24/11/2007
Les lycéens de Decazeville se lancent dans un mouvement de grève
Depuis hier, les lycéens de Decazeville appellent à la grève et ont bloqué l’entrée du lycée.
Ils appellent tous les lycées à organiser des assemblées générales, à bloquer leurs bahuts et à se mobiliser au plus vite.
Leurs principales récriminations concernent "la suppression de 11 000 postes de profs dans les lycées et collèges, la LRU : loi dite d’ « autonomie des universités » qui organise la privatisation de l’enseignement supérieur, l’augmentation conséquente des frais d’inscription, le durcissement de la sélection à l’entrée en facs et la disparition des filières non rentables pour les entreprises."
Ils protestent également " contre la suppression des BEP au profit des bacs pro en trois ans : cette réforme est basée sur une formation plus rapide des jeunes et moins coûteuse pour l’Etat. Aujourd’hui, plusieurs interrogations apparaissent : que va devenir un élève ayant échoué à son BEP sachant qu’aucune reconversion ne lui sera possible ? D’autre part, avec la suppression de postes d’enseignants, se pose le problème des classes surchargées. Ensuite, les élèves seront plus méfiants face à ce rythme d’apprentissage plus court et opteront peut-être pour un CAP alors que le BEP prépare davantage à la réalité future du travail en entreprise, notamment avec les problèmes de décentralisation…"
Concernant le problème de la suppression des BEP, leurs craintes sont effectivement biens réelles. Une délégation du CA du Lycée polyvalent de Decazeville (dont je faisais partie) était reçue hier après-midi par l’inspecteur d’Académie.
De cet entretien, nous avons retenu que l’expérimentation du Bac pro en trois ans qui existe depuis quelques années va se poursuivre avec d’autres filières pour tenter de se généraliser.
C’est le vœu qu’a fait Xavier Darcos lors de la clôture des " Assises de la relation école-entreprise " le 22 novembre dernier.
« Je souhaite en particulier promouvoir le baccalauréat professionnel qui peine encore à attirer les élèves. En effet, seuls 46 % de ceux qui obtiennent un BEP poursuivent leur scolarité par un bac pro, alors même qu'ils sont engagés dans la voie qui y mène.
Pour mettre fin à cette situation pour le moins paradoxale, je veux clarifier la place du baccalauréat professionnel au sein du dispositif global de formation. Il s'agit d'un véritable bac, je tiens donc à ce qu'il soit préparé en trois ans comme ses homologues technologique et général. Je veux parallèlement accroître le niveau de qualification des jeunes en augmentant de 40% le nombre de ceux qui atteignent le stade du bac pro.
Pour atteindre cet objectif ambitieux, j'ai adopté une méthode tout aussi raisonnable qu'efficace. Dans un premier temps, je souhaite inciter davantage d'élèves à s'engager dans la voie du bac pro trois ans. Ainsi, dès la rentrée 2008, je veux faire passer le nombre des entrants de 4 000 à 40 000. Dans un second temps, à compter de la rentrée 2009, les bacs pro en trois ans seront progressivement généralisés. Parallèlement, pour tenir compte des rythmes d'acquisition des savoirs et des pratiques, je veillerai à ce qu'une qualification intermédiaire de niveau V puisse être obtenue à l'issue de la seconde année du cursus. Par ailleurs, le CAP sera renforcé comme diplôme d'insertion de niveau V. Enfin, pour que les choix d'orientation ne soient pas irréversibles, j'ai le souci constant de développer les passerelles entre les différentes formations. »
Je rejoins la crainte des lycéens de Decazeville. Avec comme seules alternatives en formations professionnelles que le CAP ou le Bac Pro en trois ans, beaucoup de jeunes, par peur de ne pas arriver au Bac Pro s’orienteront vers un CAP, s’il en existe à Decazeville. Pour ceux qui iront vers un Bac Pro en trois ans et qui n’y arriveront pas, il n’existera pas de diplôme intermédiaire comme le BEP pour valider leur travail, seulement une qualification intermédiaire de niveau V à l’issue de la seconde année, selon le ministre.
Le résultat risque donc d’être à l’opposé de ce qui est voulu par le ministre : une baisse du niveau de qualification des élèves en filières professionnelles.
