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09/01/2016

René Apallec casse la gueule des généraux de 14-18

strada-dkz.jpgC’était hier soir le vernissage de l’exposition des œuvres du collagiste René Apallec à la galerie du cinéma La Strada à Decazeville. Il y a maintenant quelques mois que j’entends parler de cette exposition qui tourne un peu partout en France et à l’étranger et qui a notamment été présentée à Rodez à l’atelier JJV en septembre 2014. Le magazine FritureMag en a aussi beaucoup parlé.

 

René Apallec serait né à la toute fin du XIXème siècle et aurait connu en tant qu’infirmier les horreurs de la première guerre mondiale. Rentré chez lui, très marqué par ces visions d’horreur, il ne dort plus et reste cloîtré chez ses parents.

appelec-planche.jpgLors d’un excès de folie provoqué par la boisson, il se met à découper, déchirer toute sa collection d’archives fanatiques et guerrières. Les photos s’entremêlant l’interpellent. Quelques coups de scalpel et le visage d’un général décoré se disloque, devenant méconnaissable et ridiculisé. Il tient sa revanche. Chirurgien-plasticien sur papier, il se fera casseur de gueule des artisans en chef de la boucherie de 14-18.

En 1922 il part pour Toulouse ou il restera jusqu’en 1934. Il aura un période artistique très prolifique où il créé des œuvres dénonçant la guerre et les puissants qui la commandent.

Il a réalisé une grande partie de son œuvre dans le secret et refusait d’exposer ses collages et tout particulièrement la série « Gueules cassées », la considérant lui même politiquement incorrecte.

Les œuvres de René Apallec ont été découvertes par hasard en 2007 dans un grenier du centre de Toulouse.

 

René Apallec hante Hervé Laplace

Affiche San-Francisco.jpgEn fait, René Apallec n’a jamais existé.

C’est l’artiste toulousain Hervé Laplace, présent hier soir à Decazeville, qui a créé de toute pièce un personnage fictif avec toute son histoire, ses fantômes, ses souffrances.

Lorsqu’il travaille sur ses compositions et qu’il les présente, Hervé Laplace est de tout son corps et de toute son âme René Apallec, ce soldat de la Grande Guerre qui a traversé des horreurs.

facesofconflict.jpgLes œuvres de René Apallec ont été exposées depuis 2012 dans toute la France, mais aussi à San-Francisco (2013 et 2014) et au Royal Albert Mémorial Muséum (RAMM) de Londres en 2015 pour une exposition collective où figurait notamment des œuvres d’Otto Dix.

Hervé Laplace / René Apallec était sur France 3 en septembre 2014 pour présenter l’exposition de Rodez : « Le fait de « casser la gueule » aux généraux, c’est un hommage que je rends à tous ces inconnus qui sont rentrés chez eux défigurés… C’est surtout une démarche pour dénoncer ces généraux qui ont envoyé tous ces êtres humains à la boucherie… »

La création du personnage de René Apallec a permis à Hervé Laplace de mieux faire connaître son travail sur les « gueules cassées » : « Je me retrouve sur des sites spécialisés sur la Grande Guerre, à côté d’Otto Dix… » dit-il à La Dépêche du Midi du 17 septembre 2014.

creation.jpgIl faut aussi apprécier toute la minutie du travail de René Appalec. Minutie qui n’est parfois pas visible à l’œil nu. C’est avec une loupe (fournie par les organisateurs) que l’on voit alors toute la dextérité et tout la minutie qu’il a fallu pour réaliser ces œuvres.

Les « gueules cassées » ont hanté et inspiré de nombreux artistes. On pense bien sûr à Otto Dix qui a vécu les années de la Grande Guerre sur différents fronts du côté allemand. Des œuvres tourmentées comme “Les Joueurs de Skat“ ou “Les Rues de Prague“ et bien d’autres ont été déclarées “dégénérées“ par les nazis dès 1933. Certaines ont été brûlées et Otto Dix a connu l’emprisonnement. Il ne fallait surtout pas décourager les ardeurs bellicistes de l’Allemagne à cette époque.

 

Le Général aveyronnais Edouard de Curières de Castelnau, le capucin botté

Général de Castelnau -2photos.jpgOn peut comprendre le désir de René Apallec de se venger du Général de Castelnau en lui réservant un portrait.

