19/08/2015
Tout voiture, no future *
Trente deux ans séparent ces deux photos de la rue Cayrade à Decazeville. Quels points communs à ces deux photos ? La place envahissante donnée aux voitures sur cette rue commerçante et l’usage anarchique qu’elles en font.
On peut comprendre cet encombrement en 1983 car cette rue en plein centre-ville était alors une route nationale, la RN 140 ou l’axe Brive-Méditerranée.
Le dossier de la circulation à Decazeville figurait au menu du bulletin municipal de 1983 (que vous pouvez télécharger en bas de note). On y apprend que la municipalité Rouquette (1959 – 1971) avait mis en place le stationnement limité par zone bleue alterné par quinzaine et une réglementation des poids lourds pour les trajets et les horaires de livraisons.
On pointait déjà l’exode des Decazevillois habitant en centre-ville vers les quartiers périphériques ou plus loin dans les communes rurales, qui arrivaient tous les matins en même temps avec leurs voitures en ville et occasionnaient déjà des bouchons portant préjudice au commerce riverain.
La circulation sur la RN 140 amenait un flux important de véhicules qui traversaient notre ville. Un comptage a permis de noter que 80 % des véhicules étaient immatriculés hors du département de l’Aveyron certains jours de chassé-croisé de vacances d’été. La rue Gambetta voyait alors des pointes de 1 000 véhicules/heure et la rue Cayrade 800 véhicules/heure ces jours là.
Le moindre véhicule en stationnement en double file provoquait un bouchon important.
Personne ne respectait les horaires de livraison et dès 1978, la municipalité avait pris la décision avec la Chambre de Commerce de créer une “gare routière“ (entrepôt de marchandise) où tous les livreurs devraient déposer leurs colis qui seraient ensuite distribués par un seul camion en ville. Ce projet précurseur de ce qui se fait maintenant dans les grandes villes n’a jamais véritablement fonctionné, la Chambre de Commerce ne s’y étant pas vraiment investie.
En 1975, la municipalité Roques (1971 – 1977) avait lancé une étude sur la circulation à Decazeville et l’actualisation des propositions de cette étude sera réalisée par la municipalité Delpech (1977 – 1994) en 1978.
La première proposition était de régler les problèmes de circulation au carrefour du Broual (carrefour où se situent actuellement les bureaux de l’OPH), rue Maruejouls et les accès aux quartiers nord de la ville.
C’est aussi à cette période qu’ont débuté les travaux de la déviation de la RN 140, d’abord de Saint-Michel à la gare de Fontvernhes.
Il était prévu un dédoublement de la rue Gambetta par une « traversée » de la rue Jean-Moulin à la Vitarelle. Ce projet n’a jamais vu le jour.
Il était également prévu l’aménagement (au moins à sens unique) d’une voie pénétrante des Estaques au Sailhenc afin de soulager la circulation à la Vitarelle. Cette voie devait être au départ le Chemin du Sailhenc, l'avenue du 8 mai 1945 a été aménagée plus tard.
Il était même prévu d’étudier l’ouverture d’une nouvelle bretelle entre la Côte des Estaques et le quartier du Broual Trépalou (peut-être le chemin entre l’Envol et Trépalou ?).
Concernant la circulation rue Gambetta, il était proposé trois solutions, la troisième étant préférée :
1 – Mettre la rue Gambetta en sens unique
2 – Interdire tout stationnement rue Gambetta
3 - Matérialiser les emplacements de stationnement des véhicules de tourisme (avec parcmètres si nécessaire) sur un seul côté, toujours le même. Matérialiser les créneaux réservés aux livraisons. “L’application stricte de ces mesures serait nécessaire, sans aucune tolérance pour ceux qui ne la respecteraient pas. Sinon, elle serait sans effet réel“.
“Ces mesures peuvent être étendues rue Cayrade en fonction des résultats.
Il faut faire respecter les trottoirs. Notre appel du dernier bulletin municipal sur la sécurité des piétons, la gène de la circulation, le coût de détérioration des bordures, a été sans effet. Il faut donc en arriver aux sanctions (comme dans les autres villes)“.
Les diverses municipalités qui se sont donc succédées ont réglementé le stationnement, d’abord par zone bleue alternée par quinzaine, puis par des parcmètres qui étaient souvent en panne et qui ont été supprimés, et maintenant avec le retour de la zone bleue.
Malheureusement, la surveillance du respect des horaires des parcmètres ou de la zone bleue n’a jamais réellement été mise en place. Et c’est bien là le problème.
Pourtant, la route nationale ne traverse plus le centre-ville. La déviation mise en place, devenue depuis quelques années route départementale 840, draine toute la circulation de transit, notamment de poids lourds, avec une moyenne de 8 000 véhicules jour et des pointes de 10 000 véhicules/jour l’été.
Contrairement à ce que pense la municipalité actuelle, un flux important de véhicules dans des rues commerçantes ne favorise pas pour autant l’activité de ses commerces. Ce serait même le contraire.
Vouloir favoriser le commerce en augmentant à tout prix la circulation de voitures dans le centre ville sans penser aux autres modes de mobilité, notamment les modes actifs (vélos et piétons), est tout simplement contre-productif. C’est la politique d’un autre temps dont on voit partout l’échec où elle est mise en place, tant en terme économique (pour les commerces notamment), qu’environnemental (qualité des espaces urbains, qualité de l’air, bruit…) et social (mixité urbaine mise à mal…).