Si 46% de ceux qui obtiennent un BEP poursuivent leur scolarité par un Bac Pro, il serait intéressant de savoir ce que deviennent les 54% autres. Entrent-ils dans la vie professionnelle avec ce diplôme ? Si c’est le cas, le BEP est un bon diplôme d’insertion, mais il reste également une bonne étape intermédiaire vers le Bac Pro pour encore beaucoup d’élèves.
Pour ma part, je pense que la seule vraie raison de cette réforme est d’ordre budgétaire. Une formation de quatre ans réduite en trois ans permettra au ministère de gagner en dotations d’heures pour les lycées et de réduire ainsi le nombre d’enseignants.
Prendre sur le budget de l’éducation nationale afin de pouvoir financer les 15 milliards de cadeaux en exonérations fiscales pour les plus riches, voilà le but réel de cette réforme.
Lire l’article de La Dépêche du Midi
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22/11/2007
Nous sommes tous des cheminots
Après une rencontre l’après-midi avec les syndicats locaux CGT, SUD et UNSA de la SNCF, nous avons adopté à l’unanimité hier soir en conseil municipal cette motion :
Les cheminots sont dans l’action depuis 8 jours, pour la défense des régimes spéciaux de retraite. Ils demandent que lors des négociations tripartites, les points suivants soient abordés.
Premièrement, la notion de 40 ans ne doit pas être le seul critère lorsque l’on parle d’équité des salariés. Les conditions de travail, de rémunérations, de pourcentage de cotisation ainsi que de niveau de pension doivent être des éléments de comparaison. A ce titre, la continuité de service public, le niveau bas des rémunérations, la sur cotisation de 12% et un niveau de pension inférieur par rapport à d’autres régimes montre bien la légitimité des revendications des cheminots.
En y ajoutant un système de décote et de désindexation les cheminots verraient une baisse des pensions d’environ 30%.
D’autres points spécifiques à l’entreprise sont au cœur de la mobilisation. La situation du fret et la politique de la SNCF pour cette activité, acte un désengagement de la desserte d’une partie du territoire et d’une diminution des moyens notamment humains (moins 10 000 agents d’ici 2012). Le niveau des salaires et des effectifs sont étroitement liés aux points évoqués plus haut.
Nous demandons au gouvernement, à la direction SNCF de prendre en compte ces arguments et d’y amener des réponses, lors des négociations qui vont se dérouler jusqu’au 12 décembre 2007.
Alors que le progrès et le bon sens voudraient que nous allions tous vers les 37,5 ans de travail pour accéder à la retraite, nos dirigeants actuels, président en tête veulent au contraire que nous travaillions plus.
Pour eux, les progrès de l’espérance de vie doivent bénéficier à se tuer au travail. Alors que 3,5 millions de personnes sont privés d’emplois, faire travailler plus ceux qui ont un travail est une aberration.
Il y a assez d’argent, en supprimant les avantages fiscaux accordés dernièrement aux plus riches et en supprimant les exonérations de charges aux entreprises qui s’en servent pour augmenter les salaires de leurs dirigeants, pour accorder à tous une retraite décente au bout de 37,5 années de travail. Cela permettrait réellement de donner du travail aux privés d’emploi, plutôt que ces emplois à temps partiels, mal rémunérés qu’on leur oblige à prendre pour faire baisser les chiffres du chômage.
Les demandes des cheminots sont largement justifiées et sont les nôtres.
Alors que le Medef en profite pour faire de la surenchère en demandant la suppression de la durée légale du travail, soutenons le mouvement des cheminots et de tous ceux qui luttent actuellement, fonctionnaires, étudiants, lycéens… pour une société plus juste.
Ce dernier conseil municipal a également été l'occasion de renouveler la motion que nous avions adoptés au précédent conseil, demandant le maintien du conseil de prud'hommes de Decazeville.
