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11/02/2013

Gaz de houille : ouille, ouille, ouille !

Depuis que notre ministre du redressement productif s’est pris de passion pour les exploitations minières, pas une seule semaine sans des annonces tonitruantes pour favoriser ce secteur. A la suite de Claude Allègre ou des socialistes Alain Vidalies ou Christian Bataille, Arnaud Montebourg déclarait en novembre dernier vouloir réfléchir à l’exploitation du gaz de schiste.

Il convient donc d’être très attentif à l’évolution de ce dossier car, même si l’exploitation par fracturation hydraulique semble bannie, d’autres techniques toutes aussi désastreuses pour l’environnement pourraient être privilégiées. Je ne vois pas comment on pourrait retirer les huiles et gaz qui sont contenus dans les roches sans dommages importants, notamment sur les nappes phréatiques.

Mais un nouvel eldorado pointe le nez, celui du gaz de houille.

Là aussi, notre ministre en vareuse, s’est déclaré le 24 janvier dernier favorable à son exploitation.

gazonor-avion.jpgJ’avais eu l’occasion de visiter la station de pompage et de traitement de gaz de mine de Gazonor à Avion dans le bassin minier du Nord-Pas-de-Calais. La collecte de ce grisou permet de réduire l’effet de serre tout en valorisant le méthane produit qui est réinjecté dans le réseau de gaz naturel. Ce gaz est récupéré des galeries de mines existantes.

L’exploitation du gaz de houille est d’une toute autre technique.

Ce gaz est collecté dans des couches de charbon inexploitées. Ce gaz "peut être produit par l'intermédiaire de simples forages verticaux quand la fracturation naturelle est suffisante pour obtenir un débit significatif de méthane. Dans le cas contraire, il faut stimuler la roche par fracturation hydraulique", expliquait un rapport parlementaire en mai 2011, au moment des débats sur l'exploitation des hydrocarbures non conventionnels.

On est donc proche des techniques d’exploitation des gaz de schiste.

Decazeville étant sur un ancien bassin minier, on peut légitimement se poser la question de savoir si le gisement de houille encore présent sous nos pieds peut être exploitable pour en retirer du gaz ?

Gaz de houille - Joel Born.jpgHeureusement, il semble que non ! C’est en tout cas ce que dit Karim Ben Slimane, directeur du département prévention et sécurité au Bureau de recherche géologique minière (BRGM) dans un article de Midi Libre sur les possibilités d’exploitation de ce gaz dans les anciennes concessions des Cévennes, paru le 8 février dernier et repris par Joël Born dans l’édition aveyronnaise de ce journal (ci-contre).

"En Languedoc-Roussillon, il y a du potentiel à Alès. Ce n’est pas absurde qu’un opérateur pétrolier s’y intéresse. Par contre, du côté du Bousquet d’Orb, dans l’Hérault, ou de Decazeville, en Aveyron, il s’agit de petits bassins qui ont été beaucoup exploités. Il ne doit pas rester beaucoup de charbon vierge avec du gaz."

Sur notre territoire, le DPSM/UTAM Sud (Département Prévention et Sécurité Minière), dépendant du BRGM et situé à Gardanne, rend régulièrement aux élus locaux ses expertises de mesures concernant le suivi des unités hydrogéologiques, de gaz et des installations classées pour l’environnement pour les terrils de Lacaze, de l’Aérien et de Joany.

Event gaz à Cransac.jpgLe DPSM/UTAM Sud surveille treize forages de suivi de gaz situés sur les concessions de Combes et Cransac. S'il n’y a pas de mesure de quantité, les résultats notent toutefois la présence de CH4 (méthane), parfois de CO mais à faible pression.

Nous voilà donc rassurés. Il n’y aura vraisemblablement pas d’exploitation de gaz de houille sur le Bassin

Risques miniers - Les élus locaux en mission à Paris.jpgAlors que nous ne sommes pas encore sorti du Plan de Prévention des Risques Miniers (PPRM) qui risque de nous handicaper fortement dans nos possibilités d’utilisation des sols, recommencer des travaux d’exploitation qui risquent de modifier encore plus notre sous-sol aurait été difficilement compréhensible.

Quoi qu’il en soit, continuer à chercher l’avenir de notre pays dans des énergies du passé fortement émettrices de gaz à effet de serre a quelque chose de désespérant. L’avenir est ailleurs. Dans les économies d’énergies, l’efficacité énergétique et les énergies renouvelables. 

