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31/10/2014

A Sivens, l’irréparable s’est produit

Hommage a Rémi - Aubin.jpgNous étions une centaine de personne hier soir sur le Plateau des Forges à Aubin pour rendre un hommage à Rémi Fraisse, assassiné dans la nuit de samedi à dimanche dernier à Sivens dans le Tarn. C’était avant tout un rassemblement citoyen ou tous, avions laissé nos drapeaux et badges dans la voiture. Il y avait des personnes que nous voyons habituellement à tous les rassemblements politiques ou syndicaux sur le Bassin, mais aussi des personnes venues spécialement pour cet hommage. Tous étaient visiblement émus, mais aussi en colère après cet événement dramatique que l’on voyait pourtant venir et qui aurait pu être évité.

 

Je suis d’abord intervenu uniquement en qualité de témoin. 

“ A Sivens, il y avait samedi dernier 4 000 à 5 000 personnes pour faire entendre pacifiquement la voix de la raison : celle de l’arrêt de ce projet destructeur et ruineux.

Ce devait être une journée d’information, de partage et de fête. Cette journée c’est terminée par la mort de Rémi.

 

C’était la quatrième fois depuis la fin août que je me rendais sur ce site.

Sivens - 310814 - copie.jpgLa première fois, j’ai trouvé un site intact. Une vallée avec des arbres magnifiques, des prés bien entretenus, et au milieu un petit ruisseau, le Tescou. Nous avons bien sûr aussi chez nous ce genre de paysage. Sauf que ce petit coin est (était ?) aussi une zone humide avec de nombreuses espèces végétales et animales protégées. Cette zone était d’ailleurs classée ZNIEFF. Les zones humides sont indispensables, pour la préservation de la biodiversité, mais elles ont aussi un rôle important pour l’épuration de l’eau, pour la prévention des crues (éponge) et pour la captation du CO2. Entre 1960 et 1990, la France a perdu 50% de ses zones humides. Ca ne s’est pas amélioré depuis. Il n’en restait plus que deux dans le Tarn. Il n’y en a maintenant plus qu’une. Les mesures compensatoires à la destruction de cette zone avaient été jugées “ hypothétiques “, voire “ inadéquates “ par les collèges d’experts régionaux et nationaux sur l’environnement qui avaient participé à l’enquête publique et qui avaient donné par deux fois des avis négatifs pour ce projet.

Rémi faisait justement des études d’Environnement et était membre de l’association Nature Midi-Pyrénées où il s’intéressait plus particulièrement à la botanique de la Haute-Garonne. 

foret.jpgJe suis retourné sur le site en septembre dernier où j’ai pu voir les premiers abattages arbres. Mais surtout j’ai entendu les témoignages de jeunes gens présents sur le site pour empêcher la coupe de ces arbres, concernant des harcèlements, des insultes et des violences policières inacceptables.

Lorsque que j’y suis retourné début octobre, il n’y avait plus d’arbre. Tout avait été déchiqueté au sol et cette belle vallée était devenue un spectacle de désolation.

Depuis plus de deux mois, malgré des personnes en grève de la faim, le président du conseil général du Tarn refuse tout dialogue et au contraire, accélère les travaux sans attendre le rapport des experts mandatés par le ministère de l’Ecologie.

Le gouvernement n’apporte aucune réponse et aucun apaisement dans ce dossier. Au contraire, il envoie toujours plus les gardes mobiles qui agissent avec une violence inouïe contre les opposants au projet, y compris des élus. 

Et puis il y a eu le week-end dernier.

helicoptère.jpgTout aurait pu se passer dans le calme, si les forces de l’ordre étaient restées dans leurs cantonnements.

Le site des travaux était nu, et il n’y avait rien à surveiller si ce n’est un vieux groupe électrogène qui avait été brûlé la veille.

La présence des forces de l’ordre n’était donc pas justifiée.

