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08/12/2019

Conseil municipal du 3 décembre : Avis pour le projet Solena

Decazeville,Viviez,Aubin,déchets,environnement,

Lors de ce conseil municipal, nous devions donc donner un avis pour le projet de centre de traitement et de stockage de déchets prévu sur Viviez et Aubin, appelé Solena.

Ce projet, contesté par une grande partie de la population, a fait l'objet d'une note pour le moins succincte pour ce conseil municipal. Une note qui n'est sûrement pas en accord avec l'article L. 2121-12 du CGCT, qui précise que le maire est tenu d'adresser aux conseillers municipaux, dans les communes de 3 500 habitants et plus, une note explicative de synthèse sur chacune des affaires soumises à délibération, avec l'ordre du jour. Pour permettre aux conseillers de disposer d'une information suffisante leur permettant de remplir leur mandat, cette note de synthèse doit être suffisamment précise sur les motifs, les conditions et la portée de la décision que le conseil municipal est appelé à prendre.

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La note pour ce point n'est pas du tout précise sur les motifs, les conditions et la portée de la décision de l'avis que nous devions prendre.

Quand à la présentation du projet en lui même par le maire, et d'un projet de délibération comportant des réserves qui a donc été connu au dernier moment par les conseillers municipaux, elle a été des plus courte et des plus imprécise.

Mon collègue Jean-Pierre Vaur a pris la parole pour dire son opposition à ce projet en argumentant sur certains points que je me permettrais de reprendre en les précisant.

Personne de la majorité n'a souhaité prendre la parole. C'est dire de l'intérêt de ce sujet pour les élus de cette majorité... ou la peur de contredire le chef.

J'ai alors pris la parole : vous avez ci dessous le texte intégral de mon intervention que j'avais bien entendu préparé comme à chaque intervention.

 

« Alors oui, je suis en colère sur la manière dont a été porté ce projet sur notre territoire, sur le refus des élus d'informer et de dialoguer avec la population, pendant qu'ils recevaient à bras ouverts de multiples fois les dirigeants de Solena et Séché.

Je suis en colère contre la supercherie fomentée par les entreprises et les élus pour imposer ce projet sur notre territoire. Car ce projet est le fruit d'une collaboration étroite entre plusieurs entreprises et quelques élus. Tout était vraisemblablement déjà décidé quand Umicore a confié la « dépollution » de ses sites à Séché, pour ensuite vendre ses terrains ainsi « dépollués » à l'entreprise « dépollueuse » qui souhaitait dès le départ installer ici un énorme centre de traitement et stockage de déchets. Il ne fait aucun doute que certains élus étaient bien sûr dans la confidence et qu'une stratégie était en place pour pousser ce projet dans certaines structures : conseil départemental, SYDOM, CCBDA...

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En 2009, le maire de Viviez disait haut et fort face aux rumeurs qui courraient dans Viviez qu'il ne serait pas possible d'installer une décharge à l'Igue du Mas, parce que le PLU de Viviez l'interdisait.

Qu'à cela ne tienne ! On modifie le PLU ! Et c'est le même maire de Viviez, vice-président à l'urbanisme à Decazeville Communauté qui s'en charge, sous couvert bien sûr du président et des autres vices-présidents dont vous même, monsieur le Maire. Comment voulez-vous que les gens aient confiance aux élus avec de tels comportements ?

 

Ce dossier comporte de nombreuses incohérences, sûrement volontaires :

  • Il est prévu par exemple le transfert des déchets par transporteur du centre de traitement situé à Dunet au centre de stockage situé à l'Igue du Mas

    • Mais le projet n'exclu pas ce transfert par camions, donc la traversée de la RD5, et donc vraisemblablement la construction d'un giratoire. Au frais de qui ? Solena ? Sûrement pas, ce seront les contribuables aveyronnais qui payeront !

  • Il est prévu une exploitation de l'ISDND de manière traditionnelle

    • Mais le dossier n'exclu pas le mode bioréacteur (coût et techniques différents...)

 

La délibération de Decazeville Communauté que vous avez voté tout à l'heure est proprement ahurissante :

C'est en fait la reproduction de la plaquette commerciale et des affirmations de Solena dans le dossier d'enquête, sans aucune réflexion propre à la Communauté de communes.

  • Affirmer que 39 emplois directs et entre 100 et 120 emplois directs seraient créés dans ce dossier est totalement fantaisiste.

    • Le PDPGDND de l'Aveyron de 2013 chiffrait à 16 emplois la création d'un PTMB et d'un ISDND pour traiter les déchets aveyronnais.

      • En sachant que des emplois seraient détruits ailleurs, dans le Tarn bien sûr, mais aussi en Aveyron (la gestion des déchets de déchetteries fait déjà l'objet de marchés des communautés de communes avec des entreprises locales (Braley, Véolia, Boudou...). C'est pareil pour les DAE que Solena souhaite s'accaparer. Solena supprimera en fait de nombreux emplois en Aveyron, plus qu'elle ne pourra en créer.

  • Permettre l'émergence de technologies de pointe ?

    • Il faut savoir que les TMB sur ordures ménagères brutes sont interdits de fonctionner par les tribunaux administratifs et les cours d'Appels tant ce processus est mauvais

  • Proposer au SYDOM 12 une offre locale de traitement des déchets ménagers du département répondant aux exigences de la LTECV ?

    • Mais le département avait déjà une solution qui a été rejetée par les élus départementaux et les délégués du SYDOM 12, uniquement pour favoriser le projet Solena. La solution Trifyl était d'ailleurs beaucoup plus performante au regard de la LTECV que Solena, puisque Trifyl valorisera 80% des déchets résiduels tandis que Solena n'en valorisera à terme que 51%.

 

Ce projet est incompatible avec le PDPGDND de l'Aveyron.

Le PRPGD d'Occitanie n'étant pas encore adopté, c'est le Plan départemental de prévention et de gestion des déchets non dangereux (PDPGDND) de l'Aveyron, adopté en 2013, qui est toujours en vigueur et le projet SOLENA doit s'y conformer.

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Le PDPGDND prévoit que la future ISDND doit se situer dans une des zones BLANCHES figurant sur une carte établie au regard de tous les critères.