J’ai maintes fois eu l’occasion dans ce blog de revenir sur ce qui me semble les solutions les mieux adaptées à notre ville et à notre territoire où plus de 30 % des foyers n’ont pas de moyens personnels pour se déplacer. Chiffre qui est appelé à augmenter pour des raisons économiques mais aussi par le choix que font de plus en plus de personnes, notamment les jeunes, pour qui la voiture n’est pas la priorité.
Il faut améliorer les transports collectifs, notamment par un cadencement sur l’axe Viviez-Decazeville-Firmi (un bus toute les demi-heures par exemple), créer des aménagements pour les modes actifs (vélos et piétons), apaiser la circulation en ville par la création d’une zone 30 et d’une zone de rencontre sur le tronçon aménagé de la rue Cayrade…
Il faut réellement lancer notre ville dans une mobilité d’avenir en lien avec l’urbanisme, l’habitat et le commerce. Pour faire revenir les habitants et maintenir les commerces en centre-ville, il faut rendre notre centre-ville agréable à habiter et à arpenter. Et ce n’est pas au milieu des voitures et du bruit que l’on y arrivera.
* Tout voiture, no future est le titre d’un livre datant de 2007 écrit par Denis Baupin aux éditions de l’Archipel que je vous encourage à lire. Denis Baupin, actuel député EELV, dénonce dans ce livre les lobbies du tout bagnole, mais aussi le manque de vision à long terme des hommes et femmes politiques dans le domaine de la mobilité. Il donne bien sûr ses solutions pour sortir du “tout voiture“.
La circulation à Decazeville - Bulletin Municipal 1983.pdf
Photos (cliquez sur les photos pour les agrandir) :
- - Cartes postales anciennes de Decazeville
- - Rue Cayrade de 1983 tirée du bulletin municipal de 1983 : Midi Libre
- - Rue Cayrade de 2015 : jlc - ©créative commons
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Sale temps pour les vélos !
Les vélos bénéficient à la gare de Viviez-Decazeville d’un superbe double arceau pour stationner.
Sauf que cette gare est fermée de 21h45 à 5h00 du matin. Cela a donc laissé du temps à des petits voleurs pour subtiliser les deux roues de ce vélo resté lui accroché à l’arceau par un antivol pourtant dérisoire.
De nombreuses gares sont maintenant équipées de box à vélos fermés.
En août 2011, j’avais moi-même préparé un courrier à la direction des infrastructures et transports du conseil régional Midi-Pyrénées pour demander l’installation de box à vélos fermés comme elle le fait dans de nombreuses gares de Midi-Pyrénées.
Le schéma des Modes doux de la Communauté de communes adopté aussi par les communes prévoyait 5 box sécurisées à la gare de Viviez. La Communauté de Communes du Bassin Decazeville-Aubin pourrait donc prendre en partie ou en totalité cet investissement à sa charge afin que de tels incidents ne se reproduisent plus et que les habitants du Bassin n’aient plus peur de laisser leurs vélos à la gare de Viviez pour prendre le train ou le TUB.
Photos : jlc ©créative commons
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09/08/2015
Les eaux du lac de la Découverte fragilisées, le Parc Intercommunal oublié
Depuis avril 2014, le Parc Intercommunal semble un peu abandonné. Les projets étudiés il y a quelques mois pour l’avenir du site de la Découverte semblent tombés aux oubliettes. Le programme pluriannuel d’investissements de la communauté de communes mis à jour récemment, les envisage au mieux après 2020.
Je m’en était déjà inquiété il y a environ un an.
Pourtant, tout le monde reconnaît que nous avons là un site magnifique qu’il faudrait à tout prix aménager, au moins à minima. Quand je dis tout le monde, ce sont avant tout beaucoup de Decazevillois mais aussi de nombreuses personnes venus d’ailleurs.
La canicule que nous avons supporté en juillet et qui est malheureusement appelée à se reproduire souvent, devrait à minima remettre à l’ordre du jour le projet de zone de baignade sur ce lac. Tout le monde n’a pas de piscine et beaucoup ne souhaitent pas aller à la piscine municipale pour diverses raisons (coût, chlore, vétusté, ligne électrique...). Les baignades hors piscines, gratuites et surveillées sont de toute façon de plus en plus recherchées. Il n’y a qu’à voir le monde qui se rend à Livinhac, y compris de Decazeville.
Si vous êtes un habitué du site de la Découverte, vous avez peut-être remarqué fin juin, avant la période de canicule que nous avons connu, le fort verdissement des eaux du lac de la Découverte.
Concernant cette dégradation des eaux, j’ai envoyé le 29 juin un courrier à Monsieur le Président de la Communauté de communes du Bassin Decazeville-Aubin, propriétaire des lieux, avec copie à Monsieur le Maire de Decazeville sur lequel ce site est situé :
Monsieur le Président,
Depuis quelques jours, les eaux du lac se sont troublées et ont pris une vive couleur verte (voir les deux photos de cette note). J’ai rencontré la responsable du service environnement et patrimoine qui m’a expliqué après s’être renseigné auprès d’Halieutilot, qu’il s’agissait vraisemblablement d’une efflorescence algale ou “ bloom algal “, phénomène totalement différent du retournement des eaux du lac de novembre 2008.
Les températures actuelles (avant le 29 juin) ne peuvent pas expliquer uniquement ce phénomène. D’abord elles ne sont pas si élevées que cela et les nuits sont encore fraiches. L’explication viendrait plutôt des fortes pluies datant d’une quinzaine de jours qui auraient lessivé les sols et emporté les eaux vers le lac. La relative chaleur actuelle ayant seulement précipité ce phénomène. Or depuis un peu moins d’un an, une quinzaine de chevaux résident en permanence sur les pentes de ce site. On sait que les déjections animales contribuent de façon non négligeable à la détérioration de la qualité des eaux sous des formes diverses.