Samedi, dès 15 heures, l’hélicoptère de la gendarmerie a fait d’incessantes rondes au dessus du site où diverses personnalités intervenaient au pied de la scène devant 3 000 personnes. Ces passages injustifiés de l’hélicoptère ont été très mal perçus par tout le monde.

face à face.jpgC’est vers 16h00 qu’ont débuté les premiers accrochages à 2 km de là. Vers 17h00, nous étions une cinquantaine de personnes non violentes à exhorter les CRS à se retirer, car leur présence ce jour là était ressentie comme une provocation par tous. Nous avons reçu que mépris, insultes et grenades lacrymogènes à nos demandes.

Parmi les participants aux échauffourées, il y avait bien sûr des personnes qui étaient là pour en découdre uniquement avec la police, mais il y avait aussi beaucoup de jeunes pour qui la dévastation du Testet est perçue comme une profonde blessure. Des jeunes qui suivent l’actualité de Sivens depuis plusieurs mois et qui ressentent une profonde injustice.

Rémi était de ceux là.

zadistes.jpgSi les forces de l’ordre n’avaient pas été là ce jour là ou si elles s’étaient repliées comme nous les exhortions, il serait encore là.

 

Depuis, les experts mandatés par le ministère de l’Écologie ont rendu un rapport accablant sur ce projet, justifiant les remarques du Collectif pour la sauvegarde de la zone humide du Testet, des associations environnementales régionales et nationales et de nombreux élus.

 

flashball.jpgOn voit bien que depuis deux ou trois jours l’Etat se sert de ce drame pour criminaliser la lutte environnementale contre ce barrage comme elle l’a aussi fait pour Notre-Dame-des-Landes. Mais je peux témoigner que l’immense majorité des personnes opposées à ces projets destructeurs et ruineux le font d’une manière non violente et que c’était le cas samedi.

 

transport blessé.jpgIl faut poursuivre cette résistance non violente à ce projet pour qu’il soit abandonné. Il faut que nous soyons de plus en plus nombreux. Car l’ambition des aménageurs est aussi de faire ce genre de retenues partout en Midi-Pyrénées.

L’Aveyron avait repoussé il y a quelques années le projet de Vimenet sur l’Aveyron, mais ce projet risque de revenir à Vimenet ou ailleurs.

Ces projets ne justifient pas. Ils sont fait avant tout pour un modèle agricole productif, polluant et dépassé, pour des cultures gourmandes en eau, notamment le maïs, qui utilisent de plus beaucoup de pesticides.

 

Comme le montre les témoignages de ses proches sur le site de Reporterre (et que vous avez sur ce panneau), Rémi était venu à Sivens samedi dernier “par hasard“, pour afficher un “soutien pacifique“. Mais face à une telle scène de violences policières, d’incompréhension et d’injustice, il a voulu réagir d’une manière ou d’une autre. Il n’a pas mesuré ce qui l’attendait…

 

arbre.jpgJe dois remercier Pascal Mazet qui est aussi à l’initiative de cet hommage à Rémi de ce soir. Nous avons veillé à ce que ce soit un rassemblement citoyen car les proches de Rémi ne souhaitaient pas que sa mort soit instrumentalisée.

 

Si vous le voulez bien, nous allons maintenant faire une minute de silence en hommage à Rémi, en pensant très fort à lui et à tous ses proches, après quoi, si d’autres personnes qui étaient samedi à Sivens souhaitent prendre la parole ou si des personnes souhaitent exprimer leurs sentiments sur ce drame, ce micro sera à leur disposition.

 

Minute de silence

Je vous remercie “

 

Après moi, une autre personne est intervenue avec un témoignage très émouvant. Elle a été sur le site de Sivens de très nombreuses fois ainsi qu’aux dernières manifestations à Gaillac et Albi. Elle était aussi à Sivens le week-end dernier.

