Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

10/10/2007

Rallier Rodez à Paris le plus écologiquement possible

Nos amis de « La Dépêche du Midi » dans leur édition aveyronnaise du 9 octobre faisaient une comparaison d’un trajet aller-retour Rodez-Paris selon qu’il était réalisé en train, en voiture ou en avion.
Leur comparatif portait uniquement sur le temps de trajet et son coût.
Alors que le réchauffement climatique menace notre avenir et que le « développement durable » fleurit dans tous les médias et les discours politiques, il manque à mon avis à cette enquête une donnée importante.
Quel est l’impact sur l’effet de serre de chacun de ces déplacements ?

82efa17462c2d4cd01df39a75fdad65d.jpgC’est ce que j’ai réalisé avec l’EcoComparateur mis en place par la SNCF en collaboration avec l’ADEME (cliquez sur la première photo pour agrandir ou cliquez sur la pièce en pdf jointe plus bas).
Pour un aller-retour Rodez-Paris, la production de CO2 pour un trajet en train est de 8 kg ; elle est de 143 kg en avion et de 243 kg en voiture si vous êtes seul dans le véhicule. Mais seul le CO2 est comptabilisé.
Si l’on comptabilise tous les gaz à effet de serre, le train en produit sur le même trajet 48,6 kg, la voiture 228 kg, et l’avion 577 kg.

ec050592a5cf9bc5b432860c345d2d61.jpgPour une réelle analyse environnementale de ce déplacement, on pourrait également comptabiliser l’impact de la production de déchets nucléaires (train Brive-Paris), la SNCF ayant cédé ses parts de SHEM (barrages hydrauliques) à Electrabel (groupe Suez), les risques que ces déplacements font peser sur l’environnement (artificialisation des sols, extraction et transport du pétrole et de l’uranium, pollutions accidentelles diverses…), sans parler des risques économiques et des risques de tensions internationales dus à la raréfaction des ressources énergétiques utilisées (essence, kérosène, uranium…).
On peut toujours dire que, ramenées à un voyage individuel, ces données environnementales sont insignifiantes. Mais multipliées par un nombre important de personnes dans toute la France et tous les jours, cela devient très important.
On voit donc que, si une analyse en termes de coût et de temps de trajet est importante, une analyse poussée en incorporant les données environnementales serait souhaitable pour éclairer au maximum les futurs voyageurs dans leurs choix de mode de transport.

Je dois rajouter, qu’il y a quelques jours, La Dépêche du Midi dans son édition du Grand Toulouse avait déjà fait la comparaison uniquement en terme de temps de trajet, d’un déplacement à vélo, en voiture et en métro à l’intérieur de Toulouse, sans incorporer leurs coûts ainsi que l’impact sur l’environnement de chaque mode de déplacement.

L’environnement est devenu une composante importante dans la vie des Français, et la presse devrait y consacrer une place objective.
Mais il est vrai qu’il doit être très difficile pour les médias de remettre en cause certains modes de transport, surtout dans une ville et une région qui ont choisi de se vouer corps et âme à l’industrie aéronautique, secteur dont on voit un peu plus tous les jours les limites et les dérives, quelles soient environnementales, économiques ou sociales.

rodez-paris - ges.pdf

Voir à la suite, les deux articles de La Dépêche du Midi


7a030da8e405f207a25c3b9646baddc5.png



Rallier Paris depuis Rodez : ça coûte du temps et de l'argent


Ce n'est pas un secret : relier le chef-lieu aveyronnais à la capitale n'est pas une sinécure. C'est long, c'est cher. Bref, c'est la galère. Surtout si, outre un comparatif entre différents moyens de transports - la voiture, le train et l'avion - les trajets entre Rodez et Paris sont mis en concurrence avec une liaison au départ de la sous-préfecture tarnaise qu'est Castres. Pourquoi cette localité ? Tout simplement parce qu'à proximité, en Midi-Pyrénées, c'est le seul aéroport proposant une liaison aérienne avec la Ville lumière.