L’étude du profil de baignade du lac de la Découverte réalisée par le Cereg Massif-Central en 2011 notait que seuls les ruissellements des eaux météoriques sur les flancs du site peuvent constituer des sources de pollution bactériologiques significatives.
Je rappelle que les eaux du lac sont rejetées dans le Riou-Mort, puis le Lot.
Il me semble qu’à minima, le BRGM et l’Onema devraient être alertés.
De votre côté, pourriez-vous faire réaliser une analyse des eaux du lac afin de connaitre d’où peut provenir exactement cette dégradation ?
Dans l’attente des résultats de ces analyses, pourriez-vous demander au propriétaire des chevaux de les retirer de ce site ?
D’autre part, j’ai pu lire dans la presse locale que la municipalité de Decazeville envisageait des animations de sports mécaniques sur ce lac fin août.
Nous savons que ce site est très fragile. C’est pour cela que nous envisagions avec le cabinet Alliance qui avait piloté l’étude pour un pôle de baignade et de loisirs à la Découverte, la pratique d’activités douces sur ce lac : baignade, canotage, pêche, plongée… en aucun cas des activités motorisées.
Les plongeurs du club subaquatique ruthénois qui avaient visité les profondeurs de ce lac en janvier 2012 avaient noté que les fonds étaient constitués de sédiments très fins qui se déplaçaient au moindre mouvement des plongeurs et créaient immédiatement des “nuages“ noirs très denses.
La démonstration de jet-ski et de flyboard prévue fin août me semble fortement préjudiciable pour la qualité des eaux du lac de la Découverte, de ses fonds et de ses berges.
Il y a beaucoup d’autres sites en Aveyron ou dans le Lot et le Cantal proche où on peut pratiquer ces activités. Si l’initiative d’organiser une animation sur le lac est louable, d’autres activités beaucoup moins polluantes peuvent se dérouler sur ce magnifique site de la Découverte pour l’animer le temps d’un week-end : joutes, parapente, modélisme, jeux divers de ballon, jeux gonflables… sans parler d’activité pédestre et cyclable, de découverte de la nature, du patrimoine minier... Il suffit juste d’un tout petit peu de conscience environnementale et d’imagination.
Il me semble donc souhaitable que vous reveniez sur la décision d’autoriser cette démonstration de sports motorisés sur le lac de la découverte.
Recevez, Monsieur le Président, mes salutations les plus distinguées.
Jean-Louis Calmettes
Conseiller municipal de Decazeville
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On peut bien sûr se réjouir de la présence d’animaux sur ce site et notamment de chevaux. Et je serais le premier à le faire si cela n'avait pas de conséquences néfastes. Sauf que l’on en voit les limites. Certes, cela évite une tonte annuelle, voire deux, mais si c'est au détriment de la qualité des eaux, je ne pense pas que cela soit souhaitable. Je rappelle que dans mon courrier, je demandais simplement des analyses afin de vérifier la cause de ce "bloom algal" et que par précaution en attendant le résultat des analyses, on retire provisoirement les chevaux du site.
Mais il y a aussi une autre inquiétude pour les animaux. Une étude concernant le pastoralisme sur le Parc intercommunal avait été diligenté il y a quelques années par la Communauté de communes qui pensait à juste titre accueillir pour entretenir les nombreux hectares de cet espace, des animaux aussi divers que des bovins, des moutons, voire des lamas. Sauf que l’ingestion de plantes par des animaux sur ces anciens sols industriels peut être problématique. Les plantes peuvent avaler les pollutions éventuelles contenues dans ces sols (phytoextraction) qui sont ensuite ingérées par les animaux. Doit-on prendre ce risque qui touche à la santé et au bien-être des animaux, si minime soit-il ? Les précédents élus n’ont jamais voulu accueillir des animaux sur ce site au regard notamment des risques de recours juridiques de propriétaires d’animaux tombés éventuellement malades.
À ce jour, je n'ai toujours pas reçu de réponses à mon courrier, tant de la communauté de communes que de la commune de Decazeville.
Le phénomène d’efflorescence algale a disparu.
Les chevaux sont toujours sur le site de la Découverte et la manifestation d’activités mécaniques sur le lac prévue fin août est plus que jamais d’actualité.
Encore un peu, monsieur le bourreau…
Rien ne semble y faire. Pas même les canicules, les tempêtes et les alertes à la pollution de l’air à répétition. Un rapport parlementaire vient de confirmer que l’impact économique de la pollution de l’air est de plus de 100 milliards d'euros par an en France et que ce coût va encore empirer rapidement si nous ne faisons rien. Près de 700 décès supplémentaires seraient liés à l’épisode de canicule de juillet. Les allergies touchent de plus en plus de monde et les maladies chroniques dues aux pollutions diverses de notre environnement explosent. Des dizaines d’espèces animales et végétales disparaissent tous les jours dans le monde dans la plus grande indifférence.
Et les gens continuent à prendre inconsidérément l’avion pour passer un week-end à Prague ou à New-York, à acheter des voitures diesel, à surconsommer de la viande, à vouloir des produits fabriqués à l’autre bout du monde…
Mais là où ça devient incompréhensible, c’est quand certaines collectivités se complaisent à en rajouter.