Comme le reconnaît SOLENA, le site de l'Igue du Mas est en zone ROUGE, « zone défavorable à l'implantation d'une ISDND ».

Mais par des manipulations fantaisistes, Solena tente dans son dossier de faire rentrer l'Igue du Mas dans les zones blanches. C'est malheureusement impossible au regard des critères de la proximité de tiers, de la proximité d'activités anthropiques, de la géologie et de l'hydrogéologie.

 

Un projet excentré, loin des principaux lieux de production de déchets aveyronnais :

Le projet SOLENA se situe à l'extrémité nord ouest du département de l'Aveyron, loin des secteurs les plus peuplés comme l'agglomération ruthénoise et le millavois qui produisent le plus de déchets. Ce qui obligera à faire parcourir de longues distances aux déchets de tout le centre et de tout le sud du département, avec des effets négatifs sur les consommations d'énergie, la pollution atmosphérique, les rejets de gaz à effet de serre et les risques d'accidents.

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Une étude du SYDOM, révélée par M. le président du SYDOM lors d'une rencontre avec l'ADEBA à laquelle j'assistais, notait même que le projet Solena n'apportait aucune amélioration par rapport au projet Trifyl en matière d'impact environnemental du transfert des déchets des quais de transfert aveyronnais vers ces deux lieux de traitement.

 

Dans l'Avis de l'Autorité environnementale inclus dans le dossier d'enquête, la Mission régionale d'autorité environnementale (MRAe) écrit à ce sujet :

« Compte tenu des modifications importantes de gestion des déchets dans l'Aveyron liées au projet, la MRAe recommande que l'étude d'impact soit complétée par une analyse comparative plus détaillée des modalités de gestion actuelles et futures des déchets à l'échelle du département, portant notamment sur les kilomètres parcourus par les véhicules de transport de déchets, les émissions de gaz à effet de serre et la consommation d'énergie associées. »

Cela montre que la MRAe se pose des questions sur le choix qui a été fait par SOLENA pour l'implantation de l'usine de traitement et de l'ISDND.

A ce jour, nous n'avons pas de nouvelle de cette analyse comparative demandée par la MRAe.

 

L'enquête publique relative au projet de Plan régional de prévention et de gestion des déchets d'Occitanie (PRPGD) s'est déroulée du 3 juin au 4 juillet 2019.

Dans les conclusions de la commission d'enquête, on trouve un paragraphe intitulé « Le positionnement des sites de collecte / traitement en Aveyron et plus généralement l'optimisation des kilomètres parcourus par les déchets ». On y lit notamment ceci :

« C'est pourquoi la commission d'enquête s'inquiète du schéma général qui semble s'envisager sur le département de l'Aveyron, avec une modernisation du centre de tri de Millau et un site de traitement à Viviez, tous deux très excentrés et diamétralement opposés au barycentre des populations aveyronnaises et des pôles d'activités, incontestablement situés près de l'agglomération ruthénoise.»



Un Rapport de 2019 de la Chambre régionale des comptes d'Occitanie pour le compte du SYDOMnote que ce projet est surdimensionné, mais il critiquait aussi le positionnement géographique de Solena :

« Le site pressenti par des investisseurs privés (SOLENA) est sur les communes de Viviez et d'Aubin, soit en limite Nord-Ouest du département de l'Aveyron, à 5 kilomètres à peine du quai de transfert réalisé par le SYDOM, en 2014, à Decazeville. A l'évidence, une telle implantation va à l'encontre des objectifs initiaux du SYDOM qui soulignait, en 2012, que : « (...) la simple logique environnementale et économique conduirait à retenir comme zone préférentielle un site à proximité des principaux gisements et situé en zone dite blanche ».

Les principaux gisement de déchets se situent en région ruthénoise et les zones blanches ne manquent pas dans ce secteur, y compris dans la périphérie de Rodez.

 

Ce projet aurait un fort impact sur les espèces protégées :

Comme le montre bien l'Etude d'impact du dossier, et comme le démontre fort bien l'étude de Christian Conrad, naturaliste à l'APIFERA, invité durant quatre jours par l'ADEBA pour parcourir les sites, la réalisation du projet SOLENA aura des impacts importants sur les milieux naturels et sur de nombreuses espèces animales, avec notamment le défrichement de 4,6 hectares à l'Igue du Mas, ce qui est une hérésie dans cet espace riche en biodiversité en raison notamment d'une forêt de châtaigniers matures remarquables.

Contribution Christian Conrad.pdf

L'Etude d'impact présente les mesures d'évitement, de réduction et de compensation destinées à limiter ces impacts.

Cependant le maître d'ouvrage reconnaît, dans le Dossier de demande de dérogation aux interdictions de destruction d'espèces protégées, que ces mesures ne suffiront pas à éliminer totalement les atteintes aux nombreuses espèces protégées et à leurs habitats, d'où le dossier de demande de dérogation qui porte sur le nombre considérable de 60 espèces d'animaux : 1 insecte, 9 amphibiens, 5 reptiles, 32 oiseaux, 12 chiroptères et un mammifère terrestre (hérisson).

Je suis bien sûr totalement opposé aux dérogations demandées qui auront pour conséquence d'appauvrir la biodiversité pourtant en pleine expansion de ce secteur dans un contexte général d'effondrement de la biodiversité ordinaire en France et dans le monde.

Quant à des mesures de compensation telles que la création de mares ou l'aménagement de gîtes favorables aux reptiles et aux amphibiens, ça ne marche malheureusement pas.

 

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Je me suis ensuite penché sur les réserves formulées par Decazeville Communauté dans son projet de délibération :

  • Autoriser l'Igue du Mas à n'accueillir que des déchets ultimes :

    • Qui ira vérifier ? Le président de Decazeville Communauté ? Le maire de Viviez ? Avec la baisse continu du nombre d'inspecteurs des Installations Classées, Solena fera ce qu'elle voudra...

    • Comme a fait avant elle Umicore sur ce lieu. Sachez par exemple, que dans les déchets industriels de l'Igue du Mas enlevés en 2010, on a découvert 18 tonnes de Pentoxyde de Vanadium qui est un poison violent.