 

Photos (cliquez sur les photos pour les agrandir) :

1 : Pascal Mazet

2 à 9 : photos prises à Sivens le 25 octobre - jlc - ©cc

Sivens - jlc 2 -251014.jpgCette photo où je suis de dos à quelques dizaines de mètres des échauffourées est extraite du film posé sur internet par le groupe GROIX

22/10/2014

Affichage sauvage et publicitaire ? Tout à revoir !

affichage quine -221014.jpgPas un jour sans qu’il n’y ait de nouvelles affiches sauvages implantées sur notre ville. Sur des transformateurs, sur les vitrines de magasins inoccupés, sur du mobilier urbain, accrochées aux mats d’éclairage public, aux panneaux de signalisation routière et autres supports. Collées sur du carton, imprimées sur des supports en polyuréthane, écrite à la peinture blanche sur une bâche plastique agricole noire et posée sur une palette de bois ou banderoles posées en dehors des endroits autorisés par la mairie… Et c’est la surenchère. C’est à celui qui en mettra le plus et qui mettra les plus grandes pour se faire remarquer ! Il y a les spécialistes de telle association ou de tel parti politique, et il y a les afficheurs plus discrets qui reviennent régulièrement chaque année. C’est pour une fête, un concert, un quine, une manifestation sportive…  Certains sont raisonnables et n’en posent que une ou deux dans la ville pendant que d’autres couvrent notre ville de leurs affiches. Et bien sûr, une fois l’animation passée, beaucoup oublient de les enlever ou ne les enlèvent qu’en partie. Et pour en rajouter il y a les cirques et autres spectacles itinérants de passage dans notre ville qui utilisent tous les mats d’éclairage qui restent avec leurs affiches.

Et les inévitables tracts posés sur le pare-brise des véhicules le vendredi matin, jour du marché, que l’on retrouve une fois sur deux sur la voirie.

 

VITRINES - PANNEAU.jpgAdjoint, j’avais essayé avec le renfort de la police municipale de faire un peu de ménage dans cet affichage hétéroclite. J’avais du rapidement abandonner car les “ afficheurs “ venaient se plaindre au sommet de la mairie et je n’avais plus les moyens de faire respecter le règlement. J’avais pourtant sensibilisé les principaux intéressés à chaque forum des associations en présentant les règles et les préconisations en matière d’organisation de manifestation, notamment en matière d’affichage et de publicité. Je faisais distribuer aux associations un document de préconisation en matière d’affichage en même temps que le formulaire de demande de subvention. Peine perdue ! Toujours les mêmes qui ne respectaient pas notre ville.

Voir cette présentation en cliquant ci-dessous :

 Manifestations eco-responsables - decazeville.pdf

Je pensais que la nouvelle municipalité, pleine de bonnes intentions et voulant mettre notre ville en valeur, allait mettre un peu d’ordre dans ce domaine en se donnant les moyens pour réussir, là où j'avais échoué par manque de soutien. Visiblement, ce n'est pas encore le cas.

Il ne suffit pas de mettre des petites fleurs un peu partout pour dire que l’environnement de notre ville s’améliore. Laisser ces horribles affiches s’installer partout encombre et enlaidit notre ville. Mais je reconnais qu'il faut une bonne dose de courage pour affronter le comportement égoïste, incivique et peu sensible à l'environnement de certaines personnes ou groupes de personnes.

affichage stade.jpgPour être complet sur ce sujet, je dois préciser que je poussais également à une restriction de l’affichage publicitaire commercial, à revoir notre règlement communal dans ce domaine et même mieux, de créer un règlement de publicité intercommunal. Les panneaux, enseignes et préenseignes interdites sont encore nombreux sur notre territoire.

Là aussi, je n’ai pas beaucoup été entendu.

Là où d’autres villes pourtant de gauche ont réussi à fortement diminuer la surface de l’affichage commercial, je pense à Figeac notamment, Decazeville a continué d’installer encore quelques horribles panneaux supplémentaires de 4 X 3 m.

