28/10/2007
Géant Casino de Decazeville toujours en grève
Nous étions plus de 1 000 personnes vendredi en fin d’après-midi pour soutenir le personnel de Géant Casino de Decazeville en grève à plus de 95 % depuis maintenant plus de 8 jours.
Samir Saadane, délégué CGT, a rappelé dans un discours clair les revendications justifiées qui ont conduit à ce conflit et le refus de la direction de négocier.
Il y avait dans ce rassemblement beaucoup de dignité et les employés grévistes, visiblement surpris et émus par la présence de tant de monde pour les soutenir, étaient bien décidés à ne pas céder. Cette émotion était communicative et la générosité dans les dons durant ce rassemblement l’a démontré (sans atteindre la cagnotte du Medef).
Voir le reportage incomplet de FR3 Quercy-Rouergue, qui n’a malheureusement pas eu le temps de suivre les discours pour pouvoir le présenter au journal du soir.
Le personnel de Géant Casino d’Anglet dans les Pyrénées-Atlantiques a lui débrayé durant deux heures vendredi pour les mêmes raisons (voir le reportage de FR3 Pays Basque / Euskal Herri)
Les revendications des grévistes de Decazeville sont celles de tous les salariés de la grande distribution à qui l’on demande de plus en plus de flexibilité pour des salaires de misère.
Il faudrait que la grève de Decazeville soit le départ d’une grande action de tous les salariés de cette profession. C’est apparemment ce que souhaitent beaucoup de salariés de Géant Casino dans leur forum, mais également dans d’autres groupes. Il ne faudrait pas que, pour des questions de guéguères syndicales, ces salariés soient déçus.
Enfin, les clients de Géant Casino qui vont faire leurs courses ailleurs en solidarité avec employés de Géant de Decazeville, s’aperçoivent que les prix pratiqués par cette enseigne dans cette ville sont en général supérieurs à d’autres enseignes.
Non content d’avoir une politique salariale et sociale désastreuse, Géant Casino a également une politique de prix très élevée. Cela est sûrement dû à l’absence de grande enseigne concurrente dans un rayon de 25 kilomètres.
Il faut donc que la direction de Géant réponde rapidement et favorablement aux justes revendications de son personnel et revoie sa politique tarifaire pour le bien de ses clients.
L’article de La Dépêche du Midi du 27 octobre 2007
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20/10/2007
Travailler plus… pour travailler plus à Géant Casino
Décidemment, Géant Casino est habitué au passage en force de mesures touchant les horaires de leurs salariés. Après le magasin d’Onet-le-Château en mai dernier, c’est au tour du magasin de Decazeville maintenant.
Mais les salariés sont bien décidés à ne pas se laisser faire.
Un débrayage prévu vendredi matin de 6 heures à 12 heures s’est poursuivi l'après-midi après une rencontre infructueuse avec la direction. Ce matin samedi, le mouvement se poursuit.
Les salariés protestent contre la fermeture tardive de leur magasin à 20 heures 30 tout au long de l’année, alors que cette mesure ne devait concerner que l’été. Ils entendaient également dire leur ras-le-bol du mépris et du manque de considération de la direction.
Pour essayer d’essouffler le mouvement et rester ouvert, la direction a fait venir des cadres d’Aurillac, de Millau et de Rodez afin de remplacer aux caisses le personnel gréviste.
Nous étions nombreux ce matin à porter notre soutien et nos encouragements aux salariés grévistes pour qu’ils obtiennent satisfaction. Ils reçoivent aussi de nombreux soutiens de collègues du Groupe Casino et d’autres enseignes également touchées par de telles mesures.
Les clients, beaucoup moins nombreux qu’un samedi ordinaire, étaient sensibilisés à ce problème à l’entrée du magasin.
A l’image de cette cliente du reportage de FR3 (ou en podcast), soyons nombreux à aller faire nos achats ailleurs tant que la direction de l’hypermarché Géant de Decazeville n’aura pas accepté les justes revendications des salariés.
