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21/06/2009

Vous avez dit écologie ?

Que devient le Grenelle de l’Environnement ?

Ce qui était au départ une expérience intéressante et avait permis à de nombreuses structures de notre société de se parler, fini malheureusement bien mal.

La loi de programmation Grenelle 1, en discussion depuis deux ans maintenant, a été voté mardi dernier à l’Assemblée nationale après avoir été pratiquement vidé de son contenu.

Lire le communiqué des Verts.

On continue comme avant. Voilà qui ne présage rien de bon pour le Grenelle 2, qui sera en fait l’application du Grenelle 1 et qui devrait voir le jour on ne sait pas quant. Il y a des lois qui sont plus urgentes pour la droite.

 

Question écologie, un autre fait est pratiquement passé inaperçu avant les élections européennes et il en dit long sur la conscience écologique de nos députés.

Le 2 juin dernier, les députés ont eu à se prononcer sur une proposition de loi portant sur la transformation écologique de l'économie présentée par les 4 députés Verts.

Cette proposition de loi n’avait rien d’excessif. Elle correspondait exactement à la réponse que doivent donner nos gouvernants s’ils veulent réellement assurer un avenir à notre planète et aux générations futures.

Le premier Titre proposait la création d’une contribution climat-énergie qui inciterait les particuliers et les entreprises à se tourner vers les économies d’énergie, l’efficacité énergétique et vers les énergies propres et renouvelables.

Le deuxième Titre portait sur un changement profond de priorités dans le secteur des transports en réorientant profondément ce secteur en réduisant les investissements publics pour la route, en développant le secteur des transports en commun et en continuant à réorienter les choix de consommateurs en faveur des véhicules individuels économes et peu polluants.

Le troisième Titre portait sur la réduction des consommations d’énergie dans les bâtiments à usage de bureaux, de commerce ou de logements ainsi que sur le développement des énergies renouvelables.

Le quatrième Titre visait à développer des outils concrets facilitant la conversion écologique de l’économie dans le domaine plus spécifique de l’industrie automobile et à développer l’économie sociale et solidaire, nouveau type d’économie ancrée dans les territoires et permettant la participation directe des salariés à la vie des entreprises.

 

Qu’avait donc de si révolutionnaire cette proposition de loi ? Si elle allait certes beaucoup plus loin que le Grenelle 1, et c’était facile, elle était surtout beaucoup plus concrète et efficace et pour beaucoup de députés de droite comme de gauche, elle remettait en cause leur soutien historique à de nombreux lobbies : autoroutier et routier, BTP, industries pétrolière, nucléaire, automobile

 

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Résultat du vote : les députés Verts ont été les seuls à voter pour cette proposition de loi et François de Rugy a souhaité réagir sur ce vote qui révèle bien que la conversion écologique des autres partis est loin d'être une réalité !

« Sur la proposition de loi de « transformation écologique de l'économie » présentée par les députés Verts, l'UMP et le Nouveau Centre ont voté contre, rejoints en cela par plusieurs députés de gauche : Maxime Gremetz du Parti Communiste, Christian Bataille, Jean-Michel Boucheron, Pierre Moscovici et Plilippe Plisson du Parti Socialiste.

Plus étonnante est l'abstention de l'ensemble du groupe socialiste qui a pourtant salué l'intérêt d'un grand nombre de propositions. L'explication du vote socialiste est pour ainsi dire la même que celle du groupe UMP : le temps n'est pas encore venu de prendre des décisions ou de faire des choix clairs, notamment tout ce qui pourrait empêcher la construction des autoroutes et des aéroports ou la poursuite des subventions publiques à la filière électro-nucléaire.

Par leur vote, les députés de l'UMP, du Nouveau Centre, du PS et du PC ont clairement décidé d'en rester aux vaines paroles pour tout ce qui touche à l'écologie.

Ainsi, pour la proposition de loi de transformation écologique de l’économie dont je suis le rapporteur, les ministres concernés n’étaient même pas présents lors de la discussion générale ; le groupe UMP n’a pas utilisé la totalité de son temps de parole et il n’a déposé aucun amendement, »


Voilà qui me semble extrêmement grave. Alors que la population entend maintenant le message des écologistes, le résultat des élections européennes le montre, nos députés, droite et gauche confondus, continuent à soutenir les lobbies les plus polluants.

