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25/08/2016

La Découverte au fil du temps

Pas sûr que cette photo de La Découverte qui date d’une dizaine d’années donne envie aux randonneurs et aux touristes de venir marcher à Decazeville. Elle a pourtant illustré un article sur les randonnées de l’Aveyron dans Centre-Presse du 25 août 2016. Manque d’images récentes ? Volonté de nuire ? Je ne pense pas. Peut-être le manque de temps ou d’envie de consulter l’agence locale de Centre-Presse ou l'office de tourisme de Decazeville pour avoir une photo mettant en valeur ce site.

Randonnée Bassin - La Découverte - CP-250816.jpg

En tout cas, la Découverte en 2016, c’est plutôt ça !

la decouverte.jpg

Enfin… pas pendant et après le passage de l’Aveyronnaise Classic…

ac-lac-poussière - copie.jpg

Photos : cliquez sur les photos pour les agrandir

Photo 1 : article de Centre-Presse du 25 août 2016

Photos 2 et 3 : ilc - Licence créative Commons

23/08/2016

Le Bassin aime-t-il la musique classique ?

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Dans un article du dimanche 21 août (visible en bas de note), Centre-Presse note que les rendez-vous avec la musique classique cet été ont connu une participation intéressante sur Decazeville.

Je n’ai malheureusement pu me rendre qu’au concert de Temple Ensemble où effectivement il y avait une assemblée respectable.

Sans connaître un engouement démesuré, la musique classique connaît depuis longtemps un succès d’estime à Decazeville. Serais-ce grâce au souvenir d’Emma Calvé, native de la ville ? 

Sans revenir aux siècles précédents, la programmation d’A Ciel Ouvert, l’association chargée de la programmation culturelle de la ville, laissait une part importante à la musique classique au début des années 2000 à Decazeville.

De nombreux interprètes et de nombreuses formations se sont produits d’abord à la salle Jean-Paul Sartre rue Clémenceau puis à la toute nouvelle salle de spectacle, l’Espace Yves Roques.

On peut noter dès 2001 le quintette de cuivres Vitrail à la salle Polyvalente. Le 13 janvier 2003, c’est l’ensemble Calliopée qui a interprété Pierre et le loup pour le public scolaire l’après-midi et tout public en soirée, un spectacle en collaboration avec les JMF (Jeunesse Musicale de France).

Pour la soirée inaugurale de la salle Yves Roques le 4 octobre 2003, c’est un magnifique spectacle coproduit par l’Institut Français de Marrakech et l’Opéra Éclaté Midi-Pyrénées et mis en scène par Olivier Desbordes intitulé « Le café chantant“ qui était proposé. C’était le début d’une collaboration enrichissante avec l’Opéra Éclaté basé à Saint-Céré dans le Lot.

anches hantées - aspibd.jpgEn 2004, c’est la première participation du quatuor de clarinettes Anches Hantées avec la decazevilloise Elise Marre sur la scène de la salle Yves Roques en première partie de la Musique des Gardiens de la Paix.

2005 a été une grande année pour la musique classique à Decazeville puisque après avoir accueilli le Quatuor Modigliani avec les JMF le 11 mars, c’est un magnifique Pierre et le loup qui a été accueilli à la salle Yves Roques le 9 avril. Ce spectacle était réalisé en collaboration avec l’association pour la Renaissance du Vieux Palais d’Espalion. Philippe Meyer y était le récitant et dans la douzaine de musiciens qui l’accompagnait, figuraient des grands noms de la musique classique : Marc Coppey au violoncelle, Romain Guyot à la clarinette et Muriel Cantoreggi au violon.

Le 26 mai de la même année c’est de nouveau l’Opéra Éclaté qui revenait à Decazeville avec “Les petites Noces de Figaro“, adaptation du mariage de Figaro de Beaumarchais et des Noces de Figaro de Mozart mis en scène par Olivier Desbordes.

Le Trio Wanderer attendu demain -CP-081205.jpegEt pour terminer l’année en beauté, le célèbre Trio Wanderer amené par Philippe Meyer et l’association pour la renaissance du Vieux Palais et auréolé des Victoires de la Musique en 1997 et 2000, a interprété Mozart, Chostakovitch et Saint-Saëns le 9 décembre 2005 à la salle Yves Roques.

orchestre de chambre de toulouse -DDM-200306.jpegLe 17 mars 2006, c’est l’orchestre de Chambre de Toulouse qui s’est produit à la salle Yves Roques pour un concert destiné aux scolaires l’après-midi et un concert tout public en soirée. La chorale En Sol Mineur de Decazeville et l’Orchestre de Chambre de Toulouse investissaient la scène pour la deuxième partie avec des interprétations d’œuvres de Gabriel Fauré.

