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15/07/2006

Des enfants de l’école du Sailhenc dans des « Algeco » à la rentrée

medium_ECOLE_SAILHENC.JPGAlors que nous savions depuis longtemps (au moins depuis 2001) que les locaux préfabriqués existants de l’école du Sailhenc étaient dans un piteux état, le conseil municipal du mercredi 12 juillet a adopté la solution de leurs remplacements par… de nouveaux locaux préfabriqués.
Gouverner, c’est paraît-il prévoir. Apparemment, cette devise n’a pas été de règle pour ce dossier.
L’école du Sailhenc est une jolie petite école adossée à un petit bois. C’est un ilot de tranquillité au milieu d’un ensemble HLM de 500 logements et d’un lotissement d’une centaine de maisons. L’environnement a toujours été pris en compte par les enfants, les enseignants et les parents d’élèves de cette école. Un observatoire à oiseaux est intégré depuis deux ans dans l’enceinte de l’école et le petit bois du Sailhenc est doté d’un parcours sylvestre éducatif réalisé par les enfants.
La communauté de communes Decazeville-Aubin termine la rédaction de son Agenda 21 local et l’environnement y a une place importante. Dans les actions prévues figurent notamment la promotion de l’écoconstrution et l’application de la démarche HQE pour la construction de nouveaux locaux ou les réhabilitations.
La communauté de communes abrite dans son périmètre un Lycée des Métiers du bois et de l’habitat et un Centre AFPA qui intègre une formation « construction bâtiments à ossature bois ». L’observatoire à oiseaux, fort réussi, avait d’ailleurs été réalisé en collaboration avec le centre AFPA.
Malgré tout ces éléments qui auraient pu laisser croire que l’on allait construire des bâtiments sains, économes en énergie, biens intégrés dans leur milieu, il nous a été proposé d’agir en catastrophe en proposant à ces enfants des classes fabriqués à partir de matériaux à base de pétrole (PVC, mousse polyuréthane, plastiques…) et pratiquement pas recyclables. En un mot : des bâtiments jetables. La salubrité dans ces bâtiments y est toute relative et le chauffage y sera bien sur assuré par des convecteurs électriques alors que l’école est reliée au réseau de chaleur.
La sagesse et le bon sens auraient voulu que nous aillions remplacé les anciens bâtiments depuis longtemps. Mais dans l’urgence, une solution provisoire aurait pu être prévue pendant la construction définitive de bâtiments sains.
Solutions provisoires qui pouvaient aller de la location de locaux préfabriqués à l’intégration des élèves dans une école proche récemment réhabilitée, le temps de la construction des nouvelles classes. Pour des raisons pédagogiques, la première solution me semblait la meilleure.

Le conseil municipal a voté l’achat de classes préfabriquées « Algéco » qui n’ont certes rien à voir avec des abris de chantier, mais n’en constituent pas moins une mauvaise solution et un mauvais exemple pour des enfants, surtout par une collectivité communiquant en permanence et à juste titre sur le développement durable.
Je me suis bien sur abstenu de voter cette décision.

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