En cette année de mobilisation pour le climat et de la conférence internationale COP21 qui se déroulera à Paris en novembre prochain, la municipalité visionnaire de Decazeville a décidé elle… de lancer des activités motorisées sur le lac de la Découverte.
Elle est soutenue en cela par le Conseil Départemental qui alloue une large subvention de 2 000 euros, sans doute pour améliorer le plan climat que cette assemblée a pourtant voté le 28 octobre 2013.
On va me dire que les apports de cette manifestation au réchauffement climatique sont dérisoires par rapport à l’ampleur du problème. Certes, sûrement. Mais c’est justement l’accumulation de ces petites atteintes à l'environnement et au climat qui aboutissent à l’état catastrophique que supporte notre planète aujourd’hui. Et c’est surtout un mauvais signe donné à chacun d’entre nous. C’est nous dire : ne changez rien, vous pouvez continuer à faire comme avant, ce n’est pas si grave que ça…
Et bien non ! La situation est très grave !
Et surtout, une collectivité se doit de donner le bon exemple.
Ceux qui encouragent ce genre de manifestation participent inconsciemment ou consciemment (ce qui est encore plus grave) à rendre notre planète moins vivable et surtout à compliquer gravement la vie des jeunes générations.
Il y a des tas d’animations à organiser sur ce lac et au delà sur tout le site du Parc Intercommunal, qui n’impacteraient pas ou peu notre environnement et notre avenir et mettraient réellement en valeur ces espaces magnifiques. Comme dit plus haut, il faut juste un tout petit peu de conscience environnementale et d’imagination.
Concernant l'avenir du Parc Intercommunal, on ne peut bien sûr pas ignorer les difficultés actuelles des budgets des collectivités, mais il faut tout de même aller de l'avant en essayant de trouver des financements extérieurs. Pourquoi ne pas travailler sur un projet global incluant notamment le pôle vélo et en élargissant peut-être le périmètre à la Vallée du Lot, en répondant par exemple à l’appel à projets Pôles de pleine nature en Massif Central ?
Voici quelques exemples d’animations ponctuelles, estivales ou permanentes possibles sur le Parc Intercommunal (il y en a sûrement des tas d'autres) :
Sur les chemins et pistes :
Balades en Rosalies électriques
Promenades en vélos et vélos à assistance électrique
Dévaler les pentes en trottinette
Parcours acrobatiques, trampoline, tyroliennes…
Beach-volley – Jeux de ballon – jeux de plage
Parapente au dessus de la Découverte (maintenant possible en toute sécurité depuis que la ligne électrique a été enlevée)
Démonstration de modélisme : hydravions, voiliers… (déjà réalisé sur le lac de la Découverte)
Course d’OFNI (nombreux exemples en Aveyron et au delà)
Bateau solaire (fabriqué sur le Bassin)
Démonstration et pratique de la plongée (déjà réalisé sur le lac de la Découverte)
Joutes lyonnaises et givordines (avec le club de Joutes de Boisse-Penchot)
Mais aussi autour et sur le lac : jeux gonflables, mini-golf, jeux de boules, pêche, randonnées thématiques : flore et faune, histoire et patrimoine, lecture de paysages…
Photos : jlc, ©creative commons
- sauf parapente : Photo DDM
- Cliquez sur les photos pour les agrandir.
09:29 Publié dans Climat, Développement durable, Energie, Environnement, Politique locale, Société, Vallée du Lot | Lien permanent | Commentaires (2) | | Facebook | | Imprimer |
07/08/2015
VM Zinc, fidèle au fret ferroviaire
Autant je suis parfois assez prompt à dénoncer les possibles atteintes à l’environnement de certaines entreprises locales, autant je suis sensible aux efforts que font ces mêmes entreprises pour diminuer les impacts de leurs activités sur l’environnement.
C’est le cas du groupe Umicore, qui depuis des années, choisit de transporter par rail les bobines ou les plaques de zinc brut de son unité de fabrication VM Zinc d’Auby dans le Nord à l’usine de transformation et de finition de produits finis VM Zinc de Viviez. Un train par semaine arrive à Viviez, généralement le week-end, et il repart le lundi après avoir été déchargé.
Un premier appel d’offre en 2009 avait attribué ce marché de transport au groupe Logways et les wagons étaient tractés par des motrices d’Euro Cargo Rail.
Débit 2015, un deuxième appel d’offre a attribué le marché à l’entreprise ETF, filiale d’Eurovia (groupe Vinci), spécialisée dans la construction et la maintenance d’installation ferroviaires, qui s’est lancée depuis peu dans le fret ferroviaire à travers sa filiales ETF Services.
Ces opérateurs ferroviaires de proximité ont malheureusement supplanté la SNCF sur de nombreux marchés, notamment pour les wagons isolés.
Il n’y a pas beaucoup d’entreprises du Bassin ou de l’Aveyron qui utilisent le rail pour leur logistique. Et c’est bien dommage. Il faut dire que l’Etat après avoir abandonné l'entretien des infrastructures ferroviaires, a pratiquement abandonné l’entreprise historique qui était chargée du fret. Comme il abandonne petit à petit le transport des voyageurs, notamment dans nos zones reculées. Tout cela pour mettre encore plus de camions et de cars sur les routes, avec les conséquences néfastes pour le climat, l’environnement et la sécurité de tous les usagers de la route.
Concernant l’usine VM Zinc de Viviez, il semble malheureusement que les produits finis repartent par la route.
Mais il y a une certaine dose d'incertitude concernant le mode de transport de marchandises à l'avenir puisque Umicore souhaite se débarrasser de VM Zinc.