L'enquête porte sur deux voyages allers-retours, l'un aujourd'hui et demain ; le second dans un mois, les tarifs pouvant se révéler avantageux pour qui prévoit son trajet à l'avance.
Alors, attachez vos ceintures.

Attention au départ. En voiture…

- Rodez-Paris, départ le 9 octobre, à 6h20 ; arrivée en gare de Paris-Austerlitz à 13 h 51. Retour le 10 octobre, à 9 h 09, arrivée à 16 h 30. Le billet en 2e classe pour un adulte coûte 135,20 €. Petit détail « charmant », à moins que ce ne soit pour permettre à l'usager de terminer sa nuit, vu qu'il doit se lever tôt pour partir : la liaison ferroviaire passe par Brive qui est rejointe… en bus ! Le reste du trajet jusqu'à Austerlitz, lui, s'effectue confortablement en corail Téoz. Évidemment, en sens inverse, c'est la même chose : c'est toujours en autocar que les préfectures de Corrèze et Aveyron se rejoignent. Là, c'est très certainement pour que le client de la SNCF soit bien crevé en arrivant chez lui.
- Rodez-Paris, départ le 13 novembre, même horaire de départ mais arrivée à 13 h 35. Retour le 14 novembre, mêmes horaires. Le même billet que pris précédemment revient à 86,90 € auxquels il faut ajouter 2,60 € d'assurance annulation facultative. Bref, c'est nettement moins cher. Mais pas de bol : même prévu plus d'un mois à l'avance, le voyage n'évite pas l'autobus sur le tronçon Rodez-Brive…
- Castres-Paris, départ le 9 octobre à 5 h 54, arrivée Paris-Austerlitz à 13 h 51. Retour, au départ de Paris-Montparnasse, le 10 octobre, à 8 h 10, arrivée à 14 h 53. Toujours en 2e classe, le voyageur adulte castrais devra débourser 164,10 €. Certes, c'est plus cher, le départ de Castres est plus tôt et, après être allé jusqu'à Toulouse, il prend en réalité le train qui passe… par Brive. Mais avantage pour le retour : c'est du TGV entre Paris et la ville rose, puis un TER.
- Castres-Paris, départ le 13 novembre, à 5 h 54, arrivée à 13 h 35. Retour le 14 novembre, horaires identiques que ci-dessus. Là encore, le billet est moins cher dans un mois. Il coûte 64,40 €, plus 5,20 € d'assurance annulation qui n'est pas obligatoire. Même remarques que pour le trajet précédent.
- Rodez-Paris, départ aujourd'hui, à 6 h 40, arrivée à Orly-Ouest à 7h50 ; retour demain, à 8 h 25, arrivée à Rodez-Marcillac à 9 h 30. Le billet pour un adulte, réservé sur www.airfrance.fr, revient à 458 €, sans oublier 70 € de taxes et surcharges et 10 € de frais de services. Soit la somme rondelette de 538 €.
- Rodez-Paris, départ le 13 novembre, retour le 14 novembre, horaires identiques. Le prix, lui aussi, est rigoureusement le même. Air-France assure pourtant que réserver son billet en avance est avantageux…
- Castres-Paris, départ le 9 octobre, à 6 h 30, arrivée à Orly-ouest, à 8 h 10. Retour le lendemain, à 8 h 35, arrivée à 10 h 10. Le vol assuré par la compagnie Airlinair revient à 480,04 € TTC, soit 216,50 € pour chacun des deux billets, 37,04 € de taxes et 10 € de frais de services.
- Castres-Paris, départ le 13 novembre, à 6 h 30, arrivée à 8 h 10. Retour le 14 novembre, à 8 h 35, arrivée à 10 h 10. Cela vaut carrément le coup de réserver en avance sur www.airlinair.com car le billet, TTC, tombe à 155,04 €: 75 € le billet aller, 37,50 € le retour, 37,04 € pour les taxes et 5 € pour les frais de services.
- Rodez-Paris, via Sévérac-le-Château : les deux villes sont distantes de 657,30 km, dont 602,20 km de voie expresse (autoroutes A75, A71 et A10). Il faut compter 6 h 40 de route, hors temps de pause, et 32,30 € de péage. Autre solution : par l'A20. C'est plus court (634,59 km), moins cher (17,30 € de péage) mais plus long (7 h 16).
- Castres-Paris : le trajet est de 719,83 km, dont 618,17 km de voie expresse (autoroutes A 20, A 71 et A 10). Le temps de conduite est estimé à 7 h 32 et il y a 27,40 € de péage.