  • Garantir le respect des prescriptions notamment celles relatives à la maîtrise des nuisances olfactives à l'extérieur du site... :

    • J'ai visité de nombreux sites de traitement des déchets en Midi-Pyrénées et je peux vous dire que garantir qu'il n'y aura pas de nuisances olfactives, c'est impossible.

  • De ne pas nuire aux habitations du Crouzet et de la Peyrolière :

    • Mais ce sont tous les habitants de Viviez, Aubin et au delà qui vont subir les nuisances de cette activité. C'est d'ailleurs pour cela que le PDPGDND de l'Aveyron avait exclu ce site.

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  • De garantir la maitrise stricte des risques d'incendie :

    • L'industrie des déchets est l'activité industrielle la plus accidentogène en France et les incendies y sont malheureusement fréquents. Séché est d'ailleurs un spécialiste en la matière :

      • Le centre de tri de Séché à Changé a brûlé en 2014 dans les mois qui ont suivi sa mise en service.

      • Séché est aussi à l'origine avec sa filiale Tredi, d'un incendie monstre qui a duré un mois et intoxiqué des dizaines de pompiers sur le site de stockage de déchets dangereux de Stocamine dans l'est de la France.

    • Imaginez un incendie au centre de tri à Dunet situé à 200 mètres à peine et en surplomb de la SNAM, classée Seveso, et de l'entrepôt de logistique et des camions de ATL ? Imaginez les braises incandescentes qui retombent sur ces bâtiments et les effets désastreux qui peuvent en découler par effet domino ?

    • Imaginez un incendie dans les déchets de l'Igue du Mas, c'est malheureusement également fréquent, et les conséquences sur la forêt de châtaigniers matures tout autour et sur les habitations proches et même la SNAM ?

  • De revoir le tracé des servitudes :

    • Visiblement, Solena tient à ces 200 mètres de servitudes autour de l'Igue du Mas. C'est d'ailleurs un grave problème pour les exploitations agricoles locales et plus généralement pour les propriétaires des parcelles qui n'ont le droit d'user de leur propriété comme bon leur semble.

  • De réutiliser le transbordeur au lieu des camions sur la RD 5 :

    • Solena fera ce qu'elle voudra puisque il est bien noté dans le dossier que selon les contrainte économiques, il choisiront le transbordeur ou la route et les camions.

  • De maintenir et entretenir le chemin privé de Peyrolière à l'Igue du Mas :

    • Là aussi, ce chemin étant privé, Solena fera ce qu'elle voudra. La meilleure solution aurait été que le maire d'Aubin ne vende pas le chemin initial à Solena.

    • Et de toute façon, qui aura envie de fréquenter ce chemin si des déchets y sont entreposés juste à côté

  • Quand à la création d'une structure de « vigilance/surveillance », c'est un gadget qui ne marche nulle part ailleurs.

    • Mais on peut considérer que ça existe déjà sur notre territoire avec la commission de suivi des sites industriels (CSS) qui se réunit tous les ans et où pas grand monde ne souhaite réellement l'intégration de particuliers ou de l'ADEBA.

  • Quand aux contrôles de la DREAL, là aussi c'est un vœu pieu puisque le nombre d'inspecteurs des IC est en baisse constante depuis des années.

 

L'exemple du comportement de Sénerval, filiale de Séché qui gère l'incinérateur de Strasbourg, devrait nous faire réfléchir.

Pour masquer des pics de pollution illégaux, l'entreprise rend ses appareils de mesures tout simplement indisponibles durant ces pics. Quand elle redémarre ses fours ou quand elle brûle par exemple des fenêtres en PVC, les appareils de mesures ne fonctionnent pas. Or, ce sont lors de ces épisodes que les dioxines, les furanes et les autres rejets dangereux sont en plus grand nombre.

Un fiche pour contourner la légalité et pour paramétrer les appareils de mesure circule même dans le personnel.

Tout cela pour éviter d'investir dans la modernisation des équipements. La DREAL avoue son impuissance à surveiller comme il faudrait ces entreprises et les sanctions sont de toute façon trop faibles pour qu'elles changent. Et puis il y a le chantage permanent à l'emploi (même s'il n'y en a pas beaucoup) et surtout le chantage aux déchets : qu'aller-vous faire de vos déchets si nous avons une interdiction de fonctionner ?

Soyez certains que Solena fonctionnera comme Senerval... et comme d'autres filiales de Séché.

La meilleure solution pour ne pas être empoisonné est de ne pas faire confiance à ces entreprises privées.

 

Toutes les délibérations de Decazeville Communauté sur ce projet ont été faites au nom de l'Intérêt général :

Comment prétendre agir pour défendre l'intérêt général alors que l'on ne défend, avec ce projet, que les intérêts d'une multinationale des déchets cupide et polluante.

  • Défendre l'intérêt général des habitants du Bassin, c'est d'abord réduire la quantité de déchets produits, en instaurant la redevance incitative qui favorise le recyclage et la baisse du poids de la poubelle résiduelle. Tout était prêt en 2014 à votre arrivée pour le faire. Mais vous avez choisi de faire le contraire en passant de la tarification par redevance à la tarification par taxe.

  • Défendre l'intérêt général, c'était mettre en place le tri à la source des biodéchets pour les traiter à part avec des solution locales douces : compostage, co-compostage, apport en petite méthanisation agricole... Le problème est tout juste abordé maintenant alors que c'était en début de mandat qu'il fallait s'en occuper

  • Pour défendre l'intérêt général, vous auriez dû consacrer au moins 4 à 5 % du budget des ordures ménagères à la prévention des déchets, en embauchant par exemple un ou deux spécialistes pour sensibiliser la population sur le tri, sur l'attention que l'on doit porter à nos actes d'achats par exemple... Vous avez consacré en 2018 seulement 0,1% de ce budget à la prévention. C'est honteux !

  • Pour défendre l'intérêt général vous auriez dû favoriser l'installation sur le Bassin d'une recyclerie associée aux deux déchetteries pour réparer, recycler, réemployer... des tas d'objets qui finissent dans les bennes, et créer dans ce domaine des dizaines d'emplois locaux et réels. Parce que c'est dans ce domaine que sont créés les emplois de demain dans le secteur des déchets, par avec les monstres comme Solena.