Le tract des salariés CGT de Decazeville :
Ras-le-bol :
- De nos salaires de misère, 1 000 euros net/mois, après 30 ans d’ancienneté
- De nos horaires décousus
- De notre flexibilité, de notre polyvalence non reconnue
- Du travail le dimanche, jours fériés au bon vouloir de la direction
- De nos mauvaises conditions de travail, du manque de considération, et de reconnaissance de notre savoir faire
- De la pression toujours plus exercée par notre direction
- De l’extension des heures d’ouverture du magasin, non justifiées
Aussi, devant l’absence d’écoute de notre direction lors des Comités d’établissement et de réunions de délégués du personnel, l’ensemble du personnel a décidé de débrayer ce jour vendredi 19 octobre de 6 heures à 12 heures, afin que la direction prenne en compte nos revendications et qu’elle engage de véritables négociations.
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19/10/2007
Grand contournement de Toulouse
De plus en plus d’Aveyronnais doivent faire des déplacements fréquents dans la capitale régionale pour des motifs professionnels ou de loisirs. L’Aveyron est donc également concerné par le projet du grand contournement autoroutier de Toulouse.
Pour autant, le transport routier des personnes et des marchandises par la route doit-il être encouragé ? Bien sûr que non !
Le Débat public en cours doit permettre d’y voir plus clair.
Mais ce n’est pas avec des débats tronqués comme celui qui a eu lieu le 16 octobre à Puylaurens dans le Tarn qu’une réflexion sereine peut émerger. Tout le lobby routier était là : les entreprises avec en premier lieu le laboratoire Fabre, les élus favorables à l’autoroute Castres-Toulouse, et 500 personnes amenés par cars entiers par les promoteurs de tout autoroute. Un spectacle désolant, surtout en plein débat du Grenelle de l’Environnement selon Stéphane Coppey, secrétaire régional des Verts Midi-Pyrénées.
La similitude du projet de grand contournement autoroutier de Toulouse avec celui du contournement de Rodez est manifeste.
A l’heure où nous savons pertinemment que le transport routier est responsable de plus du quart des émissions de gaz à effet de serre et qu’il est également responsable de près de 5 000 morts dans notre pays, doit-on continuer à le favoriser ?
Nous savons que la circulation de transit sur les rocades actuelles est minime (environ 10 %).
Le reste de la circulation (90 %), représente des déplacement locaux que l’on pourrait réaliser avec d’autres modes de transport.
Si des aménagements pour la sécurité et la tranquillité des riverains de voies routières doivent être réalisés, doit-on pour autant dépenser des sommes folles à des grands contournements ou super rocades, ou bien favoriser le rail, les transports en commun et les circulations douces ?
Pour nous le choix est clair.
Lisez la position et les propositions des Verts sur le grand contournement de Toulouse
Lire également la demande d’expertise complémentaire sollicitée par les Verts dans le cadre de ce Débat public
07:40 Publié dans Climat, Développement durable, Politique locale, Verts | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | | Imprimer |
17/10/2007
A quand une Journée mondiale de la solidarité et du refus de la richesse ?
Aujourd’hui 17 octobre, c’est « la journée mondiale du refus de la misère ».
Et oui, dans notre pays qui n’a jamais été aussi riche, le nombre de pauvres augmente rapidement.
Tout le monde y va de son discours dégoulinant de bonnes intentions, de mesures caritatives sensées aider ces malheureux, mais qui en fait ne servent qu’à mieux leur faire accepter la misère.
On n’oublie pas tout de même de culpabiliser ces salauds de pauvres qui font des crédits sans regarder (comme entendu ce matin sur France Inter), ces fainéants de chômeurs qui se complaisent dans leur situation (comme dit par une responsable d’association caritative), sans jamais citer et s'attaquer à la véritable cause de cette misère.
Il y a dans notre pays et même dans le monde entier assez de travail et assez d’argent pour que chacun d’entre-nous ait un emploi, un salaire et une retraite décents.
Mais à cause de la cupidité et l’égoïsme des plus nantis, avec bien sûr la complicité de nombreux responsables politiques, les pauvres sont de plus en plus nombreux.
C’est aussi simple que ça. S’il y a de plus en plus de pauvres, c’est qu’il y a des riches, certes beaucoup moins nombreux, mais qui sont de plus en plus riches.