Ci-dessous, l'article de Centre Presse et Midi Libre du 18 février sur le gaz de houille sur le Bassin (cliquez dessus pour agrandir) :

Gaz de houille - Le Bassin probablement pas concerné.jpg












Montebourg en remet une couche le 19 février 

Montebourg défend le gaz de houille et une recherche publique sur le gaz de schiste

Lire l'article de Midi Libre du 4 mars 2013, et les commentaires qui suivent l'article :

Cévennes : faut-il rouvrir les mines pour exploiter le gaz de houille ?

 

Photos (cliquez sur les photos pour les agrandir) :

1 - Gazonor à Avion - JLC

2 - Gaz de Houille - Article de Midi Libre

3 - Event de gaz à Cransac - DPSM/UTAM S4 - Risques miniers - Article de Midi Libre

10/02/2013

Un schéma directeur à la va-vite

decazeville-aubin,agenda 21,schéma directeur,Lors de notre dernier conseil communautaire le 6 février dernier, deux points étaient à l’ordre du jour : le débat d’orientation budgétaire et la préparation du nouveau schéma directeur.

Concernant le débat d’orientation budgétaire, peu de chose à dire en l’état actuel, sinon que je rejoins le camp des prudents. Attention à l’endettement en matière d’investissement ! D’autant plus que je suis aussi un fervent défenseur du budget de fonctionnement que tout le monde souhaite malheureusement faire diminuer. C’est à la mode. Si l’investissement c’est la préparation de l’avenir (avec l’endettement qui va avec), le fonctionnement, c’est la vie de maintenant. La vie du personnel intercommunal, la vie des animations, la vie des associations… enfin la vie de tous les jours. Avec la période difficile que nous vivons, il est important que la population et les associations soient soutenues.

Mon inquiétude vient aussi du gel et maintenant de la baisse annoncée des dotations de l’Etat. Dans ce domaine, les socialistes se comportent comme la droite qu’ils critiquaient : faire reposer sur le dernier maillon de la chaîne, les collectivités territoriales, les responsabilités et les financements qu’ils ne veulent plus prendre en charge. Je suis par exemple très inquiet pour la mise en place de la réforme sur les rythmes scolaires (outre le fait que je ne suis pas totalement convaincu par sa justification pédagogique) dont le coût sera essentiellement supporté par les communes à partir de 2014.

Mais la baisse des dotations de  l’Etat, qui se répercute dans la baisse des dotations régionales et départementales, est catastrophique pour les collectivités comme les nôtres qui n’arrivent déjà pas à financer le peu de projets pourtant indispensables à la vie de tous les jours.

Si l’Etat à des économies à faire, c’est dans la remise en cause de certains projets, notamment les grosses infrastructures de transport (aéroport de NDDL, LGV, autoroutes...), pas dans les aides aux collectivités, surtout en zones rurales.

Idem pour les conseils régionaux et départementaux. Pas une seule semaine sans que l'on apprenne l'abandon de financement d'un de nos projets par ces collectivités. Que de moyens dégagés pour aider les communes s’ils revenaient à la raison concernant par exemple le doublement intégral de la RN 88 ou la LGV Bordeaux-Toulouse. On s’aperçoit que les centaines de millions donnés ou provisionnés pour ce genre de projets vampirisent tous les autres petits projets pourtant utiles à la vie de tous les jours de nos territoires.

 

Mais la surprise est venue du point concernant la préparation du nouveau schéma directeur. Si nous savions qu’il devait être revu puisqu’il se terminait en 2014, la précipitation à laquelle on nous demande de le revoir ainsi que la méthode me laissent perplexe.

Un peu d’histoire.

Notre premier schéma directeur (2002-2008) venait après la participation de la population et de toutes les forces vives de notre territoire à travers « Vis ta mine », document réalisé pour la préparation du CIADT de mai 2000. Il était donc très participatif.

decazeville-aubin,agenda 21,schéma directeurLe second schéma (2008-2014) a déjà été plus expéditif, puisqu’il a consisté en un séminaire entre élus et cadres en mai 2008. Mais nous avions eu la délicatesse de le réaliser avec les nouveaux élus désignés en 2008. De plus, ce travail venait juste après l’élaboration de notre Agenda 21 qui avait vu la participation de la population et du conseil de développement local. On peut considérer qu’il avait été également un peu participatif.

Pour le troisième, on nous propose sa réalisation en petit comité d’élus et de cadres administratifs. La population est totalement absente. Tout ça pour se terminer, j’en ai bien peur, dans un conclave à cinq ou six personnes.

