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08/06/2008

Il faut savoir arrêter un projet

db31edd00602f298e3a839dd98a1e8e4.jpgL’épisode de l’érosion des berges du Lot à Roquelongue montre que la question de la remise en navigabilité du tronçon Bouillac - Port-d’Agrès est plus que jamais d’actualité.
Cette remise en question est d’autant plus d’actualité que depuis le 23 mars, date de l’ouverture officielle de la saison de navigabilité, aucun bateau n’a encore pu naviguer sur la rivière Lot cette année.
Pour être navigable, le débit du Lot doit être en dessous de 200 m3/seconde.
Or depuis plus de deux mois et demi, il a pratiquement été en permanence au dessus.
Les loueurs de bateaux sont catastrophés et orientent leurs clients vers leurs autres sites où les eaux sont plus stables comme sur les canaux.
Les Conseils Généraux situés sur la rivière Lot, c’est à dire les contribuables des départements, vont-ils être obligé d’indemniser les loueurs de bateaux, comme ceux-ci le demandaient il y a quelques temps ?
Un loueur se plaignait déjà en 2001 dans « La Dépêche du Midi » de ces « centaines de millions de francs qui seront consacrés à l'agrandissement du domaine navigable jusqu'à Conques, alors que le tronçon actuel n'est pas régulé… Prolonger la navigation sur 20 à 25 kilomètres après Saint-Cirq Lapopie jusqu'à Larnagol serait un aménagement souhaitable, mais c'est tout ».
Ce n’était l’avis que d’un professionnel.
b8144183e4c9644a77303a62b4ef9768.jpgMais voilà, des élus en mal d’idées ont décidé de ne pas les écouter et de créer de toute pièce un tronçon bien en amont sans avoir la certitude de pouvoir le relier au domaine navigable actuel.
Nous avons depuis la certitude que cette liaison sera difficilement réalisable puisque les crédits pour l’aménagement des tronçons entre Larnagol et Bouillac ont disparu, notamment les crédits d’Etat.
La crainte du gérant du camping de Roquelongue dans un article de la presse locale est donc parfaitement justifiée : « Qui va vouloir venir naviguer sur une quinzaine de kilomètres avec des écluses qui ne fonctionneront que manuellement ? Il fallait donner une logique au projet avec un aménagement d'un parcours en continu »

c964b3af9d17980dd9a237ee5daaa578.jpgDe plus l’érosion des berges de Roquelongue montre l’état de fragilité de ces berges qui seraient grignotées par le surélèvement de 70 centimètres du niveau du Lot en amont du barrage mobile et par le clapotis des quelques bateaux qui circuleraient.

Un de ces élus visionnaires qui poussait ce projet vient de le payer très cher lors des dernières élections cantonales.
Il est encore temps de faire marche arrière, d’arrêter les travaux et d’attendre l’évolution de ce projet en aval dans le département du Lot. Il sera toujours temps de le reprendre en Aveyron.
Consacrons l'argent ainsi économisé à la création de la véloroute de la vallée du Lot qui apporterait beaucoup plus de retombées et à des aménagements pour modérer les crues et sécuriser les riverains.

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