On ne peut que plaindre ce pauvre Martin Hirch, dont on se demande ce qu’il est allé faire dans cette galère, avec ses faibles moyens financiers pour juguler toute la misère de notre pays, pendant que 15 milliards d’euros sont accordés en exonérations fiscales pour les plus riches par Nicolas Sarkozy.
A quand une Journée mondiale de la solidarité et du refus de la richesse ?
Lire le communiqué des Verts
16:20 Publié dans Développement durable, Société, Travail - Emploi | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | | Imprimer |
12/10/2007
Les énergies renouvelables, énergies du futur... en Allemagne
Les détracteurs de l’éolien reprochent à cette énergie son intermittence. En effet, lorsqu’il y a moins de vent ou plus de vent du tout, les éoliennes tournent moins vite ou ne tournent plus du tout. Les Allemands, qui ont décidé la sortie du nucléaire, ont bien compris que c’est la complémentarité des énergies renouvelables qui peut assurer la régularité de la fourniture en énergie verte.
« Le projet-pilote «EE – Regenerative Kombikraftwerk» reliera 36 centrales isolées fonctionnant à l’énergie solaire, éolienne, hydraulique ou à base de biomasse. Le but : livrer de l’électricité à toute heure et quelle que soit la météo, dans tout le pays. Et permettre ainsi de compenser les inégalités régionales en termes de ressources énergétiques.
Les trois entreprises, Enercon GmbH, SolarWorld AG et Schmack Biogas AG ont présenté mardi à Berlin ce système novateur. A terme, il devrait permettre de relier et de réguler des centrales produisant chacune de manière isolée de l’électricité à partir d’énergie renouvelables. Une fois opérationnel, ce dispositif est censé couvrir 100 % des besoins en électricité de l’Allemagne.
«Le Kombikraftwerk montre que les énergies renouvelables livrent assez d’électricité, qu’elles sont régulables à tout moment, peuvent fonctionner en association et se compensent l’une l’autre via le réseau» , a souligné Ulrich Schmack, président de Schmack Biogas AG. »
Qui a entendu parler en France de cette information pourtant relayée par l’AFP ? Pas un seul journal n’y a fait mention. Seul, Batiactu y a consacré un article.
Nous assistons actuellement en France à un battage médiatique, TV et presse, pour discréditer une énergie que tous les autres pays européens développent avec l’assentiment des populations.
A qui profite le crime ?
A revoir, dans la suite de cette information, l’interview visionnaire d’Yves Frémion parlant de la complémentarité des énergies renouvelables, réalisée le 15 juin dernier à Viarouge lors de la journée européenne de l’énergie éolienne.
09:50 Publié dans Développement durable, Energie | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | | Imprimer |
11/10/2007
Il n’y a plus de maïs OGM en Aveyron
Le seul hectare de Maïs OGM présent sur le territoire de l’Aveyron à Lanuejouls a été détruit dans la nuit de lundi à mardi dernier. C’est une bonne nouvelle pour les agriculteurs désirant produire proprement, notamment les agriculteurs bios et en général pour la renommée des produits aveyronnais. C’est une mauvaise nouvelle pour les agro-industriels qui veulent à tout prix, contre l’avis de la majorité des Français, imposer des semences et des produits dont on ne connaît pas totalement les conséquences qu’ils peuvent avoir sur notre environnement et notre santé.
Il est impératif d’imposer un moratoire immédiat sur les cultures en plein champ des OGM, et de poursuivre la recherche dans ce domaine dans des serres fermées.
16:46 Publié dans Environnement | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | | Imprimer |
Quand les riverains du Lot tremblent à chaque épisode de pluie
FR3 Sud, dans son édition Quercy-Rouergue, consacrait hier un reportage sur les riverains du Lot qui avaient été fortement touchés par les crues de décembre 2003.
Face au désarroi de ces riverains qui voient avec anxiété chaque épisode de pluie, qu’a-t-il été fait depuis 2003 ? Rien ! Que des vagues promesses pas encore tenues.
On comprend la colère des membres du « Collectif des Sinistrés du Bassin 2003 » face à cette inaction collective.