En espérant que cela n'aura pas de conséquences fâcheuses sur le mode de transport.
Photos : jlc © creative commons - Cliquez sur le photos pour les agrandir
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Le vélo, mal aimé du Bassin
Dans La Dépêche du Midi du 7 août, Roger Lajoie-Mazenc s’inquiète de la manière dont on traite les cyclistes sur le Bassin, notamment à Viviez et à Decazeville. Et pour lui, il n’y a pas d’ambiguïté, on traiterait mal les cyclistes et ils seraient la dernière préoccupation des élus. Je partage malheureusement aussi cette constatation.
Le cycliste sous toutes ses formes, sportif, cyclo-randonneur, urbain… est totalement oublié des élus du Bassin. Pourtant, les cyclistes sont de plus en plus nombreux sur les routes et les chemins du Bassin. Cet été, nous voyons le passage de plus en plus important de cyclo-randonneurs qui sont perdus dans la traversée de Decazeville et Viviez. Ils prennent la RD 840 alors qu’elle est interdite aux cyclistes, parce qu’aucun fléchage ne leur indique la route à suivre. Et surtout, aucun aménagement spécifique n’est prévu pour leur usage et pour celui des cyclistes locaux. Quand aux cyclistes sportifs, rien n’est vraiment prévu tant pour les routards que pour les vététistes.
Les visites touristiques à vélo et la location de vélo pour les touristes se développent partout. Rien chez nous par manque d'intérêt et d'aménagements appropriés.
Pourtant les cyclo-randonneurs sont, comme les marcheurs du Chemin de Saint-Jacques. Ils mangent et se logent sur place dans des campings, des hôtels, des gîtes... C’est un apport économique important de mars à octobre qu’il ne faut pas ignorer. Et il sera de plus en plus important pour peu que l’on s’y intéresse. La future véloroute de la Vallée du Lot va encore amplifier la venue des cyclo-randonneurs chez nous. Il faut à tout prix les attirer et les accueillir par des aménagements et une signalétique dignes de ce qu’ils sont en droit d’attendre. Aménagements qui serviront de plus aux cyclistes locaux tout au long de l’année.
Je connais malheureusement le désintérêt complet des services du conseil départemental pour le vélo malgré un président qui claironne aimer le vélo mais qui ne fait rien pour favoriser son usage sur le département.
Durant ces derniers mois, de nombreux travaux ont été exécutés sur les voiries départementales et communales des communes du Bassin sans que l’on suive les préconisations du schéma des modes doux du Bassin pourtant adopté par les communes de la communauté de communes du Bassin Decazeville-Aubin.
Il était par exemple prévu une bande cyclable uniquement dans le sens de la montée de la Côte du Ruau, itinéraire alternatif pour les cyclistes à la dangereuse RD 840, après l’intersection avec la zone du Plégat afin de sécuriser un peu plus les cyclistes. Bilan, après travaux, pas de bande cyclable, mais au contraire, une bande rugueuse ! Rien de prévu non plus dans la traversée d’Aubin et visiblement rien non plus dans celle de Viviez, si ce n’est au contraire des obstacles à la circulation des cyclistes.
La mobilité est devenu un facteur important dans le choix de mode de vie de chacun d’entre nous, notamment au niveau financier. Les personnes souhaitant s’installer sur une commune regardent de plus en plus la présence ou non d’aménagements cyclables (et de transports collectifs) avant de décider. Des aménagements cyclables sur un territoire, c’est signe de modernité, de dynamisme et d’intérêt pour l’environnement pour de plus en plus de monde.
Il est encore temps de se réveiller. Mais il va falloir mettre les bouchées doubles si nous voulons un tant soit peu être attractifs à l’avenir.
10:06 Publié dans Climat, Développement durable, Energie, Environnement, Politique locale, Société, Transports et mobilité | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | | Imprimer |
06/08/2015
Des panneaux d’information pour les marcheurs du GR 65
L’initiative visant à inciter les marcheurs du GR 65, chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle, à faire un détour par le centre-ville de Decazeville pour y faire étape ou avant de poursuivre leur route, est une bonne initiative.
Elle fait suite à la mise en place de panneaux informatifs et à l’installation de la gloriette au bas de la route de Nantuech équipée d’une table et de bancs, d’eau potable et de sanitaires auto-nettoyants que nous avions mis en place en 2013.
Les petits panneaux informatifs installés aux points de vues de notre ville en descendant de Viviole auraient peut-être pu être complétés par un QR Code dirigeant les utilisateurs de smartphone vers un lien sonore de la description détaillée du point de vue. il en est de même pour les petits panneaux installés à divers monuments de notre ville.
Beaucoup de marcheurs ou touristes sont maintenant équipés de smartphones ou de tablettes et utilisent couramment les QR Code.
Il serait peut-être intéressant de prévoir aussi un QR Code vers l’Office de Tourisme (voir ci-contre) et pourquoi pas la mairie de Decazeville.
On peut de toute façon rajouter ces indications sur des petits autocollants à poser sur ces panneaux informatifs.
Je note que de plus en plus de marcheurs se rendent des Estaques à Livinhac en descendant la RD 21. Or cette route départementale n’est pas équipée de bas-côtés permettant aux marcheurs d’être en toute sécurité. De plus, ce n’est pas le GR 65. Ces marcheurs arrivent généralement d’Agnac. J’avais fait installer il y a quelques années un panneau en trois langues invitant les marcheurs arrivant aux Estaques à remonter vers Saint-Roch pour retrouver le GR 65 et descendre vers Livinhac en toute sécurité.
