plus du devenir du pique-prune et de l’écrevisse à pattes blanches que des vies humaines ». Propos honteux et caricaturaux ! S’i on avait écouté les propositions des écologistes, cela ferait longtemps que cet axe serait sécurisé ! Les causes des accidents, on les connaît : augmentation artificielle du nombre de véhicules sur cet axe, notamment de camions, vitesses excessives, imprudences diverses, alcool, aménagements sécuritaires demandés notamment par les riverains non réalisés (passages à niveau, embranchements dangereux, baisse de la vitesse, circulation agricole…). C’est pourquoi nous militons depuis longtemps pour des aménagements sur la RN 88 pour la sécurité des usagers et la sécurité et la tranquillité des riverains sans doublement systématique. Nous préférons diminuer le flux de véhicules, notamment de poids lourds, réduire les vitesses, sécuriser les passages à niveaux, les carrefours et la circulation agricole et en même temps y augmenter les transports collectifs.

Interdiction poids lourds 71.jpgJe tiens à rappeler à Yves Boyer que la circulation entre Laissac et la A 75 est moins importante que sur la RD 840 dans la traversée de Firmi par exemple et que le nombre de poids lourds en transit national et international qui y circule peut être diminué en les interdisant purement et simplement sur cet axe, à l’exemple d’autres départements. C’est un choix. Mais on a bien compris qu’Yves Boyer préfère les poids lourds au pique-prune et à l’écrevisse à pattes blanches. 

Les nouveaux esclaves de la route.jpgNos vaillants défenseurs du doublement de la RN 88 auraient dû regarder l’édifiant reportage d’ « Envoyé spécial » consacré aux esclaves de la route.

Ils auraient compris que non seulement le transport routier massacre notre environnement et notre climat, mais il massacre surtout les hommes.

Que penser de ces routiers turcs ou polonais qui viennent récupérer leurs camions en France pour leur faire traverser toute l’Europe pour des salaires de misère. Et surtout que penser des conditions d’insécurité dans lesquelles ils mettent tous les autres usagers des routes, mais aussi eux-mêmes. 

Un camion polonais au fossé.jpg

Que penser de ces patrons routiers esclavagistes qui obligent leurs chauffeurs à emprunter les routes nationales et départementales pour ne pas payer les péages des autoroutes ? Que penser de ces chauffeurs routiers stationnant sur les bandes d’arrêt d’urgence des routes nationales lorsqu’ils on atteint leurs limites horaires au mépris de la sécurité routière ? Voilà ce que va devenir la RN 88 si on continue à écouter Boyer, Luche et même la gauche départementale et régionale.

Si l’on rajoute l’autorisation des poids lourds de 44 tonnes et peut-être bientôt de 60 tonnes, nous allons vers  un congestionnement et une dégradation rapide des routes aveyronnaises qui entraîneront des accidents de plus en plus graves et nombreux et des dépenses énormes en entretien du réseau routier. Il faut au contraire limiter la circulation routière en Aveyron, notamment de camions en transit, et la sécuriser, favoriser le fret ferroviaire et augmenter l’accès aux transports collectifs des personnes tant en zone urbaine que rurale.

Voir plus haut, la photo de Centre Presse d’aujourd’hui sur l’accident d’un camion polonais sur la RN 88 qui aurait pu être beaucoup plus grave

L'article de Centre Presse : Un PPP pour la RN 88 de Rodez à l'A 75.pdf

30/01/2011

Des bus à haut niveau de service pour désengorger Rodez ?

bus,rn 88,camions,transports collectifsLe maire de Rodez se plaint une fois de plus dans la presse de l’engorgement de Rodez aux heures de pointe pour justifier le grand contournement de Rodez et le Barreau de Saint-Mayme.

Certes, il est évident que si on ne fait rien, la situation va empirer. Mais avant d’en arriver à ces constructions pharaoniques et onéreuses, il convient peut-être de trouver des solutions pour modérer la circulation sur la RN 88, notamment dans la traversée de Rodez. D’abord, diminuer la circulation de poids-lourds et de marchandises par l’interdiction des véhicules de plus de 7,5 T en transit national et international et les obliger à prendre les autoroutes. Ensuite, il faut modérer la circulation locale par la mise en place de transports collectifs.

C’est le sens des navettes interurbaines départementales voire interdépartementales que nous proposions déjà en 2006 et que reprend fort justement le PS dans ses propositions pour les prochaines cantonales.

Mais il convient aussi d’inciter les habitants de l’Agglo du Grand Rodez à utiliser les bus. Il y a certes un réseau Octobus intéressant qu’il conviendrait d’améliorer tant au niveau des circuits, que des horaires et des tarifs.

Mais les grandes villes et de plus en plus de villes moyennes s’équipent de transports collectifs en sites propres (TCSP) de surface qui ont le mérite d'être réguliers, rapides et confortables et moins chers que le métro. Ces grandes villes ont choisi dans les années 90 le tram. Le succès des réseaux de trams de Montpellier, Strasbourg, Nantes et maintenant Toulouse montre qu’il y avait une véritable attente des habitants. Toutes ces villes développent ou souhaitent développer maintenant des TCSP à base de bus. Ces bus spéciaux appelés Bus à Haut Niveau de Service (BHNS) ressemblent d’ailleurs de plus en plus aux trams, mais ils reviennent beaucoup moins chers. Le deuxième appel à projet de TCSP financés par le Grenelle de l’Environnement voit les grandes villes proposer ces modes de transports en plus des métros et trams (Toulouse programme 4 lignes), mais des villes moyennes se lancent dans de tels projets : Niort, Brive, Périgueux, Quimper, Angoulême, Lorient …

Bus,RN 88,camions,transports collectifs,

Pour avoir goûté au BusWay de Nantes cet été, je peux dire que le succès des BHNS est réel.

Il serait peut-être intéressant que le Grand Rodez se positionne sur ce genre de projet tant qu'il y a encore des aides.

Toutes ces solutions associées à un transport par rail plus dense, à un réseau cyclable performant doublé de location de vélos, au covoiturage, voire à l’autopartage, à une plateforme de livraisons… permettraient à l’agglomération de Rodez de respirer et aux habitants de mieux se déplacer et d’économiser du carburant qui sera de toute façon de plus en plus cher. Ces solutions éviteraient aussi aux collectivités de s’endetter dans des projets routiers du siècle dernier.

 L'excellente revue « Ville, Rail et Transports » consacre une douzaine de page de son dernier numéro de janvier aux BHNS. 

Photo : Le Crealis d'Iribus-Iveco choisi par la ville de Nîmes

15/01/2011

Le forcing pour le doublement intégral de la RN 88 s’accentue

recensement circulation 2009.jpg

Le mardi 11 janvier, c’est le président du conseil général de l’Aveyron qui veut financer le fameux « barreau de Saint-Mayme » pour la bagatelle de 25 M€ (les coûts réels iront sûrement au-delà) avec l’appuie du maire PS d’Onet-le-Château.

Le jeudi 14 janvier, ce sont les maires riverains de la RN 88 entre Laissac et Séverac qui demandent des travaux de doublement d’urgence.

Le samedi 15 janvier, on apprend par la presse que le comité syndical du syndicat mixte d’étude et de promotion de l’axe Toulouse-Lyon réuni à Mende, estime que l'aménagement à 2 x 2 voies de l'ensemble de l'itinéraire est nécessaire. Pour le financement, le comité syndical propose le partenariat (le fameux PPP de Puech) pour le tronçon aveyronnais et la concession pour les tronçons vers Lyon.

Pourquoi cet acharnement pour une route, qui, pour l’instant n’a pas plus de circulation entre Laissac et Séverac que la RD 840 dans la traversée de Firmi et tout juste un peu plus que la RD 920 avant Espalion ?

Tout simplement pour en faire un axe de transit pour les camions de toute l’Europe.

C’est donc une vision dogmatique libérale qui commande ce projet.

Vision dogmatique que je pourrais éventuellement comprendre si on choisissait les modes de transport de marchandises les moins polluants : le rail, le cabotage maritime…

Mais avec la route, on choisit le mode de transport le plus polluant pour notre air, notre climat, nos sols, la biodiversité…, mais aussi le plus accidentogène.

Répétons-le une fois de plus, il existe d’autres solutions que j’ai souvent développé : aménagements de la RN 88 pour la sécurité des usagers et la sécurité et la tranquillité des riverains, interdiction de la circulation de transit national et international des camions de plus de 7,5 T, développement du transport ferroviaire des marchandises et développement des transports collectifs des personnes.

Ces solutions appliquées ailleurs permettront à notre conseil général (et régional) de ne pas s’endetter et de donner ainsi avec l’argent économisé, des moyens à certains secteurs importants comme le social, l’environnement ou l’aide aux collectivités.

tarnbus.jpg

Une satisfaction tout de même, celle de voir nos amis du Parti Socialiste proposer une navette bus entre Decazeville et Rodez à bas prix. Cette proposition, que je faisais pour la campagne des cantonales de 2008, est ainsi reprise et je m’en réjouis.

Ma proposition allait d’ailleurs plus loin puisque je j’envisageais une ligne Figeac-Decazeville-Rodez puisque les flux de personnes entre ces trois villes sont important.

Je rajoute pour avoir encore une longueur d’avance, que pour en faire une ligne attractive, il faut en faire une ligne express avec quatre à cinq arrêts maximum à de pôles multimodaux (train, bus urbains, TAD, covoiturage, vélo, parking relais) qu’il reste à créer (Figeac, Capdenac-Port, Bassin, Saint-Christophe ?, aéroport), et avec une circulation prioritaire des bus express réglementée par des feux sur certains tronçons (voies de dépassement, doubles voies, carrefours…). 

Face à cette évolution importante du Parti Socialiste, je ne désespère pas voir leurs candidats reprendre nos propositions pour la RN 88. Mais en 2014 il sera trop tard !

Téléchargez les statistiques de circulation (708 Ko) :

recensement circulation 2009.pdf

 

 

05/01/2011

Des départements interdisent la circulation aux camions en transit

rn88-viaducbourran.jpg

L’entretien du réseau routier départemental, fortement dégradé par le passage des camions, pèse d’un poids de plus en plus lourd dans les budgets des conseils généraux.

Si le passage de camions travaillant sur le territoire ou les départements limitrophes est légitime, il n’en est pas de même pour les camions qui traversent la France en prenant des nationales et départementales afin d’éviter les péages des autoroutes. Les routes départementales dégradées par le passage de ces poids lourds qui n’apportent rien aux territoires traversés nécessitent des travaux à la charge des contribuables locaux. Il en est de même pour les routes nationales qui se retrouvent de plus en plus à la charge des contribuables locaux puisque l’Etat demande aux Départements et aux Régions de participer aux investissements.

