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01/07/2009

Les antennes-relais en centre ville de Decazeville se multiplient.

central-mairie2.jpg

Dans une précédente note, j’avais évoqué l’installation d’une antenne-relais téléphonique sur les hauteurs de Decazeville, à Pomayrols. J’avais précisé que nous avions donné un avis favorable assorti de conditions dont celle « d’informer sur ce projet les riverains dans un rayon de 1 000 mètres, au préalable, avant implantation ». Ce que n’a pas fait Orange car la loi ne l’obligeait à le faire.

J’avais précisé que je m’opposerai par contre à tout projet d’installation d’antenne en centre-ville.

Je n’ai pas eu à attendre longtemps, puisque après une première demande infructueuse pour installer une antenne près du cimetière et sur le toit de l’immeuble du Crédit Agricole (à 50 m de la crèche et de l’école Sainte-Foy), Orange vient de faire une nouvelle demande d’installation de trois antennes pour le GSM (41 V/m) et pour l’UMTS (61 V/m), téléphonie de troisième génération. Ces antennes seront situées en centre-ville sur le toit du central téléphonique, place Decazes.

Cette demande a fait l’objet d’un débat en bureau municipal. Je me suis bien sûr opposé à l’installation de ces antennes en vertu du principe de précaution. Mais je me suis retrouvé bien seul.

 

Le principe de Précaution

Pourtant, mes arguments contre l’installation de ces antennes n’ont pas manqué. J’ai fait remarquer que Serge Roques, maire de Villefranche-de-Rouergue, appliquait le principe de précaution en prenant un arrêté municipal pour ne plus installer d’antenne à Villefranche pendant un an, et que nous ne pouvions pas faire moins.

Par contre, son collègue Castrais de droite ne prend pas la même précaution, et autorise comme à Decazeville, l’installation d’antennes en centre-ville, faisant fi des plaintes des riverains.

Inscrit dans notre Constitution, le principe de précaution est pertinent dans ce domaine, en attendant les deux rapports qui permettront d'y voir un peu plus clair : celui de l'Agence française de sécurité sanitaire de l'environnement et du travail (Afsset), qui doit remettre sa copie en septembre, et la grande étude européenne Interphone dont la date de publication ne cesse d'être reportée, faute d'accord entre les scientifiques sur les conclusions.

Va-t-on, avec les ondes électromagnétiques, faire la même erreur que l’on a faite pour l’amiante ? On savait depuis 1906 que l’amiante était cancérigène, et ce n’est qu’en 1997 que l’on a interdit son utilisation en France. Conséquences : des millions de tonnes de déchets d’amiante à traiter et surtout des centaines de milliers de morts prématurées et sûrement encore 100 000 décès dans les années à venir. Si l’on avait appliqué le principe de précaution en 1906, toutes ces personnes auraient été sauvées.

 

Le Grenelle des ondes

J’ai précisé que les associations environnementales étaient sorties fortement déçues du « Grenelle de la téléphonie mobile » , car le rapport final ne mentionne aucune mesure pour diminuer la puissance des antennes, les principales mesures traitant de l’utilisation des téléphones mobiles eux-mêmes.

De nombreux maires ont compris qu’il y avait des doutes sur l’innocuité de ces antennes et s’opposent à l’installation de ces antennes et remettent en cause l’utilisation du wifi dans les locaux municipaux (bibliothèques, écoles, mairies…).

A l’occasion du grenelle de la téléphonie mobile l’association Robin des Toits a proposé le 6 mai la mise en place d’expérimentation grandeur nature du seuil de précaution sanitaire de 0.6V/m défendu par les scientifiques internationaux indépendants, de nombreuses associations et par les Verts.

Cette proposition a reçu le soutien du vice-président de l'Association des Maires de France, de la CRIIREM, d’Ecologie Sans Frontière, de la Confédération Syndicale des Familles et de l’Association des Familles Rurales.

En Aveyron, une commune s’est même portée candidate, Olemps.

Les citoyens de la "conférence parisienne ondes, santé, société", mise en place en juin 2008, ont recommandé, jeudi dernier, la prudence à la mairie de Paris, avec notamment l'abaissement du seuil d'exposition aux ondes électromagnétiques et l'arrêt de l'installation d'antennes-relais à proximité des établissements scolaires.

 

Pour un moratoire des antennes à Decazeville

Pourquoi donc tant de précipitation à Decazeville pour accueillir ces antennes en centre ville alors qu’il y en a déjà de nombreuses tout autour de la cité tant GSM qu’UMTS, et même déjà une sur le central téléphonique et que de nouvelles demandes se multiplient sur les communes voisines ?

A partir du moment on l’on donne à un opérateur l’autorisation d’installer une antenne relais en centre-ville, il sera difficile de la refuser à d’autres opérateurs.

Pourquoi ne pas appliquer pour les antennes le principe de précaution, comme nous l’avons fait pour les OGM en prenant un arrêté municipal ?

Les Verts ont justement voté lors du dernier CNIR une motion très argumentée relative aux ondes électromagnétiques et à la téléphonie mobile que je soutiens totalement.

Je persiste donc et je signe : pas d’antennes téléphoniques en centre ville de Decazeville d’une puissance supérieure à 0,6 V/m.