Et je m’attends au pire, notamment à la guerre des enseignes et panneaux d'affichages si rien n’est fait avant l’installation du centre commercial de la zone du Centre.

 

Photos : jlc (cliquez sur les photos pour les agrandir)

20/10/2014

L’économie hydrogène, miracle, imposture... ou les deux ?

L’économie hydrogène “ est le titre d’un ouvrage de Jérémy Rifkin sorti en 2002, qui prétendait remplacer les énergies fossiles par de l’hydrogène tout en décentralisant et en démocratisant cette énergie.

Si diminuer fortement et remplacer les énergies fossiles était louable, l’enthousiasme qui a suivi la sortie de ce livre (je pense notamment à un article de Science & Vie de février 2003) est depuis fortement retombé.

SEMAINE ENR DKZ -24-280902.jpgJe me suis intéressé à l’intérêt de l’hydrogène il y a plus de 15 ans et je peux m’enorgueillir d’avoir fait venir à Decazeville en 2002, pour la Semaine des énergies renouvelables, devenue depuis Salon Eco-Energies Midi-Pyrénées, l’Association Française de l’Hydrogène devenue elle aussi Association Française pour l'Hydrogène et les Piles à Combustible. Thierry Alleau, à l’époque président de cette association et maintenant président d’honneur, y avait même animé une conférence très suivie sur la pile à combustible.

Le programme de la Semaine des Energies renouvelables de 2002 : Semaine des EnR -DKZ - Prog. -24-280902.pdf

 

polar observer - pac axane.jpgJe me suis déplacé plusieurs fois aux Assises de l’Energie à Grenoble, où le CEA travaille sur cette énergie ainsi qu’Axane, filiale d’Air Liquide.

 

taxi pac.jpgL’hydrogène n’est pas présent à l’état naturel. Ce n’est donc pas une énergie primaire. Il a besoin d’une énergie primaire pour le séparer de l’oxygène ou du méthane. En général on utilise l’électricité en grande quantité. Tout dépend donc de la manière dont on produit cette électricité et de la perte en énergie que cette transformation apporte. Si cet hydrogène est produit à partir d’énergies renouvelables, on peut considérer que cet hydrogène est propre. Si l’électricité est produite par EDF, elle est à 75% d’origine nucléaire.

 

ondulia.JPGIl semble que pour le véhicule expérimental équipé d‘une pile à combustible (PAC) de la société decazevilloise Ondulia, déjà présenté au salon 2012, l’électricité serait d’origine renouvelable. Ce système est installé sur un véhicule électrique fabriqué par Innovep.

ondulia2.jpgUne partie des batteries ont été supprimées pour laisser la place à une pile à combustible.

Fiche Ondulia : Hyrex, générateur d’électricité autonome à pile à combustible.pdf

 

Mais ne rêvons pas. Le véhicule hydrogène, comme le véhicule électrique, ne sauvera pas la planète. Je reprendrai les mêmes arguments que j’avais développés lors du conseil municipal du 25 septembre concernant la délibération sur les bornes de recharge pour véhicules électriques et hybrides.

 

La priorité est une forte baisse des consommations d’énergies et le développement des énergies renouvelables dans nos habitations, dans l’industrie et l’agriculture.

vélo-pac.jpgQuant à nos déplacements, les collectivités doivent plus fortement développer des transports collectifs en priorisant les transports de tous les jours et le confort plutôt que la vitesse, les modes actifs (vélo et marche à pied) pour les courts trajets, le covoiturage, l’autopartage… (en photo ci-contre, un projet de vélo PAC présenté aux Assises de l'Energie de Grenoble sur le stand de l'ASHPC)

A l’heure de l’internet rapide et des possibilités de conférences multisites, se déplacer plusieurs fois par mois à Paris où ailleurs pour une réunion est un gaspillage énorme d’énergie. Mais pas seulement. La cour des comptes vient d’ailleurs de pointer du doigt les dérives de la gestion des réseaux TGV.