En 2007, les JMF reviennent avec “Leçons enchantées“, un spectacle destiné aux scolaires, puis le 25 mars, c’est le quatuor H2O qui se produit salle Yves Roques en collaboration là aussi avec l’association pour la renaissance du Vieux Palais.

les éléments.jpegLe 24 avril, Decazeville a eu l’honneur de recevoir le Chœur de Chambre Les Éléments dirigé par Joël Suhubiette, Victoire de la Musique 2006.

 

 

 

bastien-bastienne -cp-261107.jpegLe 25 novembre, c’est encore une collaboration avec l’Opéra Éclaté avec “Bastien, Bastienne“, opéra comique de Mozart mis en scène par l’immense Michel Fau.

Le 20 janvier 2008, le pianiste Jean-Philippe Collard s’est produit à la salle Yves Roques grâce au Vieux Palais pour interpréter Beethoven, Moussorgsky et Schumman.

Le 7 mars de la même année, c’est le quatuor de clarinettes Anches Hantées qui s’est produit avec la participation de la Lyre Decazevilloise pour un spectacle scolaire et le lendemain pour un spectacle tout public.

Le 29 novembre 2008, c’est le talentueux jeune pianiste David Kadouch qui se produit à Decazeville pour un concert Eric Satie avec les JMF. David Kadouch obtiendra deux ans plus tard le prix de la Révélation Jeune Talent aux Victoires de la Musique classique et un “Young Artist of the Year“ aux Classical Music Award 2011.

La programmation culturelle d’A Ciel Ouvert, également très relevée dans les domaines du théâtre, de la danse et de la chanson française, va s’alléger les années suivantes et laisser malheureusement peu de place à la musique classique.

On aura tout de même l’occasion de voir le quatuor Tercea avec les JMF le 21 octobre 2010, les Anches Hantées de nouveau en 2011 avec le spectacle scolaire et grand public intitulé Cha(t)rivari, puis de nouveau l’Orchestre de Chambre de Toulouse le 30 mars 2012 pour un spectacle scolaire et grand public : Mozart, de Léopold à Wolfgang.

Le 24 mai 2013, Les JMF présentent un concert avec violon et harpe de Anne Ménier et Christine Icart pour les scolaires et tout public

 

Les decazevillois ne sont pourtant pas renommés pour avoir une grande appétence culturelle. Mais sans attirer les foules, ces concerts de musique classique connaissaient une participation honorable avec un public fidèle et averti.

orchestre de chambre de toulouse -CP-200306.jpegLes collaborations avec les JMF, l’Opéra Éclaté de Saint-Céré et l’association pour la Renaissance du Vieux Palais d’Espalion ont permis d’attirer à Decazeville des spectacles de qualité avec des grands interprètes reconnus aujourd’hui mondialement. On ne peut que regretter l’arrêt de ces collaborations.

Je suis persuadé que beaucoup de jeunes scolaires de l’époque qui ont assisté à un après-midi pédagogique avec l’Orchestre de Chambre de Toulouse ou avec Philippe Meyer et les musiciens expliquant Pierre et le Loup, ont gardé et garderont de ces séances un souvenir inoubliable. 

le concert de noël fait salle comble -cp-111206.jpegJe ne veux bien sûr pas oublier les concerts de Noël de la chorale decazevilloise “En Sol Mineur“, concerts très attendus par la population. La Chorale en Sol Mineur organisait également un Festival des chorales.

Je ne veux pas oublier non plus les concerts de la Lyre Decazevilloise. J’avais filmé leur magnifique interprétation de l’ouverture de “Zampa“ de Ferdinand Hérold en 2007.


LA LYRE DECAZEVILLOISE - ZAMPA - F. HEROLD par calmettes

On peut aussi noter sur le Bassin la présence du club de musique d’Aubin Pierre et Marie Descrozaille qui sensibilise sur la musique classique et organise des sorties à des concerts dans des salles locales ou toulousaines.

On ne peut donc que se réjouir du retour de la musique classique sur le Bassin. Mais ne nous emballons pas ! Ce retour estival semble bien timide, loin des programmations des années fastes 2003-2008. Les prochaines programmations culturelle réalisées maintenant par la Communauté de communes feront-elle un peu plus de place à la musique classique ? La municipalité de Decazeville va-t-elle poursuivre dans cette programmation estivale ? Rien n'est moins sûr.

 

Une petite remarque pour terminer. L’église Notre-Dame n’est peut-être pas le lieu idéal pour apprécier un concert de musique classique à sa juste valeur. L’acoustique n’y est pas très bonne, la visibilité pour suivre les musiciens y est aléatoire, le confort des sièges laisse un peu à désirer et les bruits extérieurs parasitent une écoute attentive. Ne vaudrait-il pas mieux accueillir ces concerts à la salle Yves Roques (à part les concerts d’orgue bien sûr) où les artistes pourraient se produire dans des meilleures conditions scéniques et où le public pourrait apprécier ces concerts dans des conditions de confort et d’acoustique optimums ?