  • Pour défendre l'intérêt général vous auriez dû étudier avec attention toutes les possibilités offertes pour traiter les déchets de notre territoire. Au lieu de cela, vous avez favorisé dès le départ le projet Solena. La création d'une SEM avec Trifyl et le Grand Albi était bien sûr et de loin la meilleure solution technique, écologique, financière et éthique pour les Aveyronnais.

  • Comment pouvez vous prétendre défendre l'intérêt général en soutenant un projet qui va faire exploser la facture de la collecte et du traitement des déchets de tous les habitants du Bassin et de l'Aveyron.

  • Vous avez pratiquement fait tout le contraire de ce qu'il aurait fallu faire pour défendre l'intérêt général et vous nous expliquez maintenant que confier la masse de déchets que vous avez contribué à faire grossir à une entreprise privée est la meilleure solution ? Vous vous moquez de la population !

Si vous aviez pris toutes ces mesures indispensables et si toutes les communautés de communes aveyronnaises avaient fait de même durant ce dernier mandat, nous n'aurions pas besoin d'un tel monstre à Viviez et Aubin ou même ailleurs en Aveyron. Avec ces solutions, il aurait dû rester rapidement entre 25 et 30 000 tonnes de déchets aveyronnais à traiter. Une paille par rapport au 70 000 tonnes actuels et aux 110 000 tonnes que Solena entend traiter à Viviez.

 

Le projet Solena, début d'un pôle de traitement des déchets de toutes sortes, peu créateur d'emplois, mais surtout très polluant.

Solena a 140 ha de terrains sur ses sites de Viviez et d'Aubin et elle va s'appliquer de les remplir de tout et n'importe quoi.

D'ores et déjà, Solena à prévu de brûler des CSR.

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CSR : contenus de la poubelle résiduelle (sac noir) hors déchets biodégradables : la plupart sont recyclables mais la taille, leur mélange ne permet pas pour l'instant de les recycler. Ce sont des morceaux de cartons, de papier usagers, mais surtout des plastiques en mélange, des blisters, des caoutchoucs, des mousses... donc des produits générés en grande partie par l'industrie pétrolière.

Decazeville Communauté est bien sûr partenaire de ce projet d'incinération de CSR à travers un projet appelé pompeusement : « Decazeville, cité des énergies renouvelables ». Comme si brûler des produits issus de l'industrie pétrolière constituait une énergie renouvelable ! Nous sommes là encore en pleine mystification, en plein « greenwashing » comme on dit.

 

En décembre 2013, vous avez voté avec M. Christian Tieulié, grand défenseur du projet Solena au conseil départemental et au SYDOM,contre la vente au SYDOM d'un terrain à La Romiguière pour installer un quai de transfert.Ce quai de transfert était destiné à éviter à nos camions de collecte de faire des kilomètres pour rejoindre un autre quai de transfert beaucoup plus loin et engendrer ainsi des frais et des rejets de GES supplémentaires.

Vente d'un terrain au SYDOM à La Romiguière - CM-021213.pdf

Il ne s'agissait pourtant que de stocker sur une courte période nos propres déchets ménagers, ceux des deux communautés de communes (CCVL et CCDA) qui n'en font plus qu'une maintenant, avant de les transférer chez Trifyl. Cet équipement a reçu 4 600 tonnes de déchets résiduels en 2018.

Vous avez refusé ce quai de transfert et aujourd'hui, vous voulez imposer à la population locale le traitement de 110 000 tonnes de déchets ménagers et divers et le stockage en plein air de la moitié environ à Viviez et Aubin, à 300 mètres des premières habitations et à 200 mètres d'une entreprise classée Seveso, et à l'entrée du Bassin ? C'est à dire 24 fois plus de déchets par an qu'à La Romiguière où nos propres déchets sont stockés dans des bennes étanches ! C'est incompréhensible !

 

Chers collègues,

Les habitants de Viviez, conscients des nuisances de ce projet, y sont très majoritairement opposés. Ne nous y trompons pas, ce projet pénalisera aussi notre commune et ses habitants. Les nuisances olfactives seront ressenties dans la vallée du Riou Mort jusque sur notre commune lorsque les vents le permettront. Le nombre de camions sur la RD 840 va considérablement augmenter dans la traversée Decazeville, contribuant un peu plus à dégrader la qualité de l'air et à accentuer les risques d'accidents routiers. Les prix de l'immobilier, déjà très bas, vont poursuivre leur baisse. Dans un contexte de baisse démographique, des habitants vont vraisemblablement choisir de partir et les arrivées se feront de plus en plus rares. Les entreprises vertueuses iront s'installer ailleurs, l'activité touristique et thermale va s'en ressentir fortement...

Il y a quelques mois, lors de la délibération pour la réouverture de l'ISDD de Montplaisir, nous avons démontré que, lorsqu'un projet nous semble équivoque, nous pouvions décider de ne pas voter favorablement. Et à une très large majorité.

Malheureusement, cela n'a pas suffit car les seules six voix qui se sont portées favorables au projet de Montplaisir ont permis à ce projet d'être adopté par notre conseil municipal.

Vous avez donc compris avec Montplaisir, que s'abstenir, c'est favoriser en fait un vote favorable au projet avec très peu de voix.

Je vais donc vous demander, pour cet avis qui sera, je pense, le vote le plus important de ce mandat et le plus important pour l'avenir de notre territoire, de prendre une décision courageuse.

 

Je vous demande donc de donner un avis défavorable à ce projet. Nous sommes la commune la plus importante de Decazeville Communauté, ce sera donc un signal fort que nous enverrons à Mme la Préfète qui doit prendre un arrêté prochainement, après l'avis des commissaires enquêteurs.

 

Je vous en remercie par avance. »

 

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A la fin de ce conseil municipal, le maire qui s'apprêter à sortir s'est arrêté à mon niveau pour me dire « ton argumentaire était si incompréhensible que même tes soutiens de l'ADEBA ne l'ont pas compris ». J'ai d'abord ressenti dans ses propos une sorte de mépris pour ces « gens du peuple » qui refusent ce projet et qui seraient donc des ignares, des moins que rien.

Les membres de l'ADEBA présents à ce conseil municipal, qui ont applaudi à la fin de mon intervention, ont très bien compris mes arguments car ils les connaissent tous très bien. Ceux qui n'ont rien compris, englués dans leurs dogmes et au garde à vous devant leur chef, ce sont ceux qui ont voté pour ce projet destructeur.