Leurs demandes d’un nettoyage du lit du Lot, l’installation de sirènes d’alerte et le respect de la loi par les exploitants de microcentrales sont parfaitement justifiées et constitueraient une première étape afin de les rassurer.
Mais, comme je le réclame depuis longtemps, elles devront être suivies d’un véritable Programme d’Action de Prévention des Inondations (PAPI) sur tout le bassin versant du Lot, à l’image de ce qui se fait sur d’autres bassins.
Ces programmes contiennent principalement des actions de régulation du débit en amont grâce à la création ou à la restauration des champs d’expansion de crues ainsi que des aménagements hydrauliques, des actions de réduction de la vulnérabilité des constructions établies en zones inondables, voire le rachat à un juste prix d’habitations de riverains désirant quitter cette zone.
Je voudrais dire également mon inquiétude face au renouvellement des concessions de l’exploitation des barrages sur le Lot et la Truyère.
Souvenons-nous qu’en 2003 nous avons frôlé la véritable catastrophe.
Si les barrages de Grandval et de Sarrans avaient été pleins et n’avaient pas pu retenir 1 000 m3/seconde, nous aurions connu une crue supérieure à une crue centennale comme celle de 1927.
Le renouvellement de la concession pour le barrage de Sarrans est prévu en 2009. L’exploitant actuel, EDF, ne bénéficie plus d’un droit de préférence, et de nombreux prétendants sont sur les rangs.
Le cahier des charges va-t-il obliger les futurs concessionnaires à prévoir un niveau des barrages leur permettant de jouer un rôle d’écrêteur en cas de fortes pluies, ainsi qu’un niveau d’étiage l’été pour maintenir une qualité des eaux acceptable et la pratique d’activités nautiques ?
Cela me semble indispensable.
Voir le reportage de FR3 (ou en podcast)
08:00 Publié dans Vallée du Lot | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | | Imprimer |
10/10/2007
Rallier Rodez à Paris le plus écologiquement possible
Nos amis de « La Dépêche du Midi » dans leur édition aveyronnaise du 9 octobre faisaient une comparaison d’un trajet aller-retour Rodez-Paris selon qu’il était réalisé en train, en voiture ou en avion.
Leur comparatif portait uniquement sur le temps de trajet et son coût.
Alors que le réchauffement climatique menace notre avenir et que le « développement durable » fleurit dans tous les médias et les discours politiques, il manque à mon avis à cette enquête une donnée importante.
Quel est l’impact sur l’effet de serre de chacun de ces déplacements ?
C’est ce que j’ai réalisé avec l’EcoComparateur mis en place par la SNCF en collaboration avec l’ADEME (cliquez sur la première photo pour agrandir ou cliquez sur la pièce en pdf jointe plus bas).
Pour un aller-retour Rodez-Paris, la production de CO2 pour un trajet en train est de 8 kg ; elle est de 143 kg en avion et de 243 kg en voiture si vous êtes seul dans le véhicule. Mais seul le CO2 est comptabilisé.
Si l’on comptabilise tous les gaz à effet de serre, le train en produit sur le même trajet 48,6 kg, la voiture 228 kg, et l’avion 577 kg.
Pour une réelle analyse environnementale de ce déplacement, on pourrait également comptabiliser l’impact de la production de déchets nucléaires (train Brive-Paris), la SNCF ayant cédé ses parts de SHEM (barrages hydrauliques) à Electrabel (groupe Suez), les risques que ces déplacements font peser sur l’environnement (artificialisation des sols, extraction et transport du pétrole et de l’uranium, pollutions accidentelles diverses…), sans parler des risques économiques et des risques de tensions internationales dus à la raréfaction des ressources énergétiques utilisées (essence, kérosène, uranium…).
On peut toujours dire que, ramenées à un voyage individuel, ces données environnementales sont insignifiantes. Mais multipliées par un nombre important de personnes dans toute la France et tous les jours, cela devient très important.
On voit donc que, si une analyse en termes de coût et de temps de trajet est importante, une analyse poussée en incorporant les données environnementales serait souhaitable pour éclairer au maximum les futurs voyageurs dans leurs choix de mode de transport.