Téléchargez en cliquant ici, la proposition de loi en pdf.

20/06/2009

Moins de fret par le rail, c’est plus de camions sur les routes !

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Je soulignais dans une précédente note l’aberration de transporter les pierres pour le ballast de la rénovation de la voie ferrée entre Rodez et Albi par la route.

Alors que la carrière de Bagnac dans le Lot, d’où proviennent ces pierres, est équipée d’une voie ferrée rénovée jusqu’à Figeac, On va envoyer sur la route plus de 4 000 camions. Le bilan environnemental de cette opération est catastrophique, sans parler de la dégradation rapide des routes, des risques accrus d’accidents…

Que la SNCF, qui devrait montrer l’exemple, se comporte de telle sorte en dit long sur le désir de développer le fret ferroviaire en France. Le plan « Haut débit ferroviaire » a bien prévu des « autoroutes ferroviaires » mais a complètement oublié les « nationales et départementales » ferroviaires pourtant fort utiles et même indispensables pour nos territoires.

La plateforme de fret de Viviez va fermer et des dizaines de milliers de tonnes de marchandises, notamment de l’usine Umicore , vont partir par la route. Quelle bétise !

 

C’est sûrement pour favoriser cette politique absurde et dangereuse que les politiques aveyronnais, au lieu de favoriser le fret ferroviaire ou des transports interurbains peu chers et nombreux, se battent pour un doublement de la RN 88.

Dernière entourloupe sur ce dossier, l’Etat, à qui revient normalement la totalité du financement de cette route, veut que le département de l’Aveyron et la région Midi-Pyrénées  avancent, en plus de leurs quotes-parts, les 140 millions qu’il doit payer, sans préciser les modalités de remboursement de cette somme. Lorsque l’on voit le déficit abyssal de l’Etat, on peut conclure que ces collectivités ne seront jamais remboursées et la totalité des travaux pour cette route nationale serait alors payée par des collectivités qui n’avaient pas à la financer.

 

Mais, comme je l’ai précisé dans une précédente note, le financement des routes nationales par les départements fait réagir l’Assemblée des Départements de France présidée par le socialiste Claudy Lebreton qui, dans un communiqué du 9 juin, se déclare défavorable au financement des routes nationales par les départements. Le département de l’Aveyron, lui, continue droit dans ses bottes à vouloir faire financer une route nationale par les contribuables aveyronnais. Les élus de gauche n’y voient pas d’inconvénients.

Il en est de même à la Région Midi-Pyrénées.

 

J’ai reçu confirmation de Pierre Pommarel, président du groupe Vert au Conseil Régional d’Auvergne, que la RN 88 ne recevrait aucun financement de leur région dont le président, René Souchon, est socialiste comme Martin Malvy. Comme quoi, lorsqu’il y a des conseillers régionaux Verts dans une région, l’environnement est mieux pris en compte. A méditer.


podcast

15/06/2009

L’ADF opposée au financement des routes nationales par les départements

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Dans un communiqué paru le 9 juin dernier et repris par le Courrier des Maires, l’ADF (Assemblée des Départements de France) s’étonne de voir le gouvernement demander aux préfets de contacter les élus locaux pour cofinancer le réseau routier national alors que la réforme de l’organisation territoriale prévoit la fin des financements croisés.

Ce qui me semblait tout à fait normal.

Mais de voir l’ADF, dont le président est le socialiste Claudy Lebreton, président du Conseil Général des Côtes d’Armor, l’écrire noir sur blanc me rassure.

Les élus de droite et de gauche du Conseil Général de l’Aveyron n’ont apparemment pas le même état d’âme, puisqu’ils demandent aux contribuables aveyronnais de participer au financement du doublement d’une route nationale de la compétence de l’Etat, la RN 88.

Les élus socialistes de l’Aveyron vont-ils désavouer le président socialiste de l’ADF en votant pour la participation du Conseil Général de l'Aveyron au financement de la RN 88 ?

Les arguments de l’ADF rejoignent en partie ceux que les Verts Aveyron avaient soutenus récemment dans un communiqué et que j’avais développés dans une précédente note.

L’ADF demande instamment au gouvernement, à un moment ou les conseils généraux sont dans une situation financière très tendue, d’assumer totalement ses responsabilités juridiques et financières sans faire appel aux financements des départements.

Et je rajouterais : des régions aussi.