 

Le résultat du vote de cet avis que nous avions à donner pour le projet Solena a, comme pour Viviez et Aubin, été catastrophique pour notre territoire : à Decazeville, seulement quatre voix venant de la minorité municipale se sont opposées au projet, deux élus se sont abstenus (un de la minorité et un de la majorité) et tous les autres élus ont obéi au maire et voté pour ce projet. Consternant !

Parmi les élus qui ont voté favorablement au projet Solena, combien avaient lu le dossier complet ? Aucun ! Combien avaient simplement lu les résumés non techniques ? Je pense aucun également.

 

Dans son ouvrage « La Médiocratie », le philosophe Alain Deneault raconte comment les gens médiocres ont pris le pouvoir dans la politique en France. Il attribue cette médiocratie à la prise de pouvoir des « experts » facilitée par le désengagement politique des élus. Le mot " politique " doit être pris dans son sens étymologique, « s'occuper de la vie de la cité », et non dans le sens « parti politique ». Les élus sont devenus en fait de simples gestionnaires des décisions prises par les « experts » convertis depuis longtemps à l'économie libérale.

 

Cette « médiocratie » se retrouve malheureusement jusque chez les élus locaux.

Obéissance inconditionnelle au chef, méconnaissance des dossiers par désintérêt ou par fainéantise, incompétence, confiance aveugle aux « experts » des entreprises ou des collectivités, sentiment de supériorité, mépris du peuple...

 

Très peu d'élus des communes concernés par ce projet n'ont, par exemple, participé directement à l'enquête publique sur le registre numérique. Seuls trois ou quatre élus opposés à ce projet y ont participé sur les 480 contributions. Pourquoi ? Parce que la plupart des élus ne connaissent pas le dossier, s'en désintéressent et délèguent donc leurs pouvoirs aux maires, ou ne veulent pas se mélanger avec les simples citoyens...

 

La démocratie locale est mal en point sur le Bassin.

Il ne reste plus qu'à espérer un rebond des électeurs pour élire de nouveaux élus plus responsables et plus à l'écoute de la population lors des prochaines élections municipales.

Photos : 

1 : Emplacement centre de traitement, à quelques centaines de mètres de l'école - jlc

2 : Note conseil municipal de Decazeville

3 : Midi Libre du 10 octobre 2009

4 : Carte zones acceptables (blanc) pour accueillir de tels équipement. Le Bassin est en rouge pour plusieurs critères - PRPGDND 12

5 : Carte situation projet

6 : Igue du Mas ou serait situé le centre de stockage de déchets. Site magnifique avec une forêt importante de châtaigniers matures - @ADEBA

7 : Inventaire 2018 accidentologie sites industriels - Ministère de la Transition Ecologique et Solidaire

8 : Decazeville, cité des Energies Renouvelable - DC - Comme si faire de la chaleur en brûlant des produits fabriqués à base de produits pétroliers pouvait constituer une énergie renouvelable ! #greenwashing

9 : Une partie du public, en grande partie formé par des opposants au projet Solena, lors de ce conseil municipal

06/11/2011

L’Aveyron, premier au palmarès de la « volonté écologique » des départements français

environnement,écologie,Aveyron,En tant qu’Aveyronnais, on pourrait à priori se réjouir du classement réalisé par La Vie sur la « volonté écologique » des départements. Mais ce classement ne reflète malheureusement pas la réalité vécue sur ce territoire.

De plus, cette première place constitue un encouragement à poursuivre des politiques néfastes pour notre environnement. En effet, pourquoi mettre en place des politiques réellement écologiques quand, en en faisant le minimum, on est jugé exemplaire.

On le voit d’ailleurs sur le terrain puisque cela fait plusieurs années que l’Aveyron est avantageusement classé dans ce palmarès et que le conseil général de l’Aveyron et beaucoup de collectivités locales poursuivent les mêmes actions : artificialisation des sols par l’étalement urbain, gaspillage de l’eau, aide à une agriculture productiviste, construction d’infrastructures routières de transport dévoreuses d’espaces et productrices de rejets de gaz à effet de serre…

Regardons les critères qui ont permis ce classement et analysons-les plus en détail.

Voici le classement par critère et entre parenthèses, le classement 2010.

-       6ème dans la gestion des déchets (6ème)

-       39ème pour les critères de l’Agenda 21 (Mobilisation politique : 46%))

-       9ème pour l’agriculture bio (10ème)

-       3ème pour la qualité de l’air (1er)

-       19ème pour la qualité des eaux (1er)

-       1er pour les énergies renouvelables (3ème)

Concernant la gestion des déchets, le classement ne change pas par rapport à 2010. Tout comme l’action du département. Certes les ratios analysés sont stables, stabilité surtout du à l’effort des communes et communautés de communes en charge des déchets ménagers, le nombre de quais de transit de déchets augmente légèrement, mais nous continuons malheureusement à envoyer nos déchets ménagers ultimes (la poubelle noire) dans le Tarn. Pas de quoi pavoiser !

Sur les critères de l’Agenda 21, effectivement notre département a énormément de retard. Peu de collectivités se sont lancées dans un Agenda 21, même pas le département. Mais cela n’empêche nos élus de se gargariser à longueur de discours de « développement durable » en y mettant tout et n’importe quoi. A noter que l’an passé ce classement était basé sur la mobilisation politique en faveur de l’écologie, notamment sur le nombre d’élus départementaux se réclamant de l’écologie. Effectivement, vu les modes d'élections dans notre pays privilégiant les grands partis, difficile d'avoir beaucoup d'élus écologistes en Aveyron !

Concernant l’agriculture biologique, cette 9ème place tient plus à la volonté des acteurs locaux qu’aux éventuels soutiens des collectivités locales. Les aides pour le bio sont insignifiante (un peu plus pour la Région) par rapport aux aides à l’agriculture conventionnelle et productiviste.

La troisième place pour la qualité de l’air me semble par contre largement usurpée. La récente étude de l’Oramip sur la qualité de l’air de l’agglomération Ruthénoise démontre une forte détérioration de cette qualité. Mais on peut penser que l’augmentation du trafic routier sur les grands axes (A 75, RN 88, RD 840…), notamment le trafic de transit de poids lourds, conduise inévitablement à une dégradation importante de cette qualité de l’air.