Pour limiter les charges d’investissement, d’entretien et sécuriser ces axes, des départements ont donc pris des arrêtés afin d’interdire les camions de plus de 7,5 T en transit national et international sur certaines routes. C’est le cas de la Saône-et-Loire d’Arnaud Montebourg et du Jura de Jean Raquin. Un de gauche, l’autre de droite. On peut regretter cependant que l’amende de 22 euros prévue en cas d’infraction constatée ne soit vraiment dissuasive.

Voilà une bonne idée que l’on pourrait appliquer en Aveyron. Interdire la RN 88 aux camions en transit national et international réduirait fortement la circulation sur cet axe. Le doublement de cet axe serait encore moins justifié. Des aménagements pour la sécurité des usagers et la sécurité et la tranquillité des riverains suffiraient amplement, aménagements que l’Etat pourrait prendre à sa charge intégralement puisqu’il s’agit d’une route nationale tout de même.

Il serait également intéressant d’inclure la RD 840 dans cette interdiction.

Voilà une mesure intelligente qui, associée à l’inexorable hausse du coût des carburants, remettrait au goût du jour le transport ferroviaire des marchandises.

Mais l’Etat veille et les Préfets de ces départements vont tout faire pour annuler ces arrêtés qui empêchent les hordes de camions de traverser nos campagnes.

Tant pis pour notre tranquillité, notre sécurité, nos paysages, notre air et pour la planète.

Mais l'Aveyron aura-t-il le courage de prendre un tel arrêté ? Même après les élections de mars prochain si la majorité change de bord ?

09/11/2010

Transportons-nous en Aveyron

rn88 - borne.jpgLa conférence départementale sur les transports terrestres est déjà ficelée

L’idée d’une « conférence départementale sur les transports terrestres » voulue par le président du conseil général de l’Aveyron était séduisante. On pouvait s’attendre à des débats où chacun aurait pu défendre ses positions et au final, faire une synthèse qui serait la voix de l’Aveyron. Mais hélas, ce ne sera pas le cas, tout est déjà ficelé. Elle ne servira en fait qu’à entériner et faire la promotion du doublement de la RN 88 et de la construction de la LGV Bordeaux-Toulouse. Deux projets inutiles, obsolètes et ruineux pour les Aveyronnais comme je l’ai démontré dans les notes précédentes.

Il est vrai que le président du conseil général n’a pas changé de stratégie d’un iota depuis quelques mois. Il participera au financement de la future LGV si l’Etat l’aide à financer le doublement de la RN 88 de Rodez à Séverac.

Le courrier qu’il vient d’envoyer à Borloo confirme cette demande. Il demande l’inscription de la RN 88 au SNIT (Schéma National des Infrastructures de Transport)… pour pouvoir accéder plus rapidement au TGV ! Où veut-il aller prendre le TGV ? A Clermont-Ferrand ou à Montpellier ? Il vaudrait mieux inscrire au SNIT la rénovation de la ligne Beziers-Neussargues à ce moment-là.

Tout comme il faut à tout prix défendre l’inscription de la ligne POLT au SNIT.

Heureusement le doublement de la RN 88 a du plomb dans l’aile. Les caisses de l’Etat sont vides.

Dominique Bussereau, secrétaire d’Etat chargé des Transports, répondant en Commission de développement durable et de l’aménagement du territoire de l’Assemblée Nationale le 2 novembre dernier au député lozérien Françis Saint-Léger sur le « désenclavement » souhaité du Massif Central » par le doublement de la RN 88, s’est montré assez vague : « un grand nombre d’aménagements sont prévus tout au long de cet axe structurant, dont certains figurent au SNIT. Mais nous n’avons pas de projet d’ensemble pour la rénovation de l’itinéraire »


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L’ADM 12 file prendre l’avion à Toulouse pour aller à Paris

L’ADM (l’Association des Maires) de l’Aveyron devrait être exemplaire dans ses déplacements en faisant notamment la promotion des transports collectifs les moins chers, les moins polluants et les plus utiles pour les Aveyronnais. Et bien, figurez-vous que pour se rendre au prochain Congrès des Maire à Paris, elle propose ni plus ni moins à ses adhérents un voyage en avion… et au départ de Toulouse ! Sans doute pour faire la promotion de la RN 88 puisque le trajet vers Toulouse est prévu en bus. Bravo pour le bilan carbone de l’opération et la promotion du rail. Les contribuables locaux et les cheminots apprécieront.


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TIPP et rail

Durant la séance plénière du Conseil Régional Midi-Pyrénées d’hier consacrée aux orientations budgétaires, Martin Malvy a proposé une augmentation légère de la TIPP. J’y suis plutôt favorable dans la mesure ou les recettes de cette TIPP permettront d’améliorer les infrastructures ferroviaires servant aux déplacements quotidiens des Midi-Pyrénéens, aux TER en particulier, et non à participer au gouffre financier d’un TGV réservé principalement à une élite qui se déplace de capitales en capitales.

Lors de cette séance plénière, le Groupe Europe Ecologie a déposé un amendement pour modifier l'affectation de ces recettes (qui devaient financer la prochaine LGV) afin que ces crédits servent à améliorer et à moderniser le réseau ferroviaire existant. 

Pour lire l'intervention de François Simon en séance plénière du Conseil Régional Midi-Pyrénées concernant le financement de la LGV, cliquez ici

Avant de passer au vote de la Décision Modificative 2 portant sur le financement de la LGV, Guillaume Cros a présenté pour le Groupe Europe Écologie une proposition d'amendement. Les élu-e-s demandent la suppression d'un paragraphe proposant une autorisation de programme d'objectif de 102,387 millions d'euros, dans le but d'anticiper la signature d'une convention de financement de la LGV entre Tours et Bordeaux. Par ailleurs, Guillaume Cros a également demandé que soit ouvert un grand débat sur la question du financement des lignes LGV.
L'amendement n'ayant pas été retenu  les élu-e-s Europe Écologie se sont abstenus  lors du vote de la Décision Modificative 2. 


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Versement Transport

Dans cette même séance plénière, Martin Malvy a demandé la généralisation du versement transport, cotisation sociale minime que doivent actuellement payer les entreprises de plus de 9 salariés aux collectivités étant AOT (Autorité Organisatrice de Transport).

Cette demande rejoint celle que la FNAUT (Fédération nationale des associations d’usagers des transports) a proposée lors de son assemblée générale le week-end dernier à Nancy. La FNAUT propose de généraliser le versement transport des entreprises à tout le territoire et d’y inclure les entreprises de moins de neuf salariés.

Je suis bien sûr favorable à cette option qui permettra aux collectivités de répondre un peu mieux à la demande des habitants de leurs territoires en matière de transports collectifs.


Quand le ministre de l'écologie se bat contre la réduction des rejets de gaz à effet de serre

Hervé Kempf, dans un article plein de bon sens paru sur son blog et dans le Monde, essaie de comprendre le comportement de Borloo lors des grèves pour le retrait de la réforme des retraites.

"Quelle est la conséquence du mouvement social qui prive une partie des automobilistes de leur essence ? Une baisse des émissions de gaz à effet de serre, bien sûr ! Or plutôt que de saluer les travailleurs qui sacrifient leur salaire pour bloquer les dépôts d’essence, plutôt que de féliciter les Français de supporter ce désagrément avec assez bonne humeur, plutôt que de montrer l’exemple en roulant à vélo, que fait le ministre de l’écologie ? Il s’obstine, nuit et jour, à faire venir des carburants de l’étranger. Ce garçon n’a pas son bon sens."

11/10/2010

La droite et la gauche aveyronnaise veulent achever le rêve de Giscard

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Pensée dans les années 1970, la réalisation d’un axe Séville-Varsovie, appelé aussi la « diagonale du fou » passant par la RN 88, poursuit malheureusement son bonhomme de chemin.

Des élus de droite et de gauche poursuivent ce vieux rêve pensée à une époque ou nous ne connaissions pas la possibilité d’un « pic pétrolier », le réchauffement climatique et les effets néfastes de la circulation routière en matière sanitaire.

De cette route nationale où la circulation était relativement réduite, et elle est encore relativement basse dans la partie entre Laissac et Séverac (moins que sur la RD 840 sur le Bassin de Decazeville), on a créé artificiellement un passage de plus en plus important de véhicules par le doublement de certains tronçons (Toulouse-Albi - Tanus, Carmaux…) alors que des aménagements pour la sécurité des usagers et la sécurité et la tranquillité des riverains auraient largement suffis, surtout à partir d'Albi.

Mais la mondialisation des échanges n’attend pas. Et, les mêmes qui vilipendent les délocalisations d’entreprises et l’arrivée sur nos territoires de produits agricoles et industriels à bas prix applaudissent des deux mains l’arrivée du doublement de la RN 88 censée nous sauver de notre « enclavement » comme ils disent.

Que la droite départementale soit favorable à cette mondialisation libérale qui se fait par du dumping social et environnemental avec l’argent des contribuables, on peut comprendre. Mais que la gauche départementale, celle qui se gargarise de « développement durable » dans des discours pathétiques, celle qui voudrait donner des leçons d’écologie à tout le monde leur emboîte le pas en soutenant le doublement de la RN 88, c’est incompréhensible.

On ne peut justifier les doublements de routes et la création d'autoroutes par l’augmentation inexorable de la circulation. Non ! Il s’agit d’une volonté politique pour favoriser cette mondialisation incontrôlée des échanges.

La RN 88 doublée ne sera qu’un axe gratuit de plus pour les camions traversant l’Europe avec leurs marchandises « low-cost » , et le développement économique attendu le long de cet axe se fera peut-être, mais il se fera surtout au détriment du reste de l’Aveyron.

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Les eurodéputés écologistes l’expliquent mieux que moi.

La commission Développement du Parlement Européen a adopté la semaine passée, à l'unanimité, une opinion sur la politique commerciale sous les impératifs dictés par le changement climatique. Pour Catherine Grèze, eurodéputée verte française de notre eurorégion, rapporteure de l'opinion, « Il ne faut pas se voiler la face : le changement climatique est d'abord du à nos habitudes commerciales ».

Les député(e)s européen(ne)s ont soulevé la nécessité de changer de modèle commercial, dont les pollutions dues aux transports rendent inefficaces toute stratégie de réduction des émissions, en instaurant une économie de proximité pour un développement endogène de tous les pays, du Nord comme du Sud.

Economie locale vivante, économie résidentielle, villes « lentes », villes en « transition », slow food, circuits courts… les initiatives fleurissent en France et dans le monde pour retrouver une économie de proximité au service de l’humanité, où les échanges sont porteurs de sens et profitent à tous.

RN 88 - Barreau de Saint-Mayme.jpg

Mais les notables Aveyronnais résistent et ne veulent pas entendre parler de ça. Si le maire de Millau favorise fort justement le « slow food » dans sa ville, le conseiller général qu’il est aussi vote des deux mains les crédits pour le doublement de la RN 88 et va sûrement voter les crédits départementaux pour la RN 88 au nord de Rodez, le fameux barreau de Saint-Mayme (20 à 50 Millions d’€), comme ses amis de gauche. Jusqu’à quand jouer ce grand écart ?