Je dois rajouter, qu’il y a quelques jours, La Dépêche du Midi dans son édition du Grand Toulouse avait déjà fait la comparaison uniquement en terme de temps de trajet, d’un déplacement à vélo, en voiture et en métro à l’intérieur de Toulouse, sans incorporer leurs coûts ainsi que l’impact sur l’environnement de chaque mode de déplacement.
L’environnement est devenu une composante importante dans la vie des Français, et la presse devrait y consacrer une place objective.
Mais il est vrai qu’il doit être très difficile pour les médias de remettre en cause certains modes de transport, surtout dans une ville et une région qui ont choisi de se vouer corps et âme à l’industrie aéronautique, secteur dont on voit un peu plus tous les jours les limites et les dérives, quelles soient environnementales, économiques ou sociales.
rodez-paris - ges.pdf
Voir à la suite, les deux articles de La Dépêche du Midi
14:35 Publié dans Développement durable, Energie, Environnement, Transports et mobilité | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | | Imprimer |
08/10/2007
Décroissance ou développement qualitatif ?
Le Salon Horizon Vert de Villeneuve-sur-Lot qui se tenait le week-end dernier est en passe de devenir l’événement traitant de l’écologie le plus important du grand sud-ouest avec la foire bio Biocybèle de Rabastens-Gaillac. Le nombre de stands a considérablement augmenté depuis quelques années avec notamment, un chapiteau consacré uniquement à l’éco-habitat où il était difficile de circuler et de demander des renseignements aux exposants. Cela démontre ainsi la prise de conscience et la demande nouvelle des particuliers pour ces techniques et ces produits.
Horizon Vert c’est aussi toute une série de débats avec des intervenants de qualité.
Je n’ai malheureusement pas pu assister à la conférence d’Hervé Kempf vendredi soir.
Hervé Kempf est journaliste au Monde, et son dernier ouvrage « Comment les riches détruisent la planète », démontre que l’impact sur l’environnement d’un smicard même le plus inconscient possible est loin d’arriver au degré de pollution et de gaspillage d’un milliardaire.
Un milliardaire qui achète un Airbus A 380 pour ses déplacements personnels, ou tout autre excentricité de ce genre décrite dans le livre d’Hervé Kempf, devrait être conduit devant le tribunal pénal international pour crime contre l’humanité.
Cela pose évidemment le problème de la répartition des richesses : « Il nous faut comprendre que crise écologique et crise sociale sont les deux facettes d'un même désastre. Et que ce désastre est mis en oeuvre par un système de pouvoir qui n'a plus pour fin que le maintien des privilèges des classes dirigeantes »
nous dit fort justement Hervé Kempf dans son livre.
Le PNUD estimait en 1999, que les 20% de personnes les plus riches possédaient 74 fois plus que les 20% de personnes les plus pauvres. En 1960 Ils ne possédaient que 30 fois plus.
De partage de la richesse, de décroissance ou de développement qualitatif, il en était question hier lors d’un atelier dont les intervenants étaient Jean-Marie Harribey, co-président d’Attac-France et Jean-Paul Besset, journaliste et écivain, coordinateur du Pacte Ecologique de Nicolas Hulot.
Pour Jean-Marie Harribey, il est évident que, comme le pense Hérvé Kempf, crise sociale et crise écologique proviennent d’un même mal : cette marchandisation libérale et financière.
Mais pour passer d’un mode de croissance économique tel que nous le connaissons actuellement, à un mode de croissance qualitative (moins de croissance dans la production et la consommation de produits finis et services commerciaux, mais croissance des services publics), nous devons passer par une étape de décélération. On arrête pas du jour au lendemain une machine énorme lancée à pleine vitesse.
Pour Jean-Paul Besset, la crise écologique semble plus urgente que la crise sociale et pour lui, la politisation de ce débat (au sens étymologique du mot), ainsi que le lien entre crise sociale et crise écologique, ne lui paraissent pas évidents.
Comme il l’écrit dans son dernier ouvrage, « Comment ne plus être progressiste sans devenir réactionnaire », la croissance infinie des biens et des services qui fonde le développement de nos sociétés est impossible. Ou, si l'on préfère, suicidaire. Elle est incompatible avec la stabilité de la biosphère et inaccessible à l'essentiel de la population mondiale. Elle ne saurait donc tenir lieu de projet de civilisation.