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21/11/2007
Les médias en question, réunion à Rodez
Je m ‘inquiétais dans un précédent billet de cette uniformisation de l’information dans les médias. A la télé et sur les radios bien sûr, il n’y a qu’à écouter et regarder comment sont traités actuellement les grèves et les mouvements sociaux. Tous dans une grande unanimité reprennent en cœur les paroles des ministres et présidents d’entreprises concernés, en vantant cette « réforme obligatoire » des régimes spéciaux. Tous nous montrent à foison ces usagers excédés par les grèves des transports, souvent les mêmes sur toutes les chaînes, comme nous le montre « @rrêt sur images », oubliant de donner la parole à ces centaines de milliers de personnes solidaires des mouvements sociaux actuels. Des pseudos économistes et des chroniqueurs, toujours les mêmes, grands pourvoyeurs de la pensée libérale, que l’on voit sur TF1 ou ailleurs, que l’on écoute sur France-Inter ou sur d’autres radios, se relaient sur les antennes pour justifier ce qu’ils appellent une « réforme » obligatoire et qui n’est en fait qu’un grand retour en arrière.
On retrouve ces mêmes « économistes » et « chroniqueurs » dans les éditoriaux ou colonnes de nos journaux quotidiens nationaux et régionaux délivrant leurs messages complaisants envers ceux qui les nourrissent et qu’ils contribuent à encore plus enrichir. On les connaît les Sylvestre, Marseille, Beytout, Camus… chiens de garde des Lagardère, Bolloré, Dassault, Arnaud, Pinault… tous grands amis de notre président.
Ce danger devient encore plus présent dans la presse quotidienne régionale avec les rachats et les regroupements de titres.
L’Aveyron n’y échappe pas. Le rachat des « Journaux du Midi » (« Midi-Libre », « Centre-Presse », « Le Journal de Millau » en Aveyron) par le groupe « Sud-Ouest » associé à « La Dépêche du Midi » représente un grand danger pour la pluralité de l’information dans notre département.
L’Acrimed, la Ligue des Droits de l’Homme, et Attac organisent sur ce sujet inquiétant une réunion-débat à Rodez le lundi 26 novembre, salle Montaigne (parking Foch), à 20 h 30.
Cette réunion sera animée par des responsables syndicaux (SNJ) des trois titres concernés, parmi lesquels Didier Labertrandie (Centre-Presse), José Navaro (Midi Libre), Olivier Cimpello (La dépêche) et Daniel Gentot. Ils incitent les citoyens et les élus à réagir, notamment en saisissant la direction générale de la concurrence, entre laquelle se trouve le dossier de rachat.
08:35 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | | Imprimer |
20/11/2007
Martine chez les Verts et dans le Bassin
Durant un mois, nous avons été nombreux à nous amuser avec le « Martine Cover Generator », générateur de fausses couvertures de la série « Martine ». Malheureusement, à la demande (amiable) des éditions Casterman, le site a fermé ses portes le 18 Novembre 2007.
Voici ci-dessous et en album photo, quelques couvertures créées par des militants Verts dont Bix ainsi que quelques couvertures plus locales que j’ai imaginé.
06:45 Publié dans Environnement, Société, Verts | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | | Imprimer |
19/11/2007
Grande soirée festive pour aider les salariés grévistes de Géant Casino
On se souvient du combat exemplaire de plus de quinze jours de ces salariés qui s’était terminé le 3 novembre dernier par un protocole d’accord ou de nombreux points de leurs demandes étaient acceptés.
Le soutien de la population, qui avait largement boycotté le magasin durant la grève, ainsi que des élus, avait permis cette issue favorable.
Mais le préjudice financier pour ces salariés est important. C’est pour les aider que cette soirée est organisée. Tous les bénéfices seront intégralement versés à la caisse de solidarité des salariés grévistes de Géant.
De nombreux artistes du Bassin participeront à cette soirée qui se déroulera de 20 heures à 2 heures du matin le samedi 24 novembre à l’Aire Couverte de Viviez
Le programme plus en détail est sur le site de Mescladis.
GÉANT CASINO DECAZEVILLE-031107
Vidéo envoyée par calmettes
Fin de la grève exemplaire des salariés du Géant casino de Decazeville après 15 jours de lutte
12:40 Publié dans Société, Travail - Emploi | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | | Imprimer |
18/11/2007
Conseil de prud’hommes de Decazeville : réponse cette semaine
Paradoxe, c’est également un des départements le plus vaste de France.