Pourtant, des solutions existent pour réduire aussi durablement la circulation. Tout le monde peut constater le manque de transports collectifs urbains et interurbains en Aveyron et sur la région de Rodez. Tout comme le manque d’aménagements cyclables sécurisés.

Mais c'est sur le rail qu'il faut mettre le paquet. Rénover les lignes SNCF Béziers-Neussargues et Capdenac-Cahors et augmenter le nombre de trains (fret et voyageurs). Il passe trois fois plus de trains sur les lignes suisses qu'en France. Rénover la ligne POLT et y mettre des trains pendulaires plutôt que cette course ruineuse aux LGV.

C’est là qu’il faut agir.

Stop autoroutes - APE.jpg

A l’occasion d’une conférence de presse, les représentants de quinze associations locales et nationales ont décidé de structurer le Réseau « Stop-Autoroutes ». Face à l’adoption programmée d’un Schéma National des Infrastructures de Transport (SNIT) qui fait la part belle à une relance massive du programme autoroutier hexagonal, le Réseau « Stop-Autoroutes » a vocation à s’opposer aux multiples projets routiers et autoroutiers actuellement décidés en catimini par Jean-Louis Borloo.

Parmi les associations fondatrices de ce réseau, figure l’association « Non à la deuxième autoroute » qui se bat contre le doublement de la RN 88 en Lozère.

Toutes mes notes sur la RN 88 en cliquant ici

26/04/2010

Petit retour sur les élections régionales

Juste un petit retour sur les dernières élections régionales pour montrer à quel point certains hommes politiques (et oui, ce sont encore malheureusement majoritairement des hommes) ou des corporations (représentés plutôt par des hommes là aussi) sont souvent déconnectés des réalités de nos concitoyens.

L’agriculture « raisonnée » n’est pas raisonnable :

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La chambre d’agriculture, la FDSEA et les JA du Gers n’y sont pas allés par quatre chemins entre les deux tours des élections régionales. Ils ont clairement identifié leurs ennemis : les écologistes. Le courrier qu’ils ont envoyé à leurs adhérents (avec invitation d’en parler autour d’eux) est sans équivoque et recommande implicitement à regarder les alliances concrétisées entre les deux tours. En clair : ne pas voter pour les listes où il y aurait des écologistes.

Je ne suis pas naïf au point de croire qu’il n’y a que dans le Gers que des consignes ont été données. Je suis persuadé que les mêmes consignes ont également été données dans l’Aveyron mais avec un peu plus de discrétion. Le sursaut au second tour du vote de droite dans notre département, notamment dans le nord Aveyron, vient d’abstentionnistes du premier tour qui sont allés voter au second tour, notamment dans les communes rurales.

Il faut dire que l’exemple vient d’en haut puisque le président de la FNSEA Jean-Michel Lemétayer, sûrement encouragé par les propos anti-écologistes de Nicolas Sarkozy, a dénoncé récemment «l’arrogance, les certitudes, le mépris des représentants de mouvements associatifs et environnementalistes de tout poil !»

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La manifestation des agriculteurs de la FRSEA du 8 mars dernier à Toulouse, en pleine campagne électorale des régionales, contre une directive-cadre sur l’eau qui pourrait les empêcher de poursuivre l’irrigation intensive de certaines cultures gourmandes en eau a connu une première victime : les affiches électorales d’Europe Ecologie (voir photo). Apparemment les électeurs qui votaient quelques jours après sont plutôt favorables à cette directive-cadre et plus généralement à ce que les écologistes aient des responsabilités politiques.

Quand un syndicat agricole et une profession sont tant coupés que cela de la population, y compris dans les territoires ruraux, ils devraient au contraire ouvrir le dialogue et accepter de remettre en cause certains dogmes et certaines pratiques plutôt que de s’entêter.

Ours y-es-tu ?

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L’appel entre les deux tours des élections régionales de certains socialistes demandant à Martin Malvy de ne pas intégrer dans la liste de gauche et des écologistes François Arcangéli, président de « Pays de l’Ours – ADET » et maire d’Arbas afin de ne pas perdre de voix, notamment dans les départements de montagne, montre déjà le peu d’intérêt de ces militants et élus socialistes pour les questions d’environnement et ensuite une totale méconnaissance des souhaits des habitants locaux.

Les listes de gauche et des écologistes ont réalisé au second tour des scores surprenant y compris dans les territoires où l’ours est présent, y compris dans l’Ariège, pays de Bonrepeaux et autres élus anti ours.

Et en Aveyron ?

Concernant l’Aveyron, il semble que la position des Verts et d’Europe Ecologie demandant un aménagement concerté et réfléchi de la RN 88 plutôt qu’un doublement sur toute la longueur, n’est pas eu d’impacts négatifs sur les votes. Au contraire. Les résultats au premier tour sur les cantons concernés sont en général bons.

Il serait intéressant lors des cantonales de 2011 que des candidats d’Europe Ecologie aille chatouiller les conseillers généraux sortant sur ces cantons, notamment celui de Naucelle qui, on s’en souvient, avait eu des propos assez méprisants pour les Verts.

04/03/2010

Régionales : Carnet de campagne (4)

Vélo :

DSC_0449.JPGSamedi dernier, après la rencontre des électeurs sur le marché le matin, je suis resté à Capdenac-Gare pour assister l’après-midi à une conférence-débat sur « La place du vélo dans nos communes ».

Excellente initiative que cette animation organisée par la Mairie de Capdenac et quelques personnes adeptes des déplacements doux dont Patrice Bonnefous, élu Vert à Capdenac-Gare et Alain Guillermou.

Les interventions d’Isabelle Lesens, experte en politiques cyclables et de Steve Jackson, élu délégué aux circulations douces à la mairie d’Albi n’ont pas laissé insensibles le public de la salle dont de nombreux élus. Comme beaucoup de petites ou moyennes villes, Capdenac n’a rien de prévu pour les cyclistes. Pourtant, il y a là aussi de nombreuses possibilités pour rendre la ville plus attractive aux déplacements cyclables. De simples aménagements qui ne nécessitent pas de grands investissements comme des doubles sens cyclables permettraient d’amorcer une vrai politique favorable à la circulation des vélos en toute sécurité. Ralentir les véhicules motorisés, laisser plus de place aux vélos et aux piétons, voilà l’engagement que les élus doivent prendre dans les années à venir pour rendre nos villes vivables.

Après cette captivante conférence, Mathieu Monceaux et le Capdenacois Alain Guillermou ont présenté leur film sur leur périple en vélo en décembre dernier pour la conférence sur le climat de Copenhague.

Plus qu’un « road movie » à vélo, c’est un vibrant et un émouvant appel à respecter notre planète, à ne plus gaspiller, à comprendre que nous ne pouvons plus continuer à nous comporter ainsi. Un film militant comme je les aime.

Vive les écrevisses ! :

C Laborde.jpgJe voue depuis longtemps une admiration sans limites à l’écrivain Christian Laborde, auteur de « L’os de Dionysos », de « Danse avec les ours », mais aussi de nombreux romans et essais sur Claude Nougaro, le cyclisme, contre les corridas…

Ce grand défenseur des ours pyrénéens et pourfendeur des corridas était l’invité du journal de France 3 Midi-Pyrénées du dimanche 28 février pour commenter l’actualité régionale. Dans cette actualité, figurait un reportage sur le possible retard des travaux ou au moins la modification du tracé du doublement de la RN 88 en Aveyron dus à la présence d’écrevisses à pattes blanches dans un petit ruisseau sur le fuseau de passage de cette route. Sa réaction a été un cri du cœur : « Vive les écrevisses ! Si deux écrevisses arrivent à faire reculer le lobby routier ce serait merveilleux ».

Vive Christian Laborde !

Ecoutez-le :
podcast

RN 88 toujours :

A la réunion d’hier soir à Naucelle, nous nous étions préparés à répondre aux questions concernant la RN 88. Tout le monde se souvient des réactions outrancières de certains élus de droite, mais surtout de gauche concernant notre position sur le réaménagement de cet axe.

Visiblement, les virulents élus de gauche n’ont pas envie de dialoguer avec les écologistes sur ce sujet puisque seul, André At, maire de Crespin et conseiller général de La Salvetat Peyrales était présent.

Nous ne ferons pas l’économie d’un vaste débat public après les régionales, pour décider quels transports et quels déplacements nous voulons demain dans notre région et même dans l’Euro-région. Il faudra y inclure tous les sujets qui fâchent : les routes nationales que l’on transforme de fait en autoroute bien sûr, mais aussi la liaison Castres-Toulouse, les LGV, les TER, le fret ferroviaire, les transports collectifs urbains, interurbains et ruraux, les circulations douces…

Gouverner autrement, dialoguer avec la population et non décider autoritairement comme cela est fait depuis des années en matière d’infrastructures de transport, voilà ce que nous voulons

Ma contribution à la RN 88 en cliquant ici

Manif à Toulouse pour l’hôpital de Decazeville :

hopital-100210.jpgL’hôpital de Decazeville vit des moments difficiles comme de nombreux petits hôpitaux que ce gouvernement voudrait fermer.

Le non remboursement des soins de suite (réanimation) depuis le premier janvier, l’annonce de la fermeture de la maternité et de la chirurgie en 2011 ont fait que la population et les élus du territoire concerné se sont mobilisé le 10 février dernier.

affiche-manif-toulouse.jpgLe 9 mars, la commission exécutive de l’ARH (l’Agence régionale d’Hospitalisation) se réunit à Toulouse pour décider de revoir ou non sa position concernant le non remboursement des soins continus.

Le collectif « Tous Ensemble » appelle à aller à Toulouse pour manifester notre soutien à notre hôpital et à toutes les personnes qui y travaillent avec dévouement.

Des bus sont organisés. Départ de Decazeville à 8 h. Téléphoner au 06 88 18 13 73 ou 06 03 60 18 20.

Je serai bien sûr du voyage.

Meeting régional Europe Ecologie à Toulouse le 9 mars au Bikini :

bikini-recto.jpgLe 9 mars 2010, à partir de 19 H, au Bikini (à Ramonville, banlieue Sud de Toulouse), venez participer à l'ultime grand meeting de la campagne. En présence de Gérard Onesta (Tête de liste Europe Ecologie Midi-Pyrénées), Dominique Voynet (Sénatrice-Maire de Montreuil), José Bové (Député européen), Catherine Grèze (Députée européenne), François Alfonsi (Député européen) et l'ensemble des candidat-e-s.

Une soirée en deux temps, avec à 19H00, un mini-récital du Trio Pradal, créations à partir du répertoire classique et contemporain espagnol. 

A partir de 20H00, tables rondes autour de notre slogan "Changeons de rythmes, donnons du sens" avec les têtes de liste départementales. 
Et bien entendu, quelques surprises... 

