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23/09/2009

Europe Ecologie lance sa campagne pour les élections régionales en Midi-Pyrénées

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C’est hier à 11 h, au cours d’une croisière sur la Garonne à bord de la péniche Baladine, qu’Europe Ecologie a lancé sa campagne pour les élections régionales.

Etaient présents, nos deux eurodéputés, Catherine Grèze et José Bové accompagnés de Karima Delli la benjamine du Parlement Européen venue participer à un débat la veille à Toulouse.

Autour de Gérard Onesta, il y avait François Simon pour les altermondialistes, Alain Ciekanski pour les associations environnementales (Amis de la Terre), Guilhem Latrubesse pour le parti Occitan

 

Voici quelques extraits de la prestation de Gérard Onesta :

 

Les politiques actuels sont comptables de la situation que nous vivons.

Ces gens là redécouvrent un peu tard les problèmes qu’ils ont eux-mêmes créés.

Ils sont comptables de la perte de la biodiversité, de l’explosion des cancers, des 20 millions de chômeurs supplémentaires annoncés par l’OCDE.

Nous avons une situation grave et très peu de temps pour la régler

Face à l’incurie des politiques des partis traditionnels qui nous ont conduit dans cet impasse, nous allons afficher notre détermination, notre compétence, notre rassemblement

Les compétences, tout les monde, y compris nos adversaires les reconnaissent. Ils sont très content d’avoir quelques écologistes dans les assemblées pour donner quelques idées.

Mais le temps n’est plus au témoignage. Notre compétence doit être beaucoup mieux utilisée que simplement en étant là pour rectifier à la marge le volant d’une voiture qui va dans le mur en klaxonnant.

Nos compétences seront bien utilisées parce que nous sommes rassemblés. Il y a peu de familles politiques où il y a autant d’envie de travailler ensemble, une joie, un bonheur de militer, une énergie qui est décuplée depuis que l’on a fait cette convergence que tant de gens appelaient de leurs vœux. Ce n’est pas pour rien si dans les sondages, les écologistes sont vécus pour nos concitoyens comme le mouvement dans lequel on a le plus confiance, qui est le plus porteur pour l’avenir

On arrive donc maintenant à un moment très spécial où après avoir réussi l’échéance globale, on va s’attaquer à l’autre gros morceau, l’échéance locale.

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Et on a trois grands axes, trois sacrés atouts dans cette campagne.

Premier atout, on va réinterroger vraiment l’ensemble des politiques régionales au prisme de ce qui est un vrai développement durable. Pas simplement des petits slogans ici, des petites campagnes d’affiches là.

L’agriculture, on parle de bio, de circuits courts, nous allons le mettre en place.

On parle de climat, il faut réorienter la politique des transports en région.

Pareil sur le social, pareil sur l’énergie, pareil sur la formation etc…

Nous allons réinterroger toutes les politiques, ce sera notre première différence avec les autres qui sont simplement dans une gestion au quotidien. Ils ont été dans l’incapacité d’anticiper les crises, pire, ils les ont créées. Nous pensons que nous avons la capacité non seulement à sortir de la crise, mais d’anticiper la crise majeure qui nous attend dans les dix ans.

C’est avec les mêmes solutions que l’on va créer des emplois dans les banlieux et un air plus sain qui va faire que le taux de cancers et de maladies va diminuer.

Dans la même logique, nous sauverons ceux qui ont peur de la fin du monde et ceux qui ont peur de la fin du mois.

 

Deuxième façon de faire, ce sera une gouvernance tout à fait nouvelle.

Pas question pour nous d’installer un grand chef dans le château qui avec un cabinet coupe, tranche, des élus qui sont consultés en plénière un fois par mois une heure ou deux et des commissions où personne ne vient.

On aura une gouvernance totalement différente : la collégialité, le vrai travail en commissions, le vrai travail avec la société civile, bien au delà des relations avec le conseil économique et social.

S’il faut faire des référendums, nous ferons des référendums.

Le rôle des associatifs sera central.

Y compris le rôle de l’opposition. Nous serons démocrates pour deux. On peut avoir des responsabilités sans être majoritaire. Quand on veut faire fonctionner un outil aussi complexe et essentiel que le conseil régional, tout le monde doit prendre sa part à sa juste mesure bien sûr.

Pas question qu’il n’y ait une seule personne qui dirige tout et ensuite un désert intellectuel et citoyen autour de lui.


La troisième chose qui fait que nous rentrons en campagne déterminés, nous avons gagné aux Européennes parce que on croyait à l’Europe, nous allons gagner pour les Régionales parce que nous croyons aux régions.

Ce n’est pas un échelon administratif au bon vouloir de Paris, ce n’est pas quelque chose qu’il faut conserver pour préparer ou s’accaparer 2012 l’Elysée, c’est un territoire de projet.

