Vivre à Decazeville et sa région

Dominique Voynet était ce matin, l’invité des « 4 vérités » sur France 2.
Voici quelques extraits de son intervention.

"L’échec des présidentielles n’est pas l’échec de l’écologie politique, nous avons été victimes du « vote utile », les problèmes écologiques restent sur la table et les Verts devront relever le gant puisque aucun autre parti ne se montre capable de le faire…
Il est probable que pour les législatives les Français voudront rééquilibrer les pouvoirs en donnant un peu plus de poids à ceux qui portent réellement des solutions concrètes.
Je suis fatigué de voir une gauche qui proclame de bonnes intentions mais qui ne se donne pas les moyens de changer la donne, c’est vrai sur le terrain social, c’est vrai sur le terrain écologique. Sur le terrain écologique et social, ceux qui savent faire dans les régions, dans les villes, ce sont les Verts. Ceux qui tous les jours vont rappeler à l’Assemblée nationale qu’on ne peut pas continuer comme si de rien n’était, à rouler, à consommer, à gaspiller, ce sont les Verts.
Si vous voulez que l’écologie pèse, il faut le dire aux élections législatives…
Le parti socialiste n’a pas pris la mesure de ses responsabilités. Depuis 2002, la réflexion à gauche a été assez pauvre. Les Verts doivent prendre part également à cette réflexion sur les formes et sur le contenu. Il faut un travail de refondation, des contenus, des priorités, des outils.
Tout doit être refondé, repensé. La gauche est en miette.
Depuis 2002, le parti socialiste s’est focalisé uniquement sur des questions de pouvoir. Eradiquer la diversité à gauche, est-ce que cela permet de gagner ? Non !...
Cela aurait été juste d’avoir un groupe à l’Assemblée Nationale. Dans le contexte actuel, ça devient très difficile, mais avec le résultat obtenu à l’élection présidentielle, nous aurions droit à neuf députés. Les propositions du PS sont très loin de permettre cette représentation, je souhaite que les socialistes soient un peu plus attentifs aux besoins et aux attentes de la population et de leurs partenaires. Je souhaite que l’on puisse arriver à un accord, mais cet accord ne doit pas être un accord déséquilibré et humiliant pour les Verts. Le PS a renoué avec ses tentations les plus hégémoniques, il fait peser sur ses partenaires la responsabilité de régler des conflits en son sein et ça ne me paraît pas la bonne façon d’agir…"