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28/09/2006

Ras-le-bol de la publicité

medium_DECAZEVILLE---STADE.pngIl ne fait pas bon de s’attaquer aux panneaux publicitaires. Il est vrai que c’est le nerf de la guerre de notre société consumériste.
Lu dans la presse locale aujourd’hui.
Le peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie de Saint Afrique (12) a procédé à l’interpellation en flagrant délit de trois jeunes majeurs des communes voisines qui se livraient à des dégradations sur des panneaux publicitaires en jetant des coquilles d’œufs remplies de peinture.
L’enquête a été menée ensuite conjointement avec les militaires de la brigade de Broquiès.
L’un des protagonistes avait été interpellé pour des tags, toujours sur le même support, en octobre dernier. Placés en garde-à-vue, ils sont cités à comparaître devant le tribunal de Millau le 6 décembre prochain.
Une telle débauche de moyens publics est disproportionnée face à un acte certes illégal, mais qui me semble salutaire face à la multiplication de panneaux publicitaires qui enlaidissent et banalisent toutes nos villes et nos villages et abêtissent nos cerveaux. Ces jeunes ont toute ma sympathie et mon soutien.

Commentaires

Laissez-moi vous soumettre l'anecdote qui me surprend à ce sujet sur Rodez actuellement. Une société privée, avec l'acccord de la Mairie, démarche les commerçants pour payer une ligne d'information qui figurera sur les totems disposés sur les trottoirs (qui, à ce jour, restent un espace public). Du style "entreprise de peinture Tartempion Sarl, 100 m à gauche, n°45. Une trentaine de commerces sont invités à mettre leur information sur un totem, moyennant 90 € (alors que la pub dit "emplacement offert par la mairie"). Au verso de ce grand totem qui, je le répête, occupe l'espace public, un commerçant plus fortuné pourra occuper un grand espace publicitaire de haut en bas, pour la modique somme de 7 000 € par an. La société a obtenu une autorisation d'exploiter ces espaces pendant 12 ans, faites le calcul. Rappelons simplement qu'à Rodez, la TP est extrêment chère et que les petits commerces subissent de plein fouet le fait que les grandes soient extrêmement présentes sur l'agglomération. Ces commerces, qui ont fait le choix de rester à Rodez et d'y poursuivre leur activité, qui paient une TP et une taxe foncière collossales (et oui) vont avoir en plus le droit de verser une nouvelle taxe pour qu'une société privée daigne occuper l'espace... public. Une société bien sûr extérieure à la commune !

J'ai toujours trouvé extraordinaire ce genre de situation où un bon vendeur est capable de vous vendre deux ou trois fois le même produit. Là vous payez une fois l'acquisition de l'espace public, une deuxième fois la rénovation et l'entretien de l'espace commun, et une troisième pour vous abonne rà ce que quelqu'un puisse y installer une pollution visuelle et... vous la refacturer.

N'oublions pas de dire merci et de faire part de votre bonne humeur. Un sourire, c'est gratuit.

Écrit par : Bultel | 01/10/2006

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