Nous allons intervenir sur le débat de la réforme territoriale. Les régions françaises sont des nains politiques par rapport à leurs homologues européens.

La région est le territoire idéal pour que les politiques fassent sens et soient vraiment pilotées par les gens

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Il me reste maintenant un dernier mot. J’ai été désigné à l’unanimité par l’ensemble des composantes du Comité d’Animation et de Pilotage d’Europe Ecologie Midi-Pyrénées, comme porte-parole.

Porte-parole, ce n’est pas encore tête de liste, puisqu’il n’y a pas chez nous de personnes autoproclamées. Il va y avoir un processus très lent, nous travaillons sur le programme et nous le testerons sur le terrain avec les associatifs pour aboutir à une grande convention début décembre qui décidera quels seront les responsables dans les départements.

Aujourd’hui, face à vous, je vous annonce que je suis pas candidat au conseil régional, mais candidat à la présidence du conseil régional.

Fini le temps du témoignage, nous serons là pour changer les politiques, gagner les élections. Forts de la dynamique des Européennes, forts de notre rassemblement, je crois que nous avons quelques chances. Je ne dit pas que nous sommes favoris, mais personne ne sait aujourd’hui dans quel ordre sera le trio de tête. Nous avons quelque chose d’important à jouer, le temps n’est plus au témoignage, nous rentrons en campagne pour rassembler, changer les politiques et qui sait, pour gagner.

On ne rentre pas en campagne contre l’UMP ou contre le PS ou le MoDem, on rentre en campagne pour proposer des choses radicalement nouvelles qui vont permettre de remplacer les politiques essentielles. Bien évidemment quand ils vont faire des bêtises, qu’ils se saisiront de notre discours sans que les actes suivent, comptez sur nous pour le souligner.

Si le Capitole a changé de couleur, on y était pas pour rien, et personnellement j’y suis pas pour rien, donc on ne s’est jamais trompé de camp. L’UMP ne doit pas compter sur nous ni maintenant, ni pendant, ni après pour favoriser la casse générale sociale et environnementale qu’ils font subir à nos concitoyens.

Si on est pas en tête, il y aura certainement une photo générale à faire sur cette région et ailleurs. Si le PS est devant nous de quelques voix partout, est-ce qu’on est tous au garde à vous derrière le PS, on retire nos listes et on fait comme si de rien n’était ? Je ne suis pas persuadé que c’est l’option que nous allons choisir. Le PS doit apprendre à partager le pouvoir dans l’espace ou dans le temps.

Nous allons faire point par point le bilan de l’équipe sortante, ses points forts et ses pont faibles et j’ai pas l’impression qu’on aurait fait exactement pareil. On est dans le saupoudrage.

On dit que l’on a des transports verts parce que on a fait, et c’est très bien, un effort sur le ferroviaire. Mais en même temps on fait un effort insupportable sur le goudron, le bitume. On peut pas dire tout et son contraire.

Ce n’est pas aux barons locaux de l’industrie et même des médias de dicter les politiques régionales.

 

 

Lisez l'article de Gilbert Laval de Libération : Europe Écologie à l'assaut de la présidence socialiste de Midi-Pyrénées

Lisez l'article de La Dépêche du Midi : Conseil régional : Onesta est candidat

Lisez l'article de 20 minutes : Une épine verte dans le champ de roses

Photos : jlc

07/09/2009

Premier sondage pour les élections régionales

Mag2Lyon.jpgIl s’agit du premier sondage sur les prochaines élections régionales qui concerne la région Rhône-Alpes et il est riche d’enseignement.

Réalisé par TNS-Sofres-Logica pour Mag2Lyon, il a été conduit les 28 et 29 août 2009 sur un échantillon de 800 personnes inscrites sur les listes électorales de la région âgées de 18 ans et plus.

Les candidats d’Europe Ecologie, Etienne Tête et Bruno Rebelle, bien que ne jouissant pas d’une notoriété et une popularité importantes réalisent des scores intéressants. Bruno Rebelle serait à 20 % au premier tour tandis qu’Etienne Tête obtiendrait un score de 18 %, alors que Jean-Jack Queyranne (PS) obtiendrait 25 % et l’UMP Françoise Grossetête arriverait à 31 %.

Le second tour verrait la victoire de Jean-Jack Queyranne dans tous les cas d’alliance à gauche (PS+ PC + Europe Ecologie) avec ou sans le MoDem.

La leçon de ce sondage est que, pour les élections régionales, Europe Ecologie reste sur la dynamique des dernières élections européennes.

De quoi mettre du baume au cœur pour Europe Ecologie en Midi-Pyrénées.

Enfin, concernant la stratégie des Verts pour cette élection, les personnes sondées aimeraient à 77 %% que les listes écologiques soient composées de personnalités appartenant aux Verts et à d’autres sensibilités (société civile, gauche, monde associatif) comme pour les élections européennes.

C’est la stratégie choisie en Midi-Pyrénées.