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21/12/2010

Le Conseil Régional Midi-Pyrénées condamne la ligne Capdenac-Cahors

etoile de capdenac.jpg

Alors que Martin Malvy avait inauguré en grande pompe la fin des travaux du Plan Rail à l’étoile de Capdenac, c’est en catimini que la commission permanente du Conseil Régional a décidé la suppression de la ligne ferroviaire Capdenac-Cahors, la cinquième branche de cette étoile ferroviaire. Tout ça pour faire plaisir au président du Conseil Général du Lot Gérard Miquel qui voudrait en faire une voie verte ouverte aux promeneurs et aux cyclistes. Cette décision n’a été possible que par le vote positif de la plupart des conseillers régionaux socialistes de cette commission. Les élus Europe Ecologie – Les Verts et du Front de Gauche s’y sont opposés.

Avec un budget en baisse, le financement ruineux de la LGV a aussi fini de décider les élus d'abandonner cette ligne.

Les cyclistes eux mêmes n'approuvent pas ce genre de décision. L’AF3V (Association Française pour le développement des Véloroutes et Voies Vertes) a signé en 2006 la Charte « Voies vertes et voies ferrées ». Celle-ci donne la priorité aux réouvertures possibles des lignes ferroviaires, sur la transformation en Voie Verte.

Cette Charte indique notamment : « Si une voie ferrée est encore circulée, même épisodiquement, ou si elle est fermée à tout trafic mais susceptible d’être réutilisée pour un usage ferroviaire (liaison voyageurs périurbaine, régionale ou interrégionale; itinéraire bis pour le fret ; accès à une gare TGV) ), elle ne doit pas être transformée en Véloroute ou Voie Verte. ».

Cette Charte a été signée par l’AF3V, la FNAUT (Fédération des Associations des usagers des transports), la FUBicy (Fédération des Usagers de la BICYclette), la FFCT (Fédération Française de Cyclo-Tourisme) et la FFUTAN (Fédération Française Union Touristique les Amis de la Nature).

Aujourd’hui, l’association Vélo, délégation régionale de l’AF3V, met en pratique la Charte signée par l’AF3V: elle ne demande donc pas la transformation de la voie ferrée Cahors-Capdenac en Voie Verte.

Ainsi l’AF3V a proposé –en 2001- la création d’une Véloroute de la Vallée du Lot, sur des petites routes et anciens chemins de halage. Dans le Lot, cet itinéraire n’emprunterait pas l’ancienne voie ferrée, il utiliserait seulement un pont de la voie ferrée, parallèlement à la voie, qui pourrait donc rester en activité.

quercyrail cajarc.jpg

Le Plan rail Midi-Pyrénées était jusque-là exemplaire. Pour prendre le train régulièrement, je peux témoigner du confort retrouvé sur la ligne rénovée Capdenac-Toulouse. C’est un plaisir de se rendre à Toulouse en train. Il reste à essayer d’augmenter la vitesse et sûrement les fréquences et l’amplitude des échanges.

Mais en votant contre la rénovation de la ligne Capdenac-Cahors, c’est un mauvais coup que font les élus socialistes au renouveau du rail régional, notamment au transport du fret et au train touristique QuercyRail.

Signalons tout de même le soutien au maintien de cette ligne du courageux conseiller général lotois de Livernon et président de Quercy Energies, Serge Despeyroux.

Les cheminots et les défenseurs du rail en général de notre région sont eux très en colère .

Le Communiqué de Presse du Groupe Europe Ecologie - Les Verts au Conseil Régional Midi-Pyrénées du 16 décembre 2010

Fermetures des lignes ferroviaires Cahors-Capdenac

Réhabiliter plutôt que démanteler

Le Groupe EE-LV a voté aujourd'hui contre la fermeture de la ligne Cahors-Capdenac. Alain Ciekanski, a défendu lors de cette Commission Permanente la nécessité d'une réhabilitation de la ligne afin qu'elle soit utilisée pour le fret, et ce en s'appuyant sur un état des lieux de l'association de défense et de promotion du rail et de la CGT Cheminots.

Réhabiliter plutôt que démanteler, reconstruire plutôt que détruire tels doivent être les objectifs d'une région qui souhaite défendre un plan rail ambitieux et promouvoir le fret dans nos régions !

Guillaume Cros, Président du groupe EE-LV

Le train pendulaire : solution technique et financière d’avenir

Concernant les lignes longues distances, les coûts astronomiques de construction de LGV remettent au goût du jour la solution du train pendulaire pour certaines lignes.

Rappelons que cette solution longtemps soutenue pour la ligne POLT (Paris – Orléans – Limoges – Toulouse) avait été éliminée par Raffarin pour faire plaisir à Bernadette Chirac qui voulait son TGV pour la Corrèze, mais également parce que Alstom n’en voulait pas.

