Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

15/08/2013

La droite villefranchoise découvre le train

villefranche.jpgAprès l’école d’infirmières, Laurent Tranier se lance maintenant dans une croisade pour réhabiliter la ligne SNCF Najac – Villefranche – Paris (voir article de Centre-Presse en bas de note).

Mais il a vraisemblablement la mémoire courte.

Il semble oublier que ses amis politiques de l’UMP lorsqu’ils étaient aux commandes de l’Etat ont totalement délaissé le transport par rail au profit de la route, tant pour le transport des voyageurs que des marchandises à tel point que nous mettions vingt minutes de moins en 1969 pour aller à Paris avec le Capitole qu'actuellement.

Il semble aussi oublier que c’est grâce à l’action du Conseil Régional Midi-Pyrénées et de son Plan Rail que les lignes Teisonnières - Villefranche – Capdenac et Capdenac – Brive ont été entièrement rénovées alors qu’elles étaient pratiquement moribondes.

Il semble également oublier que c’est Jean-Pierre Raffarin, alors premier ministre UMP, qui a donné le coup de grâce à la ligne POLT (Paris – Orléans – Limoges - Toulouse) que les voyageurs Aveyronnais utilisent de Brive à Paris. Alors qu’elle devait être rénovée afin d’y faire rouler des trains pendulaires susceptibles de faire gagner énormément de temps entre Brive et Paris, Jean-Pierre Raffarin a dénoncé le 18 décembre 2003 la convention entre RFF, l’Etat, la SNCF et les trois régions concernées, pour plaire à Bernadette Chirac qui voulait son le barreau TGV Poitiers-Limoges.

Le Conseil d’Etat avait d’ailleurs condamné par la suite l’Etat à verser 340 000 euros à la Région Midi-Pyrénées pour le remboursement de crédits d’études.

S’il veut défendre cette ligne, je lui suggère ainsi qu’aux parlementaires et grands élus aveyronnais de droite et de gauche également absents sur ce dossier de rejoindre l’association Urgence Ligne POLT, qui se bat elle depuis des années pour cette ligne.

Pour notre part, à EELV, il y a longtemps que nous nous battons pour la rénovation de cette ligne dans toutes les régions qu’elle traverse, même en Aveyron.

Une récente étude que nous avons financé permettrait de relier Paris à Capdenac dans un temps d'environ 4h30 grâce à des Train à Haut Niveau de Service de Paris à Brive.

Photo en haut de note : travaux de rénovation des voies en gare de Villefranche lors de la rénovation de la ligne Teissonnières – Capdenac (jlc) 

 

Villefranche - Des actions pour que le train retrouve sa ligne de vingt ans - copie.jpg

L'article de La Dépêche du Midi consacré à la charge de "Vivre et Agir pour l'Ouest Aveyron" en cliquant ici

08/08/2013

Axel Kahn ne veut pas de gaz de schiste, mais à Decazeville, il faut voir…

gloriette gr65 dkz.jpgLes chemins de Saint-Jacques-de-Compostelles sont à la mode. Beaucoup de ceux qui le font tiennent un journal de bord pour raconter le récit de cette expérience unique autant physique qu’intérieure. Ils y notent leurs réflexions, leurs souffrances, leurs moments d’émotion, de joie, de sérénité, de doute… Récits qu’ils gardent généralement secrets.

Mais certains ont aussi vite compris le bénéfice de surfer sur cette mode. Et ce cheminement qu’ils réalisent souvent dans des conditions plutôt confortable par rapport à la plupart des autres marcheurs sert avant tout à sortir un livre qui aura vraisemblablement du succès. C’est dernièrement  le cas de l’écrivain-ambassadeur Jean-Christophe Ruffin dont le livre s’est vendu à 300 000 exemplaires en un mois.

C’est maintenant au tour du généticien Axel Kahn de s’engouffrer dans le filon. Il vient donc de finir de parcourir le chemin de Saint-Jacques entre Givet et Ascain et il est actuellement en train de faire la promotion du futur livre qu’il compte tirer de cette expérience.

Là où ça coince, c’est sur les impressions à la va-vite qu’il tire de son périple dans un blog qu’il a tenu au jour le jour. Et la description qu’il fait de son passage à Decazeville est apocalyptique et insultante pour les Decazevillois.

Mais outre les propos qu’il a tenu sur Decazeville sur son blog et rapportés dans La Dépêche du Midi d’hier, Axel Kahn était l’invité des « Grandes gueules » sur RMC lundi dernier.

Il en a bien sûr profité pour en remettre une couche sur Decazeville :

 
podcast
 

Sur ces mêmes ondes, il s’est ensuite lancé dans un discours sans concession contre l’exploitation des gaz de schiste qui génèrerait d’après lui beaucoup de pollutions, qui utiliserait beaucoup d’eau et qui serait dangereuse. Sur ce point, je ne peux que le rejoindre.


podcast

Mais que propose t-il ensuite ? « Pour Decazeville où il y a ces gens qui sont en train de crever vraiment, la seule possibilité qu’on voit, c’est avec de nouvelles méthodes respectueuses autant que faire se peut de l’environnement, c’est d’exploiter les gaz de schiste qui permettraient de recréer de l’emploi, alors j’ y regarderait à deux fois avant que d’être contre. »

Merci beaucoup mon bon seigneur ! En résumé, les gaz de schiste, il ne faut surtout pas les exploiter, mais à Decazeville, dans la m… où ils sont, on doit pouvoir le faire ! Ils nous remercieront même ! Voilà ce qui s’appelle faire de l’aménagement du territoire : à Paris et aux grandes métropoles, des entreprises performantes et propres, dans les territoires en difficultés, les industries polluantes que personne ne veut.