 

La musique classique aurait-elle trouvé sa place.jpeg

Photos : cliquez sur les photos pour les agrandir

- Articles de la presse quotidienne régionale : Centre-Presse, La Dépêche du Midi et Midi Libre - DR

- Anches Hantées (à l'ASPIBD), Orchestre de Chambre de Toulouse : jlc – Licence Créative Commons

- Chœur de Chambre Les Éléments : extrait du carton d’invitation

16/08/2016

La sécurité routière à Decazeville

accident rue cayrade.jpgPour avoir une situation précise de l’accidentologie sur notre ville, il conviendrait de se baser sur les données établies par les procès-verbaux de la police nationale. Données que je n’ai malheureusement pas. C’est donc à la lecture d’articles de ces dernières années tirés de la presse quotidienne régionale dont vous avez quelques extraits ci-dessous et des points presse annuels de la zone de police, que je vais essayer de tirer quelques enseignements de l’accidentologie sur la voirie sur notre ville et voir quelles mesures il serait intéressant de prendre pour y améliorer la sécurité routière.

Accidents Decazeville.jpegLes accidents touchent tous les modes de mobilité, mais je note tout de même une proportion significative d’accidents impliquant des piétons ou des deux roues motorisés. Les causes de tous ces accidents semblent diverses : moment d’inattention, imprudence, alcoolisme… mais la vitesse excessive semble être une des causes importantes.

accident - giratoire sous mairie.jpg

 

Il est important de rappeler que plus la vitesse d'un véhicule est rapide, plus le champ de vision de son conducteur est réduit et plus la distance de réaction et de freinage est longue. La vitesse a également une forte responsabilité dans la gravité des blessures, surtout pour les accidents impliquant des piétons.

Risques choc piéton.jpgRappelons que le risque d’un piéton d’être tué dans une collision avec une voiture est fonction de la vitesse de l’impact. En cas d’accident, les chances de survie d’un piéton sont huit fois plus élevées à 30 Km/h qu’à 50 Km/h et deux fois plus élevées à 20 Km/h qu’à 30 Km/h (Voir graphique ci-contre – Source Certu).

 

La sécurité routière est un des domaines touchant à la mobilité qui me préoccupe depuis longtemps. Le problème de la sécurité routière sur Decazeville avait déjà été soulevé lors de l’élaboration du Plan Global de Déplacements du Bassin en 2006.

rue cayrade - 1983-2015.jpg

Les véhicules motorisés sont de plus en plus puissants, la population locale est vieillissante et donc plus vulnérable, les modes actifs (vélo, marche à pied) se développent, la physionomie des rues de la ville a très peu évoluée si ce n’est la rue Gambetta et une partie de la rue Cayrade, et la circulation motorisée à Decazeville est parfois aussi anarchique que dans les années 80 ou la RN 140 traversait la ville.

Les modes de mobilités ont fortement évolué partout en France et les règlements et aménagements urbains se sont adaptés à cette évolution. Malheureusement, à part la mise en service du TUB en 2008, cette évolution n’a semble-t-il pas encore touché Decazeville et le Bassin en général.

Le Plan Global de Déplacements du Bassin de 2006 esquissait pourtant les grandes lignes pour “ Maîtriser la circulation automobile par un meilleur fonctionnement de la voirie et de la sécurité routière sur le Bassin

hierachisation voirie -pgd.jpg

 Cela passait par deux actions principales : établir une hiérarchisation de la voirie sur le Bassin et aménager une zone 30 dans le centre-ville de Decazeville, mais aussi par la création d’un réseau pour les vélos et enfin par des actions vers les piétons et les personnes à mobilité réduite.

Le Plan Global de Déplacement du Bassin prévoyait de réaliser rapidement une étude concrète et les réalisations financées par la commune devaient débuter dès 2008.

A mon grand regret, pas grand chose n’a bougé depuis 2006.

Seul un Schéma Modes Doux a été réalisé en 2010… qui n’a été suivi que par très peu de réalisations.

 

Hiérarchisation de la voirie :

La hiérarchisation de la voirie est un moyen de représenter un réseau de voies à partir de plusieurs critères préalablement définis. Ces critères sont multiples. Ils peuvent être :

  • par catégories de maitres d’ouvrage de ces routes : route nationale, départementale ou communale,
  • par fonction : classe de trafic, de vitesse, type de liaison…

Cette hiérarchisation servira ensuite lors de la programmation des aménagements à laquelle elle sert de référence.

Elle permet ainsi d’obtenir des gains en termes de sécurité, par une plus grande cohérence entre classes de voies et donc par une meilleure lisibilité du réseau pour les usagers.