 

L’hydrogène a peut-être une petite place à prendre pour nos véhicules, nos maisons…  s’il est produit à partir d’électricité renouvelable. Le développement d’une filière hydrogène à Decazeville dans le cadre de l’inscription au programme européen “ Fuel cell and hydrogen 2 “ est une bonne chose. Mais d’autres communes ou bassins miniers ont eu la même idée.

La Région Nord – Pas-de-Calais a elle une démarche plus globale en matière énergétique avec notamment la commune de Loos-en-Gohelle, laboratoire en matière d’énergie et de développement durable.

 

Fiche mairie de Decazeville : Decazeville - Du carbone fossile aux nouvelles technologies.pdf

 

En matière de mobilité, le Bassin devrait s’engager dans l’innovation et le développement des transports collectifs (le TUB par exemple peut encore évoluer, j’y reviendrai dans une prochaine note) et des aménagements piétonniers et cyclables. Dans ce dernier domaine, il y a pratiquement tout à faire.

 Ci-dessous, un article de La Dépêche du Midi du 19 octobre consacré à une énergie basée sur un catalyseur utilisant principalement de la poudre de nickel et de l'hydrogène, et ma position de prime abord, n'étant pas bien sûr un spécialiste patenté dans ce domaine.

Vers une nouvelle révolution énergétique -jlc-DDM-191014.jpg

 

enercoop.JPGJ’étais présent samedi et dimanche dernier au Salon Eco-Energies Midi-Pyrénées de Decazeville où j’animai bénévolement le stand d’Enercoop. Johann Vacandare, directeur de l’Association de Préfiguration Enercoop Midi-Pyrénées et ancien directeur de Quercy Energies qui a eu une antenne à Decazeville durant trois ans, était présent hier où il a animé une conférence sur l’implication citoyenne autour de la consommation d’énergie.

Photos (cliquez dessus pour les agrandir):

1 : Ville de Decazeville

7 : La dépêche du Midi

Les autres : jlc

17/10/2014

Visite d’un éco-lotissement à Laguiole (12)

eco-lotissement des frênes -laguiole.jpgJ’étais mercredi dernier à Laguiole à l’initiative de la mairie de Laguiole et du CAUE de L'Aveyron pour visiter l’éco-lotissement du Frêne. J’avais déjà visité ce site il y a environ deux ou trois ans toujours grâce aux mêmes initiateurs. J’ai donc pu apprécier l’évolution d’un chantier qui n’était à l’époque qu’au niveau du traçage de la voirie et des réseaux.

frene protégé durant les travaux.jpgMais déjà, j’avais été impressionné par ce chantier où tout était fait pour protéger certains éléments du paysage comme ce fameux frêne qui donne son nom au lotissement, entouré d’une clôture pour éviter que les engins de chantier ne viennent l’abîmer ou tasser les racines, conduisant ainsi à sa mort lente.

terre végétale conservée.jpgJ’avais également apprécié l’enlèvement de la terre végétale sur une profondeur d’une quarantaine de centimètres environ et de toute la biodiversité qu’elle contenait, et son stockage sur une parcelle toute proche pour pouvoir la remettre ensuite une fois le chantier terminé. On apercevait le traçage des noues et des futurs bassins d’orage enherbés ou caillouteux.

Trois ans après, on découvre un lotissement pratiquement terminé ou la voirie à sens unique toute en courbes douces est volontairement étroite pour éviter que les véhicules roulent trop vite, mais assez large pour permettre le passage d’un chasse-neige dans cette région de l’Aubrac. jardin partagé ecolotissement des frenes laguiole.jpgLes noues et les bassins d’orage ont montré leur efficacité, le frêne trône magnifiquement sur une placette enherbée entouré de deux bancs en bois de style contemporain. Le jardin partagé est magnifique et les premiers légumes et les premières fleurs ont été récoltés cet été.

chemin eco-lotissement des frenes laguiole - copie.jpgLes dalles du chemin menant au cœur du village tout proche ont été construites sur place avec des pierres du lieu et ce chemin est éclairé par des leds inclus dans les dalles.

