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01/07/2012

Le bassin minier du Nord-Pas-de-Calais à l’Unesco

bassin minier,Loos-en-Gohelle,UnescoOn ne peut que se réjouir du Classement au patrimoine mondial de l’Unesco du bassin minier du Nord-Pas-de-Calais au titre de « paysage culturel évolutif vivant ». Le bassin minier est un paysage atypique, notamment avec les fameux terrils.

J'avais visité cette région lors des Assises nationales du Développement Durable en juin 2003. Je m’étais notamment attardé, guidé par son maire écologiste Jean-François Caron, à Loos-en-Gohelle et à la base 11/19 située au pied de deux immenses terrils. Ce lieu, qui a su garder son patrimoine historique avec la tour et le chevalet métallique, mélange maintenant de l’habitat écologique, des entreprises travaillant sur l’environnement (écoconstruction, écomatérieux, énergies renouvelables…) et abrite également la scène nationale du Bassin Minier du Pas-de-Calais Culture Commune.

Ce lieu abrite aussi l’association la Chaîne des Terrils qui valorise et anime depuis 1988 ce territoire. Devenue depuis CPIE, elle a contribué à lutter contre l’image négative du bassin minier et a au contraire, participé à la reconquête et à avoir une vision d’avenir sur ce patrimoine, d’abord par ses habitants eux-mêmes, mais aussi de l’extérieur.

C’est toute cette dynamique qui a permis à ce qu’un territoire au patrimoine industriel et naturel fortement dégradé par les activités humaines, mais un territoire d’une générosité et d’une richesse humaine et sociale incomparable, soit classé au patrimoine mondial de l’Unesco.

bassin minier,Loos-en-Gohelle,UnescoCe classement permet d’honorer l’apport de ces milliers d’ouvriers et ouvrières à nos sociétés, à notre histoire industrielle. Si les puits de mines ont fermé il y a maintenant plusieurs décennies, leur marque est toujours prégnante sur le territoire. Il ne faut pas cacher ce patrimoine, ni effacer la mémoire ouvrière qui en est issue. Il faut au contraire l’assumer, le respecter et le mettre en valeur, dans toutes ses dimensions, même les plus douloureuses.

Je ne peux m’empêcher de faire le lien avec notre territoire.

S’il était impossible financièrement de conserver l’intégralité de notre patrimoine industriel, il faut maintenant s’appliquer à conserver et à mettre en valeur ce qui reste : le chevalement, les soufflantes, les cheminées du Gua…

Mais il faut également se réapproprier notre patrimoine « artificiel devenu naturel » comme le décrivait Mr Scholler de l’ONF : les 500 hectares du Parc Intercommunal avec la Découverte, la forêt de la Vaysse…

Nous devons également redécouvrir les ruisseaux qui coulent dans nos centres villes. Ils ont retrouvé une eau limpide et les analyses montrent que la qualité écologique est maintenant convenable. Ces ruisseaux, qui il y a peu de temps encore n'étaient que des exutoires pour les rejets des industries et des particuliers, ont encore dans nos esprits une image négative. Pourtant, ils constituent un des éléments primordiaux de l'environnement et du paysage local actuel. Nous devons nous les réapproprier et les valoriser tout en veillant à modérer les effets de leurs crues.


bassin minier,Loos-en-Gohelle,UnescoComme l’a fait Europe Ecologie – Les Verts, je tiens à mon tour à féliciter Jean-François Caron, maire écologiste de Loos-en-Gohelle, initiateur de ce projet et un de ses avocats les plus constants depuis plus de 20 ans et visiblement très ému à l’annonce des résultats. On peut le comprendre.

Un article sur Loos-en-Gohelle paru dans Libération du 2 avril 2013 :

Un pionner vert en terrain minier - Loos en transition

Photos : Base 11/19, terrils de Loos-en-Gohelle et J-F Caron : jlc


L'article de Centre Presse consacré à cette note :

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