Publié le 09 octobre 2007 à 09h45 | Auteur : D. S.



Grand Sud » Grand Toulouse

LA LIGNE B COMMENCE À BOULEVERSER LES HABITUDES. SUR UNE PARTIE DE SON TRACÉ, NOUS AVONS TESTÉ LES PRINCIPAUX MOYENS DE LOCOMOTION.
Circulation. Métro, auto, vélo, moto: qui est le plus rapido?

Comment et par quel moyen circuler en ville dans les meilleures conditions, voilà la question. Celle que tous les Toulousains se posent chaque matin (et chaque soir), dans une cité qui, au moins deux fois par jour, aux heures dites de pointe (pas celle de la vitesse), frise l'asphyxie. C'est aussi la question que nous nous sommes posée, nous, journalistes et citadins aussi, amenés en permanence à circuler en ville. Nous avons choisi un trajet type, en imaginant un(e) Toulousain(e) qui doit se rendre de l'Église des Minimes, jusqu'au théâtre Jules-Julien, à l'orée de ce quartier de Rangueil qui constitue désormais un des pôles essentiels de l'activité et du développement urbain. Un choix arbitraire, certes, mais représentatif par sa longueur (entre 6 et 7 km selon les circuits), et la variété des zones traversées (canal, centre, rues et avenues), de ce qu'est aujourd'hui l'« ordinaire de la route à Toulouse ». Et comme il faut comparer les choses pour bien les percevoir, nous avons aligné sur la ligne de départ les quatre moyens de locomotion possibles. Et nous avons scrupuleusement chronométré l'épreuve. A l'arrivée, le métro ne s'en sort pas si bien, la faute… à la marche à pied pour rallier les stations les plus proches. Et la voiture obtient un score étonnamment bon. Pour l'instant, l'effet ligne B semble jouer à plein sur la circulation au centre-ville. A l'exception de quelques secteurs (place Wilson notamment), ça roule plutôt bien, même le soir. Mais ce n'est pas une raison pour reprendre le volant inutilement !

En premier, le scoot toujours
En scooter.- Au débouché de l'avenue des Minimes, le plus simple pour moi est de prendre le boulevard… des Minimes (bizarre homonymie de nature à désorienter un touriste ou un jeune facteur). Puis la gare Matabiau, le Ports Saint-Sauveur et le pont des demoiselles. À cette heure-ci, la circulation est relativement fluide. Et comme j'ai décidé d'observer avec le plus grand scrupule le code de la route (nobody's perfect…) les feux tricolores rythment ma course. En fait, je roule si bien que ce sont les seuls arrêts obligatoires. L'avenue Crampel déroule ses platanes et je tourne à gauche dans la rue Colbert (ruse pour éviter le carrefour toujours trop lent qui sépare la rue Saint-Michel et l'avenue d'URSS (autre bizarrerie des appellations oubliées). Ici, les voies sont plus étroites… et les carrefours plus menaçants. Mais plus que quelques tours de (petites) roues et le théâtre est en vue. Heureusement car quelques gouttes (véritable cauchemar du scootériste), commencent à tomber.
Il est 10 h 43 quand je touche au but. 13 minutes pour faire un peu plus de 6 km. J'en mettrai une de plus pour le voyage du soir. Et j'attends les autres…