 

08/06/2009

Europe Ecologie deuxième force politique en Aveyron

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Ce que l’on pressentait vendredi, à savoir des scores permettant d’avoir deux députés écologistes sur l’Euro-région Sud-Ouest, est arrivé. Les derniers sondages (avant la diffusion du film « Home » de Yann Arthus-Bertrand) montraient déjà Europe Ecologie à 15,5 %.

 

Les scores de 12,29 % à Decazeville, de 15 % à Firmi, de 12,28 % à Cransac, de 15,60 % à Livinhac, de 17,49 % à Saint-Parthem/Port-d’Agrès, de 14,88 % à Flagnac, de 13,14 % à Almont… montrent que le message des écologistes commence à être bien entendu dans le Bassin, tant dans les communes urbaines que rurales.

 

Plusieurs raisons à ce succès :

- Nous avons mené sur le Bassin, sur l’Aveyron et ailleurs une campagne basée sur l’Europe : son fonctionnement, ses possibilités, son avenir et comment rendre cette Europe désirable, protectrice, écologique.

- La crédibilité, la pédagogie et le travail reconnus des députés verts et particulièrement de Gérard Onesta qui ne se représentait pas et qui a mené trois mandat à Strasbourg et Bruxelles tout en restant proche de son Euro-région.

- Le rassemblement des écologistes au-delà des Verts amorcé l’an passé lors des Journées d’Été des Verts à Toulouse

- La faiblesse de la gauche classique qui localement et nationalement montre son incapacité, notamment en matière d’environnement, à donner des réponses globales pour notre société.

- Les propositions innovantes, conviviales, solidaires, joyeuses, pour répondre aux crises économiques, sociales et écologiques et créer une nouvelle vie en société où les hommes et leur environnement seront le centre des préoccupations.

 

Avec un score de 15,82 % sur l’Euro-région, José Bové et Catherine Grèze sont élus.

José Bové a annoncé une grande fête le 4 juillet (D-Day européen ?) car il est très important de profiter et digérer cette victoire et de savoir ce que nous voulons en faire pour l’avenir. Ce qui est sûr, c’est que cette dynamique nationale doit se poursuivre localement, et le désir de certaines personnes (notamment lors de la rencontre avec les associations environnementales à Sébazac le 22 mai) de vouloir s’impliquer dans ce combat, doit être entendu.

Les Verts de Midi-Pyrénées se retrouvent les 27 et 28 juin prochain à Condom dans le Gers. Ils ouvrent à cette occasion, leurs portes aux sympathisants.

En Aveyron, le score de 16,74 % de José Bové est historique. Les écologistes sont la deuxième force politique de l’Aveyron derrière l’UMP et devant le Parti Socialiste. Europe Ecologie est même devant le PS à Rodez, Millau, Saint-Affrique, Onet-le-Château…

Je ne me réjouis bien sûr pas de la faiblesse du PS. Je pense que le PS doit d’abord faire preuve d’un peu plus d’humilité, mais surtout de respect et d’écoute aux propositions des militants et des élus écologistes en Aveyron et en Midi-Pyrénées.

Je remercie chaleureusement les électeurs du Bassin et de l'Aveyron qui nous fait confiance ainsi que les militants et les sympathisants locaux qui ont mis leur énergie et leur enthousiasme au service de cette belle campagne.

 

Message et invitation de José Bové et Catherine Grèze

Le beaux succès collectif que nous avons eu dimanche dernier nous met devant une responsabilité historique. Nous ne pouvons pas décevoir toutes celles et tout ceux qui nous ont fait confiance. 

Sachez que  au Parlement Européen nous porteront haut et fort ce pourquoi nous avons été éluEs : plus d'Europe, plus de démocratie et bien sur une plus grande prise en compte de l'écologie dans les politiques publiques pour répondre aux crises écologiques et sociales. Mais cela nous  ne pourrons pas le faire seuls, nous avons besoin de vous.

Pour échanger, partager, revenir sur cette belle campagne mais aussi pour réfléchir, discuter, projeter dans l'avenir cette magnifique dynamique nous vous proposons de nous retrouver le samedi 27 juin à côté de Condom dans le Gers pour une journée conviviale de rencontre qui rassemblera les signataires d'Europe Ecologie et les écologistes de notre Eurorégion. Organisée par les Verts de Midi-Pyrénées, la journée se conclura par une grande fête...