Depuis, Alstom a racheté Fiat Ferroviara et est devenu leader du pendulaire.

Par les périodes de restrictions budgétaires à laquelle nous devons faire face, les trains pendulaires, utilisés dans de nombreux pays, offrent le meilleur rapport rapidité des trajets/investissement sur certaines lignes. Ce ne sont donc pas des "TGV du pauvre".

Que de temps et d’argent perdu ! Mais il n’est pas trop tard pour remettre au goût du jour la pendulation sur la ligne POLT.

24/11/2010

Plan Rail MP, et après ?

capdenacgare.jpgA l'avant veille de la réouverture de la ligne Capdenac - Brive, deux commentaires dans la presse d'aujourd'hui. Je souscris pleinement à ces commentaires en rajoutant avec insistance que la rénovation de cette ligne doit se poursuivre par la rénovation complète de la ligne POLT et son inscription dans le SNIT

Défense de la ligne Capdenac-Cahors

L'association de défense de la gare d'Assier et de promotion du rail, et la CGT cheminots viennent de cosigner une lettre ouverte, envoyés aux conseillers généraux lotois, pour la réouverture de la ligne SNCF Capdenac-Cahors. Christophe Schimmel et David Laire s'indignent des propos du préfet parus dans « La Dépêche du Midi », indiquant sa détermination à la fermeture juridique de cette ligne en 2 011. Ils relèvent les enjeux du Grenelle de l'environnement ; et les efforts consentis par le conseil régional pour le renouvellement du réseau ferroviaire : « Cet effort a été financé en grande partie par les contribuables de notre région à la place de l'État dont c'est l'entière compétence. Il est d'autant plus inconcevable qu'une infrastructure ferroviaire puisse être vendue en Midi-Pyrénées. Au contraire, elles doivent être toutes remises à niveau, d'autant plus que dans le cadre du Plan Rail Midi-Pyrénées, l'aiguillage donnant l'accès à la ligne Capdenac - Cahors a été refait entièrement à neuf. Nous comprenons mal la position du Conseil Général (du Lot), qui accompagne l'État dans sa grande braderie des infrastructures ferroviaires. Pour le Fret, la ligne Capdenac - Cahors est la seule ligne pertinente pour desservir l'Est du Lot et l'Aveyron. Techniquement, la ligne a un profil favorable, avec 2 locomotives, la charge remorquable est de 1 800 tonnes (l'équivalent de 60 camions) sur cette ligne contre 1 100 tonnes par la ligne de Brive et de 1 440 tonnes par la ligne de Tessonnières… »

Retrouvez l'article dans La Dépêche du Midi du 24 novembre 2010 en cliquant ici


Capdenac-Gare. «Un réseau ferroviaire en état mais des points à améliorer»

Le Syndicat des cheminots CGT quart nord-est Midi-Pyrénées lance un appel à la population: «Les travaux du Plan rail sur nos lignes se terminent. Chacun a pu constater ces derniers temps l'intense activité autour de ce chantier gigantesque dans notre ville et ses environs. Si nous pouvons nous féliciter aujourd'hui de posséder enfin un réseau ferroviaire remis en état, il reste néanmoins un grand nombre de points noirs à améliorer tels la mise en place d'une grille horaire de circulation des trains adaptée aux besoins des usagers, la diminution des temps de parcours, la mise en place de liaisons directes journalières Rodez-Paris de jour et de nuit, l'assurance de correspondances à Brive pour tous les trains allant vers Paris et en revenant, le développement du fret par rail sur notre région, la réouverture de la ligne Cahors-Capdenac, la réouverture aux services de la sécurité et des voyageurs des gares de Cransac, Najac et Lexos, la pérennisation et développement de l'emploi cheminot afin d'offrir un service de qualité aux usagers, de maintenir et d'améliorer les infrastructures. à l'occasion de la cérémonie officielle de clôture des travaux sur notre secteur, cheminots, citoyens, usagers, donnons-nous rendez-vous ce vendredi 26 novembre, à 10 heures, en gare de Capdenac, pour obtenir réponses et engagements de la part du président de la région Midi-Pyrénées, des directeurs de la SNCF et de Réseau ferré de France.»