Ce Saint-Cyrien natif de Saint-Affrique dans l’Aveyron a été un de ces généraux de la Grande Guerre qui a envoyé au casse-pipe des centaines de milliers de soldats. Une statue équestre le représentant trône au jardin public de cette ville depuis 1957

Sa ferveur religieuse lui valut son surnom de “capucin botté“. Son positionnement politique était très à droite, patriote voire nationaliste. Il a débuté une carrière politique après la Grande Guerre comme député de l’Aveyron (1919 à 1924, non réélu) siégeant avec la droite catholique et comme conseiller général de l’Aveyron sur le canton de Saint-Rome-du-Tarn de 1919 à 1928. Il fut un fervent défenseur de l’école privée avec des discours enflammés lors des manifestations contre l’école unique en 1925.

Soutien de Franco, il s’est montré très critique à l’égard de Pétain qu’il avait pourtant eu un moment sous ses ordres durant la Grande Guerre. Sans doute un éclair de lucidité avant de décéder le 19 mars 1944.

Comme chef de guerre, Edouard de Castelnau était un adepte de l’attaque à outrance avec son fameux ordre “En avant, partout, à fond“. Respectant cette stratégie, les premiers mois de guerre sont terribles pour l’armée française : près de 850 000 hommes tués, blessés ou disparus. 700 000 pour l’armée allemande. En 1915, la 2ème armée du général de Castelnau prend part à l’offensive en Artois qui sera très coûteuse en vies humaines. L’opinion publique est révoltée et Castelnau doit partir. Il revient sur le front de l’est en 1916 pour réarmer la région de Verdun et organiser sa défense. Face au carnage de la bataille de Verdun mais aussi à l’échec meurtrier de l’offensive de la Somme, Castelnau fait parti des généraux en disgrâce et est placé en non-activité.

Une quarantaine d’œuvres de René Apallec est visible à la galerie du cinéma La Strada à Decazeville du 8 au 31 janvier 2015. Pour moitié, il s’agit de “gueules cassées“.

 

Photos (cliquez sur les photos pour les agrandir) : 1 - jlc

Toutes les autres photos sont issues du site internet ou de la page Facebook de René Apallec, d'affiches d'expositions, d'une capture d'écran de France 3 et d'images issues de l'Illustration.

08/02/2015

Le carnaval de Decazeville disparaît sans prévenir !

carnaval2011.jpgTout le monde attendait avec impatience le carnaval de Decazeville programmé le 7 février. Cela fait des années que cette manifestation gagne en ampleur et en notoriété. On y vient des communes voisines, même du Cantal et du Lot. Tout cela grâce au service culturel de la ville qui a su trouver les recettes de ce succès. Mais aussi, il faut bien le dire, grâce aux précédentes municipalités qui ont toujours défendu cette manifestation populaire et joyeuse où toutes les générations étaient dans la rue et jouaient le jeu.

carnaval2012-1.jpgMais voilà, la nouvelle municipalité a décidé au dernier moment qu’il n’aurait pas lieu cette année et programmé à la place, mais bien plus tard en avril, une animation fournie clé en main par une société privée, la “ Fiesta des Pitchouns “. Sans préjuger de la qualité de cette animation, c’est un changement à 180 ° de la politique d’animation de la ville. D’une animation locale, réalisée par des acteurs locaux, avec la participation de la population locale, on passe à une manifestation où on invite les enfants à consommer de l’animation et des jeux. Ne nous y trompons pas, c’est bien sûr aussi une vision politique différente.

Plusieurs questions se posent. Si la politique de la nouvelle municipalité consiste à donner à des entreprises privées les animations de notre ville, on peut se demander jusqu’à quelle limite. Va-t-on donner la programmation culturelle de notre ville confiée jusqu’à maintenant à A Ciel Ouvert avec l’aide du service culturel à Aubrun Organisation ou une autre société spécialisée. Va-t-on laisser la fête de la Musique et le marché de Noël à des sponsors privés ? Que va alors devenir notre service culturel et d’animation ?

La régie technique de la salle Yves Roques, la seule salle bien équipée pour accueillir des spectacles complexes sur le Bassin, qui était réalisée jusqu’à mars dernier par la commune, est maintenant passée au privé.

carnaval2014.jpgSi on peut comprendre le souhait de réaliser des économies dans les dépenses de fonctionnement, ce n’est pas en désorganisant un service qui a fait jusqu’à maintenant toutes ses preuves. D’autant plus que je ne suis pas sûr que l’on fasse réellement des économies en confiant ces animations à des sociétés privées et encore moins que l’on gagne en qualité.