Pour tous les déplacements en bus et co-voiturage, merci de vous renseigner à cette adresse : contact@europeecologie-midipyrenees.org 

Réunion Europe Ecologie à Decazeville :

flyer dkz.jpgC’est le jeudi 11 mars à 18h à la salle n° 6 de la Maison des Sociétés (Immeuble Cayrol, Esplanade Jean Jaurès) qu’aura lieu la deuxième et dernière réunion d’Europe Ecologie avant le premier tour de cette élection régionale. Vous pourrez faire plus amplement connaissance avec Marie-Françoise Vabre, notre tête de liste et d’autres candidats de la liste Europe Ecologie, mais aussi parler de vos attentes et de notre programme.

 

 


Ecologie de droite :

medd.gifVous ne savez pas ce qu'est l'écologie de droite ? un bon conseil allez sur le site internet du Ministère de l'Ecologie de Droite.

Vous cherchez un emploi ? Vous souhaitez profiter des nombreuses opportunités que vous propose le productivisme industriel ? Alors n'hésitez pas. Des métiers d'avenir s'offrent à vous : consultant-e en vertitude, démazouteur-teuse de mouettes, technicien-ne de supervision en vidéo sécurité...

Dans la même veine d'humour, suivez les militants parisiens d'Europe Ecologie du Xème arrondissement qui ont organisé une manifestation décrite dans Libération.

Revue de presse :

Libé Toulouse - Régionales : Europe Ecologie attend un signal fort du PS

La Dépêche du Midi : Onesta : " Contre le TGV au milieu d'un désert ferroviaire "

Le Monde : Pour une stratégie industrielle durable contre des modèles dépassés

21/02/2010

Régionales : Carnet de campagne (2)

Après l’animation de vendredi dernier à la cité du Petit Nice pour présenter nos propositions en matière d’énergie, d’habitat et d’emploi, je suis allé samedi matin sur le marché de Capdenac et dimanche matin sur le marché de Marcillac. Je dois dire que l’accueil est plutôt cordial et les échanges intéressants.

Plus écolo que lui, tu meurs !

En lisant la presse quotidienne régionale ce matin, je suis tombé sur un communiqué d’André Perez du Parti Communiste concernant la SNCF. A le lire, plus écolo que lui, ce n’est pas possible. Tout y passe : de « l’impasse du capitalisme vert » à « il faut mener la guerre afin de réduire de façon importante l’émission de gaz à effet de serre », ou « commencer à rééquilibrer les moyens de transports. 40 % des émissions de gaz à effet de serre proviennent des transports routiers » . Et j’en passe.

Sauf qu’à Millau, il y a « l’écolo » André Pérez du Parti Communiste qui peste contre les transports routiers mais aussi la conseillère régionale Martine Pérez du même Parti Communiste qui vote à Toulouse le budget donnant des crédits aux routes nationales, notamment au doublement de la RN 88 pour favoriser les mêmes transports routiers alors que la part des gaz à effet de serre en Midi-Pyrénées due aux transports essentiellement routiers n’est pas de 40 % mais bien de 52 % (source OREMIP). Midi-Pyrénées est la région championne de France pour sa part des rejets de gaz à effet de serre due aux transports.

En fait ils veulent seulement remplacer le « capitalisme vert » par le « productivisme vert ». De toute façon, l’un et l’autre sont des oxymores et nous conduisent droit dans le mur.

Je pourrais en dire autant de Jean-Louis Chauzy qui dans un communiqué peste contre la SNCF, mais ne manque pas de soutenir en permanence les routes et l’aérien dans ses avis du Conseil Economique et Social. Mais lui, il n’est pas candidat.

Tout comme Jean-Claude Luche, qui lui est candidat, qui après avoir demandé avec Malvy à l’Etat de réaliser le tronçon routier Rodez-Séverac de la « diagonale du fou » (voir plus bas) veut en plus une ligne TGV Toulouse-Montpellier. Les TER et les bus-navettes interurbains attendront.

 

La diagonale des fous

Rien n’y fait. Le pétrole appelé à augmenter, le réchauffement climatique, l’artificialisation galopante des sols qui pénalise entre autre l’installation de jeunes agriculteurs, la perte de la biodiversité, les pollutions diverses… nos élus de droite et de gauche aidés par les notables des chambres consulaires veulent contre vents et marées continuer à goudronner l’Aveyron.

Tout juste après avoir annoncé le début des travaux du tronçon La Mothe-Les Molinières sur la RN 88 qui va permettre aux ruthénois de gagner 10 minutes dérisoires entre le bouchon de Rodez et le bouchon de l’entrée de Toulouse pour 260 millions d’euros, nos vaillants élus veulent continuer la même punition entre Rodez et Séverac. Et là aussi, Malvy et Luche sont main dans la main. Ils accompagnent avec zèle la mondialisation libérale des échanges en se moquant bien des effets pervers de ce projet sur la nature, sur l’équilibre de nos territoires et sur les budgets de leurs collectivités respectives. Mais attention, ils vous jurent la main sur le cœur qu’ils sont écolos ! Mais ils veulent une écologie qui ne coûte rien, une écologie qui ne gêne rien et surtout une écologie qui ne change rien !

L’axe européen Séville-Varsovie, projet du siècle dernier appelé plus communément « la diagonale du fou » dont la RN 88 n’est qu’un maillon, va un peu plus inonder nos territoires de produits agricoles espagnols à bas prix alors que nos brillants élus et candidats  prétendent défendre l’agriculture locale.

Pendant ce temps, la ligne SNCF Beziers-Neussargues est en déshérence alors qu’elle se situe sur trois régions toutes au Parti Socialiste, les bus-navettes interurbains ne désemplissent pas …dans  les départements voisins, et l’Aveyron qui se veut un département touristique, est le dernier département français à ne pas avoir un seul kilomètre de véloroute et de voie verte.

 

Lire la fiche « Transport » de notre programme en cliquant ici

Voir le programme dans son intégralité en cliquant ici

25/01/2010

Autoroutes, LGV, toujours plus vite... vers le mur

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La relance du transport routier de marchandises ne passe pas que par le doublement des routes nationales. Le gouvernement actuel est en train de décider en catimini une relance des programmes autoroutiers, alors que tous ces travaux sont en complète contradiction avec le Grenelle de l’Environnement. Il est vrai que l’article 10 de la loi qui prévoit une baisse de 20 % des rejets de gaz à effet de serre dus au transport d’ici 2020 laissait toute interprétation possible : « L’Etat veillera à ce que l’augmentation des capacités routières soit limitée au traitement des points de congestion, des problèmes de sécurité ou des besoins d’intérêt local, en limitant les impacts sur l’environnement ».

Il est bien entendu que tous ces projets de doublement de routes nationales ou de création d’autoroutes sont surdimensionnés puisqu’il y a moyen de répondre à tous ces problèmes avec des aménagements plus appropriés et moins onéreux. C’est bien sûr favoriser le transport routier, notamment celui des marchandises, qui est le but réel.

Les ONG sont bien sûr très mécontentes. Elles demandent donc au gouvernement de publier l’actuel projet de SNIT (Schéma National des Infrastructures de Transport) et de rétablir le processus de concertation inscrit dans la loi. Elles estiment par ailleurs que de nombreux projets d’infrastructures ne répondent qu’aux intérêts des lobbys de la route : leur maintien serait incompréhensible.

« Les grands travaux routiers sont contre-productifs : plus on en fait, plus il faut en faire car ils induisent du trafic ; il faut concentrer l’effort financier sur les transports collectifs urbains et le rail » rappelle Jean Sivardière, président de la FNAUT. « Les mythes du désenclavement et du développement économique ont vécu ; il faut leur opposer les réalités des destructions environnementales et du dérèglement climatique » martèle Julien Milanesi, porte-parole du collectif Stop Autoroutes. « Il faut en finir avec la schizophrénie de cette gouvernance qui se drape de beaux discours écologiques à Copenhague et poursuit des politiques climaticides sur le terrain » conclut Yannick Vicaire, d’Agir pour l’environnement.

Pour Philippe Billet, professeur de droit public à l’université Jean Moulin (Lyon 3) et président de la Société française pour le droit de l’environnement, le «Grenelle I» servirait de caution «verte» au plan de relance et aux projets d’infrastructures : « En effet, la loi ne remet en cause ni le transport aérien ni les autoroutes, puisque les projets d’autoroutes déjà programmés seront financés par le fonds de capitalisation ad hoc du Grenelle I. Par ailleurs, les liaisons par TGV sont privilégiées -16 milliards pour 2.000 km d’ici 2020- au détriment des dessertes locales. »

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Dans le Tarn, le débat animé par la Commission Particulière de Débat Public, créée spécialement par la CNDP, concernant la liaison Castres-Toulouse faisait passer un souffle de démocratie. En effet, alors que l’on ne parlait jusqu’à maintenant que d’autoroute ou à minima de doublement de la RN 126, la possibilité du simple aménagement de cette route nationale proposée par de nombreuses associations locales était enfin prise au sérieux, notamment par la présidente de la CPDP.

Mais pas par tous, car suite à la demande du Collectif d’associations RN 126 relayée par la CPDP, de demande d’expertise de l'aménagement sur place et la mise en sécurité de la Nationale 126 actuelle, la CNDP a estimé que le débat public ne serait pas prolongé, car ce ne sont pas des expertises complémentaires des éléments contenus dans le dossier du débat mais des études nouvelles qui ne peuvent être réalisées dans la période du débat public.

Guillaume Cros, tête de liste Europe Ecologie pour les régionales, parle d'un débat tronqué : "Nous devrions donc pouvoir débattre ici, non pas de quel type d’autoroute nous souhaitons pour les 25 ans à venir, mais de quelle manière la plus juste, et dans quel environnement, nous souhaitons développer le territoire."

Donc, circulez, il n’y a rien à voir. Comme les élus locaux de droite et de gauche du Tarn, comme dans l’Aveyron pour la RN 88, n’ont pas voulu faire l’étude du simple aménagement de la RN 126, on va continuer à parler que d’autoroute ou de doublement. Et les lobbies des transports routiers et du pétrole vont pouvoir encore pavoiser. Tant pis pour la planète.

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Dans l’Aveyron, c’est Eiffage, gestionnaire du viaduc de Millau qui n’est pas content. Voyant  une baisse de 5,76 % du trafic de poids lourds en 2009, l’entreprise a décidé de faire la promotion de leur axe auprès des transporteurs routiers en mettant en avant le gain de temps et le gain d’argent sur un Paris-Perpignan. C’est que, avec la RN 88 (Axe Séville-Varsovie) qui va être gratuite (sauf pour les contribuables Aveyronnais), la concurrence va être sérieuse. En tout cas, on a pas fini de voir des camions passer à Séverac. Pauvre Aveyron ! 