Dans ce sens, ce classement devrait prendre en compte l’impact des politiques départementales des transports et leurs conséquences en matière de production de gaz à effet de serre. Par sa politique du tout goudron et la quasi absence de transports collectifs dignes de ce nom, l’Aveyron contribue à faire de Midi-Pyrénées la région championne de France pour sa part des rejets de gaz à effet de serre due aux transports.

 Le fort recul dans le classement pour la qualité des eaux est en effet inquiétant. D’autant plus que ce problème de qualité va être associé dans les années à venir à un problème de quantité des eaux et confronté aux budgets restreints des collectivités locales en matière de travaux pour la collecte et le traitement des eaux. On ne voit malheureusement pas d’évolutions positives dans les usages de l’eau. Il n’y a aucune remise en cause de certaines pratiques, notamment agricoles, et au contraire on se lance dans des projets démesurés de retenues collinaires.

environnement,écologie,Aveyron,Enfin, le critère qui permet à l’Aveyron de conserver cette première place est celui des énergies renouvelables. Et je m’en réjouis. Mais, ne nous cachons pas la face, il tient beaucoup notre capacité de production d’énergie hydraulique, notamment celle des grands barrages du nord Aveyron. L’éolien a du mal à se développer du fait de fortes contraintes réglementaires de l’Etat et d’opposants pas toujours objectifs. Le photovoltaïque qui avait un avenir important est maintenant freiné par le gouvernement actuel qui a choisi de baisser fortement les tarifs d’achat de l’électricité produite par ces panneaux.

« L’environnement, ça comme à bien faire » a dit il y a peu de temps notre président de la République. Jean-Claude Luche et beaucoup d’élus aveyronnais ne sont pas loin de penser la même chose.

L’Aveyron devient un territoire béni pour les camions en transit venant de toute l’Europe. Après la A 75 pratiquement gratuite, c’est une nouvelle autoroute gratuite que nos élus départementaux et régionaux veulent financer avec le doublement de la RN 88, la fameuse « diagonale du fou », alors qu’elle n’est pas de leur compétence. Les conséquences, on les connaît : artificialisation des sols, compartimentation d’espaces naturels, contribution à l’accroissement de rejets de gaz à effet de serre, incitation à l’accroissement du transports international de marchandises par la route… Rien là-dedans ne contribue à faire de l’Aveyron ce département « vert » que vante La Vie. Bien au contraire !

Est-il souhaitable pour les Aveyronnais que l’urbanisation de Rodez se poursuive jusqu’à Nuces, Bozouls et Naucelle, ou ne faut-il pas mieux aider à un développement harmonieux des petites villes et grands bourgs réparties sur le département ?

Faut-il continuer l’extension et la création de zones d’activités et de zones commerciales sur des terres agricoles ou ne vaut-il pas mieux réaménager les friches industrielles et commerciales à l’abandon et remodeler les zones existantes en les réorganisant et en les densifiant ?

Ne faut-il pas mieux aider une agriculture bio et de qualité, aider des jeunes à s’installer dans nos campagnes, plutôt que de poursuivre une agriculture consommatrice de toujours plus d’eau, d’énergie et productrice de gaz à effet de serre, de course aux volumes pour toujours plus de lait et de viande ?

Voilà les vrais questions que nous devons nous poser pour l’avenir de notre département. Et elles ne sont pas les seules.

Comme pour le Grenelle de l’Environnement, il ne faudrait pas que ce classement de La Vie deviennent pour nos responsables locaux une opération de verdissement écologique (greenwashing) qui cache en vérité la poursuite de pratiques destructrices. C’est d’ailleurs déjà bien parti puisque notre président du conseil général s’attribue en grande partie la responsabilité cette première place.

Téléchargez les 20 pages de ce dossier de La Vie avec une interview d'Eva Joly (11,5 Mo) : PALMARES 2011 DE L'ÉCOLOGIE - LA VIE.pdf

14/07/2010

A quand des feux d’artifice moins polluants ?

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Le complément internet du magazine Terra Eco, terraeco.net, profite du 14 juillet pour ouvrir le dossier des feux d’artifices.

On y apprend tout d’abord, ce dont on se doutait bien, que les feux d’artifices polluent énormément l’environnement que ce soit l’air, les sols, l’eau… mais qu’ils ne sont pas non plus terrible pour la santé. Mais l’article de terraeco.net note que des produits de substitution beaucoup moins nocifs existent et que des sociétés pyrotechniques font maintenant des efforts dans ce sens.

Le Festival intercontinental de Feux d’Artifices qui se déroule le 24 juillet 2010 à Decazeville n’est sûrement pas en reste. On se souvient d'une année où le vent était totalement absent. Les fumées avaient du mal à s’évacuer du site de La Découverte et il était difficile de respirer.

Comment faire un feu d’artifice un peu moins polluant à Decazeville ?

Il faut déjà me semble-t-il essayer d’appliquer au maximum les recommandations en matière d’environnement des partenaires institutionnels : la ville, la communauté de commune, le conseil régional et le conseil général.

J’avais moi-même présenté les recommandations générales en matière d’organisation et d’animation de manifestations éco-responsables pour la ville de Decazeville lors du dernier forum des associations en septembre dernier. Téléchargez ci-dessous (752 Ko) :

manifestations eco-responsables - dkz-260909.pdf

La Région Midi-Pyrénées a édité un guide « Vers l’éco-responsabilité des manifestations » qui est maintenant suivi par de nombreuses associations Aveyronnaises organisant des petites ou grandes manifestations.

La Communauté de Communes Decazeville-Aubin, propriétaire du site, a établi un contrat avec l’organisateur du feu d’artifice afin d’assurer une collecte de tous les déchets et leur tri.

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Mais l’Afifa (l’association qui gère le festival de Decazeville) peut aller plus loin. Ce serait même un avantage pour la renommée de cette manifestation. On sait que la protection de l’environnement tient maintenant une place importante au cœur des Français. Des efforts en matière de choix des pièces pyrotechniques, des produits chimiques utilisés, des artificiers ; des efforts au niveau de la gestion des déchets, des transports, de la restauration et de la buvette, de l’énergie, des rejets de CO2 (bilan carbone), de la protection écologique du site (faune, flore, sols, eau…), de la communication… permettraient de faire de ce Festival Intercontinental de Feux d’Artifices non seulement un des premiers festival de ce genre en France mais aussi un exemple à suivre pour sa protection de l’environnement et de la santé des spectateurs et organisateurs.