Demande d'une table ronde
« 1) Trafics Fret déjà existant pouvant transiter par cette ligne : UNICOR UMICORE à Viviez : 72 720 tonnes/an, IMERYS à Thédirac pour Rodez : 45 760 tonnes/an, Carrière de Bagnac : 52 000 tonnes/an. 2) Trafics Fret qui pourraient transiter par cette ligne : Sud Aliment à Villefranche-de-Rouergue, R.A.G.T. à Rodez, Antar gaz à La Primaube, Rodez engrais, Ets Matière à Bagnac 3) Trafics gagné à la route : Raynal et Roquelaure (14 camions, soit 5 wagons par jour), transport de grumes, carburant, bestiaux, wagons isolés. Dessertes TER et trafic touristique

Tout le monde constate l'augmentation des trafics routiers, les désagréments et les coûts qu'ils engendrent. Il faut agir chacun à son niveau. Pour cela nous vous demandons de soutenir notre demande, de mettre l'État, RFF, la SNCF et le Conseil régional autour d'une table en vue de définir les modalités de la réouverture de la ligne ».

Retrouvez l'article dans La Dépêche du Midi du 24 novembre 2010 en cliquant ici

14/07/2010

POLT : et si on revenait au pendulaire ?

teoz.jpg

Si le souhait de voir la ligne POLT (Paris-Orléans-Limoges-Toulouse) classée comme grand axe ferroviaire d'intérêt national au futur Schéma National des Infrastructures des Transports est louable, je reste plutôt sceptique devant l’annonce faite par les trois conseils régionaux de Midi-Pyrénées, du Centre et du Limousin de voir des rames TGV remplacer les rames TEOZ actuelles. Le confort des passagers sera certes amélioré, mais cela revient à mettre un tortillard aux couleurs du TGV comme le dit fort bien Gilbert Laval de Libé Toulouse. Cette solution provisoire risque de masquer ou de retarder la vrai réponse au désir de voir des trains plus rapides desservir les trois régions concernées.

L’urgence est de remettre à l’ordre du jour la solution des trains pendulaires. On se souvient que cette solution avait été choisie avant que Jean-Pierre Raffarin ne dénonce le 18 décembre 2003 la convention entre RFF, l’Etat, la SNCF et les trois régions concernées, pour plaire à Bernadette Chirac défendant elle, le barreau TGV Poitiers-Limoges.

Le Conseil d’Etat avait d’ailleurs condamné par la suite l’Etat Français à verser 340 000 euros à la région Midi-Pyrénées pour le remboursement des crédits études.

CFF (Chemins de Fers Fédéraux) en Suisse, Deutsche-Bahn en Allemagne et Trenitalia en Italie, les équivalents de notre SNCF, exploitent de nombreuses lignes avec des rames pendulaires notamment sur des liaisons transfrontalières depuis plus de 10 ans. Cette technique donne entière satisfaction.

Mais malheureusement, la SNCF bannit les trains pendulaires. On ne sait pas pourquoi.

Pendo2.jpg

Une étude montrait les possibilités d’utilisation d’un train pendulaire sur la ligne Paris-Toulouse. Le temps actuel en IDTGV est de 5 h 26 dans le meilleur des cas. Avec un pendulaire (V 220), on peut gagner une heure.

Sur le trajet Paris-Brive qui intéresse plus particulièrement les Aveyronnais et les Cantaliens, le trajet en Téoz dure dans le meilleur des cas 3 h 59. La durée du trajet en pendulaire (V 220) n’est que de 2 h 53. Gain de temps, une heure là aussi. Rajoutez 1 h 40 pour venir de Brive à Capdenac-Gare en TER (là aussi on va peut-être pouvoir gagner du temps avec la voie refaite), cela fait un Paris-Capdenac en 4 h 40 mn. Il n’y a pas besoin de dépenser des milliards à construire le barreau TGV Poitiers-Limoges et même on peut légitimement se poser la question de l’utilité de la LGV Bordeaux-Toulouse. La rentabilité des lignes TGV n’est plus avérée et elles sont utiles uniquement pour des usagers allant à Paris ou Toulouse très souvent. Ce qui représente très peu de personnes pour les énormes investissements qu’elles nécessitent. Les voyageurs occasionnels, les plus nombreux, ne sont pas à une heure près.

800px-ICE-T_Neigung.jpgDe plus, lorsque l’on sait que les nouvelles générations de pendulaires roulent sur des lignes classiques et sur des LGV, il faut reprendre le plus rapidement possible les études interrompues par Raffarin.

Vite ! Des trains pendulaires pour l’Aveyron et pourquoi pas pour Toulouse !

Photo ICE T : Sebastian Terfloth User:Sese_Ingolstadt

DERNIÈRES INFOS (16 juin 2010) :

carte rail.jpgA la lecture de l’avant projet de Schéma national des infrastructures de transport mis en ligne hier, le centre de la France est toujours un grand désert ferroviaire.

