26/06/2008
Les déchets nucléaires reviennent en Aveyron
On croyait être débarrassé des déchets nucléaires que voulait envoyer l’ANDRA dans l’ouest Aveyron sur le site granitique de Sanvensa.
Les voilà qui reviennent. Certes, ce ne sont pas les mêmes déchets. Ceux-ci sont de faible activité mais en grande quantité et surtout à durée de vie longue (5 000 ans).
Quatre cantons sont concernés : Capdenac-Gare, Najac, Villefranche-de-Rouergue et Villeneuve.
Il est pitoyable de voir les arguments de certains élus locaux de droite comme de gauche pour éviter que ces déchets ne viennent sur leurs territoires : nos territoires sont magnifiques, les déchets nucléaires vont faire fuir les touristes, cela va aller à l’encontre de l’agriculture et des entreprises agroalimentaires locales…
Bref, leurs territoires sont les plus beaux, les plus protégés ; ces déchets, ils n’ont qu’à les mettre ailleurs, mais pas chez nous.
Ca, c’est de la politique ! Politique de l’autruche et de l’inconscience !
Seuls, l’association Serènes Sereines et les Verts disent : pas de centre de stockage de déchets nucléaires, ni ici, ni ailleurs !
D’où proviennent ces déchets ? Des 58 centrales nucléaires actuellement en activité en France. Le fond du problème est là. Malheureusement, il n’y a pas beaucoup d’élus pour remettre en cause cette industrie mortifère et polluante pour des milliers de générations. Pas un ne dit : si nous ne voulons plus de déchets nucléaires, il faut d'abord arrêter d'en produire et donc il faut arrêter les centrales nucléaires et éviter également d’en vendre à toutes les dictatures de la planète.
Voilà ce que l’on aimerait entendre d’élus responsables à la place des discours hypocrites et démagogiques dont ils nous font part sur ce sujet.
La palme de l’hypocrisie revient sans aucun doute à Serge Roques, puisqu’il a défendu à l’assemblée nationale la loi de programme du 28 juin 2006, relative à la gestion durable des matières et déchets radioactifs, loi qui fait que ces déchets arrivent chez nous. Dans un courrier qu’il m’avait envoyé faisant suite à une carte-pétition de ma part pour m'élever contre le projet de loi, il écrivait qu'elle « s’inscrit dans une démarche cohérente et responsable vis-à-vis des générations présentes et futures ».
Il faudra qu’il nous explique pourquoi il refuse que Villefranche-de-Rouergue accueille un centre de stockage s’il en va de l’avenir « des générations présentes et futures ».
16:20 Publié dans Développement durable, Energie, Environnement, Politique locale | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | | Imprimer |
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