 

Les Zones de Circulation Apaisées :

ZCA.jpg

La législation, les règlements, les aménagements et les pratiques évoluent vers une cohabitation de tous les modes de mobilités en ville. Pour cela le Code de la route évolue en zone urbaine vers la démarche Code de la rue, démarche qui vient de Belgique et qui été étendue en France grâce au Décret 2008-754 du 30 juillet 2008. Le principe de prudence des conducteurs à l’égard des usagers les plus vulnérables y est acté (Article R412-6 du Code de la route).

J’ai évoqué dans une récente note l’évolution de la législation et des règlement concernant les modes actifs, vélo et marche à pied, étape importante pour favoriser ces modes de mobilité économiques que tout le monde peut pratiquer.

 

DSC dans une courbe.jpgIl existe trois modèles de ZCA (Zone de Circulation Apaisée) : la zone 30, la zone de rencontre et l’aire piétonne.

Les Zones de Circulation Apaisées entendent donc favoriser la cohabitation de tous les modes de mobilité pour une meilleure sécurité de tous, notamment des usagers de la voirie les plus vulnérables (cyclistes et piétons).

Il est à noter que cette cohabitation de tous les modes de mobilités fait également économiser de l’argent aux collectivités lors des aménagements de voiries. Plus besoin de faire de gros aménagements pour les piétons et les cyclistes. Une signalétique verticale et horizontale ainsi que quelques légers aménagements appropriés pour apaiser la vitesse des véhicules motorisés (ralentisseurs, chicanes…) suffisent maintenant pour avoir des villes accessibles à ces usagers en toute sécurité, pour peu que l’on en ait la volonté.

Il reste bien sûr à réaliser sur la voirie et l’espace public les indispensables aménagements pour permettre les déplacements des personnes à mobilité réduite.

 

Zone 30 :

 Il convient d’abord de faire une différence entre « zone 30 » et « voie limitée à 30 Km/h ». Le tableau ci-dessous extrait d’un guide du Cerema (ex Certu) l’explique très bien.

Zone 30 : Rue limitée à 30 Km:h.jpg

 

zone 30.jpgLa zone 30 est un espace public affecté à la circulation de tous les usagers où on cherche à instaurer un équilibre entre les pratiques de la vie locale et la fonction de circulation. Les doubles-sens cyclables y sont généralisés comme pour les rues à sens unique à 30 Km/h depuis le 1er janvier 2016. Des études démontrent que les doubles-sens cyclables contribuent à une modération de la vitesse des usagers motorisés et donc à une meilleure sécurité routière. La mise en place des doubles sens cyclables sur 215 Km de rues à sens unique à Paris depuis 2008 n’a pas augmenté le nombre d’accidents impliquant notamment des cyclistes ou des piétons.

Les piétons ne sont pas prioritaires en zone 30.

Des aménagements modérateurs de vitesse et de traversée des piétons sont généralement combinés.

La signalisation y est minimale, juste des panneaux aux entrées et sorties de cette zone et éventuellement une signalisation au sol (voir ci-dessous le schéma d’une rue à sens unique en fin de zone 30).

Zone 30 rue à sens unique.jpg

 

La zone de rencontre :

zone de rencontre.jpgDans les zones de rencontre, la priorité est donnée aux piétons, mais la circulation automobile n’y est pas interdite. Elle est limitée à 20 Km/h. La circulation est à double sens pour les cyclistes. Le stationnement y est autorisé uniquement sur des emplacements matérialisés. Afin d’améliorer la perception de la fonction de la voie, il est possible d’ajouter à la signalisation réglementaire un marquage d’animation sur la voirie.

zone de rencontre -viviez.jpgIl faut noter que des zones de rencontre existent déjà sur notre territoire. La commune de Viviez en a instaurée une devant l’école de Viviez-Pont sur l’avenue Adam Grange. Cette rue est à double sens.

 

 

 

Zone de rencontre - Flagnac -300716.jpgLa commune de Flagnac a également instaurée une zone de rencontre dans la traversée du bourg. La rue est en grande partie en sens unique et les vélos ont donc la possibilité de circuler dans les deux sens.

 

 

Ci-dessous, le schéma montre le principe de fonctionnement d’une zone de rencontre. A noter le marquage d’animation (ici cercles colorés) pour bien marquer la fonction de cette voirie et inciter les véhicules motorisés à la prudence.

Zone de rencontre - Marquage d'animation.jpg 

L’aire piétonne :

aire piétonne.jpgLa priorité est au piéton qui circule sur la chaussée. L’accès aux véhicules motorisés est limité sur autorisation liée à la desserte et en circulant au pas. Les vélos y sont admis dans les deux sens, sans gêner les piétons. Le stationnement est interdit aux véhicules motorisés.

