Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

01/08/2017

Aménagement ou déménagement du territoire ?

cget.jpg

« Soutenir les territoires en crise ou aider leurs habitants à s’installer ailleurs ? » Tel est le titre pour le moins provocateur de la dernière publication du CGET (Commissariat Général à l’Egalité des Territoires) : En bref #41

Provocateur, car les conclusions de cette enquête réalisée par le Credoc montrent que dans leur grande majorité, les Français préfèrent rester sur le territoire où ils habitent. Les trois quart des Français répondent qu’ils préfèrent une aide des pouvoirs publics pour réaliser leurs projets de vie dans les territoires dans lesquels ils vivent plutôt que des aides pour s’installer dans un autre territoire.

 

Cette enquête fait aussi ressortir un facteur primordial dans ce choix : " Le cadre de vie agit de façon importante dans le fait de vouloir déménager ou pas. L’amélioration du cadre de vie est, en France, la principale motivation de déménager (47 %). La possibilité de trouver de nouvelles opportunités professionnelles ne vient qu’en deuxième position (22 % en moyenne). Toutefois, ce taux s’élève à 33 % chez les chômeurs et 28 % chez les personnes ayant de bas revenus tout en restant inférieur à celui de l’amélioration du cadre de vie (respectivement 45 % et 52 %).

D'après cette enquête, ce sont d’ailleurs les personnes qui ne sont pas satisfaites de leur cadre de vie actuel qui sont le plus favorables aux aides à la mobilité.

Voilà qui devrait faire réfléchir nos élus avant de favoriser l’installation d’un centre de traitement et de stockage de déchets à Viviez et Aubin qui signerait à coup sûr un nouvel exode de la population du Bassin à l’extérieur et constituerait un frein définitif à l’installation de nouveaux arrivants.

 

La conclusion de cette enquête du CGET est intéressante :

« La mobilité géographique, quoique souhaitée, n’apparaît donc pas comme une solution réaliste. Cette situation trouve un exutoire dans une demande d’intervention publique dans les territoires en difficultés, particulièrement forte chez les personnes les plus fragiles (population à bas revenu, ruraux, jeunes).

Les personnes percevant leur territoire comme en crise ou délaissé, mettent alors en avant la nécessité de voir s’installer de nouvelles entreprises, s’améliorer l’offre de soins et la présence de services publics (mairie, Caisses d’allocations familiales, Pôle emploi...). Ces attentes viennent partiellement compenser un défaut de mobilité : les populations fragiles, ne voyant pas dans un déménagement une solution à leurs problèmes, notamment en termes d’emploi, demandent que les solutions et les emplois viennent sur leur territoire, par l’intervention des pouvoirs publics. »

 

decazeville - sam -terril -puy de wolf - copie.jpgInstallation d’entreprises, amélioration de l’offre de soins et des services publics, amélioration du cadre de vie, voilà qui correspond tout à fait aux attentes actuelles de la population du Bassin de Decazeville : maintien de la maternité et amélioration de tous les services de l’hôpital, développement des emplois industriels et tertiaires, révision totale du PPRM et aides pour d’éventuels travaux, rejet du projet Solena…

L’Etat doit donc écouter ces demandes fortes et faire en sorte d’aider notre territoire au lieu de l’enterrer comme il le fait actuellement.

Mais les élus locaux doivent aussi écouter l’ensemble de ces demandes car ils peuvent agir directement sur certaines d’entre elles. Je pense notamment au projet controversé de création d’un centre de traitement et de stockage de déchets à Viviez et Aubin, rejeté en grande majorité par la population du Bassin.

Ils doivent rapidement mettre un coup d’arrêt à ce projet et demander à Umicore de terminer la réhabilitation de leurs sites pollués, notamment le crassier de Dunet, comme cette entreprise s’y était d’ailleurs engagé.

Photos : 

1 - Extrait CGET - En bref #41

2 - jlc - Cliquez sur la photo pour l'agrandir - Licence Creative Commons

10/03/2010

Hôpital de Decazeville : un sursis

l'opital c'est vital.jpg

C’est avec soulagement que toutes les personnes présentes hier devant les locaux de l’ARH place Saint-Etienne à Toulouse ont accueilli la décision de renouvellement pour deux ans supplémentaires du financement du service de soins continus du centre hospitalier de Decazeville.

Le combat continue pour garder la chirurgie et la maternité promis à fermeture en 2011.

manif arh-tlse - jlc-mfv.jpgEurope Ecologie était bien réprésenté à cette manifestation puisque Marie-Françoise Vabre, tête de liste pour l’Aveyron aux élections régionales, François Simon, médecin et troisième de la liste en Haute-Garonne et moi-même étions présents pour soutenir les manifestants.