 

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Côté LGV, le débat n’est pas non plus des plus objectifs. Difficile de s’opposer à la dictature de la vitesse et de proposer des alternatives. Là aussi on retrouve les mêmes élus de droite et de gauche arque boutés sur leurs convictions libérales et productivistes, voulant dépenser des sommes astronomiques d’argent public qui n’iront pas aux infrastructures locales ferroviaires pourtant indispensables à nos déplacements.

Si le département du Lot-et-Garonne a acté le tracé de la ligne LGV Bordeaux-Toulouse, des riverains et des élus ont osé protester pour exprimer leur opposition au principe même de ligne à grande vitesse. D’après La Dépêche du Midi, ils considèrent que la LGV ne relève pas de l’aménagement du territoire mais du « déménagement de territoire » et ils dénoncent une catastrophe écologique. Ils rejoignent ceux du Pays Basque qui développent les mêmes arguments.

La manifestation contre le TGV de samedi à Hendaye a réuni près de 20 000 personnes et une charte, la Charte d’Hendaye a été signée par les associations de plusieurs pays.

Tous constatent que « ces projets constituent pour les territoires traversés un désastre écologique, socio-économique et humain, sur des hypothèses de trafic et de rentabilité fausses, au détriment du trafic de proximité et de la priorité au maintien et au développement des réseaux ferroviaires existants. »

Face à cela, les associations demandent dans cette charte que « la Commission européenne et le Parlement européen ouvrent une réflexion sur l'absurdité et la non-nécessité des grandes infrastructures, et une révision profonde de la stratégie de l'Europe sur les transports » et, sur le plan national, que « les gouvernements français, italien et espagnol ordonnent l'arrêt immédiat des travaux et projets de LGV pour entamer un débat public sur le modèle de transport ».

Notre seul espoir, c’est que les électeurs soient assez intelligents en mars prochain pour faire rentrer en nombre dans les conseils régionaux des élus qui auront une autre vision des déplacements, de l’aménagement du territoire, de la protection de l’environnement et de notre planète, que ceux actuellement en place.

20/12/2009

Copenhague, Toulouse, Rodez, même combat, même défaite

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Il y a des jours désespérants.

Pendant que les chefs d’Etat du monde entier échouaient lamentablement pour trouver un accord limitant les effets du réchauffement climatique sur notre planète au sommet de Copenhague, nos conseillers départementaux votaient des crédits pour augmenter les rejets de gaz à effet de serre sur notre territoire en voulant doubler la RN 88.

Cette coïncidence en dit long sur l’incapacité de nos gouvernants, qu’ils soient nationaux ou locaux, de droite ou de gauche, à anticiper et à répondre aux crises qui nous touchent ou vont nous toucher, qu’elles soient financières, écologiques, sociales, alimentaires, sanitaires…

De Copenhague, de Toulouse ou de Rodez, c’est le même message qu’ils nous envoient : sauvons le capitalisme et la société de marché plutôt que la planète et ses habitants.

Leur vision de l’avenir ne va pas plus loin que le bout de leur carrière politique qu’ils veulent la plus longue possible et même le fait que leurs propres petits-enfants subiront économiquement et physiquement de plein fouet les effets de leurs décisions ne semble pas les émouvoir.

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Les Aveyronnais payeront donc pour une route nationale qui est de la seule compétence de l’Etat. Et cela aura des conséquences importantes sur le financement des propres compétences du Conseil Général. Déjà très en retard par rapport à d’autres départements en matière d’aide sociale, de soutien à l’habitat, de transports collectifs, d’aide aux collectivités en matière d’environnement, de culture… les Aveyronnais s’enfonceront un peu plus tous les jours dans la pauvreté, la pollution, les retards technologiques… au profit d’un axe routier de transit qui va de plus piller les entreprises du reste du territoire comme l’a déjà fait la A 75.

D’autres solutions existaient bien sûr. Mais elles ne convenaient pas au « monde économique », cet espèce de « machin » où l’on retrouve seulement une poignée de chefs d’entreprises, d’élus locaux et de notables prêts à tout pour sauver un système dont ils sont les premiers bénéficiaires et qui nous mène droit dans le mur.

Oui, il était possible de sécuriser cet axe sans augmenter le flux de véhicules avec les seuls 140 millions que voulait bien donner l’Etat.

Oui il était possible de réaliser la déviation de Baraqueville, le contournement du Grand Rodez, de supprimer tous les passages à niveau et les points accidentogènes, d’aménager les embranchements dangereux, de sécuriser les traversées de villages et hameaux

Les Aveyronnais payeront d’ailleurs triplement puisque la Région va vraisemblablement participer à cette gabegie financière doublée d’un désastre écologique. Et ce n’est pas fini, puisque pris par l’enthousiasme de cette décision et drogués au goudron, les conseillers généraux de droite et de gauche ont voté une motion pour poursuivre ce doublement vers Séverac.

Mais l’histoire n’est pas terminée car, vous le l’ignorez pas, il y a au mois de mars des élections régionales où vous pourrez vous exprimer en rencontrant et en votant pour les seuls qui ne sont pas favorables à cette politique de courte vue, Europe Ecologie Midi-Pyrénées, qui ont sur la région une vision d’avenir, réaliste, solidaire et écologique.

 

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Continuons justement à parler de région. Dans la série, « Je me moque du climat, pourvu que l’on parle de moi », signalons l’aller-retour rapide le 15 décembre dernier de Martin Malvy à Copenhague. Y allait-il pour soutenir les ONG ? Non ! Y allait-il pour infléchir la position des nombreux négociateurs ? Non pas du tout ! Il y allait juste pour communiquer sur sa dernière grande idée : créer un « observatoire climatique des Pyrénées ».

Certes, pour lutter contre le réchauffement climatique, il faut pouvoir le mesurer. Mais nous avons maintenant une bonne connaissance de ses effets dans les Pyrénées. L’association Moraine notamment, à travers ses observations, a montré le recul important des glaciers Pyrénéens. Ce n’est pas un thermomètre de plus qui va faire baisser la température. Non, ce qu’il faut maintenant, ce sont des actions concrètes.

 

Et ce d’autant plus que le président de Région est passé maître dans l’art de la manipulation des chiffres, notamment ceux des émissions régionales de gaz à effet de serre.

Pour lui, tout va bien. Il faut dire qu’il s’est arrangé pour faire baisser artificiellement les chiffres des rejets de gaz que l’on mesure très mal (avec des écarts de 50 %) et que la Région ne maîtrise pas comme le méthane (dû principalement à l’élevage chez nous) ou le protoxyde d’azote. Cela a permis de cacher la forte augmentation de CO2 que la Région est sensée maîtriser dans ses actions, notamment les rejets de CO2 dus aux transports, à l’habitat et au tertiaire.

Si les rejets des industries ont baissé en partie à cause des fermetures d’usines (AZF notamment) et des délocalisations, les rejets dus aux transports ont eux explosé (+2,3 % par an depuis 1990), ceux du résidentiel-tertiaire également (+1,7 %), alors que la croissance démographique n’a été que de 1,1 % par an dans le même temps.

Midi-Pyrénées est de loin la première région Française pour sa part des rejets de CO2 dus aux transports dans les rejets totaux.

Le doublement de la RN 88 et la transformation de la RN 126 en autoroute entre Castres et Toulouse vont sûrement améliorer ce diagnostic accablant !

Voilà ce qui s’appelle de la « Com » comme sait bien le faire Martin Malvy.

Mais les chiffres sont têtus. Et ce bilan en trompe l’œil masque difficilement le désintérêt de l’équipe Malvy pour les questions d’environnement et nous montrent qu’ils sont en fait dans la poursuite des politiques du siècle dernier.

 

rn88-jlc.jpgVous allez me dire que je tape plus sur la gauche que sur la droite ?

Oui, parce que d’abord je n’attends rien de l’UMP. Ils sont et resteront d’indécrottables pollueurs doublés de piètres démocrates.

La gauche est ma famille, mais quelle gauche ? Je me désole un peu plus tous les jours de voir la vieille gauche reprendre les mêmes idées et les mêmes pratiques que la droite, que se soit nationalement ou localement.

Et ce ne sont pas les petites chicaneries pitoyables entre conseillers généraux de droite et de gauche pour s’attribuer la paternité du déblocage de la RN 88 qui me feront changer d’avis. Au contraire.

Fiche RN 88-web-jlc.pdf

Photos : 

1 - Photothèque du mouvement social - resistancescaen

2 - JLC

3 - Association Moraine

15/11/2009

Ils sont tous écolo !

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A l’approche du sommet de Copenhague sur le climat et des élections régionales, on assiste à la multiplication d’opérations de « greenwashing », en français « d’éco-blanchiment ».

Si on écoute tous les élus en place dans les diverses collectivités, ils sont tous écolos.

 

Jeudi, c’était le Conseil Régional qui lançait son Plan Climat 2.

Après avoir vanté les mérites du Plan Climat 1 qui a permis de « stabiliser les émissions de gaz à effet de serre en Midi-Pyrénées de 1990 à 2007 », Martin Malvy a lancé le plan Climat 2 et l’assemblée régionale a même voté un Mémorandum pour le sommet de Copenhague et il a été annoncé la tenue à la mi-2010 en Midi-Pyrénées des 1ères Assises décentralisées de Copenhague. Ca n’engage à rien !

Mais si l’on regarde de plus près le bilan régional des émissions de CO2 sur le site de l’Oremip (Observatoire Régional de l’Energie Midi-Pyrénées) on fait une toute autre analyse que cet auto satisfecit. On peut d’ailleurs s’étonner que les journalistes locaux n’aient pas vérifié ces chiffres au lieu de reproduire béatement les communiqués de presse émanant de la Région.

Qu’en est-il réellement ?

Les rejets de CO2 entre 1990 et 2007 sont passés en Midi-Pyrénées de 11,2 millions de tonnes à 13,2 millions de tonnes, ce qui fait une augmentation de 17,4 %, soit 1 % par an.

Mais plus grave, si les rejets des industries sont à la baisse, « les émissions de CO2 issues du secteur des transports augmentent plus vite qu'au niveau national (+2,3% par an en Midi-Pyrénées, +0,6% en France). Cette croissance est d'autant plus inquiétante que le secteur des transports (essentiellement routiers) est le premier poste émetteur de CO2 et concerne la moitié des émissions régionales. On rappelle que plus de 60% du trafic est du aux particuliers ».

Midi-Pyrénées est de loin la région championne de France pour sa part des rejets de CO2 dus aux transports.

Ce qui n’a pas empêché les élus régionaux, lors du débat budgétaire qui a suivi cette autocongratulation, de prévoir dans la foulée des aides financières pour les routes nationales qu’ils n’ont pourtant pas à financer.

Ca va sûrement faire baisser les rejets de CO2 en Midi-Pyrénées.

Nous allons d’ailleurs être très attentifs sur les votes des conseillers régionaux lors du budget 2010.

Les élus PC vont-ils voter contre les financements pour le doublement de la RN 88 comme le propose la conseillère régionale Martine Pérez ? Ce serait tout à leur honneur.