Ce panneau a visiblement disparu. Il serait peut-être urgent de les réinstaller de nouveaux avant qu’il n’arrive un accident. Peut-être les installer en haut de l’avenue du 8 mai 1945, et au bas des chemins de Cahuac et du Conquet en arrivant aux Estaques.
Photos : jlc © creative commons - Cliquez sur le photos pour agrandir.
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Maison de santé de Decazeville
Comment peut-on construire un bâtiment aux normes BBC et faire de telles erreurs de conception ?
En lisant l’article de Centre-Presse du 6 août, on reste abasourdi. Les huisseries présenteraient des défauts, les baies vitrées ne sont pas adaptées, l’épaisseur de l’isolation végétale en toiture est insuffisante…
Comment des bureaux d’études et des architectes peuvent-ils faire de telles erreurs dans les règles de base de l’architecture bioclimatique ? La faute est-elle due à la volonté de passer dans les prix du marché ou dans la méconnaissance complète de ces règles ?
N’étant pas moi-même architecte, j’avoue que j’ai fait confiance à tout le monde concernant l’application de la norme BBC à ce bâtiment, mais que j’avais eu tout de même quelques doutes lors de la visite de la Maison de santé concernant plusieurs points :
- - Pourquoi ne pas avoir prévu un bâtiment plus compact qui aurait procuré une meilleure inertie thermique, plutôt que ces trois bâtiments, communiquant de plus avec des couloirs de verre ?
- - Pourquoi ne pas avoir mis des protections solaires extérieures (ombriennes) aux parois vitrées exposées au soleil ?
- - Pourquoi ne pas avoir prévu un puits provençal (ou canadien) afin de tempérer la température intérieure l’été et économiser du chauffage l’hiver ?
- - Pourquoi ne pas avoir prévu de surventilation nocturne des locaux pour l’été ?
- Pourquoi ne pas avoir végétalisé les espaces entre les trois bâtiments ?
Quoi qu’il en soit, être obligé d’installer une climatisation sur un bâtiment BBC est un échec pour la collectivité et les architectes qui ont conçu ce bâtiment. Mais qui aura malheureusement aussi des conséquences sur le climat et l’environnement. Sans parler des coûts supplémentaires pour l’installation et le fonctionnement de cette climatisation.
Si au moins ça pouvait servir de leçon...
Photos : jlc © creative commons - Cliquez sur les photos pour agrandir
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04/08/2015
Rues Lassale et de Miramont – Quels aménagements pour plus de sécurité ?
Les travaux de la rue Lassale devraient débuter avant la fin de l’année, ceux de la rue de Miramont devraient suivre en 2016.
Les trottoirs seront conservés, mais des aménagements pour permettre l’accessibilité de tous seront réalisés.
Malheureusement, il sera impossible de réaliser des travaux de séparation des eaux usées et des eaux pluviales. Il faudrait revoir toutes les installations des particuliers de ce vieux quartier. Il y aura donc un seul réseau pour les eaux usées et pluviales qui iront toutes à la station d’épuration, risquant de saturer cette station en cas de fortes pluies. Ce même problème se posera aussi pour la rue Cayrade lors de prochains travaux.
Concernant la circulation dans ces deux rues qui se succèdent, il faudra s’attaquer sérieusement au problème de la sécurité des riverains et des autres modes de mobilité. La limitation de la vitesse doit y être respecté, surtout en descendant.
Il serait je pense même souhaitable de limiter au moins la rue Lassale à 30 km/h.
Pour cela, il faut limiter la largeur des voies au minimum, même si quelques poids-lourds passent par ces rues, notamment des gros camions de paille qui ne peuvent passer sous le pont de chemin de fer au Crouzet.
Pour ralentir la vitesse, peut-être faudrait-il aussi réfléchir au stationnement alterné des deux côtés de la rue, comme pour la rue Cayrade.
Mais il serait indispensable de reprendre la proposition contenue dans le schéma des modes doux de la communauté de communes du Bassin Decazeville-Aubin. On parle plutôt de "modes actifs" que de "modes doux" maintenant. Ce schéma prévoyait une bande cyclable uniquement dans le sens de la montée dans la rue Lassale, que l’on peut poursuivre rue de Miramont. D’abord pour sécuriser les cyclistes qui roulent lentement dans cette montée importante, mais aussi pour limiter la largeur de la voirie des autres véhicules et ainsi limiter leur vitesse. Cela permettrait aussi à deux poids lourds de se croiser en empiétant légèrement sur la voie cyclable.
Et enfin pour limiter la vitesse sur des secteurs dangereux, aux intersections des rues de la Montagne, Emma Calvé ou de Vialarels par exemple, il reste les ralentisseurs (coussins berlinois) ou les plateaux surélevés.
Les passages piétons doivent être bien matérialisés avec des peintures ou revêtement indélébiles et sur-éclairés la nuit.
Il faut donc réfléchir rapidement à ces aménagements afin d’en discuter avec le Conseil Départemental, car ces deux rues sont sur une route départementale.
Photos des rues Lassale et de Miramont : jlc - © creative communs -
Document tiré du rapport sur les modes doux de la Communauté de communes du Bassin Decazeville-Aubin - © Indigo Altermodal .
Cliquez sur les photos pour agrandir.
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03/08/2015
Avenue Foch en double sens : un platane en fait les frais
Je ne vais pas revenir en détail sur l’erreur que représenterait la mise en double sens de l’avenue Foch à Decazeville. Elle découle de la vision dogmatique d’une autre époque de la nouvelle municipalité de Decazeville qui veut favoriser à tout prix la venue d’un maximum de voitures jusqu’au cœur de ville, pensant ainsi favoriser ses petits commerces alors qu’il est maintenant prouvé que ce sont les piétons qu’il faut favoriser si l’on veut réellement dynamiser les commerces du centre-ville.