 

Pour lire l'article de la Dépêche du Midi du 31 juillet 2009 :

Les élus brouillés sur les antennes-relais en ville

Pour lire l'article de Midi Libre du 29 juillet 2009 :

Téléphonie : de nouvelles antennes en centre-ville

26/04/2009

Antennes relais : le Bassin aussi

Alors qu’a débuté le 24 avril la table ronde « Radiofréquences, santé, environnement » appelée également « Grenelle des antennes », on pourrait penser que vivre dans une ville moyenne ou à la campagne nous épargne de ces rayonnements. Pas du tout, et peut-être même au contraire.

viviole.jpgDe nombreuses antennes existent sur le Bassin : à Viviole, à Viviez, à Aubin, à Millagues…
Ces antennes concernent la radiodiffusion et la radiotéléphonie. Il y a des antennes pour la télévision, la radio, la téléphonie mobile, internet (Wimax), la communication de certaines entreprises ou services par radio… Leurs emplacements sont visibles sur le site de l’Agence Nationale des Fréquences (ANFR), notamment sur la carte « Cartoradio ».
Mais on peut aussi y rajouter le « wifi » présent maintenant partout tant chez les particuliers que dans les administrations, les commerces, les entreprises...
En un mot, nous sommes exposés à plus ou moins de degrés à une multitude de rayonnements électromagnétiques dits « de communication et d’information » qui se rajoutent aux rayonnements domestiques : téléphones sans fils, fours micro-ondes…), sans savoir exactement quelle quantité un corps humain adulte (et encore moins celui d’un enfant) peut en accumuler sans risques.

Il serait donc maintenant sage de faire au moins une pause et d’analyser en profondeur et en prenant son temps quelles sont les conséquences réelles pour la santé humaine et pour l’environnement de l’installation massive de ces antennes relais, les résultats des études sur ce sujet étant soit alarmistes (les associations environnementales), soit rassurants (les opérateurs) et les normes étant très différentes d’un pays à un autre.

Mais les installateurs de téléphonie mobile ne veulent pas attendre.
Avec le développement de la téléphonie de nouvelle génération (UMTS), les opérateurs font la course pour installer de nouvelles antennes partout. Les grandes villes sont bien sûr la priorité. Mais nous ne sommes pas épargnés.

antenne orange saint-roch.jpgUne antenne UMTS est déjà installée à Viviole et une demande d’Orange (Déclaration préalable car non soumise au dépôt d’une demande de permis de construire) pour installer une autre antenne a été examinée en commission de Permis de Construire à la mairie de Decazeville.
Le lieu d’implantation de l’antenne et de la zone technique serait à « Pomayrols » en bordure de la RD 157 entre Saint-Roch et Combettes (en face du GR 65 qui descend vers Livinhac).
Un mat en bois de 18 m supporterait trois émetteurs qui arroseraient trois secteurs. La fréquence de ces trois émetteurs serait de 2100 Mhz et le niveau de champs électromagnétiques créés serait de 61 V/m (ce qui est énorme, mais respectueux des normes françaises).
Malgré mes fortes réticences, il était difficile de donner un avis défavorable à ce projet situé en pleine campagne et avec très peu d’habitations à proximité.
Nous avons tout de même assorti notre avis favorable de recommandations qui étaient de : « respecter la législation en vigueur en matière de protection de l’environnement et de santé publique et d’informer sur ce projet les riverains dans un rayon de 1 000 mètres, au préalable, avant implantation »
Certes, la loi n’oblige pas les opérateurs à informer les riverains, mais dans les conditions de rejet actuel de ces équipements, le bon sens et l’éthique recommanderaient de le faire.
Devant le refus de l’opérateur d’informer les riverains, j’ai donc décidé d’en renseigner moi-même certains en sachant que l’information circulerait largement.
Je profite donc de cette note pour encore mieux informer les riverains.

D’autres demandes vont bien sûr arriver et j’en profite pour dire que je m’opposerai à toute disposition d’antenne en centre ville dont le seuil d’exposition dépasserait 0,6 V/m, seuil maximum d’exposition que proposent toutes les associations environnementales spécialisées comme la "Criirem" ou "Agir pour l'Environnement". Surtout si ces antennes sont proches de lieux fréquentés par les enfants : écoles, crèche…

antennes.jpgSouhaitons que ce « Grenelle des antennes » débouche sur des mesures importantes concernant la santé et l’environnement, notamment sur une forte baisse des seuils d’exposition admissible. Les opérateurs devraient alors revoir tous leurs projets d’installations, même sur le Bassin.

Pour terminer, bien que possédant moi-même un portable, la société actuelle pénalisant de fait malheureusement ceux qui n’en ont pas, cela ne me dérangerait absolument pas de m’en débarrasser si une très forte dangerosité était constatée ou que, par principe de précaution, une loi les interdisaient. J’ai passé avec bonheur plus des quatre cinquièmes de ma vie sans portable et l’idée de le jeter (pour être recyclé bien sûr) serait presque jubilatoire.

Téléchargez l'article de Midi Libre sur ce sujet : Une nouvelle antenne de radiotéléphonie à Pomeyrols.doc