08/06/2008
Le grand contournement de Toulouse est abandonné ! A quand l’abandon du projet de RN 88 en 2 X 2 voies ?
C’est une bonne nouvelle qu’a annoncé le 5 juin le ministère de l’écologie, de l’énergie, du développement durable et de l’aménagement du territoire : les contournements autoroutiers de Toulouse et de Bordeaux sont abandonnés. Il annonce également l’abandon du projet autoroutier entre Pau et Oloron, souhaitant ainsi limiter à une stricte sécurisation la RN134, plus au sud dans la vallée d’Aspe et vers le tunnel du Somport.
Désormais, les nouvelles infrastructures devront correspondre aux critères de développement durable. Seuls les projets atteignant un haut niveau d’exigence environnementale ou répondant à une nécessité de sécurité et d’utilité collective seront retenus.
Qui peut croire que le doublement de la RN 88 est un projet atteignant un haut niveau d’exigence environnementale ou répondant à une utilité publique ?
Le lobby local de promotion de ce projet : élus, chefs d’entreprises, chambres consulaires… a bien enveloppé ce projet dans le « développement durable », mais il est contesté par les associations locales de protection de l’environnement qui se sont toutes retirées du comité de pilotage.
Rappelons que le Conseil Général de l’Aveyron entend faire payer ce projet de 85 kilomètres à travers un PPP (Partenariat Public Privé).
Une entreprise privée réalisera les travaux et les collectivités la rembourseront par un emprunt.
Le coût du projet initial est estimé à 550 millions d’euros.
Le remboursement des collectivités est estimé à 1 450 Millions d’euros (50 à 58 Millions d’euros/an pendant 25 ou 30 ans), soit pratiquement trois fois plus.
C’est donc un coût énorme pour notre département qui devra en financer la moitié (près de 750 millions d’euros), l’autre moitié étant à la charge de l’Etat. C’est un financement impossible pour l’Aveyron qui finance déjà un programme routier démentiel.
A moins que la Région Midi-Pyrénées décide de rentrer dans le financement, ce qu’elle à fort justement toujours refusé car les routes ne sont pas de sa compétence.
Mais l’insistance de certains élus de gauche pour défendre ce projet me fait craindre le pire. Ils seraient prêts à faire rentrer la Région dans le financement, pénalisant ainsi les contribuables aveyronnais triplement : leurs impôts et taxes nationales, les taxes départementales et les taxes régionales.
Il est par ailleurs déplorable de voir des élus de gauche défendre un tel projet destructeur pour l’environnement, mais également destructeur de notre aménagement local, dans un contexte de pétrole cher et non renouvelable.
L’avenir est aux transports les moins polluants et les moins dégradants pour notre environnement tant pour les particuliers que pour les professionnels.
Défendons l’aménagement rapide, voire le doublement de la voie ferrée Toulouse-Séverac pour une alternative à la RN 88, mais défendons aussi les lignes Beziers-Neussargues, Rodez-Brive, Toulouse-Aurillac…
Demandons des liaisons interurbaines en bus plus nombreuses et moins chères dans notre département et soutenons les transports collectifs et les circulations douces dans les principales ville de l’Aveyron.
Voilà à quoi pourraient servir les 1 450 millions d’euros prévus pour la RN 88. Le résultat en serait meilleur pour notre environnement, notre santé et pour un développement harmonieux de notre territoire.
SAUVONS LE FRET FERROVIAIRE
Vidéo envoyée par calmettes
Le transport des marchandises par rail est actuellement mis à mal par nos gouvernants alors qu'il est moins polluant et plus sûr que le transport routier.
Images de trains miniatures prises lors du Festirail 2008 à Capdenac-Gare dans l'Aveyron
18:15 Publié dans Développement durable, Environnement, Transports et mobilité | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | | Imprimer |
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