Vous pouvez compter sur moi pour titiller amicalement les organisateurs pour qu’ils essaient de faire des efforts dans ce sens.

Je vous encourage bien sûr à m’aider, mais aussi à venir le 24 juillet à Decazeville. Ca vaut le détour !

27/09/2009

Eco-responsabilité dans l’organisation des animations et des manifestations

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Tout le monde parle maintenant d’environnement et de développement durable.

Ce qui est sûr, ce que l’on a tous du mal à passer du théorique à la pratique, individuellement et collectivement.

Il y a un domaine où le message commence à passer, c’est celui de l’organisation d’animations, de manifestations et de festivals.

Cela fait deux ou trois ans que je m’aperçois que de plus en plus d’organisateurs de grandes manifestations ou festivals en France, en Midi-Pyrénées et même en Aveyron font des efforts pour prendre en compte l’environnement, la gestion des déchets, l’énergie, le climat, l’eau, le bruit, les transports…

Localement, toutes les associations sont concernées, qu’elles soient culturelles, sportives, économiques, touristiques…

Cela va de l’organisation de la petite kermesse d’école ou du petit quine au festival de pyrotechnie.

J’ai profité du Forum des associations qui s’est déroulé samedi dernier au Laminoir à Decazeville, pour présenter les initiatives en matière d’éco-responsabilité que peuvent prendre les organisateurs.

Téléchargez la présentation en cliquant ici

Photo : jlc

21/06/2009

Vous avez dit écologie ?

Que devient le Grenelle de l’Environnement ?

Ce qui était au départ une expérience intéressante et avait permis à de nombreuses structures de notre société de se parler, fini malheureusement bien mal.

La loi de programmation Grenelle 1, en discussion depuis deux ans maintenant, a été voté mardi dernier à l’Assemblée nationale après avoir été pratiquement vidé de son contenu.

Lire le communiqué des Verts.

On continue comme avant. Voilà qui ne présage rien de bon pour le Grenelle 2, qui sera en fait l’application du Grenelle 1 et qui devrait voir le jour on ne sait pas quant. Il y a des lois qui sont plus urgentes pour la droite.

 

Question écologie, un autre fait est pratiquement passé inaperçu avant les élections européennes et il en dit long sur la conscience écologique de nos députés.

Le 2 juin dernier, les députés ont eu à se prononcer sur une proposition de loi portant sur la transformation écologique de l'économie présentée par les 4 députés Verts.

Cette proposition de loi n’avait rien d’excessif. Elle correspondait exactement à la réponse que doivent donner nos gouvernants s’ils veulent réellement assurer un avenir à notre planète et aux générations futures.

Le premier Titre proposait la création d’une contribution climat-énergie qui inciterait les particuliers et les entreprises à se tourner vers les économies d’énergie, l’efficacité énergétique et vers les énergies propres et renouvelables.

Le deuxième Titre portait sur un changement profond de priorités dans le secteur des transports en réorientant profondément ce secteur en réduisant les investissements publics pour la route, en développant le secteur des transports en commun et en continuant à réorienter les choix de consommateurs en faveur des véhicules individuels économes et peu polluants.

Le troisième Titre portait sur la réduction des consommations d’énergie dans les bâtiments à usage de bureaux, de commerce ou de logements ainsi que sur le développement des énergies renouvelables.

Le quatrième Titre visait à développer des outils concrets facilitant la conversion écologique de l’économie dans le domaine plus spécifique de l’industrie automobile et à développer l’économie sociale et solidaire, nouveau type d’économie ancrée dans les territoires et permettant la participation directe des salariés à la vie des entreprises.

 

Qu’avait donc de si révolutionnaire cette proposition de loi ? Si elle allait certes beaucoup plus loin que le Grenelle 1, et c’était facile, elle était surtout beaucoup plus concrète et efficace et pour beaucoup de députés de droite comme de gauche, elle remettait en cause leur soutien historique à de nombreux lobbies : autoroutier et routier, BTP, industries pétrolière, nucléaire, automobile

 

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Résultat du vote : les députés Verts ont été les seuls à voter pour cette proposition de loi et François de Rugy a souhaité réagir sur ce vote qui révèle bien que la conversion écologique des autres partis est loin d'être une réalité !

« Sur la proposition de loi de « transformation écologique de l'économie » présentée par les députés Verts, l'UMP et le Nouveau Centre ont voté contre, rejoints en cela par plusieurs députés de gauche : Maxime Gremetz du Parti Communiste, Christian Bataille, Jean-Michel Boucheron, Pierre Moscovici et Plilippe Plisson du Parti Socialiste.

Plus étonnante est l'abstention de l'ensemble du groupe socialiste qui a pourtant salué l'intérêt d'un grand nombre de propositions. L'explication du vote socialiste est pour ainsi dire la même que celle du groupe UMP : le temps n'est pas encore venu de prendre des décisions ou de faire des choix clairs, notamment tout ce qui pourrait empêcher la construction des autoroutes et des aéroports ou la poursuite des subventions publiques à la filière électro-nucléaire.

Par leur vote, les députés de l'UMP, du Nouveau Centre, du PS et du PC ont clairement décidé d'en rester aux vaines paroles pour tout ce qui touche à l'écologie.

Ainsi, pour la proposition de loi de transformation écologique de l’économie dont je suis le rapporteur, les ministres concernés n’étaient même pas présents lors de la discussion générale ; le groupe UMP n’a pas utilisé la totalité de son temps de parole et il n’a déposé aucun amendement, »


Voilà qui me semble extrêmement grave. Alors que la population entend maintenant le message des écologistes, le résultat des élections européennes le montre, nos députés, droite et gauche confondus, continuent à soutenir les lobbies les plus polluants.

Téléchargez en cliquant ici, la proposition de loi en pdf.

