Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

12/12/2006

Quai de transfert des déchets : un NON surprenant d’Aubin

medium_DECHARGE-MONTET.pngLa dérobade des conseillers municipaux d’Aubin concernant l’installation d’un quai de transfert des déchets ménagers à Combes a de quoi surprendre. C’est après avoir visité celui de Millau qu’ils s’étaient portés volontaires pour accueillir cet équipement sur leur territoire.
Il faut dire que les décharges qui accueillaient les déchets sur le territoire de la communauté de communes étaient exploitées dans des conditions désastreuses.

Il y a presque dix ans, alors membre de l’ASGE (Association de sauvegarde et de Gestion de l’Environnement), j’avais participé à une opération de comptage de camions extérieurs au Bassin qui venaient déposer à la décharge du Montet. Des camions de tout le sud de la France qui venaient porter des déchets « non toxiques » de l’industrie automobile afin de « diluer » les boues de station d’épuration de la station de Viviez, chargées en métaux lourds. Ce sont du moins les renseignements que voulaient bien nous distiller les dirigeants du SIVU à l’époque. Nous avions compté jusqu’à 30 camions par jour. Par la suite, je ne suis pas sûr que le défilé de camions ait cessé, même encore dernièrement.

Bien avant d’être élu, je m’inquiétais de la décharge de La Romiguière, notamment de ses rejets de lixiviats dans le milieu naturel. Une fois élu en 2001, ma première demande a été que nous nous penchions sérieusement sur ce problème. A mon avis, et d’après l’étude réalisée en 1999 par une bureau spécialisé, la création d’un deuxième bassin de décantation était une opération urgente à mettre en place et l’exploitation de cette décharge devait faire l’objet de plus de soins. Je n’ai malheureusement pas été écouté.

Nous avons donc décidé dernièrement de mettre un terme à ces deux importants foyers de pollution, dus il est vrai, à un désintérêt ambiant sur tout ce qui touche à l’environnement en général et aux déchets en particulier de la part de leurs responsables et donc à une mauvaise exploitation de ces équipements.
Ces deux décharges seront fermées prochainement et réhabilitées dans la suite.

A la place, nous devions indiquer au SYDOM le lieu où nous souhaiterions voir installer un quai définitif de transfert des déchets ménagers ainsi que le lieu où installer un quai provisoire durant les travaux.
Je faisais partie de la délégation d’élus du Bassin qui s’est déplacée à Millau afin de voir (et de sentir) les désagréments que pouvaient provoquer l’installation d’un tel équipement.
Tout le monde a été convaincu qu’il n’y en avait pas. Le centre de transfert de Millau comporte de plus une unité de compostage de déchets fermentescibles et est situé sur une zone industrielle ou est implanté notamment le centre de restauration municipal. Pas une seule de ces entreprises riveraines ne semble être gênée par la présence d’un quai de transfert à proximité.

Pourtant, dès l’annonce de la possible installation de cet équipement sur la zone de la Bouysonnie à Combes (commune d’Aubin), quelques particuliers, poussés par l’opposition municipale, sont montés au créneau.
Cet équipement installé là, présentait pour eux tous les défauts du monde. Les décharges de La Romiguière et du Montet devait peut-être leur paraître exemplaires.
Dans la foulée, on s’en prend même à un futur lotissement HQE prévu sur les hauteurs.

Il faut dire que l’intérêt pour la nature et l’environnement des opposants à ce quai de transfert est tout relatif. Parmi elles, figurent même des personnes qui font un lobbying incessant afin de pouvoir faire de la moto et du quad dans la magnifique forêt de la Vaysse.

En résumé, comme pour de nombreux projets, leur message était clair : on veut bien un quai de transfert, mais loin de chez nous. Le syndrome « Nimby » a encore frappé (Not In My BackYard – Pas dans mon jardin).

Mais voir des élus changer d’avis si rapidement et leur emboîter le pas me semble incompréhensible.
Qu’a-t-il pu se passer ? Est-ce une manœuvre politique pour obtenir d’éventuelles compensations ? A l’approche des élections municipales, ont-ils cédés face au mécontentement d’une poignée d’individus manœuvrés de plus par l’opposition ? Est-ce une cabale contre la Communauté de Communes ?

Espérons que le bon sens reviendra et qu’une solution apparaîtra rapidement.

Les commentaires sont fermés.