18/02/2009
Nos enfants nous accuseront
La grande salle de La Strada était pleine à craquer lundi soir pour voir le film de Jean-Paul Jaud « Nos enfants nous accuseront ». Une centaine de personnes ont même malheureusement été refusé et les gestionnaires du cinéma leur ont promis une nouvelle venue rapide de ce film à Decazeville.
Même succès ailleurs dans les villes proches. Ce film affichait complet à Figeac, à Capdenac, à Rodez…
Lors de la venue d’Homo Toxicus à Decazeville et du débat qui a suivi avec la réalisatrice Carole Poliquin en novembre dernier, la salle était également pleine à craquer. Et ce film connaît également ce même succès dans les lieux où il est encore diffusé.
Que se passe t-il donc ? Y aurait-il donc une réelle prise de conscience de la population ?
Il me semble que oui. Car le public qui vient voir ces films n’est pas essentiellement un public d’initiés. Certes, ce public là est également présent et très heureux de voir qu’on les écoute enfin. Le bouche à oreille joue sûrement. Et surtout je pense que la crise que nous traversons, qui est également une grave crise écologique et sanitaire, provoque des interrogations et des remises en question de nos modes de vie.
Ces films, généralement suivis d’un débat, contribuent à nous éclairer.
Et le débat qui a suivi la projection du film, animé par Laurent Rémes de l’APABA, a montré par les questions et les témoignages, l’inquiétude de la population face notamment à recrudescence des maladies dues à la pollution de notre environnement et de nos assiettes.
Que ce soit sur l’utilisation de pesticides par les agriculteurs, les particuliers ou les collectivités locales, sur la pollution des rivières et des nappes phréatiques ou sur les repas servis dans la restauration collective, tout le monde était d’accord pour dire que nous ne pouvions plus continuer ainsi.
La réflexion menée actuellement par 5 villes de l’Aveyron (Capdenac, Decazeville, Millau, Rodez et Saint-Affrique) avec l’APABA et le Lycée de La Roque afin de créer un approvisionnement des restaurants collectifs en produits bio ou de qualité et favoriser au maximum les circuits courts, va dans ce sens.
Espérons que cette réflexion débouche sur un véritable projet et soit mis rapidement en place.
C’est indispensable pour une agriculture bio et de qualité en Aveyron et pour la santé des personnes utilisant les restaurants municipaux (scolaires, personnes âgées..).
Mais des petites communes aveyronnaises ont déjà mis en place dans leur cantine municipale une alimentation bio. C’est le cas de Nant dans le sud Aveyron.
Vous pouvez écouter Cécile Valex de l’association des parents d’élèves de Nant qui gère la cantine municipale et Josette Hart, première adjointe au maire de Millau qui met en place la même opération à Millau suite à la réflexion avec l’APABA et le lycée de La Roques, dans l’émission « Esprit du Causse » sur radio Larzac.
Très instructif.
08:20 Publié dans Environnement, Politique locale, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : agriculture, bio, cantines, nos enfants nous accuseront, pesticides, cancers, alimentation, apaba, eau | | Facebook | | Imprimer |
12/11/2008
Homo Toxicus affiche complet
Il n’y avait plus une seule place de libre lundi soir à la salle 1 de La Strada à Decazeville pour la projection du film Homo Toxicus de Carole Poliquin et du débat qui s’en est suivi avec la réalisatrice.
Et quel film ! Même si le public était en partie un public averti, il ne pouvait qu’être scandalisé par la mauvaise foi des représentants des industries chimiques et de certains responsables politiques.
Pourtant les preuves de notre intoxication, que nous nous transmettons de plus entre générations en y ajoutant chacun sa petite dose, sont là. Des jeunes inuits qui n’entendent plus aux petits indiens de certaines réserves américaines proches d’industries chimiques obligés de vivre douze heures par jour avec une pompe à oxygène, des malformations uro-génitales chez les garçons nouveaux-nés et à la forte diminution de la fertilité masculine dus aux pollutions agro-chimiques en France jusqu’à la forte recrudescence de certains cancers, les preuves apportés par les quelques scientifiques encore indépendants s’accumulent.
Face à ce massacre organisé pour le plus grand bénéfice des actionnaires de l’industrie chimique et pharmaceutique, les Etats baissent les bras quand ils ne favorisent pas les industriels.
En France, la toxicologie et l’épidémiologie sont les parents pauvres de la recherche. Pire, ceux qui choisissent cette voie sont persécutés. En 1994, le toxicologue André Cicollela, était licencié de l’INRS pour s’être obstiné à travailler sur la toxicité des éthers de glycol. Toxicité aujourd’hui reconnue.
Réchauffement climatique, perte rapide de la biodiversité, pollutions en tous genres, intoxication de l’homme, quand allons nous retrouver la raison et réagir ?
La salle pleine de La Strada nous démontre que ces préoccupations environnementales sont partagées par de plus en plus de personnes. Ces préoccupations environnementales vont d’ailleurs souvent de pair avec des préoccupations sociales. Ce n’est pas un hasard si ce sont les populations les plus pauvres qui sont les plus touchées par les problèmes environnementaux et sanitaires.
Crise écologique, crise sanitaire, crise financière, crise sociale, crise alimentaire, crise énergétique, tout est lié. La seule réponse à ces crises doit être une réponse globale.
Dans cette même série, il ne faudra pas manquer le film « Nos enfants nous accuserons » de Jean-Paul Jaud qui est sorti le 5 novembre et qui doit passer à Decazeville dans les prochaines semaines.
Téléchargez l'article de Midi Libre çi-dessous :
Decazeville - Homo Toxicus fait un carton.pdf
Téléchargez l'article de La Dépêche du Midi :
homo toxicus-decazeville-ladepeche-161108.pdf
Photos : J. L.
07:08 Publié dans Environnement | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : homo toxicus, carole poliquin, pesticides, santé, substances toxiques, cancers | | Facebook | | Imprimer |