 

maison eco-lotissement des frenes laguiole.jpgReste le problème des habitations elles mêmes. Si quelques propriétaires ont fait l’effort de poursuivre cette démarche écologique dans la construction de leurs habitations, certains semblent s’en être quelque peu éloigné. Pourtant l’accompagnement de la mairie, du CAUE et du maitre d’œuvre (l'architecte-urbaniste Jean-Yves Puyo), de la création de ce projet à l’aboutissement et l’accompagnement des futurs propriétaires, était exemplaire. Le règlement était plus incitatif que répressif et certains au cours de la construction de leur habitation ont pris quelques libertés. Tant pis pour eux.

j-y puyo.jpgQuoi qu’il en soit, ce lotissement reste exemplaire tant dans la démarche que la réalisation, surtout dans un village rural de 1 200 habitants, qui connait tout de même un essor touristique et est un bassin d’emploi important du nord-Aveyron.

Il me prend à rêver d’une telle initiative et d’une telle réalisation à Decazeville…

Téléchargez ci-dessous les documents donnés à l’occasion de cette visite : 

Eco-lotissement du Frêne à Laguiole.pdf

 

Enfin, pour ceux intéressés par tout ce qui touche à l’urbanisme et l'habitat, un prochain rendez-vous qui me semble important : les Quatrièmes Rencontres interrégionales de l’Urbanisme qui se dérouleront au Palais des Congrès de Toulouse le 4 décembre prochain. Ce sera l’occasion de voir de nombreux projets ou réalisations du grand sud dans le domaine de l’habitat, de l’aménagement urbain ou rural. Un petit problème tout de même, c’est payant !

 

Photos : jlc - Cliquez sur les photos pour les agrandir

09/10/2014

Abandon de l'écotaxe - Une reculade de plus

CAMIONS4.jpgLe gouvernement a une nouvelle fois cédé à la pression des lobbies routiers et agricoles. La suspension sine die de la taxe poids lourds qui existe pourtant avec succès dans de nombreux pays européens est une mauvaise nouvelle pour notre pays et pour la planète.

Votée pratiquement à l’unanimité, cette taxe devait servir à réaliser des infrastructures de transport, notamment à engager le report modal des camions vers le rail, et à financer des projets de transports en commun. L’incertitude demeure sur le manque à gagner pour financer ces projets et pour dédommager Ecomouv’, la société chargée de collecter cette écotaxe.
L'avenir s'assombrit un peu plus pour les entreprises du BTP qui attendaient la réalisation de ces travaux pour pouvoir éventuellement embaucher, à minima ne pas être obligés de licencier.

Tous les citoyens risquent donc de faire les frais de ce nouveau recul. L’augmentation envisagée du diesel pour tous sans la taxation du diesel professionnel serait une injustice de plus. Les mesures prises ces derniers mois pour aider les transporteurs en prévision de l’écotaxe : baisse de la taxe à l’essieu, généralisation des 44 tonnes, exonération de taxes… doivent être rapidement supprimées. Les Français ne comprendraient pas que les transporteurs routiers bénéficient “du beurre et de l’argent du beurre“.

Cette reculade ne va bien sûr pas arranger la circulation sur nos routes aveyronnaises déjà bien encombrées par la circulation de camions en transit. Les contribuables aveyronnais devront supporter la part grandissante de l’entretien des routes du fait de l’augmentation du trafic de camions, notamment des 44 tonnes, et les accidents risquent de se multiplier.

Les questions locales de pollutions sonores ou de pollutions de l’air rencontrées par nos concitoyens, les questions internationales comme les émissions de gaz à effet de serre et de réchauffement climatique, devront attendre un gouvernement et des ministres plus courageux. Malheureusement, l’urgence est telle que l’on ne peut attendre.