 

Zone 30 - Prenons le temps de vivre - Metz.jpgToutes les Zones de Circulation Apaisée doivent bien sûr faire l’objet d’une communication importante des collectivités qui les mettent en place, notamment pour les rues commerçantes. Il est d’ailleurs important d’impliquer les commerçants pour la réussite de ces aménagements dont ils seront les premiers bénéficiaires avec les riverains qui habitent ces rues : sécurité routière améliorée, accessibilité aux commerces facilitée, plus de chalands, plus de convivialité, moins de bruit, meilleure qualité de l’air…

 

Quelle pourrait être la configuration à Decazeville :

La priorité serait de mettre en place les mesures préconisées dans le Plan Global de Déplacement du Bassin de 2006 : établir une hiérarchisation de la voirie et créer une zone 30 dans le centre-ville de Decazeville.

Vous avez sur la carte ci-dessous les rues qui pourraient éventuellement bénéficier de cette zone 30 (en bleu foncé). On peut noter que certaines rues ou tronçons de rue de cette zone sont déjà limités à 30 Km/h.

DECAZEVILLE - Zone 30 - Zone de rencontre.jpg

Cette zone 30 pourrait être complétée par une zone de rencontre sur le tronçon de la rue Cayrade récemment rénové (en orange sur la carte) afin d’y favoriser notamment la fréquentation et la sécurité des clients des commerces.

Enfin, pourquoi ne pas établir par la suite une deuxième zone 30 au nord de la RD 840 afin de sécuriser les voies venant du lycée de l’hôpital et de la cité de Trépalou. Beaucoup de rues sont d’ailleurs là aussi déjà limitées à 30 Km/h sur ce secteur.

 

Lors de la dernière réunion de la commission “ Transport et mobilité “ de la Communauté de communes en mai dernier, il a été évoqué la réactualisation du Plan Global de Déplacements grâce à un appel à projet de l’ADEME qui financerait 50 % des études. Le périmètre de cette étude serait élargi aux communes de la Vallée du Lot afin d’anticiper la future communauté de communes. Voilà une bonne initiative… à condition que cette future étude ne finisse pas au fond d’un tiroir comme l’a été en partie celle de 2006.

 

Photos : cliquez sur les photos pour les agrandir

Photos : 1, 4 (avec Midi Libre), 12, 13, 17 (avec OpenStreetMap) - jlc – Licence Créative Commons

Photo 2 : extraits d'articles de La Dépêche du Midi et Centre-Presse

Photos : 3, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 14, 15, 16 – Cerema – Certu

Photo 5 : Communauté de communes du Bassin Decazeville-Aubin (PGD)

05/08/2016

Robert Combas expose à Villefranche

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Villefranche-Céramiques d'artistes.jpgVillefranche est incontestablement cet été la capitale ouest-aveyronnaise de l’art contemporain. Deux belles expositions s’y déroulent actuellement. Le Musée Urbain Cabrol présente une collection intéressante de céramiques d’artistes parmi lesquels Picasso, Soulages, Miro, Mesnager, Pétrovitch, Dado, Alechinsky… Une occasion de voir également les collections permanentes de ce musée.

 

table De Gaulle -chaise traineau - commode.jpgEt puis il y a l’exposition Combas au Moulin des arts de Saint-Rémy et à l’Atelier Blanc de Villefranche-de-Rouergue, fruit d’une collaboration entre l’artiste sétois et Jean-Claude Maillard, PDG de Figeac-Aéro.

Je ne connais pas personnellement Robert Combas mais je connais son travail depuis plus de 30 ans. 

Travaillant entre Sète et Narbonne tous les étés à cette époque, c’est au début des années 80 que des amis Sétois m’ont initié à la découverte de cette nouvelle peinture dont ils connaissaient quelques acteurs pour les avoir fréquenté notamment à l’école.

C’est donc grâce à eux que je me suis plongé dans la Figuration Libre, mouvement artistique que ces artistes sétois ont contribué à créer et à enrichir.

Tables basses - lampadaires droits - Miroirs.jpgTrempé dans leur jeunesse dans les œuvres de François Desnoyer et de Pierre François, leurs illustres prédécesseurs à Sète, ils ont révolutionné à leur tour cet art en mêlant leur culture sétoise au rock-punk et à la BD des années 70/80, avec tout ce qu’il faut de rêve ou de non-rêve (no future), de déglingue, de couleur et d’humour. Je me suis donc complètement retrouvé dans cette génération de peintres, à quelques années près de mon âge.