Tout cela en six mois, car il faut le faire avant les municipales ! Pourquoi ? Parce que soit-disant, les subventions n’attendront pas !

Du coup, on en est à nous proposer de voir d’abord quelles seront les futures aides européennes, nationales et régionales et après de faire notre programme en conséquence.

Au lieu d’élaborer d’abord un programme d’actions qui prends en compte les réels besoins de notre territoire, et de voir quelles lignes de subventions extérieures sont susceptibles de les financer.


Pas la bonne méthode :

decazeville-aubin,agenda 21,schéma directeurNous sommes tous conscients que le monde a énormément changé depuis notre premier schéma et même depuis le deuxième. La crise économique est passée par là et n’est malheureusement pas terminée.

Nous ne pouvons pas continuer à remplir les mêmes tableaux avec leurs états d’avancement datant de 2002 comme si de rien n’était.

Il faut tout repenser… et le faire collectivement.

De nombreuses collectivités lancent par exemple des ateliers de prospective territoriale (vision 2030-2050) en associant la population pour établir leurs futurs documents de planification.

Nous, nous allons réaliser notre futur schéma directeur en petit comité.

Je pense que nous avons un Conseil de développement et une population qui serait prêt à participer à ce genre de réflexion, qui se rapproche d’ailleurs de ce qui avait été fait pour « Vis ta mine » ou l’Agenda 21 ?

De plus, rendre un schéma directeur ficelé aux futurs élus qui nous remplacerons en 2014, c’est un peu les prendre pour des imbéciles.

Ils en feront de toute façon ce qu’ils en voudront.

J’ai bien peur que nous soyons en train de confondre schéma directeur et programme électoral.

Il y a encore quelques temps, tous les décideurs locaux et nationaux se gargarisaient « démocratie participative » dans leurs discours et de l’indispensable participation de la population à la définition de leurs projets. Ca à l’air malheureusement bien fini.

Si nous sommes élus, c'est à la population que nous le devons. Il ne nous est pas tombé une grâce divine depuis, qui ferait que nos décisions seraient exemptes d'erreurs. Nous devons faire preuve d'un peu d'humilité et ne pas avoir peur de constulter la population pour un projet si important pour l'avenir de notre territoire.

 

Nous sommes dans la précipitation :

Pour être terminé fin septembre 2013, nous avons en gros cinq à six mois, dont deux mois d’été ou beaucoup de monde est en congé, pour élaborer ce schéma directeur. Ce me semble bien trop court.

 

J’ai donc proposé de laisser l’élaboration de ce futur schéma que je souhaite le plus participatif possible, aux nouveaux élus de 2014.

Même si nous devons dès à présent commercer à réfléchir au prochain schéma, nous pouvons faire quelques mois de plus avec l’ancien schéma, en y apportant éventuellement quelques améliorations si nous le souhaitons.

Je n’ai visiblement pas été entendu puisque avant que je termine mes observations, les formulaires pour nous inscrire aux groupes de travail étaient distribués.

 

Et l’AGENDA 21 dans tout ça ?

decazeville-aubin,agenda 21,schéma directeur,Un encadré dans la note qui nous était présentée sur le schéma directeur faisait mention du renouvellement de notre Agenda 21.

Dans ce domaine, je suis fortement déçu. Nous étions montré en exemple, il y a encore quelques temps.

Nous sommes nombreux à nous souvenir ici de l’énergie et du temps qu’il a fallu pour élaborer notre Agenda 21 de 2004 à 2006, et  pour arriver à sa labellisation en 2008.

Ca a été une formidable aventure.

Nous avions réussi à créer une dynamique importante dans l’élaboration de ce programme avec les associations mais aussi la population.

Dynamique qui s’était poursuivie quelques années en mettant en place les actions contenues dans le plan et des animations nombreuses qui étaient très suivies.

Maintenant, lorsque je vais au Conseil régional ou à L’ARPE on me demande ce que l’on fait avec notre Agenda 21.

decazeville-aubin,agenda 21,schéma directeur,Des communes qui ont été labellisée en même temps que nous, je pense notamment à Pamiers, sont déjà engagées dans un nouvel Agenda 21 depuis pus d’un an.

Nous n’avons même pas entrepris l’évaluation de notre ancien Agenda 21. Nous avons plus de deux ans de retard.

Comme pour le schéma directeur, il y a un manque d’anticipation, peut-être du à un manque d’intérêt de la plupart de mes collègues sur cette démarche qui est pourtant primordiale.