Le conseil de prud’hommes de Decazeville traite une centaine d’affaires par an et ne coûte pratiquement rien aux ministères de la justice et du travail. Les locaux sont prêtés par la ville de Decazeville, il n’y a pas de greffe permanent, les juges sont bénévoles, les affaires y sont traitées plus rapidement que sur d’autres sites.
Faire déplacer les justiciables à Rodez posera des problèmes pour certains salariés et en découragera d’autres. Pour le plus grand plaisir du Medef et du gouvernement qui s'appliquent jour après jour à détricotter le Code du Travail.
DERNIÈRE MINUTE : Le directeur de cabinet de la garde des Sceaux a envoyé ce week-end un fax aux syndicats, leur communicant la liste des juridictions chargées des conflits du monde du travail supprimées. Decazeville fait partie des 63 conseils de prud'hommes sur les 271 existants qui seraient supprimés.
Retrouvez ci-dessous une vidéo de la manifestation qui a eu lieu le 1er octobre dernier pour soutenir le maintien de ce conseil de prud’hommes
DECAZEVILLE - PRUD'HOMMES - 011007
Vidéo envoyée par calmettes
Manifestation du 1er octobre 2007 pour protester contre le projet de réforme de la carte judiciaire en Aveyron et pour soutenir le maintien du conseil de prud'hommes de Decazeville
11:40 Publié dans Politique locale, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | | Imprimer |
11/11/2007
Midi-Pyrénées : le PS préfère perdre seul que gagner avec les Verts
La Convention « Municipales et Cantonales » réunissant les Verts de Midi-Pyrénées hier à Saint-Juéry dans le Tarn a été l’occasion de faire le point sur l’état d’avancement des candidatures Vertes et des discussions avec nos éventuels partenaires dont le Parti Socialiste.
En Haute-Garonne, on pensait que le retrait de la candidature de Martin Malvy à la mairie de Toulouse serait l’occasion pour le Parti Socialiste de faire preuve d’un peu d’humilité et de bon sens pour remporter la ville de Toulouse. Malheureusement, malgré les propositions des Verts, ils ont semble-t-il décidé de ne rien laisser à leurs partenaires et de présenter des candidats sur Toulouse et sur les villes de l’Agglomération toulousaine. Aucune place n’est réservée pour une tête de liste Verte.
Il y aura donc très probablement une liste Verte pour les municipales sur Toulouse et sur d’autres villes de la ceinture Toulousaine.
Même problème dans le Tarn ou les Verts locaux essuient une fin de non recevoir à la demande d’un canton réservé. Il y aura donc des candidats sur de nombreux cantons et une liste Verte pour les municipales d’Albi
En Aveyron, ce n’est pas mieux
La demande des Verts de l’Aveyron pour ces prochaines élections cantonales, d’un candidat Vert soutenu par le Parti Socialiste sur un canton gagnable sur la droite ne nous semblait pas démesurée.
Comme le dit Ludovic Mouly *, premier secrétaire du PS aveyronnais, « des cantons comme Capdenac, Decazeville, Villeneuve, Rignac sont “prenables”. Et celui de Rodez-Ouest, aussi ! ».
Il a tout à fait raison, mais un candidat socialiste est-il partout le mieux placé pour l’emporter sur la droite ? Le Parti Socialiste, s’il veut l’emporter sur certains cantons, ne doit-il pas faire une place à ses alliés sur d’autres cantons ? N’est-il pas légitime qu’un-e conseiller-e général-e Vert-e ait la possibilité d’être présent à l’assemblée départementale aveyronnaise ?
A toutes ces questions, le Parti Socialiste a semble-t-il répondu jusqu’à présent par la négative : pas question d’un candidat Vert sur Rodez-Nord, ni sur Rodez-Ouest, pas plus qu’à Capdenac, à Villeneuve, à Rignac et ailleurs, ou des candidats socialistes seront présents.
Decazeville, est le seul canton où, pour des raisons internes, il semble que le choix des socialistes n’est pas encore arrêté.
Ce serait peut-être là l’occasion au PS de prouver sa volonté d’œuvrer dans le sens d’un partenariat durable avec les Verts en soutenant un candidat des Verts dès le premier tour.