J’ai donc vu depuis ces années plusieurs expositions individuelles ou collectives de Robert Combas :

  • Exposition Combas – Di Rosa à l’Espace Fortant de France à Sète en 1989. Premier choc frontal d’envergure avec cette peinture qui m’a réellement donné envie d’en connaître plus.
  • Combas - Caravane des arts au soleil -1990.jpegLa “ Caravane des arts au soleil “, exposition itinérante des côtes françaises de Nice à Dunkerque en 1990, réalisée sur une idée de Ben. C’est sur la plage de Vendres que j’ai pu admirer des magnifiques caravanes décorées par Combas, Di Rosa, Spoerri, Jean Le Gac, Cervera, Biascamano…
  • Exposition Combas Toulouse-Lautrec au Musée Toulouse-Lautrec du Palais de la Berbie à Albi et une expo Combas dans un autre lieu de cette ville en 1990.
  • Expo peintres école sétoise - Sérignan -Été 1991 4.jpegCombas faisait partie d’une exposition des peintres de l’école sétoise à l’été 1991 à Sérignan ou André Gélis était le tout nouveau maire avant de créer en 2006 son Musée Régional d’Art Contemporain.
  • L’exposition Aquestécop au musée Paul Valéry à Sète en 1992
  • A Figeac en 1995 dans la salle de la place des Ecritures
  • Et dernièrement la magnifique exposition “ Figuration Libre : historique d’une aventure “ au musée Paul Valéry à Sète en 2015.

Bouteilles Côtes d'Olt.jpgMa collection d’“œuvres“ de Combas se résume à quelques affiches et catalogues d’expositions, une bouteille de Cahors “ Côtes d’Olt “ de 1985 dont il a réalisé l’étiquette en compagnie d’Hervé Di Rosa, Blanchard et Boisrond et une montre que j’avais acheté il y a fort longtemps. 

Montre Combas.jpgJe ne sais plus où, peut-être à une boutique rue Quincampoix à Paris ou à Félix and Co à Sète ?

 

 

 

Je ne connais pas non plus personnellement Jean-Claude Maillard. Je connais l’industriel local, le PDG du groupe Figeac-Aéro, groupe qui a actuellement le vent en poupe grâce au secteur de l’aéronautique en plein développement. Je connais bien sûr les partenariats qu’il a su créer avec certaines entreprises du Bassin de Decazeville. Je sais aussi qu’il est devenu en quelques années la 125ème fortune de FranceMais je ne lui connaissais pas cette passion pour l’art contemporain. Passion que sa nouvelle fortune lui permet d'assouvir mais dont il fait profiter tout le monde en montrant le fruit de sa collaboration avec Combas.

 

Je connais par contre le Moulin des Arts de Saint-Rémy et l’Atelier Blanc à Villefranche-de-Rouergue pour y avoir vu entre autre l’exposition de Richard Di Rosa à l’été 2011, autre acteur important de la Figuration Libre.

 

Console-lampadaire.jpgC’est plus par curiosité qu’enthousiasme que je me suis rendu à cette exposition à Villefranche-de-Rouergue et à Saint-Rémy.

Que pouvait donner la rencontre entre un artiste atypique comme Combas et un industriel nouvellement fortuné ? Allais-je voir une exposition de circonstance où un industriel se fait plaisir en invitant un artiste renommé à travailler sur les matériaux qu’il utilise dans ses entreprises ?

Après la visite de l’exposition, je crois qu’il s’agit là d’une rencontre de deux personnes passionnés et sincères qui ont décidé de mettre leurs compétences en commun.

Jean-Claude Maillard, fier de son métier, des matériaux qu’il connaît bien, de la compétence de ses employés à travailler ces matériaux, sincèrement amoureux de l’art contemporain et du travail de Combas en particulier ;

Robert Combas, qui avait déjà eu une expérience dans la décoration de mobilier bois sans en être pleinement satisfait et qui s’est pris au jeu de la proposition de Jean-Claude Maillard de travailler sur l’aluminium.

Et c’est plutôt réussi.

 

Miroir.jpgDu mobilier aux formes “ tarabiscotées “ dessiné par Combas, parfois reprises du mobilier bois antérieur, mais réalisé ici avec de l’aluminium poli, du verre, des matériaux composites…

On retrouve là des tables basses de salon, des bureaux, des sièges, des chaises traineau, des dessertes, des consoles, des luminaires, des chandeliers…

salle à manger.jpgTout ce mobilier a été décoré un par un par Robert Combas à l’exception de l’imposante table de salle à manger en aluminium poli restée vierge de toute décoration.

Des tableaux de Combas décorent les murs.

Tapis-bureau.jpgPour ma part j’ai eu un coup de cœur pour le magnifique tapis du Moulin des Arts à Saint-Rémy, pour les “ casqués de la tête et des yeux “ qui servent de supports à des lampadaires ou des tables basses et pour les miroirs qui selon les confidences de Combas à André Gélis : “ Un miroir devenu peinture sur miroir, on ne peut pas se voir dedans, quoique… “. Et c’est vrai.