Venez nombreux !

José Bové

Catherine Grèze

 

Programme

13h-15h : apéro puis déjeuner

15h-19h : table ronde, discussion, débats...

20h Fête

Réservation indispensable pour le repas et la nuité avant le 17 juin.

05/06/2009

Européennes, J-2

Flyer_bonne_fete_maman.jpgLes jeux sont pratiquement faits. Dimanche soir, nous connaîtrons les députés Français qui nous représenteront au Parlement Européen. J’espère que de nombreux députés écologistes seront élus. Les bonnes nouvelles arrivent de partout. Les récents sondages placent Europe Ecologie en troisième position derrière l’UMP et le PS. Des bons sondages arrivent de toute l’Europe. Mais ce ne sont que des sondages, attendons donc dimanche.

En tout cas, la campagne a été parfaite. Les candidats d'Europe Ecologie n’ont pas fait une campagne agressive, se contentant de parler d'Europe, du programme et de l’urgence de changer notre modèle de société. Au fil des jours, Europe Ecologie a réussi à motiver de plus en plus de monde, chez les Verts et ailleurs, et à entraîner de plus en plus de personnes dans les réunions.

Nous étions 1 600 à Toulouse pour le premier meeting de la campagne le 8 avril dernier. C’est là que j’ai réellement senti que la mayonnaise tournait, que l’on pouvait avoir espoir dans l’avenir en voyant l’enthousiasme des candidats et du public présent.

J’ai ensuite suivi José Bové à Figeac et à Assier pour une découverte et une promotion de la construction écologique.

Puis il y a eu les deux journées aveyronnaises.

Le 22 mai, nous avons eu la chance d’accueillir José Bové, Catherine Grèze et Gérard Onesta à Decazeville pour une conférence de presse devant une trentaine de sympathisants. L’après-midi était consacré à la rencontre avec une vingtaine d’associations dans la salle de la Doline à Sébazac, puis à une visite à une ferme bio privilégiant les circuits courts.

Le soir à Sébazac, José Bové a profité de son passage en Aveyron pour répondre aux préoccupations des agriculteurs.

Le lendemain 23 mai, il était à Saint-Affrique pour défendre les hôpitaux de proximité et le soir il intervenait à Millau.

J’ai suivi mercredi soir sur Twitter le formidable meeting du Zénith de Paris. Quelle ambiance ! Quel bonheur !

Ce matin encore, j’ai distribué des tracts sur la marché de Decazeville et de nombreuses personnes m’ont dit que cette fois ci, elles iraient voter Europe Ecologie.

Du coup, le moral est au beau fixe et je vais aller poser quelques affiches, mais je sais que malheureusement elles vont être rapidement recouvertes par les deux partis spécialistes de l’affichage intégral. Ils arrivent même à se recouvrir un l’autre.

Flyer_pense_a_ta_mere.jpgL’un des facteurs du succès de cette campagne, après les candidats et le programme, est que ça a été une campagne Pro. Finis les meetings bricolés ou l’on cherche une sono deux heures avant, finies les réunions au coin du feu, les conférences de presse non préparées…

Un grand bravo à toutes les équipes de campagne, aux organisateurs des meetings, des déplacements des candidats… dans le Sud-Ouest et en France.

Un grand bravo aux webmasters nationaux et locaux qui ont créé et animé le site national et le réseau social internet d’Europe Ecologie d’une manière magistrale, pleine d’invention, de couleur, de musique, de gaîté…

Enfin, un grand bravo aux candidats, qui se sont dépensés sans compter.

L’espoir d’avoir deux députés écologistes dans le Sud-Ouest est possible, à condition de nous mobiliser tous.

Alors dimanche, votez Europe Ecologie, votez pour la liste Europe Ecologie conduite par José Bové et Catherine Grèze.

Dimanche, c'est aussi la fête des Mères. Clique sur les deux cartes postales pour les agrandir et les imprimer ou les envoyer à tes amis.


Avant d'aller voter, un dernier petit message de José Bové enregistré à Sébazac :

 

 

01/06/2009

Pas un centime de la Région et du Département pour la RN 88 en Aveyron

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Ca y est ! On y est arrivé ! Les cris de joie poussés par les grands élus et notables locaux à l’annonce de l’entente entre la Région Midi-Pyrénées et l’Etat pour le financement du doublement de la RN 88, devraient tous nous réjouir.