Sur les photos plus bas (que vous pouvez agrandir en cliquant dessus) vous pouvez voir les nombreux « chirurgiens » locaux qui accompagnaient la manifestation.

manif arh-tlse - mfv-fs.jpgazous bidioui - tlse.jpggeorges.jpgjean.jpgpablo.jpgsimone.jpg

Revue de presse :

Midi Libre : L'ARH octroie un sursis de deux ans au service de soins continus

La Dépêche du Midi : Un sursis pour l'hôpital de Decazeville

11/02/2010

Les habitants du Bassin de Decazeville mobilisés pour leur hôpital

manif-hopital-dkz-100210.jpg

Nous étions hier entre 2 500 et 3 000 personnes sur le parvis de l’hôpital de Decazeville pour exprimer notre colère et notre incompréhension face à la décision de l’ARH de ne plus rembourser les soins continus (réanimation). Et qui dit non remboursement des soins continus, dit à terme fermeture de nombreux services, chirurgie, maternité, urgences… et transformation de notre centre hospitalier en maison de retraite.

Tout est fait depuis des années pour saboter le travail de tout le personnel : sous dotation budgétaire, tarification à l’acte qui pénalise les petits hôpitaux, promesses non tenus concernant le bloc chirurgie, le transfert de Bournazel…

 

Hier, la population était là, mais aussi les élus du territoire, ceux des communes urbaines, mais aussi ceux des communes rurales, à l’exception remarquée du président de la communauté de communes de la Vallée du Lot qui a sans voulu une fois de plus montrer son soutien à la politique de Sarkozy, mais qui se démarque un peu plus des habitants de son territoire qui eux étaient nombreux. Souhaitons lui simplement une bonne santé.

 

Comme le souligne le Livre blanc de l’APVF « Les hôpitaux de petites villes : une composante indispensable pour une offre de soins de qualité sur tout le territoire », les dépenses des 500 plus petits hôpitaux français ne représentent que 5 % des dépenses totales de santé mais ces petits hôpitaux constituent un maillage sanitaire essentiel pour « assurer une prise en charge équitable des soins sur le territoire ».

 

Des petits hôpitaux de proximité travaillant en réseau, associés à un politique ambitieuse d’éducation et de prévention des nuisances sanitaires liées notamment à l’alimentation, aux transports, au stress, aux nouvelles technologies non évaluées…, voilà la solution pour l’avenir de nos territoires.

 

Le combat ne fait que commencer et si l’ARH (ou bientôt l'ARS) ne veut pas céder, Decazeville risque de devenir comme le petit village qui résiste dans Astérix (comme l’a dit le docteur Bidioui) ou pour rester en Bretagne, la ville de Carhaix. La mobilisation va s'amplifier.

Les articles de la presse locale :

La Dépêche du Midi : Plus de deux mille personnes mobilisées pour sauver l'hôpital

Midi Libre : Ils étaient près de 3 000, hier, à dire leur attachement à l'hôpital

16/01/2010

L’hôpital de Decazeville une nouvelle fois attaqué

manif-hopital-dkz-0699.jpg

Cela en devient une habitude. Entre les menaces de suppression de services, l’étranglement budgétaire perpétuel et tous les coups bas possibles, le ministère de la santé et leurs représentants locaux ne désespèrent pas de fermer un jour l’hôpital de Decazeville, comme huit autres établissements en Midi-Pyrénées, afin d’en faire de simples hôpitaux locaux de seconde zone.

La loi HPST (Hôpital patients santé territoires) regorge de ratios à atteindre, notamment de sécurité, aussi insignifiants selon que l’on est un grand hôpital ou un hôpital de proximité comme le notre.

Comme cadeau de Noël, l’ARH a signifié à notre hôpital que les soins continus (réanimation…) ne seraient plus remboursés à partir du 1er janvier 2010 parce que n’atteignant pas certains de ces ratios. Ce qui représente un manque à gagner d’environ 300 000 euros par an et donc à terme l’arrêt de ce service. Sans ce service plus question d’assurer la maternité, la chirurgie et la prise en charge rapide d’accidentés. Voilà le programme de l’ARH.

C’est sans compter sur le degré de résistance et de pugnacité du personnel de l’hôpital et des habitants de ce territoire. La réaction s’organise. D’abord interne, puisque le CA de l’hôpital va engager un recours gracieux de cette décision auprès de la tutelle.

Ensuite externe, puisque le collectif "Tous Ensemble", au cœur des luttes locales depuis des années, a décidé d’organiser la résistance sur tout le territoire.

Dans un premier temps, il est demandé à toutes les communes dépendantes de cet hôpital de délibérer rapidement en conseil municipal sur une motion. Ensuite des réunions d’information seront organisées pour arriver à une première manifestation le 10 février 2010 vers 16 h 30 (des précisions plus tard). Ce n’est qu’un début !

Les articles de presse de La Dépêche du Midi :

Decazeville. Le personnel se mobilise face à l'asphyxie budgétaire de l'hôpital

Decazeville. Le collectif Tous ensemble organise la résistance

Les articles de Midi Libre et Centre Presse :

Hôpital : mobilisation en marche

Le CA de l'hôpital demande à la tutelle de revoir sa copie

Hôpital : une première manifestation le 10 février

Rejoignez le groupe Facebook de soutien au Centre hospitalier de Decazeville  en cliquant ici