Les spécialistes de l’aluminium apprécieront en plus le travail minutieux des employés de la filiale de Figeac-Aéro, FGA Tunisie à Fouchana, pour la réalisation des œuvres en aluminium imaginées par Combas. 

Guitare.jpgL’exposition de l’Atelier Blanc complète celle de Saint-Rémy avec une salle réservée à la période rock de Combas. J’ai eu beaucoup de plaisir à revoir le tableau Black Tintin et le capitaine Hard Rock et une guitare que j’avais apprécié à l’exposition Fan Club au MIAM de Sète en 2013.

 

Catalogue.jpgExposition Robert Combas

Savoir faire ? Mobilier, métal, couleurs…

Moulin des Arts à Saint-Rémy et Atelier Blanc à Villefranche

Du 9 juillet au 18 septembre 2016

Commissaire de l’exposition : André Gélis

Catalogue de l’exposition (couverture cartonnée) : 15 €

 

Photos : Cliquez sur les photos pour les agrandir

Toutes les photos : jlc – Licence Créative Commons

Sauf : couverture catalogue : Delphine Trébosc -DR

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01/08/2016

Chemins dans le parc intercommunal et parc photovoltaïque : suite… et fin

zone 4 -260716.jpgSuite à ma note du 2 juillet sur ce blog, à mes interventions dans la presse locale (voir en bas de note) et au vœu que j’ai soumis au conseil municipal de Decazeville concernant l’implantation du parc photovoltaïque dans le Parc intercommunal, je viens de recevoir un courrier de M. le président de la Communauté de communes du Bassin Decazeville-Aubin

Vous pouvez voir ce courrier en cliquant ci-dessous :

 Photovoltaïque - Courrier A. Martinez -290716.pdf

 

Ce courrier porte certaines précisions intéressantes mais ne répond toujours pas au problème posé dans mes interventions concernant les chemins. Ou alors d’un manière qui me semble pour le moins désinvolte, voire méprisante pour les pauvres citoyens que nous sommes sur le Bassin.

Ce courrier rappelle les différentes dates et l’évolution des emprises de ce projet dont je n’ignore pas la longueur et les difficultés qu’il a rencontré pour y avoir participé quelques années.

Je tiens tout de même à rappeler que j’ai quitté le groupe de travail travaillant sur ce projet suite à la décision de la Communauté de communes en date du 2 décembre 2012 de donner ce marché à l’entreprise Valeco alors que le groupe de travail auquel j’appartenais, épaulé par le bureau d’études Axenne, avait choisi une autre entreprise après une analyse objective de nombreux critères. Certes, les décisions du groupe de travail n’étaient que consultatives, mais il n’y avait aucune raison d’aller contre son avis. Le comparatif réalisé par Axenne portant sur les capacités techniques et financières des candidats mettait JMB Energie nettement devant Valeco. L’argument de meilleure solidité financière de Valeco apporté par le président de la Communauté n’était pas pertinent. D’ailleurs, JMB Energie devenu maintenant Quadran avec sa fusion avec Aerowatt est actuellement un groupe florissant, dans le top cinq français du secteur.

Vous pouvez voir cette délibération ci-dessous :

 Photovoltaïque - CCDA - Approbation projet - Choix prestataire.pdf

 

Je tiens aussi à rappeler que c’est le groupe de travail (dont je ne faisais plus partie) qui a proposé en réunion du 20 janvier 2013 une zone supplémentaire d’installation pour le parc photovoltaïque, celle de Cérons.

Lors de l’enquête publique de Juin-Juillet 2015, ma contribution critiquait l’installation de panneaux photovoltaïques sur cette zone de Cérons sachant qu’elle était réservée à la création d’activités économiques et au pôle de loisirs sur le vélo qui était à l’étude à l’époque.

Voir ma contribution à l’enquête publique ci-dessous :

 Photovoltaïque La découverte - Enquête publique - Contribution JLC.pdf

 

Concernant la zone de Cérons, la Communauté de communes s’est finalement rétractée, mais il a fallu trouver d’autres zones pour installer la puissance électrique voulue dans l’appel d’offre.

D’où le nouveau permis de construire d’octobre 2015, proposé trois mois seulement après l’enquête publique, qui agrandit certaines zones du plateau de Nauquières.

Voilà qui va encourager les citoyens à participer aux enquêtes publiques !

Quand on voit qu’un simple dépôt de permis de construire trois mois après l’enquête publique permet à une entreprise avec la bénédiction d’une collectivité de modifier pratiquement tous les plans initiaux, pourquoi participer aux enquêtes publiques ?