Tout à fait d’accord. Mais le gouvernement actuel semble bien décidé à poursuivre ce modèle de croissance économique suicidaire et de destruction sociale.
Il n’y a qu’à regarder le regard amusé de Copé pendant l’intervention à l’Assemblée Nationale d’Yves Cochet lors du débat sur le Grenelle de l’Environnement, pour comprendre le peu d’intérêt pour les questions environnementales d’une grande partie de ce gouvernement.
Pour être honnête, je doit rajouter que beaucoup, même à gauche, ne voient que par ce modèle de croissance.
Décroissance ou développement qualitatif (terme qui risque d’être aussi galvaudé que le développement durable l’est actuellement), ce dont je suis sûr, c’est qu’il faudra une forte mobilisation de nos concitoyens pour reprendre nos destinées en main.
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01/10/2007
Les transports et l’habitat en Midi-Pyrénées font peser de lourdes menaces sur l’environnement
La lecture des 46 indicateurs régionaux de développement durable, résultat d’un partenariat entre l’Insee et la Région Midi-Pyrénées qui s’est engagée dans une démarche Agenda 21, démontre les faiblesses et les risques auquel nous sommes confrontés.
Plusieurs indicateurs font ressortir l’impact d’un habitat étalé et de l’usage de la voiture individuelle dans la région. L’étalement urbain, qui se traduit par une croissance démographique plus élevée dans l’espace périurbain peu dense, fait croître le recours à la voiture individuelle et l’artificialisation de cet espace par la construction d’espaces bâtis, de routes, de parkings, de zones commerciales... . La surface bâtie par habitant augmente plus vite en Midi-Pyrénées qu’en moyenne en France, l’habitat individuel, peu dense, y étant très développé. La dispersion de l’habitat, comme les déplacements domicile-travail accroissent aussi les consommations d’énergies : l’importance de l’habitat individuel, le faible recours au chauffage urbain et l’ancienneté du parc augmentent les besoins énergétiques de chauffage.
L’accroissement des consommations d’énergie se traduit en émissions supplémentaires de gaz à effet de serre. Au total, tous ces phénomènes se traduisent dans l’empreinte écologique d’un habitant de la région.
Quelles solutions proposer face à ces menaces ?
La première est d’encourager les populations à venir habiter dans les centre-villes et les centre-bourgs en facilitant la rénovation de l’habitat existant et la construction d’un habitat de petit collectif de qualité.
L’étalement urbain et le mitage de l’habitat en zones rurales participent à l’artificialisation des sols, mais ont également un coût conséquent pour les collectivités (réseaux, voirie…).
Cet habitat doit bien sûr être de qualité, peu consommateur d’énergies (voire producteur), confortable et sain. De plus, cette densification de l’habitat permettrait d’envisager des modes de chauffage collectif (réseaux de chaleur).
Concernant le transport des personnes, l’offre de transports en commun (bus, trains) doit être multipliée, tant en zone rurale qu’urbaine. Il en est de même pour les circulations douces : l’usage du vélo et de la marche à pied doivent être encouragés par des infrastructures assurant une complète sécurité et la complémentarité avec les autres modes de déplacements.
Concernant le transport des marchandises, un indicateur nous apprends que la part du fret ferroviaire décroît en Midi-Pyrénées au profit du transport routier ; elle était à peine de 15 % en 2004.
La construction de nouvelles infrastructures routières comme le doublement de la RN 88, véritable aspirateur à camions, ou la construction d’une RN 140 bis passant par Rignac, sont à l’opposé de ce qu’il faudrait faire : doublement de la voie ferrée de Toulouse à Séverac et amélioration des plateformes de fret ferroviaire de l’ouest aveyronnais.
Le contraire de ce que font actuellement le président du Conseil Général de l’Aveyron et ses amis du gouvernement.
Télécharger ces indicateurs
14:59 Publié dans Climat, Développement durable, Energie, Environnement, Politique locale, Transports et mobilité | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | | Imprimer |