La disparition du carnaval à Decazeville est un mauvais signe pour l’avenir de l’animation de notre ville, mais aussi pour sa notoriété et même son économie. J’espère vivement que cette disparition n’est que provisoire et que l’an prochain, le carnaval reviendra animer le début d’année de notre ville.

 Photos : Le carnaval de Decazeville les années précédentes - jlc - Licence Creative Commons - Cliquez sur les photos pour les agrandir

04/09/2013

Guy Brunet à Decazeville du 4 au 28 septembre

C'était hier soir qu'avait lieu le vernissage de l'exposition consacrée à l'œuvre de Guy Brunet à la galerie Jean Ségalat. Beaucoup de monde et du beau monde. Les artistes locaux étaient là : Gérard Marty, Fred Andrieu et d'autres, mais aussi Benoit Decron, conservateur du futur Musée Soulages de Rodez et le cinéaste et historien du cinéma Guy Cavagnac. Il y avait également Lilian Bathelot qui présentera son film consacré à Guy Brunet, "La fabuleuse histoire de la Paravision" le jeudi 26 septembre à 20h30 à la Strada à Decazeville.

L'expo est visible du lundi au samedi de 15h à 19h

Ci-dessous, quelques photos de ce vernissage (cliquez sur les photos pour les agrandir)

 

Guy Brunet - Benoît Decron - Guy Cavaignac - Hélène Solis - Marion David.jpg


Marion David, Hélène Solis, Guy Brunet, Guy Cavagnac et Benoit Decron




 

 

Guy Brunet.jpg




Guy Brunet lors de son intervention






Guy Brunet - Benoît Decron.jpg



Benoit Decron lors de son intervention



Guy Brunet - Régis Landes - Fred Andrieu.jpg



Régis Landès, Guy Brunet et Fred Andrieu





Vernissage Guy Brunet - Buffet exterieur.jpg


Le buffet devant la galerie Jean Ségalat




Photos ci-dessus : jlc guy brunet,culture,decazeville

 

 

guy brunet,culture,decazeville




L'article de Centre Presse et Midi Libre du 8 septembre 2013 (cliquez dessus pour agrandir)

19/05/2012

Des "Jeudis de l'Ecologie" pendant la campagne électorale

 

La campagne électorale pour les élections législatives rentre maintenant dans sa phase finale. Encore trois semaines pour arriver au premier tour. Les candidats sont connus depuis hier soir. Nous serons donc huit candidats sur la deuxième circonscription. Et à lire La Dépêche, les jeux sont faits. Il y en a sept qui peuvent d'ores et déjà rentrer à la maison. Sympa, La Dépêche ! D'un autre côté, c'est vrai qu'il font tout pour ça. Mais comme ils se trompent parfois et que de toute façon j'aime bien les titiller, je vais donc continuer. 

local campagne.jpg

Ce matin, grand nettoyage de notre local de campagne. Parce que mazette, nous avons un local de campagne. Nous avons vu grand cette année. Mais on est ridicule par rapport à d'autres qui ont des "succursales" dans d'autres villes de la circonscription. Ah oui, j'ai oublié de vous donner l'adresse. Il se situe 11, rue Saint-Jacques à Villefranche-de-Rouergue (à l’angle de la rue du Marteau et de la rue Saint-Jacques), à deux pas de la Collégiale.

Nous finisons de l'aménager et de le décorer dans le début de la semaine prochaine afin qu'il soit prêt jeudi pour une conférence de presse à 17 h 30 et une animation le soir.

Trois jeudis de l'Ecologie.jpgOui, car nous reprenons nos "Jeudis de l'Ecologie" (Agrandissez le tract à côté en cliquant dessous). Et à fond ! Trois jeudis, trois thèmes et trois témoins locaux. Réservez donc vos trois prochains jeudis . Enfin au moins un pour commencer. Tiens, pourquoi pas ce jeudi 24 mai. D'autant plus qu'il sera consacré à la culture avec comme thème : être acteur culturel d’ici et du monde. Et si je vous dit que le témoin qui viendra nous parler de son expérience et de son engagement vient de Decazeville et qu'il organise avec son association une grande fête populaire fin juin qui a failli ne pas voir le jour cette année... Vous avez trouvé ?

A jeudi. Nous vous attendons. 