Non, Monsieur Axel Kahn, on a conscience de l’état et des difficultés de notre cité, mais ça, on en veut pas. Nous ne sommes pas désespérés à ce point.

depollution zac du centre.jpgC’est justement à cause de ce genre d’entreprises qui sont parties après avoir assis leur fortune en partie chez nous mais en nous laissant des ruines polluées que nous connaissons cette période difficile. Prenez Vallourec par exemple, un des acteurs majeurs mondiaux actuellement dans la fourniture de tubes pour l’exploitation des gaz de schiste justement. Vallourec, dont Delphine Batho dénonçait il y a peu le lobbying important qui a conduit à son éviction du gouvernement. Et bien ils sont parti comme des voleurs de Decazeville vers la fin des années 1980 en nous laissant des friches industrielles polluées aux hydrocarbures et autre joyeusetés et surtout un sous sol en feu qu’il a fallu excaver à une grande profondeur. Tout cela bien sûr aux frais de l’Etat, via le FIBM et l’ADEME et des collectivités locales, pendant que les patrons et actionnaires de Vallourec engrangeaient d’énormes bénéfices ailleurs.

On peut aussi parler de la sidérurgie, d’Usinor-Sacilor… Ils ont tous eu la même attitude.

Cela fait maintenant près de 30 ans que nous nous battons pour retrouver un semblant de vie sur la zone du Centre polluée aux hydrocarbures, à la créosote, à l’amiante… Nous y dépensons une énergie folle mais aussi malheureusement beaucoup d’argent public. Argent public que nous aurions plutôt souhaité investir dans la réhabilitation de l’habitat où l’amélioration de la desserte numérique par exemple.

Non monsieur Axel Kahn, nous ne voulons pas de votre charité nauséabonde. Il nous reste encore un peu d’amour propre et de bon sens. Gardez votre gaz de schiste pour vos anciens électeurs du 2ème arrondissement de Paris. Mais à mon avis, ça m’étonnerait qu’ils en veulent !

 

Photos :

1 - Aire de repos pour les marcheurs du Chemin de Saint-Jacques aménagée récemment par la mairie de Decazeville (jlc)

2 - Dépollution de la zone du Centre à Decazeville (jlc)

06/08/2013

Il faut garder la boutique SNCF de Decazeville-centre

boutique sncf dkz.JPGC’est avec surprise que j’ai lu dans la presse l’argumentaire de la direction de la SNCF pour justifier la fermeture de sa boutique à Decazeville-centre. Un des motifs invoqués serait l’intermodalité des horaires arrivé et départ des trains à la gare de Viviez-Decazeville avec le TUB (Transport Urbain du Bassin).

Certes, dès 2008, lors de la mise en service de notre service de transport urbain, nous avons pris en compte dans la mesure du possible la concordance des horaires TUB et TER pour certains trains. Le TUB a d’ailleurs un arrêt à la gare de Viviez-Decazeville avec un abribus sur un terrain que la communauté de communes loue à une entité de la SNCF.

Prévoir l’intermodalité entre tous les modes de transport et de déplacements (train, bus, vélo…) est la base de la réflexion lorsque l’on créé et l’on gère un service de transport collectif.

Mais on ne vend pas de billets de la SNCF dans le TUB comme le fait la boutique SNCF de Decazeville, tout comme on ne peut renseigner les usagers du TUB sur les horaires, les tarifs et les correspondances des trains.


trains,sncf,tubAvec le changement d’horaires du TUB le 2 septembre prochain, la communauté de communes a essayé de maintenir tant bien que mal cette concordance des horaires. Mais cela ne concernera que très peu de trains s’arrêtant à Viviez-Decazeville, puisque il n'y a de toute façon qu'un passage du TUB dans le même sens toutes les deux heures à Viviez. En aucun cas, cela ne remplacera les services qu‘assuraient avec compétence les agents de la boutique SNCF de Decazeville.

Située en centre ville, proche des commerces et services, d’un centre commercial et du plus important marché hebdomadaire de la région, cette boutique rend des services inestimables à la population du Bassin, notamment les personnes âgées.

Il faut donc avant tout, tout faire pour maintenir cette agence SNCF en centre ville de Decazeville.

Mais si ce n'était finalement pas possible en l'état, pourquoi par exemple, ne pas réféchir dans sa transformation en Maison de la mobilité, qui renseignerait et vendrait des titres de transports pour les trains SNCF, les bus départementaux et régionaux, le TUB... ? Pourquoi pas également la location de cycles et d'autres services ? En matière de mobilité, je pense qu'il ne faut rien s'interdire et au contraire envisager toutes les possibilités, y compris dans nos petits territoires. La mobilité, tout comme l'eau et l'énergie, sera au cœur des principaux problèmes dont nous aurons à trouver des réponses pour nos concitoyens dans l'avenir.