He bien non ! Au contraire.

 

Qu’il y a-t-il de réjouissant à voir que les contribuables Aveyronnais sont condamnés dans ce dossier à la triple peine : en tant que contribuables nationaux, régionaux et départementaux.

He bien oui ! Ils vont financer sur trois niveaux pour un projet qui est seulement de la compétence de l’Etat. Oui, une route nationale est de la compétence de l’Etat seul. Merci Mrs Malvy et Luche.

 

Qu’il y a-t-il de réjouissant à voir un projet qui va dégrader un peu plus l’environnement de l'Aveyron. Après la balafre verticale de la A 75, c’est une balafre horizontale que nous allons infliger à notre département. Balafre qui partage en deux un même territoire avec des conséquences importantes pour la faune, la flore, les paysages, la qualité de l'air, les sols, l'eau...

Mais, plus globalement, ce projet est extrêmement préjudiciable pour le climat. Comment peut-on encore lancer des projets routiers lorsque l’on connaît maintenant les conséquences désastreuses sur le réchauffement climatique de la consommation accrue de pétrole ? Mais aussi comment peut-on lancer des projets routiers alors que les réserves de pétrole s’amenuisent et que l’on sait  que le prix du baril va subir d’énormes fluctuations à la hausse dans un futur proche ?

 

Il faut en finir avec le mythe du désenclavement routier ! Il y a des grands axes routiers sans développement et du développement sans grands axes routiers ! De nombreuses études le démontrent maintenant. Les grands axes routiers se développement souvent au détriment des territoires voisins proches. Demandez aux habitants du Vigan (30) ce qu’ils pensent de la A75, eux qui ont vu une entreprise de 60 personnes déménager à La Cavalerie ! La dynamique d'un territoire tient souvent à l'esprit d'innovation, d'écoute et de bon sens de ses élus locaux.

 

Bien sûr, il faut des aménagements sur cet axe, d’abord pour la sécurité et la tranquillité des riverains. Pas pour augmenter le flux de véhicules, des poids lourds notamment.

 

Oui, il faut au contraire tout miser sur le rail, tant pour le transport des personnes que pour celui des marchandises. Et le moindre centime mis sur le réseau routier anéanti tous les efforts que l’on peut faire dans ce sens.

Restructurer le transport du fret ferroviaire, c'est d'abord recréer un réseau solide et ensuite réorganiser le transport sur ce réseau en ayant une véritable volonté d'enlever des camions sur les routes. Il faut bien sûr beaucoup plus de motrices et de wagons et du personnel. Le contraire de ce qua fait la SNCF actuellement avec le plan Haut Débit Ferroviaire. Il est par exemple inadmissible que les 100 000 tonnes de ballast nécessaires aux travaux de la voie ferrée entre Rodez et Tessionière venant de Bagnac dans le Lot transitent par la route en passant par la RD 840 et la RN 88.

Pour les passagers, il serait également intéressant que la Région augmente le nombre de trajets des TER Rodez-Toulouse et Figeac-Toulouse.

Oui, il faut favoriser les transports interurbains départementaux avec des bus-navettes fréquentes aux heures de pointe comme le font avec succès d’autres départements dont le Tarn, les Pyrénées-Orientales…

 

Oui, pour les trajets plus courts, il faut favoriser les transports collectifs dans les petites villes aveyronnaises et le transport à la demande dans les zones rurales.

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Oui, pour les trajets courts, les loisirs et le tourisme, il faut créer des réseaux de pistes et voies cyclables sécurisés partout, tant en zones urbaines que rurales (il y a aussi des cyclistes sur la RN 88 - Voir la photo ci-contre !), ainsi que des aménagements sécurisés pour les piétons et les personnes à mobilité réduite.

Et surtout, il faut prévoir l’intermodalité de tous ces modes de transport. Il faut par exemple, pouvoir laisser son vélo dans un lieu sécurisé pour prendre le bus ou le train (ou pouvoir l’installer dans le bus ou le train si on ne peut pas faire autrement), planifier les horaires de bus et de trains pour les rendre complémentaires…

L’avenir de notre département et de notre planète est dans ces solutions, pas dans une course effrénée à plus de goudron, de voitures et de camions.

Enfin, si sur ce dossier, l’attitude du Conseil Général a été claire dès le début, et je le déplore, on ne peut que regretter l’attitude de M Malvy.

