Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

03/04/2007

Le TGV, l’arbre qui cache la forêt

medium_Cliché_2007-04-03_10-42-44.pngAlors que depuis plusieurs jours les radios et les télés nous saturent de reportages à la gloire de la SNCF et du record de vitesse que doit battre le TGV aujourd’hui, dans notre pauvre département de l’Aveyron, nous sommes toujours loin de tout par le rail.
Songez que pour aller à Lyon par exemple, ville où je me rends parfois, il faut partir de Decazeville à 23 h 15, pour une arrivée espérée à Lyon Part Dieu à 9 h 31 le lendemain après un arrêt à … Paris, soit une durée du trajet de 10 heures et 16 minutes dans le meilleur des cas. Ce trajet est réalisé en 5 heures actuellement par la route. Si vous rajoutez le coût de la couchette obligatoire, car les voyages se font de nuit, le billet aller-retour en deuxième classe est à 290,40 euros, pratiquement 2 000 francs.
Voilà où en est le « service public » de la SNCF dans la France profonde.
Alors bien sûr, je ne demande pas un TGV à Decazeville. Mais le train pendulaire POLT (Paris-Orléans-Limoges-Toulouse), prévu il y a encore quelques années, puis annulé par le gouvernement Raffarin au bénéfice du futur TGV de la Présidente (Madame Chirac), aurait été la solution la plus rapide à mettre en place et la moins onéreuse. Ce train aurait de plus bénéficié au désenclavement par le rail de la région Centre.
De même que pour une alternative au projet démesuré et onéreux de doublement de la RN 88 entre Toulouse et Lyon via Rodez, un doublement de la voie de chemin de fer entre Toulouse et Séverac-le-Château pour le transport des marchandises et des voyageurs serait une bien meilleure solution, notamment pour notre environnement. C’est d’ailleurs ce que demande le président de l'association d'usagers Tarsly-Fnaut (Tarn-Albi-Rodez-Séverac-le-Château-Lyon) dans une lettre ouverte aux candidats des futures législatives.
La suppression autoritaire du train direct Rodez-Paris est également un coup dur pour notre territoire, tout comme la fermeture d'une partie de la ligne Beziers-Neussargues via Séverac-le-Château, utilisée notamment pour le frêt, fermeture due à la vétusté des rails.
Rajoutons également que le mauvais entretien des voies par Réseau Ferré de France oblige les TER locaux à ralentir fortement à certains endroits. Si rien n’était fait, 65 % des voies seraient obsolètes en 2020. Heureusement, La Région Midi-Pyrénées, va investir 500 M d’euros (+ 250 M d’euros de l’Etat et de RFF) en travaux dans les gares et les voies.

Commentaires

Oui, triple oui, le matracage sur le tgv ne doit en aucun cas servir de pretexte pour l'abandon des infrastructures sur les lignes "normales"...
Un bon exemple par chez nous : Rouen/Paris (140km), qui n'est pas la préoccupation majeure de la Sncf et de Rff, alors qu'elle est plus que rentable ... heureusement les usagers(client?) continuent d'exiger un service de qualité, afin de continuer de pouvoir utiliser un service public de qualité :
http://xmo.blogs.com/train_train_quotidien/

Écrit par : Jblndl | 03/04/2007

Les commentaires sont fermés.