Mais on a bien compris qu’il s’agit aussi de court-circuiter l’entrée dans le centre-ville située cent mètres plus loin devant le cinéma, utilisée par de plus en plus d’habitants du Bassin et d’ailleurs. Mais comme un petit centre commercial est prévu à cette entrée, les élus pensent qu’en rentrant par cette entrée, les gens s’arrêteront au centre commercial et n’iront plus en centre-ville, même s’ils doivent y aller. C’est un peu prendre les gens pour des imbéciles. Cette entrée est au contraire très commode pour se rendre en centre-ville, notamment pour se rendre aux parkings permettant d’accéder rapidement en centre-ville à pied. Il y a de plus de nombreuses entrées pour se rendre en centre-ville en voiture à Decazeville (voir plan).
Il faut noter de plus les difficultés qu’auront les habitants de l’immeuble du Parc ainsi que des salariés de la CAF, de la Carmi et du commissariat pour entrer et sortir de leurs lieux d’habitation et de travail à cause de la circulation en double sens de l’avenue Foch. Le double sens de circulation pose aussi un problème supplémentaire de sécurité pour les élèves de l'école Saint-Foy, notamment au niveau du passage piéton.
Notons aussi la perte d’une quinzaine de places de stationnement, pourtant forts utiles.
Il est encore temps de renoncer au double sens de l’avenue Foch.
Si cette avenue doit être en double sens, c’est seulement en double-sens cyclable qu’elle doit l’être.
Un platane ferait les frais de ce futur aménagement
Le double sens de l’avenue Foch devant intervenir en septembre (sauf renoncement), les quelques travaux à réaliser devraient donc se dérouler en août.
La municipalité ne toucherait vraisemblablement pas les accès directs au giratoire de la gendarmerie côté esplanade Jean-Jaurès. Les services de la DRGT (conseil départemental) n’auraient je pense pas accepté.
Mais pour permettre l’accès des bus et autres véhicules importants à l’avenue Foch par le giratoire, il faudrait retoucher l’embranchement de l’avenue Foch avec l’esplanade Jean-Jaurès, face à l’entrée de la gendarmerie et de l’immeuble du Parc.
En se rendant sur place, on a un aperçu de ces futurs travaux puisque que le tracé est visible sur la chaussée et les espaces limitrophes.
Il semblerait qu’un platane ferait les frais de cet aménagement.
Certes, ce n’est pas le premier arbre qui est sacrifié par la circulation routière à Decazeville ou ailleurs.
La commune de Decazeville avait fait réaliser en 2000 une étude sur le patrimoine arboré de la ville qui contenait des propositions de gestion.
Parmi les observations générales de ce patrimoine, il était noté que les tailles radicales n’étaient pas la solution adaptée car elles favorisaient la pénétration de pourritures et de champignons parasites. Parmi les propositions de gestion pour l’avenir, Alain et Sylvie Michelin qui avaient réalisé l’étude, préconisaient plusieurs mesures :
- - Surveiller l’état sanitaire des arbres, surtout des attaques de champignons,
- - Procéder à l’abattage préventif d’arbres atteints,
- - Faire évoluer les tailles radicales vers des tailles architecturées,
- - Dans tous les cas, effectuer des tailles d’assainissement,
- - Problème de sols revêtus jusqu’au pied,
- - Repenser totalement la trame arborée de certaines zones :
o Prendre en compte des implantations judicieuses,
o Essences adaptées,
o Plan de gestion conforme à la nouvelle situation,
- - Sensibilisation de la population au patrimoine arboré, notamment les enfants.
Suivant ces préconisations, plusieurs platanes ont été abattus ces dernières années à Decazeville. Parmi les plus symptomatiques :
- - Plusieurs platanes au square Pierre Delpech, car ils étaient attaqués par des champignons parasites qui avaient entraîné leur fragilisation rapide par pourriture et étaient devenus de fait dangereux. Cette fragilisation avait été accélérée par de tailles mutilantes.
- - Trois platanes malades qui constituaient de plus une gêne évidente pour la visibilité de la circulation place Wilson, au Monument aux Morts (voir photo ci-dessus - Cliquez dessus pour agrandir)
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Trois platanes autour de l’église : on s’aperçoit là aussi que les tailles mutilantes, associées au revêtement du sol jusqu’au pied de l’arbre avaient fortement fragilisé ces arbres (voir photo ci-dessus - Cliquez dessus pour agrandir).
Même si les pratiques ont un peu évolué, les coupes mutilantes et la pose de revêtement jusqu’au pied des arbres se poursuivent malheureusement encore, fragilisant un peu plus les platanes restants, mais aussi d’autres essences.
Photos : jlc - ©creative commons, sauf la photo ou carte postale du Monument aux Morts des années 1950-1960 ©AS - cliquez sur les photos pour les agrandir.
Addendum du 6 août 2015 :
Ce que je pressentais est arrivé. Le platane situé sur le trottoir des futurs travaux pour le double sens de l'avenue Foch a été abattu au giratoire Jean-Jaurès. Visiblement, la municipalité decazevilloise s'entête dans ce projet.
Addendum du 22 août 2015 :
On apprends sur la page Facebook de la municipalité de Decazeville que le double sens de l'avenue Foch avait finalement pour objectif de permettre "d'éviter l'engorgement de la bretelle d'entrée de la zone du Centre, notamment quand le restaurant McDonalds ouvrira ses portes".