22/03/2012

L’Orchestre de Chambre de Toulouse sur France Inter et à Decazeville

oct.jpgL’Orchestre de Chambre de Toulouse qui était déjà venu à Decazeville en 2009 sera de nouveau sur la scène de l’Espace Yves Roques le vendredi 30 mars à 20h30. Au programme : Mozart, de Léopold à Wolfgang. L’Orchestre de Chambre de Toulouse sous la direction de Gilles Colliard, invitera la chorale locale « En Sol Mineur » ainsi qu’une chorale de Maurs à les rejoindre pour quelques œuvres.

Les places sont numérotées et les réservations se font à l’Office de Tourisme de Decazeville au 05 65 43 18 36

Deux séances sont prévues à 14h30 et à 15h30 pour les collégiens et les lycéens.

C’est l’association « A Ciel Ouvert » qui organise ce spectacle.

carrefour de lodeon.jpgDans son émission quotidienne sur France Inter « Carrefour de Lodéon », Frédéric Lodéon a évoqué ce concert à Decazeville avec l’Orchestre de Chambre de Toulouse au tout début de son émission du 21 mars, que vous pouvez réécouter.

Photo : quelques musiciens de l'OCT pour une animation scolaire à Decazeville en 2009 : jlc

05/03/2011

Lettre ouverte d’Yves Frémion à André Oskola

Yves Frémion,cinéma,Millau,

Mon cher André,

 Au moment où, après 21 ans de bons et loyaux services, tu cesses ton activité à la tête des cinémas millavois, je voudrais te saluer au nom des habitants de la ville de Millau et des communes environnantes, à qui si longtemps tu as apporté ce contact avec tant d'oeuvres majeures, dans des conditions difficiles et avec tant d'intelligence.

Je ne sais si les Millavois réalisent la chance qu'ils ont eue ces années passées. Avec tes associés des débuts vous avez transformé une salle banale en un lieu d'excellence du cinéma français. Tu ne le sais sans doute pas, mais Millau est souvent cité dans les débats, tant au niveau national qu'européen (je peux en témoigner, ayant créé avec Léon Schwartzenberg et Roberto Barzanti l'intergroupe Cinéma au Parlement Européen, où l'expérience millavoise, dont j'avais donné les éléments, était montrée en exemple). Il suffit de se promener un peu dans les villes françaises pour s'apercevoir que ce qui a été réussi ici est exceptionnel : une salle projetant 130 films d'art & essai par an, dans une ville de 24 000 habitants, dont un taux d'abonnés exceptionnel. Sans oublier ce qui a été fait pour rouvrir et animer les salles de villages.

La façon indigne dont s'effectue ton départ, sous les indécentes calomnies de ceux que ton talent devait sans doute gêner, a créé dans la population un malaise relevé par nombre d'acteurs locaux, de tous bords politiques. Je tiens à y ajouter celui d'un écologiste engagé depuis 40 ans dans la culture, y compris locale. Ceux qui font la culture en Aveyron savent qu'ils doivent l'amener au public dans l'adversité résolue et constante de la plupart des politiques, de gauche comme de droite. La culture gêne, l'intelligence gêne, la réussite gêne. Dans le passé, nous avons connu la volonté de transformer les radios libres en « radio-monsieur-le-maire », les nominations contestées d'animateurs de lieux de spectacle, les pressions par chantage à la subvention, les lieux culturels récupérés pour en faire des salles de réunions ou des syndicats d'initiatives, et combien de manifestations ont dû fermer à cause de l'hostilité de certains élus ? Notre région n'a pas été épargnée par ces régressions et aujourd'hui, certains cantons restent vides de toute initiative, tant elles ont été découragées, vilipendées, chassées, au profit de fêtes municipales lamentables, de folklore passéiste ou de taureaux-piscine.

Tu viens d'être à ton tour éliminé simplement parce que tu faisais du bon travail. Le public, les citoyens, adoraient, se rencontraient, causaient, réfléchissaient. Scandale : les gens sont là pour consommer et rentrer se coucher ! Pas pour penser.

Je ne connais pas le nouveau gérant des cinémas, et n'ai rien contre lui. Je dis simplement que prendre de telles responsabilités dans ces conditions déshonorantes ne le servira pas. Il promet 150 films d'art & essai par an : nous compterons avec attention, mais fort dubitatifs. Je sais que Millau et ses environs (on venait de loin assister aux séances !) a connu 20 ans d'excellence et va rentrer dans le rang du spectacle dit de « grand public », si restreint en réalité. Que dans ce laminage, gauche et droite font assaut de zèle dans la médiocrité délibérée.