Le téléphone du premier secrétaire du PS étant sûrement en panne, nous lui avons donc remis en main propre un courrier dans ce sens lors de la venue de Martin Malvy à Sébazac il y a quinze jours. Peut-être son stylo est-il également en panne car, à ce jour, nous n’avons toujours pas reçu de réponse à ce courrier.
Devant un tel mépris et si cette proposition n’était pas retenue, il y aura un candidat des Verts sur le canton de Decazeville et sur d’autres cantons.
A l’heure où l’environnement est devenu une préoccupation importante pour nos concitoyens, il serait malheureux que les Verts ne soient pas représentés à l’occasion de cette élection.
* Sur un billet aujourd’hui disparu du blog de la Fédération du Parti Socialiste de l’Aveyron
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08/11/2007
Fumel, de feu, de fer, de rock
Mescladis et le cinéma « La Strada » organisent une rencontre importante : celle de deux villes ouvrières du Sud de la France aux histoires semblables, deux villes qui sont aussi porteuses d'expériences parfois singulières: Fumel et Decazeville.
Deux villes pétries par les combats menés par la classe ouvrière tout au long des seux siècles écoulés, deux villes profondément sinistrées aussi lorsque les grands patrons de l'industrie lourde, décident d'abandonner purement et simplement ces sites, laissant sur le carreau des populations entières.
Depuis les années 80, à Decazeville comme à Fumel, la population prend conscience que la première richesse de leur ville et de leur région, c'est bel et bien les êtres humains qui vivent là et continuent à vouloir y vivre. Des expériences nouvelles émergent alors, et toute une culture se nourrit de cette volonté de vivre. A Decazeville, la population, le dos au mur, participe activement à ce mouvement social singulier que constitue le « Tous Ensemble » qui lui redonne un espoir qu'on croyait perdu. Toute la population s’est encore retrouvée dernièrement derrière les salariés de Géant Casino en grève durant seize jours.
A Fumel, lorsque l'usine, cette usine qui avait rythmé toute la vie de la ville depuis des décennies, est sur le point de fermer définitivement, les 482 ouvriers de l'entreprise décident de la racheter pour une somme symbolique et de la faire vivre en autogestion ouvrière. Expérience unique et qui maintenant perdure depuis quelques années, sauvegardant l'emploi existant et permettant même des embauches nouvelles. Expérience unique qui permet désormais à Fumel de continuer à vivre avec une dignité renforcée par ce véritable "miracle social". Et cela, malgré le silence organisé par les médias, les embûches générées par les pouvoirs publics et les banques...
C'est cette aventure exemplaire que le film de Jacques Mitsch nous raconte, c'est ce Fumel insurgé et qui sait se prendre en main qu'il nous montre. Fumel, à juste quelques dizaines de kilomètres d'ici, à découvrir dans cette soirée si particulière autour d'un film qui illustre aussi combien la frontière entre mouvement social et mouvement culturel est poreuse, car si Fumel est bien de fer et de feu, vous verrez qu'elle est aussi de rock, comme le titre du film l'indique. Nombre d'entre nous se souviendront d'un groupe comme « Les Ablettes », qui a fait partagé à un large public, au niveau national, ce bouillonnement ouvrier fumélois au travers d'un rock'n roll qui ne peut que nous rappeler ce qui se passait et se passe encore autour de la scène rock du Bassin de Decaze, à Livinhac notamment, qui a toujours transpiré cette ébullition ouvrière et tourmentée de cette La Sala, noire et rebelle qui la nourrissait et dont elle a nourri, en retour, les après-manifs et les « apéro-luttes ».
Programmé lors des 22èmes Rencontres de Gindou dans le Lot en août 2006, ce film, à l'ambiance singulière et en même temps si familière, Mescladis et la Strada ont tenu à ce qu'il soit suivi d'une discussion avec le public. C'est pourquoi ils ont invité deux syndicalistes CGT de l'usine autogérée Fumel Technologie (dont Ignace Garay, très présent dans le film), qui nous parleront de cette expérience hors du commun et des syndicalistes decazevillois, des membres du Tous Ensemble. C'est pourquoi aussi ils ont invité Jacques Mitsch en personne, le réalisateur de ce superbe film.