15/03/2009

Et si le Bassin était maintenant en avance

agenda21locaux-meeddat-20090312.jpgEn matière de protection de l'environnement, nous avions beaucoup à nous faire pardonner. Après 170 ans de développement non durable, la prise de conscience a eu lieu avec la préparation du CIADT de mai 2000 qui a vu la participation active des forces vives de la cité et de la population.
Cette dynamique s’est poursuivie et a abouti en 2007 à l’élaboration de l’Agenda 21 de la Communauté de Communes du Bassin Decazeville-Aubin qui a été l’un des premiers Agenda 21 en France labellisé « Agenda 21 local de France » par le Ministère de l’Ecologie dans le cadre de la stratégie nationale de développement durable. Avec 31 autres collectivités, nous faisions partie de la première session des collectivités récompensées. Depuis, 70 collectivités nous ont rejoint lors des sessions de 2008 et de 2009.
C’est pour marquer cette reconnaissance que nous étions invité jeudi dernier au Ministère.
Jean-Louis Borloo retenu à Berlin pour un conseil européen, c’est Chantal Jouanno, Secrétaire d’Etat chargée de l’écologie et Michèle Pappalardo, Déléguée interministérielle au développement durable qui étaient chargées de récompenser ces collectivités en présence des représentants des associations concernées et d’élus.

C’est bien sûr une satisfaction de voir ainsi notre travail reconnu nationalement alors que, dans le Bassin, certains se complaisent en permanence à le dénigrer, noircissant le tableau à outrance.
Mais il reste beaucoup à faire, et le fait de voir notre territoire reconnu dans les plus hautes instances françaises et européennes pour ses efforts en matière de protection de l’environnement, de développement économique maîtrisé, de bonne gouvernance et de création de lien social et culturel peut nous ouvrir certaines portes.

Téléchargez ci-dessous, l'article de Midi Libre du 18 mars 2009 :
DECAZEVILLE - Environnement - l'action du Bassin reconnue.pdf

planetegagnante-tub.jpgReconnaissance encore dans la dernière lettre de janvier du « Club Planète Gagnante ». Une page entière est consacrée aux actions en matière de développement durable réalisée par la Communauté de Communes Decazeville-Aubin, notamment la mise en place du TUB.
Le Club Planète Gagnante de l’ADEME est une plate-forme d’excellence, d’innovation et d’échanges en matière de réduction des impacts environnementaux. Son rôle est de relayer les messages des campagnes de communication et de sensibilisation de l’ADEME, mais également d’encourager la mise en œuvre dans les organisations membres de plans d’action visant à réduire leur impact environnemental.

semainedd-cover.jpgDans cette même thématique, la communauté de communes du Bassin Decazeville-Aubin organise de nombreuses animation dans le cadre de la semaine du développement durable qui se déroulera cette année du 1 au 7 avril.
Aubin sensibilisera sur les économies d’eau et d’énergies à travers la réhabilitation de leur gymnase, Cransac sur l’énergie avec la nouvelle chaufferie biomasse aux noyaux de fruits et son réseau de chaleur qui alimente entre autre des bâtiments tertiaires et un futur lotissement HQE et Firmi sur la protection des milieux aquatiques.
Quand à Decazeville nous avons choisi de sensibiliser sur la biodiversité avec la découverte de la faune et de la flore sauvage en milieu urbain à travers une conférence débat et une promenade pédagogique avec Boris Presseq, botaniste au Muséum d’Histoires Naturelles de Toulouse.
Points forts de cette semaine, la conférence sur l’innovation territoriale à Cransac et la conférence-débat animée par Guillaume Duval, rédacteur en chef d’Alternatives Economiques dont le thème sera l’intitulé du dernier numéro de la revue : « Et si on changeait tout.
Nous allons nous régaler. J’y reviendrai bien sûr dans d’autres notes
Programme détaillé à télécharger ci-dessous (680 ko).
semainedd-ccdecazevilleaubin-prog.pdf

Malgré cela, je passe encore malheureusement aux yeux de certains de mes collègues pour un martien lorsque je dénote la schizophrénie qui nous anime quand nous votons des subventions.
Alors que nous sommes donc engagés dans un Agenda 21 et que cet agenda comporte notamment un Plan Climat local destiné à réduire nos consommations énergétiques et nos productions de gaz à effet de serre, nous devions voter jeudi soir en conseil communautaire une subvention pour un rallye automobile.
Il m’est bien sûr impossible de voter une aide pour une activité qui constitue une incitation, ou tout au moins une banalisation, à la consommation de carburants et à l’accroissement de gaz à effet de serre. Sans parler du mauvais exemple en matière de violence routière.
Une fois de plus, bien que certains m'ont dit par la suite que j’avais raison, je me suis retrouvé tout seul à voter contre cette subvention.
Alors que des experts scientifiques du climat réunis à Copenhague la semaine dernière annoncent qu’il est probable que c’est le scénario le plus noir (+ 6,4 °C à la fin du siècle) qui se profile, nous en sommes encore à donner des subventions à des activités polluantes. Désolant.

Photo 1 : jlc
Photos 2 et 3 : CCDA

04/01/2009

Bulletin municipal

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Vous avez dû recevoir cette semaine le bulletin municipal dans votre boite à lettres. C’est en vélo et par un soleil magnifique que j’ai effectué vendredi dernier la distribution du quartier qui m’était dévolu, le nord de notre ville : le Pont de Livinhac, Bouquies, route de Flagnac, Thels, Fayet, Cahuac, le Sailhenc-Haut, le chemin de Bouquies, le Thaur, la route de Livinhac. C’est ce que l’on peut appeler Decazeville-sur-Lot.

Bien que cela fasse maintenant plusieurs années que je porte le bulletin sur ce secteur, il est possible que j'ai oublié une boite à lettres. Si vous êtes dans ce cas, n’hésitez pas à passer chercher un exemplaire à la mairie ou à me laisser un message pour que je passe vous le porter.

Téléchargez ci-dessous les pages « Environnement » de ce bulletin municipal (2,5 Mo) :
bulletin municipal decazeville -12:08 Environnement.pdf

Téléchargez ci-dessous l'article de Midi Libre du 9 janvier 2009 relatif à la gestion des espaces verts :
DECAZEVILLE - Espaces verts - la mairie s'engage dans une gestion plus écologique.pdf