Fichtre ! Des véhicules qui arrivent en masse sur cette bretelle et bloquent la RD 840, on est pas prêt de voir ça, même avec le McDo.
Ceci dit, une balise de priorité ou même un petit giratoire aurait été préférable au stop qui oblige tous les véhicules à s'arrêter à la fin de la bretelle d'accès.
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02/08/2015
Une aide municipale toujours pas claire pour les voitures électriques
Le dossier de bornes de recharge pour les véhicules électriques est revenu jeudi soir à l’ordre du jour du conseil municipal sous la forme du transfert de l’exercice de la compétence infrastructures de charge pour véhicules électriques hybrides rechargeables au SIEDA
Je ne vais pas redire tout le mal que je pense de ce projet national relayé ici par le SIEDA, projet qui est avant tout dogmatique : il s’agit de sauver la dangereuse et onéreuse filière nucléaire française avec l’argent des contribuables.
Comme je l’avais dit lors du conseil municipal du 25 septembre dernier, non, la voiture électrique ne sauvera pas la planète.
La directive de la commission européenne que cite le dossier du SIEDA veut favoriser TOUS les carburants de substitution au pétrole. Or, la France ne se consacre pratiquement qu’aux véhicules électriques alors qu’il ne s’est vendu dans le monde en 2012 que seulement 18 000 véhicules électriques contre par exemple 56 000 véhicules fonctionnant au GNV cité aussi comme carburant de substitution dans cette directive. 17 millions de véhicules roulent au GNV dans le monde.
Photo au dessus : bus GNV Iveco présenté aux Journées AGIR à Périgueux les 24 et 25 juin dernier - Photo jlc, ©creative commons
Il faut savoir que le GNV est beaucoup plus propre que l’essence (-23% de CO2, -52% de NOx, aucun rejets de particules…). Le GNV constitue donc réellement une alternative crédible pour baisser nos rejets de GES et moins polluer nos villes. Pas en France puisqu’il n’y a que 40 points de distribution de ce carburant chez nous contre plus d’un millier en Italie par exemple.
De plus, le prix des véhicules GNV avoisinent le prix des véhicules diésel. Il serait donc beaucoup plus efficace pour diminuer les impacts de nos déplacements sur l’environnement et le climat, d’aider par exemple au remplacement des vieux véhicules diesels qui polluent le plus, par des véhicules au GNV, plutôt que de donner des fortes subventions à des véhicules électriques très chers, réservés principalement à des personnes aisées, qui s’en servent comme deuxième ou troisième véhicule du foyer. Comme il serait plus efficace de soutenir l’installation de points de distribution du GNV plutôt que des bornes de recharge pour les véhicules électriques. Surtout sur nos territoires ruraux.
Le dossier du SIEDA reste encore très incomplet.
Pour argumenter en faveur du véhicule électrique, le SIEDA fait le constat que la voiture est le moyen de transport le plus utilisé par les navetteurs en Aveyron. Certes c’est sûrement vrai, mais c’est surtout parce que rien n’est fait pour qu’il en soit autrement. Les transports départementaux, malgré une évolution récente, sont encore réduits au strict minimum en Aveyron comparativement à d’autres départements ruraux.
Sur notre territoire intercommunal, on a préféré augmenter les tarifs du TUB plutôt que de procéder à l’amélioration de l’offre de service qui aurait permis de diminuer les déplacements en voiture.
Pour les déplacements courts, le SIEDA note que 55% se font encore en voiture. Il suffirait juste de créer des aménagements cyclables et piétonniers sécurisés pour que cette part baisse fortement comme elle baisse partout ailleurs où ces aménagements ont été créés.
Concernant les coûts de fonctionnement par borne de recharge, je note que la commune supportera l’abonnement et la consommation d’électricité qui est estimé à 550 euros par an.
Si nous avons les coûts estimés, nous n’avons toujours pas les recettes estimées et la répartition de cette recette. Ça me semble pourtant indispensable.
Ça rejoint d’ailleurs les questions qui étaient contenues dans le courrier envoyé à Monsieur le Maire le 28 novembre dernier :
- - A qui reviendrait la recette de paiement aux bornes de recharge via les cartes de paiement des usagers ?
o Directement au fournisseur d’électricité ?
o Reviendrait-elle en totalité aux communes, au SIEDA, aux deux et quelle serait alors la clé de répartition ?
- - Qui fixerait le prix du kilowatt/heure de vente de ce courant électrique vendu aux usagers de ces bornes ?
En effet, lorsqu’une commune rurale installe une pompe à essence sur son territoire, c’est cette commune qui fixe le prix de vente du litre de carburant en fonction du coût auquel elle achète ce carburant et de la marge qu’elle souhaite faire.
Je n’ai malheureusement pas eu de réponse à mon courrier.
Mais je n’ai pas non plus de réponses avec le document du SIEDA qui nous était fourni.
Je pose la question : comment décider d’un transfert de compétence dont on a approximativement les coûts de fonctionnement pour la commune sans savoir de l’autre côté à qui appartiendront les recettes et qui fixera le montant de ce service pour l’usager ?
A moins que ces bornes de recharge soient mises gratuitement à la disposition des utilisateurs de voitures électriques… Ce qui serait pour le moins injuste et honteux !
Je n’ai pas eu plus de réponses à me questions jeudi soir par Monsieur le Maire et j’ai donc voté contre de transfert.
Photos : jlc, ©creative commons
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