Si la controversé LGV Poitiers-Limoges y figure bien, l’amélioration de la ligne POLT n’y figure pas, même si l'on trouve de la belle prose comme "la nécessité d'optimiser le système de transport existant notamment afin de limiter la création de nouvelles infrastructures" ou "assurer la robustesse du système de transport"...

D’ailleurs la part belle de ces projets est réservée aux LGV dont on connaît les coûts exorbitants de construction, le massacre environnemental qu’elles occasionnent et la rentabilité aléatoire par la suite.

Ce SNIT est soumis à concertation. Il est donc indispensable que nous nous mobilisions pour obtenir des aménagements sur cette ligne, accompagnés du changement de rames : des vieux Téoz, passons directement aux pendulaires qui pourront de toute façon rouler sur la LGV Poitiers-Limoges (si malheureusement elle se réalise).

 

L’étoile de Capdenac

capdenac.jpgDans le dernier numéro de « Midi-Pyrénées Info », le journal du Conseil régional de Midi-Pyrénées, un article est consacré à l’étoile ferroviaire de Capdenac-Gare et aux divers chantiers réalisés sur les voies dans le cadre du Plan Rail.

On ne peut que se féliciter des importants travaux réalisés grâce à la Région, RFF et l’Etat.

Mais il manque une branche à cette fameuse étoile : c’est la voie Capdenac-Cahors. A aucun moment elle n’est citée. Pourtant il me semble important de ne pas l’oublier. Cette voie a été fermée à la circulation des voyageurs en septembre 1980 et au fret le 1er octobre 1989.

En 1984, une association « Régiorail » qui deviendra par la suite « Quercyrail » s’intéresse à cette ligne pour y donner également une vocation touristique. Mais depuis 2004, RFF qui n’a fait aucun entretien sur ce tronçon exige que 1 000 traverses soient changées pour poursuivre l’activité touristique du train de Quercyrail. Ce que ne peut faire l’association et que n’ont pas la volonté de faire les collectivités départementales et Régionales.

Pourtant cette voie serait intéressante à améliorer pour des activités touristiques certes, mais aussi pour le transport du fret et pourquoi pas pour le transport des voyageurs.

Des exemples de réhabilitation de lignes existent. C’est le cas pour le train touristique du Pays cathare et du Fenouillède (TPCF) qui va diversifier son activité en tant que OFP (Opérateur ferroviaire de Proximité) au profit de l'économie locale et reprendre le trafic du fret abandonné il y a quelques années par la SNCF.

Voir cet article de Midi Libre : Aude - Le train touristique reprend le trafic du fret .pdf

Il serait donc intéressant que la Région et RFF s’intéressent de près à la ligne Capdenac-Cahors.

Cette voie ferrée pourrait poursuivre son activité en parallèle à la véloroute de la Vallée du Lot pressentie un moment pour utiliser l’emprise de la voie.

 

Wagons isolés :

plusdewagons-moinsdecamions.jpgIl faut se mobiliser pour éviter ou tout au moins retarder la mise en place du plan « Fret d’avenir » de la SNCF qui prévoit notamment l’abandon du « wagon isolé » et qui va mettre sur la route 2 millions de camions supplémentaires. Les entreprises commencent à réagir.

Dans notre région, des entreprises sont concernées (Umicore...) et si ce plan passe ce seront encore des centaines de camions en plus sur nos routes dont la RD 840.

Le sénateur Vert, Jean Desessard était le 6 juillet avec les associations environnementales qui s'opposent à ce projet

Communiqué – « Fret ferroviaire : la SNCF déraille ! »

6 juillet 2010

Le Plan « Fret d’avenir » de la SNCF prévoit l’abandon du « wagon isolé » et donc la disparition annoncée du fret ferroviaire de proximité. Soit le report sur la route de un à deux millions de camions en plus par an.

Pour le groupe des Verts au Sénat, il est aberrant de prétendre d’un côté respecter les engagements pris dans le cadre du Grenelle de l’environnement, et de l’autre soutenir un plan qui va accroître le nombre de camions sur nos routes.

« Dans le domaine du transport de marchandises comme dans tant d’autres, l’Etat ne souhaite plus assumer un service d’intérêt général ! » a regretté Jean Desessard.

Les Verts se prononcent pour un moratoire immédiat sur la partie « wagon isolé » du plan Fret SNCF, qui aura des conséquences catastrophiques sur l’environnement et détruira 6000 emplois. La mise en place d’une « taxe poids lourds », prévue initialement dans le Grenelle puis reportée, aurait permis de dégager des fonds pour maintenir l’activité fret de la SNCF.

C’est pourquoi Jean Desessard soutient le rassemblement des associations environnementales réunies mardi 6 juillet devant l’Assemblée Nationale pour demander le retrait du plan Fret de la SNCF.