En vélo, on dépasse les autos
A vélo.- La règle de départ est simple… et stricte : l'itinéraire doit être effectué en respectant le Code de la route. On craignait la pluie et c'est un vent fort qu'il faut affronter, pleine face, dès l'avenue des Minimes. Sur les boulevards, on retrouve ce qui est l'aubaine des cyclistes, à savoir de larges couloirs de bus, beaucoup moins fréquentés depuis la création de la ligne B. Rue Alsace, tout roule en cette heure matinale. A l'angle de la rue de la Pomme, on découvre un feu riquiqui. Certains cyclistes ne le respectent pas, comme cette demoiselle très chic qui réitérera l'opération à d'autres carrefours, en toute imprudence.
La rue du Languedoc est sans problème. Saint-Michel offre son premier feu un peu longuet (où le soir, un bus nous coincera contre le trottoir) avant une Grand-rue pénible pour les deux-roues, même si l'absence des bus est là aussi tout bénéf. La dernière partie de l'itinéraire, avenue de l'URSS, est sans doute la plus fatigante, par sa longueur monotone. A un rythme assez soutenu, nous aurons mis 19 minutes pour accomplir notre mission. Tranquillement, sans énervement, mais un peu dégoulinant quand même. Vivement la douche !

L'auto passe en deuxième
En auto.- 10h30, église des Minimes, circulation fluide. Pour relier le théâtre Jules Julien à Rangueil, en bordure de rocade sud, je prends par les boulevards Saint-Michel et l'avenue de l'URSS. Ça bloque un peu au marché du Cristal, à hauteur de Jeanne d'Arc, avec les feux pas coordonnés du tout. Jusqu'à Jaurès, ça énerve. Puis Monument aux Morts, Grand-Rond, en dépit de la fête Saint-Michel, ça roule. Deux fois le même feu rouge au palais de Justice pour tourner sur la Grande-Rue Saint-Michel et puis ça roule à nouveau plutôt bien, avenue de l'URSS. Résultat: arrivée à 10h48 devant le théâtre Jules Julien. 18 minutes pour 6,7 km. L'après-midi, 17h30 un peu plus de circulation aux Minimes. Je prends par le canal du Midi. Ça bloque un peu à Matabiau. Comme d'hab'. Mais après Jaurès, ça dépote, pour dire que c'est l'heure de pointe : Pont des Demoiselles, on passe de l'autre côté du canal, boulevard de la Marne, avenue Albert Bedouce. Malgré des travaux, j'arrive au théâtre en 17 minutes. Record battu. Pour 7,3 km.

Le métro arrive en retard
En métro.- 10 h 40. Du parvis de l'église des Minimes à la station de métro Claude Nougaro, comptez trois minutes à pied. Trois fois rien, mais pas question de mollir : les trois autres concurrents ont déjà mis le turbo. 10 h 43 : peu de monde dans la station, et non moins dans la rame qui, par chance, se pointe illico. À cette heure-là, beaucoup de femmes de toutes générations, dont nombre de mamans avec poussettes. Depuis l'ouverture de la ligne B, Anissa est devenue inconditionnelle. Pour aller des Trois-Cocus au marché de Jeanne-d'Arc, « ça améliore le quotidien. Le plus long, c'est le trajet de chez moi au métro ». En effet, nous allons apprendre à nos dépens que le maillage sommaire du métro toulousain implique des temps de marche propres à vous faire perdre la course contre un vélo, un scooter, et même une voiture. En descendant à la station Gare Saint-Agne, il reste encore dix minutes de crapahute pour rallier le théâtre Jules-Julien, au bout de l'avenue de l'URSS. Ou vingt minutes si vous choisissez de descendre station Rangueil, en empruntant un itinéraire tortueux à travers un jardin (joli), la rue des roseaux (calme), puis la route de Narbonne.
Bref : de l'église des Minimes au théâtre Jules-Julien, nous avons mis vingt-sept minutes. Un temps incompressible - à moins de courir-, en heures creuses comme aux heures de pointe puisqu'en renouvelant l'opération à 17 h 47, nous sommes arrivés à Jules-Julien à 18 h 14. Alors oui, prendre le métro, c'est perdre un peu de temps. Mais que vaut la vitesse face à un écureuil dans un parc, le chant d'une bergeronnette ou le plaisir d'aider une mémé à traverser en la prenant par le bras ?
Publié le 05 octobre 2007 à 09h59 | Auteur : J.-L. D.-C.

Les commentaires sont fermés.