Après la mise en place du Plan Rail, on pouvait penser que le président du Conseil Régional ne donnerait pas un centime pour les routes, surtout si elles ne sont pas de sa compétence et rentrent en concurrence directe avec le rail.

C’est d’ailleurs ce que fait son collègue président du Conseil Régional d’Auvergne, M René Souchon. Il ne donnera pas un centime pour la RN 88 en Haute-Loire, même pour la déviation du Puy dont le maire est le ministre Laurent Vauquiez.

Il est vrai que la position de M Souchon est fortement appuyée par les élus Verts au Conseil Régional Auvergne qui ont veillé à ce que le Contrat de Projet Etat-Région Auvergne 2007-2013 ne comporte aucun investissement routier dans ce sens.

M Malvy et les élus de gauche au Conseil Général de l’Aveyron et au Conseil Régional Midi-Pyrénées feraient bien de s’inspirer de leurs collègues auvergnats.


La FNAUT (Fédération Nationales des Usagers des Transports) n'est pas en reste pour dénoncer l'incompétence de certains élus en matière de transports.

Dans une récente conférence de presse intitulé : Les défis de la politique des transports : réponses des partis, de l’Etat et des élus, elle dénonce certains exemples particulièrement affligeants dont le soutien de Martin Malvy à la RN 88.

"Les élus locaux continuent à beaucoup dépenser pour les routes et exercent de fortes pressions sur l’Etat pour la poursuite des travaux autoroutiers et aéroportuaires, tout en réclamant plus d’argent à l’Etat pour les transports collectifs.
L'objectif de fond des élus n'est pas de sauvegarder la planète mais de doter leur région d'un maximum d'infrastructures, synonyme à leurs yeux d'implantations d’entreprises nouvelles, donc d'emploi et de succès auprès de leurs électeurs (le lien entre infrastructures et emploi reste d’ailleurs à démontrer). Ils utilisent les arguments qui les arrangent pour y arriver : argument écologique pour les transports publics, arguments sociaux et économiques pour les routes. Leur attitude “attrape tout” ne repose sur aucune vision de la politique des transports : la notion de concurrence entre routes et transports publics n'a pas de sens pour eux. Ils n’ont pas compris que le réseau routier est déjà très dense, que le renforcer est devenu absurde car le trafic routier n’a pas de perspective de croissance à long terme, et qu’il faut aujourd’hui concentrer l’effort financier sur le réseau ferré. Quand on programme et du routier et du rail, l’expérience montre que c’est la route qui l’emporte. Le résultat de cette dispersion des projets et de ce refus de faire des choix est évidemment un saupoudrage inefficace sur les plans écologique et économique, et un gaspillage d’argent public.

Mais le plus irritant est le discours facile des élus territoriaux qui réclament de l’argent à l’Etat pour leurs transports publics tout en faisant pression sur lui pour obtenir ici une rocade, là une autoroute ou une 2*2 voies ou un aéroport qui concurrenceront ces transports publics.

Martin Malvy, président PS de la région Midi-Pyrénées, vient d’en donner un exemple particulièrement affligeant. Après avoir emprunté 500 millions d’euros pour financer la régénération du réseau ferré, ce qui lui a valu un Ticket Vert de la FNAUT, il se plaint du manque de moyens financiers des régions et déplore que l’Etat s’appuie sur elles pour arriver à financer les nouvelles lignes à grande vitesse. Mais il vient de proposer à l’Etat de l’aider à financer la modernisation des routes nationales de sa région et se dit prêt à y mettre une centaine de millions d’euros.
Plus lucide, René Souchon, président PS de la région Auvergne, résiste aux pressions des élus locaux et refuse à l’Etat tout cofinancement des routes nationales et du contournement du Puy.
"

 

Voir d’autres notes sur la RN 88 :

Le goudron n’intéresse pas les Aveyronnais

Quand réaliser une route en deux fois deux voies procède du « développement durable »

Foncer vers le mur en se réjouissant

 

Lire le communiqué des Verts de l'Aveyron :

 

Il ne faut pas un centime de la Région et du Département pour la RN 88 en Aveyron

 

Décidemment, le Grenelle de l’Environnement tourne à la farce, même en Midi-Pyrénées. Farce tragique certes, car elle se fait sur le dos de notre environnement, de notre planète et des générations futures.

Lire la suite