Et que vont voter les conseiller régionaux du Parti de Gauche qui se disent plus écolos que les écolos ?

Fin du suspense dans quelques semaines.

Vivement que la campagne électorale des Régionales débute pour pouvoir exposer nos propositions.

 

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Vendredi, c’était au tour du conseil général de l’Aveyron d’organiser un séminaire sur les énergies renouvelables avec des spécialistes dont Vincent Jacques-le-Seigneur de l’INES, Thierry Le Pesant (Planète Publique)…

Jean-Claude Luche a ouvert la journée en annonçant un prix unique sur les transports en commun du département. Très bien, mais nous aurions aimé qu’il nous donne un ordre du prix de ce titre unique et surtout qu’il annonce la création de navettes bus interurbaines à bas prix. Apparemment, ce ne sera pas pour cette année encore.

Il s’est félicité d’une enquête qui classe l’Aveyron dans les départements où l’environnement est sain, mais lorsqu’on regarde cette enquête de plus près, on note par exemple que le problème de l’externalisation dans le Tarn du traitement des déchets n’est pas évoqué et que les chiffres des rejets de CO2 sont ceux de 2000.

En fait le critère qui a fait monter l’Aveyron dans ce classement est le vote écologiste aux dernières élections. Et là, nous en sommes directement responsables. M Luche aurait du remercier publiquement les Verts.

Ceci dit, la matinée de ce séminaire a été très intéressante.

Thierry La Pesant a fait un état objectif des données actuelles sur le réchauffement climatique et a donné des recettes pour relever le défit.

Nous avons de véritables opportunités en réorientant l’économie vers des emplois non délocalisables (isolation, énergies renouvelables, services…) et en favorisant une économie locale.

Nous devons « relever ce défit et faire renaître un espoir nouveau en agissant vite, fort et ensembles. Il faut construire une perspective collective en donnant un cadre, en étant exemplaires (surtout les collectivités) et en étant cohérents ».

Il n’a pas manqué de rappeler, avec d’autres dans la salle, que le scénario « Négawatt » : économies d’énergies, efficacité énergétique et énergies renouvelables, doit être la ligne de conduite pour l’avenir. D’abord réduire nos consommations énergétiques, ensuite trouver les meilleures techniques et seulement après, développer les énergies renouvelables.

Si beaucoup de personnes présentes dans la salle semblaient acquiescer, il s’est trouvé tout de même un ronchon de service pour nier le réchauffement climatique et  défendre les thèses de Claude Allègre.

Inquiétant, lorsque ce conseiller général a en charge l’habitat et l’Espace Info Energie du département. On comprend mieux le peu de moyens financiers donné à cet organisme en Aveyron alors que certains départements limitrophes ont eux, des Agences Locales de l’Energie. C’est le cas du Lot avec Quercy Energies qui, avec une dizaine de salariés, fait un travail formidable dans le domaine du conseil aux particuliers, aux professionnels, aux agriculteurs et aux collectivités.

Un des domaines où ils excellent est celui de la précarité énergétique où ils ne se contentent pas de donner des aides pour aider à payer les factures, mais réalisent le diagnostic des logements et essaient d’y apporter des améliorations en proposant de l’isolation et en changeant de mode de chauffage par exemple. Le conseil général du Lot aide bien sûr financièrement à la réalisation de ces opérations. On aimerait voir cela en Aveyron !

Le conseil général du Gard a lui décidé de doubler l’aide à la construction et à la réhabilitation du logement social.

Le conseil général de l’Aveyron aurait bien sûr les moyens financiers de réaliser de telles opérations, d’autant plus que des réserves importantes semblent prévues à cet effet. Mais si déjà le responsable de ces fonds n’y croit pas !

Il ne faudrait d’ailleurs pas que ces moyens financiers glissent malencontreusement dans un autre budget, celui du doublement de la RN 88 par exemple.

Concernant la RN 88, là aussi, nous serons très attentifs au vote des conseillers généraux de gauche dont certains se vantaient de ne pas avoir lu notre lettre ouverte à leur intention et donc analysé nos arguments, mais nous traitaient tout de même de fous.

 

Ecolos de droite et de gauche

altereco-1109.jpgDans l'éditorial du dernier numéro d'Alternatives Economiques, Philippe Frémeaux nous explique ce qu'est l'écologie de droite, rappelant que "Nicolas Sarkozy a confié à Chantal Jouanno, la secrétaire d'Etat à l'Ecologie, la rédaction d'un rapport définissant la spécificité de l'écologie de droite. Autour de quelles idées fortes s'agit-il de la construire? L'écologie de droite ne doit pas être hostile à la croissance, elle doit compter prioritairement sur la technique pour résoudre les problèmes de l'humanité et laisser à chacun, au nom de la liberté, la possibilité de polluer autant qu'il le souhaite, moyennant quelques taxes supplémentaires... Bref, une écologie qui ne doit surtout pas faire peur au CAC 40 ni remettre en cause, sinon à la marge, les situations acquises et les modes de production et de consommation qui nous conduisent droit dans le mur. "

Oui, mais quelle est la différence avec la vision qu'on certains de l'écologie à gauche ?

 

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Ultimatum climatique en Aveyron, acte II :

Après le succès de l’animation du samedi 7 novembre à Rodez, une autre manifestation est prévue. Elle se déroulera le dimanche 29 novembre à partir de 10 h 30 à l’aire de Brocuéjouls sur la A 75. Tout un symbole ! Le viaduc : symbole de la technique au service de la vanité, de l’orgueil, de la mégalomanie, du mépris pour la planète de certains décideurs.

Malheureusement, après l’ère Gayssot, Godfrain, Puech, Censi pour le projet du viaduc, nous poursuivons en Aveyron dans la démesure et l’inconscience avec le doublement de la RN 88 avec Borloo, Luche et Malvy.

L’histoire se répètera t’elle au risque de plonger un peu plus nos petits enfants dans le chaos ?

A vous de juger.

En tout cas, nous serons en nombre à Brocuejouls pour rappeler que le développement durable dont se gargarisent en permanence certains, c’est autre chose que la durabilité du développement actuel, en Aveyron et en Midi-Pyrénées.

Renseignements : http://www.ecomobilite-eve.fr

02/11/2009

En Ariège, le département ne veut pas payer les routes nationales

Le président socialiste du conseil général de l’Ariège a opposé un « non » ferme à la demande de l’Etat qui lui demandait 6 millions d’euros pour financer la déviation d’Ax-les-Thermes sur la RN 20.

Ce n’est certes pas l’aspect écologique qu’a retenu Augustin Bonrepaux pour refuser ce financement, lui qui est pour une grande liaison autoroutière Amsterdam-Barcelone qui passerait par l’Ariège. On s’en serait douté. Non. Il a argumenté en disant qu’il y a des choix budgétaires important à faire et qu’il n’a pas les moyens financiers de participer à des projets qui sont de la compétence seule de l’Etat.

Pourtant, en prenant cette décision, Augustin Bonrepaux ne fait que reprendre les recommandations du président socialiste de l’ADF (Association des Départements de France) qui demande à l’Etat « d’assurer totalement ses responsabilités juridiques et financières sans faire appel aux départements dans les domaines qui restent de sa compétence, notamment les routes nationales ». Mais cette décision rejoint aussi celle du président socialiste du conseil régional d’Auvergne qui refuse de financer la RN 88 et la déviation du Puy.

Que vont faire les conseillers généraux de gauche aveyronnais ?

Voir l'article de La dépêche du Midi "Ariège" en cliquant ici

canopée.jpgLes propos tenus dans Midi-Libre et La Dépêche par l’association environnementale Aveyronnaise Canopée nous font du baume au cœur. Comme nous, ils trouvent scandaleux que de tels investissements soient octroyés pour la fameuse RN88 : « Ce n'est nullement une réponse d'avenir ».

J-46. Nous devons être nombreux samedi, place d’Armes à 9 h 45 à pied ou à vélo, avec Canopée pour exiger de nos dirigeants un accord ambitieux, équitable et contraignant lors du sommet de Copenhague sur le climat. Mais à un problème global, celui du réchauffement climatique, il faut aussi des réponses locales. En cela, les propositions que nous faisons, qui sont aussi en grande partie celles des associations environnementales locales, doivent être entendues.

28/10/2009

Ultimatum Climatique, tous à pied ou à vélo devant la cathédrale de Rodez

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J – 51. Début décembre, les chefs d'état vont se réunir à Copenhague (Danemark), lors de la Conférence des Nations Unies sur le Changement Climatique afin de formuler un nouveau traité sur le climat.

Il s'agit de la meilleure occasion dont nous disposons pour avoir une influence sur ce traité. L'association Canopée appelle à un rassemblement pour exiger de nos dirigeants un accord ambitieux, équitable et contraignant à Copenhague, à la hauteur de la catastrophe climatique annoncée par Ban Ki-moon, le secrétaire général des Nations unies : « J’ai observé la sombre réalité du changement du climat de mes propres yeux… L’Arctique se réchauffe plus rapidement que n’importe quel autre endroit sur Terre… Nous avons le pied sur l’accélérateur et nous nous dirigeons vers un abîme »

Pour Yvo de Boer, le plus haut responsable pour le réchauffement climatique auprès de l'ONU : " Si les organisations écologistes pouvaient entraîner tous leurs membres dans la rue avant Copenhague, cela serait incroyablement utile." -.

Comment participer ?

Venez nombreux au rendez-vous, en famille ou avec des amis, en vélo ou à pied, nous ferons ensemble un tour de ville symbolique et convivial pour montrer que nous sommes tous concernés par le Changement climatique. Chacun pourra signer l’appel.

Le rendez-vous est fixé le Samedi 7 Novembre à 9H 45 devant la cathédrale de Rodez

Vous vous sentez concernés ? C'est le moment de le dire !

Merci de mobiliser vos proches.

Objectif: remplir la Place d'Armes!

Pour plus de visibilité, chacun pourra se munir d'un gilet de sécurité jaune fluo pour la ballade.

Canopée a également invité, individuellement tous les élus de la région de Rodez, à venir signer l'appel. N'hésitez pas à relayer ce message auprès de vos élus locaux.

J'ai pour ma part signé cet appel et je serai le 7 novembre à Rodez.

Si vous ne pouvez pas venir, vous pouvez signer l’appel en cliquant ici

L'article de Midi LibreA pied, à vélo, tous en ville le 7 novembre

rn88-borne.jpgRN 88 - Pour poursuivre sur le thème du réchauffement climatique, les Verts de l’Aveyron ont envoyé un communiqué à la presse qui fait suite à l’article de La Dépêche du Midi consacré à la lettre ouverte des Verts aux conseillers généraux de gauche et surtout aux réactions caricaturales de certains élus.

Pour le lire, cliquez ici

 

23/10/2009

RN 88 - Lettre ouverte des Verts de l'Aveyron aux conseillers généraux de gauche

rn88-borne.jpgVous allez devoir voter prochainement sur le financement de la RN 88 par le département de l’Aveyron.