A l'image d'une époque où un Président analphabète peut agresser en public les classiques de la littérature, utilise la langue de notre pays comme un charretier, détruit le spectacle vivant, lamine le service public culturel, c'est à qui l'imitera au mieux parmi les élus locaux de toute tendance. Rares sont ceux qui font le choix de la résistance. Participer à la liquidation de ce qui a fait, plus que nos lieux de naissance, notre identité profonde, ou bien l'enrichir encore, ne devrait pas être un dilemme pour une équipe municipale qui s'affichait à gauche. A Millau, ce choix de conforter le médiocre s'est doublé d'une manière de faire d'une inélégance qui confine au suicide politique.

Je te souhaite de porter désormais cette indignité comme une médaille, ou mieux comme une gifle sur les joues de ces pauvres d'esprit. Sois assuré de mon amitié qui, je le sais pour avoir entendu ces dernières semaines tant de réactions choquées, est partagée par tous les amoureux de la culture, de Millau et largement au-delà.

 Yves Frémion, écrivain

On peut ne pas être d’accord sur tout, mais voilà une lettre joliment tournée… et adaptable.

Elle peut très bien s’adapter aux organisateurs de Skabazac par exemple qui connaissent les mêmes déboires à Onet-le-Château ou bien ailleurs….

J-L C

26/07/2010

Eco-hameau de Verfeil, BD à La Fouillade et Africajarc

Eco-hameau.jpgAverti grâce à un réseau social d’un pique-nique de soutien au projet de l’éco-hameau de Verfeil dans le Tarn-et-Garonne, j’ai décidé de m’y rendre pour en savoir un peu plus.

Voilà un projet exemplaire en matière d’urbanisme, de solidarité et d’écologie, soutenu par de nombreuses institutions et collectivités ainsi que de nombreux élus locaux, qui est mis à mal par quelques riverains.

Le site internet des copropriétaires raconte mieux que je ne pourrais le faire leur histoire et l’interview de Stéphan Guterriez sur CFM Radio complètera votre information.

Au total, c’est 11 familles qui devraient s’installer dans ce village de 328 habitants sur une parcelle à 400 mètres du centre-bourg.

C’est un projet dont rêverait toute petite commune rurale qui se bat contre la désertification de son territoire. Un projet qui lie habitat groupé au lieu du mitage habituel des maisons qui se construisent actuellement un peu partout dans nos campagnes, solidarité et lien social puisque les bâtiments communs sont construit en priorité, écologie avec une réflexion sur les bâtiments eux mêmes, les rejets d’eau, la plantation de nombreuses espèces d’arbres ou d’arbustes, les accès, l’éclairage public…

Il serait inconcevable que par l’égoïsme d’une petite poignée de personnes visiblement bien protégés, ce projet n’aboutisse pas.

Annie Bonnefont, conseillère régionale Europe Ecologie locale était présente à ce pique-nique militant.

France 3 Midi-Pyrénées a consacré un reportage sur cette manifestation dans son journal du 19/20 du 25 juillet.

J’ai pris le chemin des écoliers pour revenir de Verfeil en m’arrêtant d’abord au festival du livre et de la BD jeunesse de La Fouillade où de nombreux écrivains et dessinateurs dédicaçaient leurs ouvrages sous les arbres. Du monde, beaucoup d’enfants pour cette manifestation dont la renommée grandit d’année en année.

alima-lonekent.jpg

J’ai terminé mon périple dominical à Cajarc où se déroulait comme chaque année à cette période le festival Africajarc dont c’était la douzième édition.

Là aussi beaucoup de monde dans les rues pour le marché africain, aux expositions, aux débats et conférences ainsi qu’aux divers spectacles place de l’église où devant la scène au bord du Lot.

Sur cette dernière scène, il se passe toujours des bons moments le dimanche après-midi. L’an passé, je me souviens de la prestation appréciée du Guinéen Oumar Kouyaté.

Cette année c’était au tour d’Alima et de Lone Kent. Alima chante en arabe et en français et le guitariste bluesmen américain Lone Kent l’accompagne. Un duo magnifique où la grâce et la sensualité d’Alima s’allie à la virtuosité et au talent des arrangements de Lone Kent.