 

nauquières-191015.jpgQuelques dernières précisions :

  • Je précise que j’étais bien sûr favorable et que je suis toujours favorable à l’installation d’un parc photovoltaïque sur le Parc intercommunal.
  • Que dès le départ, j’étais favorable à un parc coopératif financé par les collectivités et des citoyens de notre territoire.
  • Qu’à défaut de parc coopératif, la participation financière des collectivités et de citoyens volontaires au financement de ce parc me semblait souhaitable. Cette idée a été repoussée, car la Communauté de communes n’avait pas envie de s’impliquer financièrement alors qu’il n’y avait aucun risque financier. Valeco ouvre d’ailleurs maintenant la participation des particuliers dans le financement de ses parcs éoliens ou photovoltaïques.
  • Que le défrichement de certaines zones a été réalisé avant l’arrêté définitif de la Préfecture.

 

Et les chemins dans tout ça ? :

Concernant les chemins, on ne peut qu’être estomaqué de la réponse du président de la Communauté de communes.

Valeco n’est pas responsable. C’est à la demande de la communauté de communes que les chemins ont été annexés dans le parc photovoltaïque. L’argument du président de la Communauté de communes : “ Le maintien de l’ancien linéaire se serait fait entre deux clôtures séparant les 2 sites de panneaux photovoltaïques, d’entretien plus complexe : le girobroyeur n’aime pas les piquets métal et d’un intérêt paysager restreint.

On croit rêver ! Ce serait donc pour des problèmes de coût d’entretien que ces chemins auraient été supprimés. N’aurait-on pas pu, avec les 140 000 euros minimum annuels de retombés financières de ce parc photovoltaïque pour la Communauté de communes, trouver quelques centaines d’euros pour entretenir convenablement ces chemins ? (Voir la délibération du 2 décembre 2012 en haut de cette note pour la confirmation de ces retombées financières)

chemin zone 4 -L'Artiflex.jpgConcernant le côté paysager, le chemin longeait la forêt en alternance. De plus, le cabinet L’Artiflex avait prévu un aménagement paysager pour ce chemin. Mais ce devait être trop cher à entretenir…

Dans sa grande largesse, la Communauté de communes propose une solution de remplacement :

Le nouvel itinéraire quelques mètres à l’ouest permet un meilleur point de vue sur Decazeville et se développe à l’orée du bois

Le chemin proposé est en fait un chemin existant, plus long que celui supprimé et surtout avec un dénivelé important qui ne répond pas aux personnes venant se promener sur ce plateau.

Les deux chemins sont de toute façon complémentaires.

Je note qu’il n’y a pas un mot sur l’annexion d’une partie du chemin faisant le tour du plateau de Nauquières. Sûrement pour les mêmes motifs de coûts d’entretien.

S’il est vrai que des orchidées sont visibles sur certains autres sites du Parc intercommunal, je n’ai aperçu des Sérapias à languette que sur le site ne Nauquières. Mais je veux bien que l’on me montre d’autres sites, sachant que les deux études d’inventaire floristique et faunistique réalisés dans l’étude d’impact du parc photovoltaïque n’ont visiblement pas inventoriés ces orchidées.

 

Alors je ne me fais d’idées.

Il règne actuellement dans nos communes et à la communauté de communes une telle ignorance et un tel mépris pour tout ce qui touche de près ou de loin à la protection de l’environnement et de notre cadre de vie que mes courriers et mes interventions ne vont pas changer grand chose.

Le Parc intercommunal est pratiquement à l’abandon. Depuis 2014, les seuls aménagements (hors ceux lancés par les anciens élus : sentiers de randonnée, mobilier en robinier…) et les seules animations qui y règnent ne visent qu’à détruire le peu de ce que la nature avait réussie à nous donner en quelques années. La zone humide derrière le musée géologique ne fait l’objet d’aucune attention, la flore (et donc la faune) est menacée en permanence (une nouvelle coupe blanche semble malheureusement prévue sur ce qu’il reste d’arbres à Nauquières), le site de la Martinie risque de devenir l’exutoire des boues du lac de Passelaygue, le projet de zone de baignade et de loisirs est bien coincé au fond d’un tiroir, les chemins, les plateaux et le lac de La Découverte servent à assouvir les assauts destructeurs d’engins motorisés, les barrières de ce parc restent ouvertes jours et nuits au point que l’on y vient maintenant pour y incendier des voitures

Alors que nous allions retrouver là des espaces naturels magnifiques que nous aurions pu mettre en valeur harmonieusement.

Quel gâchis !

 

La Dépêche du Midi consacre aujourd’hui un article sur ce problème :

Des chemins annexés par les capteurs solaires

 

Centre-Presse y avait consacré un article le 19 juillet 2016

Les chemins annexés par le parc photovoltaïque

 

Photos : cliquez sur les photos pour les agrandir

Photos 1 et 2 : jlc

Photo 3 : L'Artiflex