Ensuite, vers 23h00, afin de continuer à discuter à bâtons rompus, dans une ambiance conviviale, Mescladis nous propose un concert où vont se rencontrer : Les Ennuis Commencent et 3 Gigs de Decazeville + Hiroshima mon amour de Fumel (à côté du cinéma, dans une ancienne usine, local de l'ASPIBD, entrée libre)
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06/11/2007
Godfrain se moque du principe de précaution
D’après Jacques Godfrain, Millau et est une des rares villes en France qui montre au public qu’elle est une ville de haute technologie ouverte au public en mettant le parc de l’Hôtel de Ville accessible au Wi-Fi
Tandis que d’autres villes françaises s'engagent dans cette voie, l'Autriche et l'Allemagne déconseillent le Wi-fi dans les écoles et chez les particuliers. Lorsque le Wi-fi fonctionne, une pollution électromagnétique « passive » en résulte, qui s'additionne aux rayonnements déjà existants (hertziens, gsm, umts, tnt...).
Alors que les rayonnements GSM se situent dans des fréquences de 900 ou 1.800 mégahertz (Mhz), un terminal en mode Wi-Fi "émet des ondes pulsées à 2.450 Mhz, la fréquence optimum pour agiter les molécules d'eau".
D'où, selon Michèle Rivasi, ancienne députée et présidente du Criirem (Centre de Recherche et d'Information Indépendantes sur les Rayonnements ElectroMagnétiques), des interrogations sur son "impact sur l'eau présente dans la peau ou le liquide céphalo-rachidien qui baigne le cerveau".
Une exposition chronique, avec un « hotspot » allumé en permanence, est donc à proscrire, surtout pour les enfants.
Installer une borne Wi-Fi dans un parc ou de nombreux enfants circulent et s’amusent en permanence me semble donc dangereux.
L'Agence française de sécurité sanitaire de l'environnement et du travail (Afsset) va faire la synthèse des connaissances sur les rayonnements électromagnétiques, notamment pour la Wi-Fi, à la demande des ministères de l'Ecologie et de la Santé.
Il est donc urgent d’attendre les résultats de cette étude et de mettre hors service cette borne Wi-Fi dans le parc de l’Hôtel de Ville.
Cela s’appelle simplement, appliquer le principe de précaution, principe que semble méconnaître le maire de Millau.
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04/11/2007
Fin de la grève à Géant Casino Decazeville
C’est hier soir vers 18 heures que les salariés du Géant Casino de Decazeville ont décidé de reprendre le travail lundi prochain. Certes, ils n’ont pas obtenu tout ce qu’ils demandaient et qui était pourtant justifié. Mais ils peuvent reprendre leur travail la tête haute et être fiers de ces 16 jours de grève.
Ils ont obtenu quelques avancées dans le domaine de l’emploi et des conditions de travail, avec des temps partiels transformés en temps complets, des CDD transformés en CDI, sur des revalorisations indiciaires, sur l’ouverture de trois dimanches par an avec du personnel volontaire…
Mais ils n’ont pas réussi à faire plier la direction sur l’horaire de fermeture à 20 h 30.
La direction défend cette vision dogmatique consumériste voulant offrir à toute heure des produits à des clients pressés. Le temps de disponibilité pour l’entreprise grignote de plus en plus sur le temps personnel des salariés.
Que va-t-il leur rester pour passer du temps avec leur famille, leurs amis, se cultiver, avoir une activité physique …bref, avoir du temps pour Vivre ?
Quand tout le monde sera à 20 h 30, on leur demandera sûrement de fermer à 21 h, et puis pourquoi pas 22 h, puisque cela se fait ailleurs ?
N’allons plus faire nos courses à Géant et ailleurs après 19 h 30. C’est la meilleure façon de faire comprendre à ces nouveaux esclavagistes que les salariés ne sont pas des pantins et qu’ils ont une vie personnelle.
Bien que la grève soit terminée, les salariés ont décidé de maintenir la manifestation de mardi prochain à 17 h devant le magasin. Ce sera l’occasion de leur montrer encore notre solidarité et de les féliciter de ce combat qu’ils ont mené dans une grande dignité.
Retrouvez l’article de La Dépêche du Midi sur cette reprise du travail.
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