A noter une reprise personnalisée époustouflante de « Smells like teen spirit » de Nirvana.

Pour ceux qui n’ont pas pu venir à Cajarc, Alima et Lone Kent, toulousains d’adoption, seront à Figeac pour le festival Chaînon Manquant le 20 octobre prochain.

 

27/09/2009

Eco-responsabilité dans l’organisation des animations et des manifestations

GOBELETS AFRICAJARC 2.jpg

Tout le monde parle maintenant d’environnement et de développement durable.

Ce qui est sûr, ce que l’on a tous du mal à passer du théorique à la pratique, individuellement et collectivement.

Il y a un domaine où le message commence à passer, c’est celui de l’organisation d’animations, de manifestations et de festivals.

Cela fait deux ou trois ans que je m’aperçois que de plus en plus d’organisateurs de grandes manifestations ou festivals en France, en Midi-Pyrénées et même en Aveyron font des efforts pour prendre en compte l’environnement, la gestion des déchets, l’énergie, le climat, l’eau, le bruit, les transports…

Localement, toutes les associations sont concernées, qu’elles soient culturelles, sportives, économiques, touristiques…

Cela va de l’organisation de la petite kermesse d’école ou du petit quine au festival de pyrotechnie.

J’ai profité du Forum des associations qui s’est déroulé samedi dernier au Laminoir à Decazeville, pour présenter les initiatives en matière d’éco-responsabilité que peuvent prendre les organisateurs.

Téléchargez la présentation en cliquant ici

Photo : jlc

07/04/2009

Pas de Fête des Langues à Decazeville en 2009

fete langues dkz.jpgChaque année, nous attendons tous avec impatience la fin du mois de juin. Parce que c’est le début de l’été, les vacances pour certains et surtout le moment, grâce à Mescladis, de rencontrer le monde. Rencontrer le monde à Decazeville.
Car la Fête des Langues, c’est avant tout cela.
C’est le moment de croiser les peuples européens, méditerranéens, africains, asiatiques, tous ces hommes et femmes arrivés avec leurs cultures sur notre territoire depuis longtemps ou plus récemment. La Fête des Langues c’est le moment d’apprendre à se connaître, se respecter, échanger.
C’est faire connaissance avec la langue, les coutumes, la cuisine… de l’autre. C’est s’ouvrir au monde.
La Fête des Langues, c’est aussi des expos, des débats et des forums sous les platanes, l’ouverture vers les écoles, la jeunesse.
C’est aussi écouter de la musique et des chants venus du fin fond de l’Auvergne, de Marseille ou de Toulouse, mais aussi d’Europe centrale, d’Espagne, d’Afrique ou d’ailleurs.
fete langues 2008.jpgNous avons passé des moments exceptionnels avec Rona Hartner, Oai Star, Kesaj Tchavé, Mercedes Peon…
Tout cela sur une place Decazes, pleine de monde.
Car la Fête des Langues c’est une vraie fête populaire : ouverte, généreuse, gratuite.
Un moment de bonheur, de paix et de fraternité.

C’était presque trop beau.
Dans la période de crise que nous sommes en train de vivre, lorsque l’Etat ou les collectivités locales veulent faire des économies, ils tapent d’abord dans la culture. Surtout lorsque cette culture est un peu « subversive », qu’elle incite à la solidarité et qu’elle engage un tant soit peu à réfléchir.

C’est ce qui arrive à la Fête des Langues. L’Etat, à travers la Drac, ne veut plus financer et le Conseil Général de l’Aveyron (qui ne voit que par le goudron et le béton) en profite pour diviser par deux son aide.
Il ne reste que les aides de la communauté de communes et du conseil régional.
Trop peu pour engager l’édition 2009 sans risque pour les organisateurs.
Lamentable !

Alors que faire maintenant.
Soutenir l’association Mescladis qui « a plein d'idées en tête pour l'avenir » et dont « l'envie de continuer est intacte ».
Et tout faire pour que l’édition 2010 de la Fête des Langues revienne place Decazes.