On sait pourtant que cet Agenda 21 labellisé nous a permis d’acquérir une certaine notoriété qui nous a bien aidé pour l’obtention de certaines aides.

Il faut maintenant rapidement réaliser l’évaluation de notre Agenda 21 et lancer un autre programme d'actions. C’est urgent.


L'article de La Dépêche du Midi sur le conseil communautaire du 6 février 2013 en cliquant ici

Photos : 

1 - Article de Centre-Presse concernant le conseil communautaire du 6 février 2013 (cliquer sur la photo pour agrandir)

2 - Séminaire 2008 - Photo CCDA

3 - Les élus vont plancher sur le nouveau schéma directeur - CP-140213

4 - Agenda 21 CCDA - Couverture

5 - Remise officielle de la labellisation de notre Agenda 21 le 12 mars 2009 en présence de Chantal Jouanno, secrétaire d’Etat chargée l’Ecologie et de Michèle Pappalardo, présidente de l’ADEME. A gauche, sur la photo, Pierre Gadéa, président de la Communauté de Communes Decazeville-Aubin et André Trigano, maire de Pamiers  (cliquer sur la photo pour agrandir). Photo : JLC

07/02/2013

Photovoltaïque chez les particuliers : attention aux arnaques !

photovoltaïque.jpgPas un seul jour sans recevoir des appels téléphoniques de sociétés se réclamant d’EDF Bleu Ciel ou de GDF Suez qui souhaitent me vendre une installation photovoltaïque pour mon habitation.

Et pourtant mon numéro de téléphone est sur Pacitel. Je ne devrai donc à ce titre, ne pas recevoir d’appel téléphonique pour démarchage commercial par des entreprises dont je ne suis pas client. C’est dire l’efficacité de cette liste !

Les démarcheurs visent avant tout les maisons particulières et si les propriétaires sont des séniors (ils doivent croiser des fichiers), c’est encore mieux.

Les appels téléphoniques ne servent en général qu'à prendre un rendez-vous (téléphonique ou à domicile) et les sociétés qui sont chargées de prendre les rendez-vous cachent leur numéro ou bien il est impossible de trouver leur nom avec l'annuaire inversé pour celles dont le numéro s'affiche.

Les articles signalant ces arnaques dans la presse ou dans les forums sont maintenant nombreux et les associations de consommateurs sont débordées.

Il existe sur notre territoire, proche de votre domicile, des entreprises spécialisées qui sont à même de vous faire un diagnostic sérieux et de réaliser une installation réglementaire dans des meilleures conditions que vous proposent les arnaqueurs au téléphone.

Dans tous les cas, vous pouvez demander conseil à l’Espace Info Energie de votre département.

 

En tant qu’élu à l’urbanisme à Decazeville, je suis malheureusement un témoin impuissant de ces arnaques. Nous recevons dans le cadre de déclarations préalables de travaux des dossiers ahurissants. Certaines installations sont orientées sud-est, voire plein nord avec parfois des masques importants cachant les panneaux du soleil (arbres, collines…). Il est évident que le rendement annoncé par les marchands ne sera jamais réalisé et que la rentabilité de ces installations sera négative.

De plus, j’enrage quand je vois que ces installations sont prévues sur des habitations qui sont de véritables passoires thermiques.

En matière d’énergie, il faut avoir en tête le scénario Négawatt : sobriété, efficacité, et seulement après, énergies renouvelables.

Pour ceux qui veulent vraiment aider les énergies renouvelables, il vaut mieux qu’ils soient clients et sociétaires d’Enercoop et/ou d’Energie Partagée.

04/02/2013

Khaos, la souffrance du peuple grec

KHAOS - DKZ - La Strada -310113.jpgPourquoi la presse nationale a-t-elle boycotté la sortie de "Khaos", film qui montre la souffrance du peuple grec face à l'austérité imposée par le FMI et la banque mondiale ? Peut-être parce que c'est ce qui nous attend dans les mois à venir ? En tout cas, les 80 personnes présentes à Decazeville ont d'abord apprécié le film avec des témoignages souvent poignants, et ensuite les explications de Sébastien Cheval, producteur et distributeur du film. Une projection locale à la Strada à mettre au crédit du "Collectif du Bassin de Decazeville pour un audit citoyen de la dette publique" et du festival "Terre de Résistance" 

Ci-dessous, l'article de Centre-presse relatif à la projection à Espalion :

Khaos - S Cheval - Les grecs sont en état de choc.jpg

Et celui de La Dépêche en cliquant ici