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05/01/2011

Des départements interdisent la circulation aux camions en transit

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L’entretien du réseau routier départemental, fortement dégradé par le passage des camions, pèse d’un poids de plus en plus lourd dans les budgets des conseils généraux.

Si le passage de camions travaillant sur le territoire ou les départements limitrophes est légitime, il n’en est pas de même pour les camions qui traversent la France en prenant des nationales et départementales afin d’éviter les péages des autoroutes. Les routes départementales dégradées par le passage de ces poids lourds qui n’apportent rien aux territoires traversés nécessitent des travaux à la charge des contribuables locaux. Il en est de même pour les routes nationales qui se retrouvent de plus en plus à la charge des contribuables locaux puisque l’Etat demande aux Départements et aux Régions de participer aux investissements.

Pour limiter les charges d’investissement, d’entretien et sécuriser ces axes, des départements ont donc pris des arrêtés afin d’interdire les camions de plus de 7,5 T en transit national et international sur certaines routes. C’est le cas de la Saône-et-Loire d’Arnaud Montebourg et du Jura de Jean Raquin. Un de gauche, l’autre de droite. On peut regretter cependant que l’amende de 22 euros prévue en cas d’infraction constatée ne soit vraiment dissuasive.

Voilà une bonne idée que l’on pourrait appliquer en Aveyron. Interdire la RN 88 aux camions en transit national et international réduirait fortement la circulation sur cet axe. Le doublement de cet axe serait encore moins justifié. Des aménagements pour la sécurité des usagers et la sécurité et la tranquillité des riverains suffiraient amplement, aménagements que l’Etat pourrait prendre à sa charge intégralement puisqu’il s’agit d’une route nationale tout de même.

Il serait également intéressant d’inclure la RD 840 dans cette interdiction.

Voilà une mesure intelligente qui, associée à l’inexorable hausse du coût des carburants, remettrait au goût du jour le transport ferroviaire des marchandises.

Mais l’Etat veille et les Préfets de ces départements vont tout faire pour annuler ces arrêtés qui empêchent les hordes de camions de traverser nos campagnes.

Tant pis pour notre tranquillité, notre sécurité, nos paysages, notre air et pour la planète.

Mais l'Aveyron aura-t-il le courage de prendre un tel arrêté ? Même après les élections de mars prochain si la majorité change de bord ?

Commentaires

"Voilà une mesure intelligente qui, associée à l’inexorable hausse du coût des carburants, remettrait au goût du jour le transport ferroviaire des marchandises."

bonjour

A votre avis, de quel taux risque-t-on, en étant optimiste (ou pas), de diminuer le transport par route en transférant une partie du fret sur le rail ou autres ?

Connaissez vous la nouvelle marotte des transporteurs pour contourner ces interdictions ? certes sans doute un peu plus dur à l'inter, mais en national c'est simple, surtout chez les gros transporteurs ou les associations de petits transporteurs (astre, flo et consors) : on fait du transit en desserte locale.
deux options selon l'humeur :
- soit on le fait foutage de gueule et on prend une palette qu'on glisse au cul d'un camion avec 32 palettes de fret en transit (on a un passage à faire donc c'est bon on n'est plus en transit), et on voit les contrôleurs grincer les dents car ils comprennent très bien qu'ils se font entuber et surtout qu'ils n'ont rien à dire.
- soit on se la joue discret et on trouve un entrepôt sur l'itinéraire interdit, qui nous servira d'intermédiaire, on y vide le camion et on recharge tout directement dans un deuxième, sans même poser les palettes sur le quai. c'est à dire qu'on fait passer pour du local quelque chose qui ne l'est pas, et bien évidemment, c'est l'entrepôt qui sera sur les papiers destinataire du premier envoi et expéditeur du second, et là le contrôleur se fait entuber sans même le savoir.

ou encore le transporteur local qui lui, sans même s’arrêter (ou éventuellement faire un relais pour changer de chauffeur) va pouvoir faire du transit par chez lui en toute impunité, limite discriminatoire.

Je ne dis pas ça dans le but d'être méchant, mais je crois que c'est un peu naïf de croire que ça marche, car dans le métier, il faut bien être réaliste, le jeu du chat et de la souris, (même si pour ma part j'estime avoir passé l'age (j'ai 32 ans)), on connaît.
Surtout quand on voit comment sont signalées certaines interdictions (je pense notamment à la Charente Maritime nord) là devant un tribunal c'est un jeu d'enfant à contester tellement c'est non conforme.

Cordialement
Yannick

Écrit par : Un chauffeur poids lourd | 30/10/2013

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