Photos : jlc

Lisez l’article de La Dépêche du Midi de ce jour en cliquant ici :

Téléchargez ci-dessous, l’article de Midi Libre de ce jour :
En 2009, la fête des langues sera muette.pdf

Le communiqué de presse de l’association Mescladis :

Vendredi dernier, 27 Mars, les divers responsables des stands de la Fête des Langues se sont réunis autour de l'association Mescladis. Ce fut un moment émouvant car les uns et les autres ne purent que constater avec grand regret qu'il était impossible d'organiser une Fête des Langues en 2009. En effet, les coupes sombres successives dans les subventions dont avait bénéficié cette manifestation inscrite dans le paysage du Bassin depuis 2002 empêchent que Mescladis se lance à nouveau dans l'aventure.

Lire la suite

25/12/2008

Lycéens, intermittents, même combat

mmic.jpgLes Lycéens et les enseignants du Lycée "La Découverte" de Decazeville ont terminé ce trimestre très en colère. Et on les comprend.
Déjà en novembre 2007, ils avaient fortement protesté contre ce qui n’était à l’époque qu’un projet. En tant que membre du conseil d’administration du Lycée, je faisais partie de la délégation reçue par l’inspecteur d’Académie à qui nous avions exprimé nos craintes concernant les suppressions de postes et le passage des Bac Pro en trois ans.
Le projet semble maintenant devenir réalité pour le ministre concerné. De plus, le passage en trois ans des Bac pro n’est pas compensé par un CAP dans la filière plasturgie.
Mais plus grave, c’est la disparition de la filière MMIC (Métiers de la Mode et Industries Connexes) à Decazeville qui devrait disparaître. Cette filière est très dynamique à Decazeville. C’en est trop ! Les filles choisissant la voie de la filière professionnelle n’auront plus qu’une seule solution : la filière sanitaire et sociale. Il n’y a donc pas de possibilité de choix.

Vous pouvez signer la pétition à l’initiative de l’Intersyndicale des enseignants du Lycée Polyvalent de Decazeville pour dire « Non à la diminution de l'offre de formation sur le bassin de Decazeville ».

Vous pouvez également visionner deux vidéos réalisées pour l’occasion : la première est une fausse interview de Karl Lagerfeld et la seconde met en scène des top models qui défendent la filière MMIC de Decazeville.

La rentrée sera chaude au Lycée


rodez-intermittents.jpgLes intermittents du spectacle sont inquiets. Inquiets pour leur statut, mais également inquiet sur la place des acteurs de la culture en France et plus généralement sur la place de la culture et du spectacle vivant en particulier dans les politiques nationales et locales.
Les intermittents aveyronnais et leurs syndicats (SMAR CGT et SYNPTAC CGT) organisaient mardi dernier à Rodez, alors que se tenait à Paris les discussions sur l’assurance chômage, une manifestation ou les élus locaux en charge de la culture étaient invités.
Nous n’étions malheureusement pas nombreux, mais la rencontre fut intéressante.
Avec ma collègue adjointe à la culture nous avons fait part de notre inquiétude et de notre solidarité concernant leur statut et redit notre intérêt pour poursuivre une politique culturelle à Decazeville qui leur donne la possibilité de travailler. Nous avons rappelé que nous venions de recruter une chargée de mission pour le spectacle vivant au service culturel et un adjoint au régisseur de la salle de spectacle Yves Roques afin de favoriser notamment la diffusion de spectacle vivant à Decazeville.

Téléchargez ci-dessous l’invitation à cette manifestation :
communiqué intermittent du spectacle de l'Aveyron.pdf

Téléchargez l’article de Midi Libre :
RODEZ - Les intermittents aveyronnais inquiets.pdf


29/06/2008

Succès de la Fête des Langues 2008

9d3ea3aec1fdf20b75658daa03738c58.jpgC’est surtout après 20 heures, moment où le soleil tapait moins fort sur la place Decazes, que la foule est arrivée.
Beaucoup ont mangé sur place grâce aux stands des divers pays qui proposaient des menus traditionnels.
Puis place à la musique.

Après avoir été présenté avec une émotion non dissimulée et communicative par Jean-François Mariot, Kesaj Tchavé, groupe de jeunes musiciens chanteurs, danseurs roms slovènes à littéralement enchanté et envoûté durant plus de deux heures les 1 200 personnes présentes ce soir là .
Leur bonheur d’être sur scène transpirait jusque dans le public qui ne demandait que ça.
Un vent de fraternité, de paix et de joie est passé sur Decazeville pendant ce voyage à travers l’Europe, l’Asie et le monde donné par Kesaj Tchavé.

A l’année prochaine pour une autre grande Fête des Langues.

Suivez Kesaj Tchavé sur leur blog