Nous pensons que ce projet est extrêmement préjudiciable pour les aveyronnais et ce pour plusieurs raisons.

Sur un plan environnemental tout d’abord, cette nouvelle balafre infligée à notre territoire va avoir des conséquences importantes sur la faune, la flore, les paysages, la qualité de l'air, les sols, l'eau, le bruit..., éléments déjà fortement mis à mal dans notre département.

De plus, comment peut-on proposer, à un mois et demi du sommet de Copenhague sur le climat, un projet qui va accroître la circulation sur cet axe et ainsi augmenter considérablement les rejets de gaz à effet de serre sur notre territoire et plus largement en France ?

Par ailleurs, et c’est un élément essentiel, ces travaux sur la RN 88 vont entrer en concurrence directe avec le « Plan Rail » mis en place par la Région Midi-Pyrénées que ce soit pour le transport des voyageurs comme pour celui des marchandises. On sait que lorsque l’on donne actuellement un euro pour la route et un euro au rail, l’avantage reste bien sûr à la route du fait de son avance en matière d’investissements depuis des années alors que dans le même temps on a totalement abandonné le rail.

Concernant le fret, si l’engagement national présenté par M. Borloo fin septembre vise à développer les « autoroutes ferroviaires », il oublie complètement les « nationales et départementales ferroviaires », notamment en Midi-Pyrénées et en Aveyron. Ainsi, les milliers de tonnes de marchandises des wagons isolés qui partent encore de nos gares SNCF aveyronnaises devront transiter soit par la route avec des conséquences désastreuses pour l’environnement et la sécurité, soit par rail avec des opérateurs ferroviaires de proximité privés. En votant des crédits pour la RN 88, vous vous feriez complices de ce plan.

En fait, ces travaux ne visent qu’à servir un des principaux dogmes de la droite libérale qui veut que les flux financiers et de marchandises prévalent sur toute considération sociale ou environnementale. Que le président UMP du conseil général de l’Aveyron et ses amissoutiennent ce projet, cela peut donc se comprendre. Mais que vous joignez vos voix à celle de la droite libérale, cela nous choquerait.

Il faut en finir avec le mythe du désenclavement routier ! Il y a des grands axes routiers sans développement et du développement sans grands axes routiers ! De nombreuses études le démontrent maintenant. Les grands axes routiers se développement souvent au détriment des territoires voisins proches. Des entreprises et des activités de Villeneuve, de Villefranche-de-Rouergue, du Bassin de Decazeville, de Capdenac, de Rignac… qui déménagent au bord de la RN 88, voilà ce qu’il risque surtout d’arriver avec ce projet. Le souhaitez-vous ?

Avec la grave crise qui nous touche et avec l’incertitude qui plane sur les recettes départementales avec la suppression de la taxe professionnelle, le conseil général a sûrement mieux à faire pour aider les Aveyronnais dans les compétences qui sont les siennes : santé et solidarité, transports interurbains, habitat, environnement…, que de financer des routes nationales qui sont de la seule compétence de l’Etat.

Nous tenons à vous rappeler que l’ADF (Association des Départements de France), par la voix de son président socialiste Claudy Lebreton, a demandé au gouvernement le 9 juin dernier, d’assurer totalement ses responsabilités juridiques et financières sans faire appel aux départements dans les domaines qui restent de sa compétence, notamment les routes nationales. De même, le président socialiste de la Région Auvergne René Souchon refuse fort justement de financer des travaux sur la RN 88.

Nous sommes bien sûr favorables à des aménagements sur la RN 88 pour la sécurité des usagers mais aussi pour la tranquillité et la sécurité des riverains. Nous sommes par contre fermement opposés à des travaux qui augmenteraient le flux de véhicules, notamment de camions, et qui défavoriseraient ainsi le rail.

L’Etat qui a prévu de mettre 140 M d’euros pour ce doublement doit plutôt utiliser ces moyens financiers pour améliorer et sécuriser cet axe, tout comme il doit fortement aider RFF (Réseau Ferré de France) à la rénovation des voies ferrées Rodez-Séverac, Rodez-Brive et Beziers-Neussargues.

En espérant que vous rejoindrez cette position et que vous voterez contre des financements départementaux à la RN 88, recevez nos amicales salutations.

 

D'autres notes sur la RN 88 en cliquant ici

16/09/2009

Verts Aveyron : conférence de presse de rentrée politique

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Prévue de longue date, nous avons donné hier, Marie-Claude Carlin et moi-même, une conférence de presse pour marquer la rentrée politique des Verts de l’Aveyron.

Nous avons abordé de nombreux dossiers aveyronnais.

Nous avons d’abord tenu à redire notre opposition au doublement de la RN 88. Oui à des aménagements pour la tranquillité et la sécurité des riverains, non à des aménagements qui augmentent le flux de véhicules, notamment de camions.

L’Etat qui a prévu de mettre 140 M d’euros pour ce doublement doit utiliser ces moyens financiers à l’amélioration de cette voie. La Région Midi-Pyrénées et le Département de l’Aveyron ne doivent pas verser un centime et se consacrer à leurs compétences respectives.

Nous avons rappelé notre inquiétude de voir l’Etat et RFF abandonner la ligne SNCF Beziers-Neussagues.

Nous avons dit que le Département s’honorerait en appliquant la même règle à tous les élèves de l’Aveyron en matière de gratuité des transports scolaires, c’est à dire, gratuit pour tout le monde.

Nous avons dit notre satisfaction de voir la réalisation prochaine par le Département de la première navette bus interurbaine entre le Bassin et Rodez. C’était une proposition que nous avions fait lors des dernières élections cantonales de 2008. Nous avons tout de même souhaité apporter quelques améliorations : que son coût pour les passagers soit minime (1 euro) et que cette ligne soit rallongée jusque dans le Lot à Figeac. Une ligne Figeac-Decazeville-Rodez aurait du succès dans les deux sens. Cela nécessiterait bien sur une convention avec le département voisin.

Nous avons fait part de nos  inquiétudes face au peu d’intérêt de la DRGT (Direction des Routes et des Grands Travaux) au Conseil Général pour les aménagements cyclables. Toutes les routes départementales sont actuellement construites ou rénovées sans prévoir la circulation des cyclistes, ce qui nous semble impensable dans un département comme l’Aveyron ou les activités cyclables dans tous les domaines, sportif, loisir, touristique ou les simples déplacements quotidiens, sont en constante augmentation.

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Nous avons tenu à parler de la crise du lait qui secoue actuellement les éleveurs aveyronnais et à marquer notre soutien à José Bové qui fait actuellement un jeûne de solidarité au Parlement Européen, mais aussi à la Conf’ et à l’Apli.

Cette crise vise surtout à éliminer les petits éleveurs pour le plus grand profit des plus gros, de l’industrie agro-alimentaire et des distributeurs.

Nous avons dit notre soutien au référendum qui sera organisé début octobre pour le maintien de La Poste dans les services publics et notre opposition à sa privatisation.

Nous avons dit notre position sur la taxe carbone et sur la nécessaire mobilisation de tous lors du sommet de Copenhague sur le climat afin de faire pression sur Sarkozy et sur les négociateurs de tous les pays pour obtenir des décisions à la hauteur de l’enjeu planétaire qui est le nôtre.

Dernier point, nous avons abordé les élections régionales de mars prochain.

Marie-Claude Carlin a rappelé que nous sommes face à une crise globale qui n’est pas seulement économique. Elle est aussi sociale, écologique, alimentaire, énergétique…

A crise globale, il faut une réponse globale.

Il faut intégrer dans notre réflexion que la planète est finie, que nous n’en avons qu’une, que ses ressources en énergie, en matières premières sont limitées et que nous arrivons à ses limites. Nous sommes au bout d’un cycle et il faut repenser totalement nos modes individuels et de vie en société : il va falloir passer d’une société de gaspillage à une société de sobriété et de justice sociale. Tout cela dans la joie et la bonne humeur.

Avec les Européennes nous avons gagné une bataille des idées.

Nous avons obtenu aux dernières Européennes des scores importants en France, en Midi-Pyrénées et en Aveyron (devant le PS).

Les écologistes ont maintenant vocation à gérer des régions. Pourquoi pas Midi-Pyrénées.

Nous avons débuté un travail sur les actions et le programme à mettre en place pour être une des premières Eco-Région en France.

Nous allons maintenant nous mettre rapidement en ordre de marche avec une liste régionale Europe Ecologie qui comprendra bien sûr des membres des Verts, mais aussi de la mouvance altermondialiste de José Bové, des personnalités de la société civile : associatifs de l’environnement, de la culture et des occitanistes…

 

Je me suis ensuite rendu dans les locaux de Radio Totem pour répondre à une interview qui a été diffusée aujourd’hui et que vous pouvez écouter ci-dessous


podcast

 

Lire également ci-dessous les articles de presse relatifs à cette conférence de presse d’aujourd’hui.

Pour La Dépêche du Midi, cliquez ici : Les Verts visent la Région


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Édition du mercredi 16 septembre 2009

Les Verts mettent les pieds dans le plat avant les régionales

Forts de leur score en juin, ils veulent garder leur avantage.

12_dep_verts908.jpgPartagés entre un sentiment d'urgence et de satisfaction, tel est l'état d'esprit dans lequel les Verts de l'Aveyron font leur rentrée. L'urgence est évidemment celle de la situation environnementale et climatique : « On va droit dans le mur ! », lance Marie-Claude Carlin.

Et la satisfaction est celle que procure le résultat obtenu par la liste Europe Ecologie aux élections européennes de juin, qui ont propulsé le parti à la première place parmi les forces de gauche de l'Aveyron, et en seconde position en Midi-Pyrénées comme dans la France entière. Un avantage que les Verts entendent bien faire fructifier dès le prochain rendez-vous électoral, les régionales du mois de mars, où ils imaginent mal subir la même déconvenue que lors du précédent scrutin. « On aura vocation à diriger la Région si on arrive en tête » lance sans complexe Jean-Louis Calmettes, tandis que Marie-Claude Carlin insiste sur le fait que « si notre but est bien d'arriver en tête, ce n'est pas que pour prendre le pouvoir, mais d'abord pour faire avancer nos idées ».

 

Car celles-ci n'avancent vraiment pas assez vite à leur goût, y compris au sein de la région Midi-Pyrénées tenue par le PS. Les Verts en veulent pour preuve le dossier des transports, où ils n'admettent pas que la Région verse 200 millions à l'Etat pour la RN88 contre 100 millions qu'elle récupérera de sa part pour son plan rail : « Les routes nationales sortent des compétences des collectivités territoriales et cela se fait au détriment d'autres missions dont ces collectivités ont la charge », déplore Jean-Louis Calmettes. Tandis que sur le fond, les Verts dénoncent une mise à deux fois deux voies qui se fera « au détriment du rail ». D'autres dossiers font réagir les Verts, comme celui lié à la crise du lait, où ils soutiennent les actions de la Conf' ou la grève de l'Apli (Association des producteurs de lait indépendants) en dénonçant « une politique libérale » qui frappe les plus petits au profit des plus gros. Même chose vis-à-vis des services publics, et en particulier de La Poste où le parti entend prendre toute sa part le 3 octobre lors de la votation citoyenne. Les Verts dénoncent enfin la taxe carbone telle que le gouvernement la dessine, en estimant qu'elle sera « socialement injuste et clairement insuffisante sur le plan énergétique et climatique ».