05/10/2014

Dramatiser à outrance la situation de notre ville ne peut que lui porter tort !

minorité.jpgNous ne pouvions rester muets après la présentation en conseil municipal par M. le Maire d’un document d’information fortement orienté concernant la situation rencontrée en début de mandature.

Nous avons donc rencontré la presse afin de nous expliquer et fourni le communiqué suivant :

 

Groupe minoritaire, en réponse à la déclaration de M. Marty lors du conseil municipal du 25 septembre 2014 relative à la situation rencontrée en début de mandat

Monsieur Marty, lors du dernier conseil municipal, a produit un document d’information qui impose de notre part une réaction.

A la lecture de ce document, nous sommes critiques à la fois sur la forme et sur le fond.

Chaque point de son énumération fastidieuse de commentaires est contestable, voire faux. C’est loin de constituer une réelle information objective à la population.

 

1- Tout d'abord sur la forme, c’est anti-démocratique.

M. Marty fait distribuer en tout début de conseil, un document polémique sur la situation présentée comme catastrophique en début de mandat. Nous n’avions donc aucun recul pour analyser ce document et engager un débat posé et constructif. Il refuse de remettre ce débat à l'ordre du jour du prochain conseil, puis, dans la foulée, rejette notre demande de suspension de séance.

C’est l’irrespect du droit d'expression de tous en conseil municipal, lieu où le débat doit être au contraire vivant.

M. Marty s'est présenté à la population en mettant en valeur sa volonté de vouloir travailler avec tout le monde. Or il adopte une fois de plus une attitude totalement contraire en ne permettant pas la pleine expression de tous en conseil municipal.

 

2- Sur le fond, prenons 3 exemples :

 

a)  M. Marty dramatise l'état des finances communales:

D'après l'équipe Marty "les caisses sont vides", c'est ce qu’elle s’emploie à faire circuler auprès de la population et du monde associatif.

Objectivement cette analyse est fausse car Decazeville n'est pas plus endettée que n'importe quelle ville comparable (voir l’encart sur ce sujet dans l’article de Centre-Presse ci-dessous). La ville n'est pas en faillite !

D’ailleurs, un rapport de la chambre régionale des comptes  analysant les comptes de 2006 à 2012 a été présenté en conseil municipal 3 mois avant les élections. Il fait état d'une situation financière globalement saine.

M. Marty semble découvrir les finances communales alors qu'il était présent lors des conseils municipaux où il votait les plans de financement des gros investissements qui ont marqué le mandat précédent. Par exemple :

- La rue Cayrade pour 1,3 millions €,

- La part communale du gros-œuvre de l'ancienne école Jean Macé pour un montant de 700 000 €.

Rappelons qu’il a présenté les prévisions du budget 2014 en proposant un nouvel emprunt de 800 000 € pour effectuer de nouvelles dépenses d'investissement !

Il soulève également des problèmes résolus comme le budget de la cuisine centrale qui est équilibré depuis 2013. Prépare-t-il une privatisation de ce service ?

M. Marty donne à tort une image catastrophique de notre ville et de ses finances.  Ce qui est fortement dommageable en terme d'attractivité pour notre ville.

 

b)  M. Marty intervient sans ménagement dans la gestion des agents municipaux:

Dans sa note d’information, M. Marty est très sévère sur l'efficacité des services municipaux. Pourtant la prise en main des services par son équipe d'élus a pour l'instant créé plus de confusion et de mal être au travail que de réelles avancées. On constate depuis 6 mois un climat social fortement dégradé notamment à l'EHPAD et à la cuisine centrale.

 

c)    M. Marty absent à la communauté de communes

M. Marty qui prétend faire de l'économie la pierre angulaire de son programme n’a pas encore réuni une seule fois en six mois la commission « économie » qu’il préside à la Communauté de Communes !

