09/04/2008
Energie et transports : sus aux pauvres
Le gouvernement va décider arbitrairement d’augmenter le prix du gaz de 5,5 % afin de plaire aux actionnaires de Gaz de France et de Suez qui va rentrer dans le capital de l’ex entreprise publique. Cette augmentation fait suite à de nombreuses augmentations de tarifs du gaz dont la dernière en janvier dernier de 4 %.
Cette hausse tombe très mal après qu'une récente étude de l’ADEME démontre que ce sont les ménages les plus pauvres qui sont les plus touchés par les coûts en augmentation des énergies.
Les dépenses des ménages en gaz et fioul domestique pour les besoins de chauffage représentent 6,5 % des revenus des 10 % les plus pauvres en zones rurales quand ils ne représentent que 1,7 % des revenus des 10 % les plus riches toujours en zones rurales.
En 2001, le poids des dépenses énergétiques des 20% de ménages les plus pauvres, en pourcentage de leur revenu net d’impôt, était 1,6 fois supérieur à celui des ménages les plus aisés. En 2006, la part des dépenses énergétiques des plus pauvres est 2,5 fois plus élevée que celle des plus riches.
Mais il faut bien reconnaître que les ménages les plus touchés sont ceux qui se chauffent à l’électricité. Si le coût en francs constants de cette énergie n’a pas augmenté depuis 1995, c’est grâce à des financements extérieurs notamment avec nos impôts et taxes. Mais l’électricité reste et de loin l’énergie la plus chère… et est une des plus polluante en l’utilisant comme mode de chauffage.
C’est une analyse encore confidentielle de RTE et de l’ADEME, citée par Thierry Salomon dans la revue « La Maison Ecologique », qui le dénonce.
En même temps, on apprend aujourd'hui la fin de la prise en charge par l’Etat des tarifs sociaux de la SNCF, dont la carte famille nombreuse.
Cette mesure autant anti-sociale qu'anti-écologique, va toucher bien sûr les plus pauvres qui bénéficiaient de cette carte pour se déplacer.
Il faut bien trouver des moyens pour financer les 15 milliards d’euro annuels donnés aux plus riches.
Le problème avec les pauvres, c’est qu’on ne peut pas leur prendre beaucoup d’argent, mais l’avantage c’est qu’ils sont nombreux… et de plus en plus nombreux malheureusement.
Voilà la politique sociale de Sarkozy et de l’UMP.
14:30 Publié dans Energie, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | | Imprimer |
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