RÉGIONALES 2010 - Les Verts très ambitieux

Les Verts ne sont pas vraiment rancuniers, mais ils n'ont pas déposé les armes pour autant. Encore dans la dynamique des Européennes, ils affirment (par les voix de Marie-Claude Carlin et Jean-Louis Calmettes) ne pas être totalement obnubilés par le dernier épisode régional qui a vu l'actuel président de Midi-Pyrénées, Martin Malvy, les écarter sans ménagement lors des élections de 2003. Mais, dans le même temps, ils font savoir qu'ils vont se présenter, en mars 2010, dans le même état d'esprit qu'aux Européennes, et, surtout, dans la même configuration politique. C'est à dire en tendant la main aux associatifs de tout poil, ainsi qu'aux Occitanistes.

Dans la foulée, ils ne doutent donc pas que tout cela puisse déboucher sur un bon score. Et même, pourquoi pas, sur une victoire qui les conduirait à prendre la tête de la Région. En souriant, on pourrait leur faire remarquer que, comme ils ne sont pas rancuniers, ils pourraient alors proposer une vice-présidence à Martin Malvy. En tout cas, le PS ne devra pas, pour les prochaines régionales, prendre les Verts à la légère. A l'heure actuelle, ils ne disposent d'aucun élu à la région Midi-Pyrénées, ce qui ne peut que les renforcer dans un certain sentiment d'injustice. Et qui ne peut que les conforter dans leur décision de partir seuls au combat. Quitte à pactiser, au deuxième tour, avec les faux amis qui se sont révélés être de véritables adversaires. Mais en disposant, cette fois, d'un tout autre pouvoir de nuisance.

H. M.

 

Martin Malvy confirmé tête de liste socialiste

Ce n'est pas à proprement parler une surprise, mais plutôt une confirmation : Martin Malvy est le seul candidat socialiste à la tête de liste pour les régionales et on voit mal comment, il ne pourrait pas être désigné. Dans les prochains jours, il devrait annoncer la nomination de ses deux directeurs de campagne : Marc Carballido, élu de l'Ariège et président du groupe socialiste à l'assemblée toulousaine et Alain Fauconnier, sénateur-maire de Saint-Affrique. 

Luche candidat pour l'UMP en Aveyron

Hier, Jean-Claude Luche, président du conseil général de l'Aveyron nous a confirmé sa volonté de briguer la tête de liste pour l'UMP en Aveyron. Il soutient la candidature à la tête de liste aux régionales de Brigitte Barrèges, député-maire UMP de Montauban. Un candidature expliquée « par la perspective de la réforme territoriale qui pose la question de l'avenir des départements, et par mon souci pour gérer le conseil général de savoir ce qui se passe à la région. » Une prochaine réunion de l'UMP à Paris devrait permettre d'y voir plus clair sur le sujet.


Crédit photos

1 – La Dépêche du Midi

2 – jlc

3 – Midi Libre

03/09/2009

Le Parti Communiste contre le doublement de la RN 88 ?

martine-soutient-le-rail-e.jpgBonne nouvelle. Nous ne serions donc plus les seuls à demander l’abandon du financement du doublement de la RN 88 par le Conseil Régional.

Martine Perez, conseillère régionale de la Région Midi-Pyrénées annonce ce matin dans la presse (voir en bas de note) qu'elle va proposer au président du conseil régional de surseoir à la participation de la région au financement de la mise en 2X2 voies de la RN88, tant que l'Etat n'assurera pas la pérennité de la ligne SNCF Beziers-Neussargues et n'engagera pas les travaux nécessaires à sa modernisation et à la maintenance des voies.

Bien sûr que nous soutenons cette initiative.

L’abandon de la ligne SNCF Beziers-Neussargues est catastrophique pour le transport des voyageurs et des marchandises. Nous étions d’ailleurs le 18 juillet dernier avec José Bové à la gare de Millau pour soutenir le maintien et l’amélioration de cette ligne.

Malheureusement, il ne s’agit pas pour le PC, d’une demande d’abandon définitif du financement du doublement de la RN 88 comme nous le demandons.

Le PC continue de soutenir et le rail et la route. Ce qui revient, compte tenue des investissements énormes sur les infrastructures routières et sur l’abandon du rail ces trente dernières années, à donner encore l’avantage aux transports routiers des personnes et des marchandises.

Non ! Il faut réaménager la RN 88 pour la tranquillité et la sécurité des riverains, pas pour augmenter le flux des véhicules. Seuls les financements de l’Etat (140 M€) destinés initialement au doublement doivent servir à ces aménagements.

Mais il faut des investissements massifs vers le rail si nous voulons avoir un report modal de la route vers le rail des passagers et des marchandises et lutter efficacement contre le réchauffement climatique.

 

J’avais dénoncé dans des précédentes notes l’abandon du transport des marchandises par la SNCF, premier transporteur routier avec Geodis, et notamment en premier lieu celui des « wagons isolés ». le problème se pose en Aveyron pour certaines entreprises, notamment pour Umicore à Viviez.

La commission « Transports, déplacements » des Verts avait travaillé lors des dernières Journées d’Eté de Nîmes sur la problématique du fret ferroviaire en recevant notamment Pierre Blayau, directeur général Fret et Logistique à la SNCF et Roland Le Bris, économiste, spécialiste du fret ferroviaire.

La Commission a rendu un avis qui a fait l’objet hier d’un communiqué de presse des Verts.

 

Communiqué de presse des Verts du 2 septembre 2009

Les Verts s'opposent à l'abandon du trafic ferroviaire de "wagons isolés"

fretcapdenac.jpgDans un contexte de baisse sensible du trafic de marchandises, la SNCF s'apprête à annoncer l'abandon d'une bonne partie du transport de wagons dits isolés, accusés de coûter plus à la SNCF qu'ils ne lui rapportent.

Le manque à gagner lié à ces transports serait, pour l'entreprise publique, d'environ 400 M€ par an, quand plusieurs dizaines de milliards sont dépensées annuellement par elle-même, par Réseau Ferré de France, par l'Etat et par les collectivités territoriales pour les infrastructures et le transport de voyageurs.

Cette annonce, qui mettrait 150 000 camions supplémentaires par an sur les routes françaises (dont ceux de Géodis, groupe SNCF), intervient quelques années après la réalisation de nouveaux raccordements d'industriels au réseau ferroviaire et la rénovation de nombreuses gares pour le bois notamment. Elle contredit surtout la nécessité de réduire le trafic de camions, source de nombreux accidents graves quotidiennement, et de diviser par 4 nos émissions de gaz à effet de serre.

La SNCF annonce être opposée à la généralisation de l'augmentation du gabarit des camions. Elle se dit favorable à une redevance poids lourds, au développement des autoroutes ferroviaires, des TGV fret et des opérateurs ferroviaires de proximité (OFP). Pourtant toutes ces alternatives, si elles voient le jour, ne se substitueront que très partiellement au transport des wagons isolés. Les entreprises n'auront d'autre choix, d'ici là, que de se tourner vers la route.

Comme les associations de protection de l'environnement, les Verts considèrent que les calculs économiques sur lesquels s'appuie l'analyse de la SNCF (coût de la tonne de CO2 économisée ...) ne prennent pas en compte la taxe poids lourds, une autre répartition possible des péages ferroviaires, les autres polluants et les risques pour le santé et la sécurité liés à l'augmentation du trafic de camions.

Les Verts appellent l'Etat, avec la SNCF, à travailler avec les collectivités territoriales et les industriels, à la relance du fret ferroviaire et à la mise en place, dans les 5 ans, des opérateurs ferroviaires de proximité (OFP) et à assumer ses obligations de service public en matière de fret ferroviaire.

Les Verts demandent à l'Etat, propriétaire du réseau ferré, d'améliorer considérablement le rapport qualité / prix des sillons ferroviaires (1) et à amplifier la politique de rénovation de l'infrastructure afin d'améliorer le volume et la qualité de l'offre de transport. La concrétisation des dispositions du Grenelle de l'environnement doit passer obligatoirement par un report modal de la route vers le rail.

Les Verts

(1) Sillon ferroviaire : capacité d'infrastructure requise pour faire circuler un train donné entre deux points d'un réseau ferré pendant une période de temps donnée. Il existe des sillons-catalogue, des sillons sur mesure, des sillons spot. 

 

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SNCF - M. Pérez : « La Région doit entrer en résistance »

« Une étude orientée selon les souhaits du gouvernement, dite " Transports, communications, déplacements pour le Massif Central ", conclut à la nécessité de fermer notre ligne SNCF. Ce sont plus de 300 000 voyageurs par an qui sont concernés et qui utiliseront la route. Ce sont des centaines de camions supplémentaires sur nos routes, mais aussi 150 emplois supprimés entre Saint-Chély et Millau.

Une telle décision est bien sûr en contradiction totale avec le Grenelle de l'Environnement, dont on mesure à sa juste valeur le degré d'honnêteté et de sincérité. Elle est à mettre en parallèle avec l'arnaque de la "taxe carbone", nouvelle trouvaille de l'ancien premier Ministre socialiste Michel Rocard. Le comité pluraliste qui, depuis 1995, lutte avec acharnement pour le maintien et le développement de cette ligne, a sollicité les élus afin qu'ils s'engagent à défendre la ligne. Ayant été de tous les combats, je n'ai aucune difficulté à répondre présente. C'est pourquoi, je souhaite que le soutien des élus ne soit pas un soutien de façade, mais qu'il repose, au contraire, sur des actes et des engagements concrets.

Précisément, la région Midi-pyrénées, présidée par Martin Malvy, a beaucoup fait en faveur du rail et du développement des transports régionaux par voie ferrée.

Elle a aujourd'hui l'occasion de s'affirmer comme un pôle de résistance efficace à la politique de casse de Sarkozy. Je vais donc proposer au président du conseil régional de surseoir à la participation de la région au financement de la mise en 2X2 voies de la RN88, tant que l'Etat n'assurera pas la pérennité de notre ligne SNCF et n'engagera pas les travaux nécessaires à sa modernisation et à la maintenance des voies. Je propose que, dans la foulée, nous sollicitions le soutien de tous les élus concernés aussi bien par la ligne que par la RN88 en leur demandant d'avoir la même démarche dans leurs collectivités. »

Martine PÉREZ, conseillère régionale PCF