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21/03/2009

13 000 à Rodez

rodez manif 2 - 20090319.jpgNous étions donc 13 000 jeudi à arpenter les rues de Rodez de Bourran à la place d’Armes. Plus qu’à la manifestation du 29 janvier dernier à laquelle j’étais absent puisque j’étais à Grenoble.
Beaucoup de jeunes et de plus en plus de retraités, beaucoup de banderoles, celles des syndicats bien sûr mais de plus en plus de banderoles individuelles avec des slogans originaux, preuve que de plus en plus de personnes ne se reconnaissent pas tout à fait dans les demandes officielles des syndicats et des partis politiques classiques : « La résignation est un suicide quotidien », « Pensons le changement et non changeons le pansement »…

Pour ceux-là et pour nous tous, il ne serait pas raisonnable de programmer une manifestation seulement le 1er mai. Il est indispensable que ce mouvement soit amplifié et que des manifestations soient programmées dans les prochains jours.
Lorsque l’on voit l’arrogance de notre président et de son gouvernement, faisant semblant de reculer en ajournant certaines mesures afin de diviser, mais qui maintient droit dans ses bottes le « bouclier fiscal » qui ne profite qu’à une petite minorité, lorsque l’on voit l’arrogance de ces grands patrons qui continuent à se verser des dividendes avec l’argent public, il est indispensable de poursuivre la lutte en l’intensifiant.

Au delà des problèmes de ralentissement de l’activité que pose cette crise, il y a une catégorie de personnes dont on ne parle jamais et qui sont touchés de plein fouet : les quatre millions de personnes privées actuellement d’emplois en France, qui voient tous les mois des dizaines de milliers de chômeurs les rejoindre et reculer ainsi leurs chances d’en retrouver. Pour eux, pas un mot des médias et encore moins du gouvernement qui préfère comme à son habitude les stigmatiser en les traitant de fainéants.

ensemble-toutdevientamoi.jpgNon, on ne sortira pas de cette crise en appliquant les mêmes recettes qui nous y ont conduit : croissance du PIB, subventions aux plus riches, heures supplémentaires, endettement …
C’est notre société et nos modes de vie qu’il faut changer en profondeur et cette crise nous en offre l’opportunité. Il y a assez de travail et d’argent pour que nous ayons chacun un emploi, un revenu et une retraite décents. Mais, nous devons aussi être responsable dans nos modes de vie, nous comporter en citoyen plutôt qu’en consommateur. Il faut réinventer une société solidaire et écologique.
La reconversion de pans entiers de notre économie doit débuter : l’automobile, l’aviation, l'agriculture, la chimie.. tous ces secteurs très présent en Midi-Pyrénées. Est-il encore raisonnable de vouloir fabriquer des grosses voitures ou des carters de V6, de plus en plus d’avions, des autoroutes ou voies rapides, toutes ces activités dont on sait qu’elles participent fortement au réchauffement climatique ?
Est-il raisonnable de poursuivre cette production agricole qui détruit nos sols et fournit des produits dont on a de plus en plus de doutes sur les qualités sanitaires et nutritives ?

antimanueldecologie.jpgNe devrions-nous pas plutôt nous tourner vers des activités d’avenir comme la rénovation de l’habitat et la construction écologique, les énergies renouvelables, les transports propres, l’agriculture paysanne et biologique, les services à la personne, la protection des écosystèmes et de l’environnement, le recyclage…
Ne devrions-nous pas plutôt repenser nos modes de travail : travailler moins, travailler mieux et travailler tous.
Les solutions sont là, à moins de vouloir continuer à faire comme l’autruche de la couverture du dernier livre captivant d’Yves Cochet : Antimanuel d’écologie.

Ecoutez l'interview audio d'Yves Cochet par Laure Noualhat de Libération en cliquant ici

Photo 1 : jlc
Photo 2 : Les Verts
Photo 3 : Editions Bréal