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20/06/2009

Moins de fret par le rail, c’est plus de camions sur les routes !

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Je soulignais dans une précédente note l’aberration de transporter les pierres pour le ballast de la rénovation de la voie ferrée entre Rodez et Albi par la route.

Alors que la carrière de Bagnac dans le Lot, d’où proviennent ces pierres, est équipée d’une voie ferrée rénovée jusqu’à Figeac, On va envoyer sur la route plus de 4 000 camions. Le bilan environnemental de cette opération est catastrophique, sans parler de la dégradation rapide des routes, des risques accrus d’accidents…

Que la SNCF, qui devrait montrer l’exemple, se comporte de telle sorte en dit long sur le désir de développer le fret ferroviaire en France. Le plan « Haut débit ferroviaire » a bien prévu des « autoroutes ferroviaires » mais a complètement oublié les « nationales et départementales » ferroviaires pourtant fort utiles et même indispensables pour nos territoires.

La plateforme de fret de Viviez va fermer et des dizaines de milliers de tonnes de marchandises, notamment de l’usine Umicore , vont partir par la route. Quelle bétise !

 

C’est sûrement pour favoriser cette politique absurde et dangereuse que les politiques aveyronnais, au lieu de favoriser le fret ferroviaire ou des transports interurbains peu chers et nombreux, se battent pour un doublement de la RN 88.

Dernière entourloupe sur ce dossier, l’Etat, à qui revient normalement la totalité du financement de cette route, veut que le département de l’Aveyron et la région Midi-Pyrénées  avancent, en plus de leurs quotes-parts, les 140 millions qu’il doit payer, sans préciser les modalités de remboursement de cette somme. Lorsque l’on voit le déficit abyssal de l’Etat, on peut conclure que ces collectivités ne seront jamais remboursées et la totalité des travaux pour cette route nationale serait alors payée par des collectivités qui n’avaient pas à la financer.

 

Mais, comme je l’ai précisé dans une précédente note, le financement des routes nationales par les départements fait réagir l’Assemblée des Départements de France présidée par le socialiste Claudy Lebreton qui, dans un communiqué du 9 juin, se déclare défavorable au financement des routes nationales par les départements. Le département de l’Aveyron, lui, continue droit dans ses bottes à vouloir faire financer une route nationale par les contribuables aveyronnais. Les élus de gauche n’y voient pas d’inconvénients.

Il en est de même à la Région Midi-Pyrénées.

 

J’ai reçu confirmation de Pierre Pommarel, président du groupe Vert au Conseil Régional d’Auvergne, que la RN 88 ne recevrait aucun financement de leur région dont le président, René Souchon, est socialiste comme Martin Malvy. Comme quoi, lorsqu’il y a des conseillers régionaux Verts dans une région, l’environnement est mieux pris en compte. A méditer.


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