 

Concernant la zone du centre, il critiquait avec force la lenteur de l’avancement des travaux dans le mandat précédent. A part les constats sur les difficultés juridiques du dossier, qu’à t-il fait depuis 6 mois pour faire avancer ce dossier ? Pour l’instant, rien !

 

3- Pourquoi cette déclaration de François Marty ?

Six mois après son élection, un douzième de son mandat, son programme reste méconnu tout comme son plan d'action pour les cinq années à venir.

A la fin de sa note d’information il annonce devoir faire des choix qui risquent d'être douloureux.

En dramatisant la situation financière de notre ville sur la base d’arguments erronés  veut-il simplement préparer la population à des choix  politiques dont il veut faire rejeter la responsabilité à l’ancienne équipe ? La ficelle est un peu grosse. Si des choix politiques douloureux sont pris, la responsabilité en incombera uniquement au Maire et à son équipe.

 

Les Decazevillois peuvent compter sur nous pour les soutenir.

 

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Des informations orientées et fausses

Le document d'information de M. le Maire énumère une série de chiffres en grande partie faux ou orientés. Etant chargé du suivi des consommations énergétiques dans les mandats précédents, je me permets donc de rectifier l'affirmation sur les consommations et coûts énergétiques contenue dans ce document qui est :  Le coût énergétique par habitant est passé de 55€ en 2009 à 90€ en 2013, soit +63% !

Cette affirmation est bien sûr fausse. Le tableau ci-dessous (cliquez dessus pour agrandir) montre que cette augmentation n'a été de 2008 à 2013 que de 43%, du fait surtout de la forte augmentation du coût des énergies (+37%) et de la baisse du nombre d'habitants. Pour une bonne information, M. le maire aurait dû rajouter que l'augmentation des consommations d'énergies sur la même période, n'a été que de 1%.

Decazeville,conseil municipal,dette,

Alors certes, j'en conviens,  il y a beaucoup à faire dans ce domaine et j'avoue que je n'ai pas toujours été entendu dans les mandats précédent. Mais il ne sert à rien à polémiquer.

Decazeville, malgré la baisse du nombre d'habitants doit assurer les mêmes services à la population et elle supporte en matière de consommations d'énergies beaucoup de charges de centralités avec des salles qui bénéficient à tous les habitants du Bassin : Le Laminoir, la salle Yves Roques, les gymnases, les salles associatives... 

La partie municipale de l'ancienne école Jean Macé en grande partie rénovée par l'ancienne municipalité (la "coquille vide" de 700 000€ que beaucoup de communes aimeraient avoir !) devrait permettre de mutualiser des salles pour les associations ou autres activités, une fois la rénovation qualitative terminée, et de supprimer d'autres salles fortement énergivores.

 

Le pompier pyromane

Monsieur le Maire a tout de même un certain culot lorsqu’il déclare à la suite de notre conférence de presse ne pas vouloir « entrer dans la polémique » alors qu’il est justement à l’origine de la polémique ! S’il avait fourni ce document d’information en même temps que les autres documents du conseil municipal et non en début de conseil, il n’y aurait pas eu de polémique sur la forme. De même, s’il avait accepté la suspension de séance que Jean-Pierre Vaur avait demandé, cette polémique sur la forme aurait en partie disparue. Restait bien sûr celle sur le fond de ce document d’ « information » très orienté.

 

L’article de La Dépêche du Midi du 4 octobre 2014 qui titre dans son édition papier : "Situation municipale : la minorité fustige le maire", et sur l’édition internet : "Mal-être d’agents : l’alerte de la CGT au maire" – Cliquez ici

 

Ci-dessous, l’article de Centre-Presse du 4 octobre 2014 : La minorité municipale dénonce l’attitude de F. Marty - Cliquez sur la photo pour agrandir.

decazeville,conseil municipal,dette

Photos : 

1 : La Dépêche du Midi - BHSP

2 : Article de Centre-Presse