01/09/2017
Une étude pour analyser les sédiments pollués au cadmium du Lot à Laroque-Bouillac
Un Arrêté de la Préfecture de l’Aveyron est paru le 10 août 2017 pour autoriser les opérations de bathymétrie (mesure du relief sous l’eau) et de carottage (prélèvement d'échantillons de sédiments) du lit du Lot afin de déterminer le volume de sédiments stockés en amont de la chaussée de Laroque-Bouillac et leur caractérisation.
Ci-dessous, téléchargez l'arrêté préfectoral :
Autorisation navigation sur le Lot en amont de l'écluse de Laroque-Bouillac.pdf
Cela nécessite d’abord de se plonger un peu dans l’histoire industrielle locale. L’usine Vieille-Montagne située à Viviez (12) a libéré dans les eaux du Lot depuis près d’un siècle et demi des quantités énormes de produits toxiques contenant du zinc, du plomb, du cadmium… À ces rejets chroniques importants, il faut rajouter les graves pollutions accidentelles de 1983 et 1986 provoquées par Vieille-Montagne à partir du THR et de la décharge industrielle de l'igue du Mas. De nombreuses études officielles et universitaires ont été réalisées sur cette pollution. On peut parler sans se tromper de la plus grosse pollution industrielle d’un cours d’eau en France avec celle du Rhône par les PCB.
Ci-dessous, un petit film de l'Agence de l'Eau Adour-Garonne sur les conséquences de ces graves pollutions.
Il reste encore beaucoup de ces produits dangereux dans les sédiments de la rivière Lot et au delà, notamment dans les diverses retenues : écluses, chaussées, barrages… et ils sont plus ou moins “remuées“ à chaque épisode de crue. La quantité de cadmium était estimée en 1990 à plus de 200 tonnes contenus dans plus de 6 millions de m3 de sédiments uniquement pour le Lot. La dépollution complète était estimée à cette date entre 1,3 et 2 milliards d’euro (2 à 3 milliards actualisé). La quantité de cadmium et autres métaux lourds contenus en amont de la chaussée de Laroque-Bouillac doit certes être importante car proche de la source de pollution et son arrivée sur le Lot avec le Riou-Mort, mais elle est négligeable par rapport à l’énormité de cette pollution industrielle que beaucoup sur le Bassin ont volontairement ou inconsciemment oublié.
Il est bien sûr important de bien connaître l’état actuel de cette pollution, de l’arrivée du Riou-Mort dans les eaux du Lot jusqu’à la chaussée de Laroque-Bouillac pour ensuite procéder à une dépollution de ce site, pas seulement pour pouvoir rouvrir l’écluse à la navigation, même s'il semble que ce soit l'unique obsession de certains qui ont fermé et qui ferment toujours les yeux sur les causes de ces pollutions et minimisent la responsabilité des pollueurs.
Lorsque les résultats de l’étude sur le volume et la nature des sédiments seront connus sur cette partie du Lot, il conviendra donc de procéder à une dépollution en s'entourant de toutes les précautions possibles afin de ne pas envoyer de sédiments pollués en aval. Le bon sens voudrait que se soit au pollueur d’assurer la charge financière de cette dépollution. A la lecture de l’Arrêté préfectoral, c’est l’Entente Vallée du Lot qui est maitre d’œuvre de cette étude, et c’est vraisemblablement de l’argent des contribuables (aveyronnais, occitans, français et européens) qui va servir à payer la facture. Il serait tout de même souhaitable que Umicore (anciennement Vieille-Montagne) assure à minima le transport et le stockage des sédiments pollués sur son site de Montplaisir (ou ailleurs) en même temps que les sols pollués des jardins viviezois et pourquoi pas d’autres décharges industrielles contenant leurs déchets sur notre territoire. Je pense notamment à celle de la Romiguière sur la commune de Flagnac par exemple dont nous avions demandé le retrait en conseil municipal de Decazeville lors de l’enquête publique sur la “dépollution“ de divers sites d’Umicore. Les élus locaux devraient insister sur ces dépollutions avant que Umicore quitte définitivement Viviez.
Enfin, il serait souhaitable que la prise en charge de ces déchets par Umicore ne fasse pas l’objet d’un chantage à l’acceptation du projet de centre de traitement et de stockage des déchets ménagers appelé Solena sur les anciens terrains « dépollués » de l’entreprise vivézoise de zinc.
Ce serait vraiment la goutte d’eau (polluée) qui ferait déborder le vase !
Centre-Presse a consacré ce matin un article sur cet arrêté préfectoral, pratiquement que sous l’angle de la navigabilité. Dommage !
Photos : Cliquez sur les photos pour les agrandir
JLC (Licence Créative Commons), sauf :
- Article de La Dépêche du Midi de juillet 1986
- Article de Centre-Presse du 1 septembre 2017
Addendum du 30 octobre 2017 :
Centre-Presse a consacré un second article à ces analyses en reprenant quelques passages de ma note (cliquez sur l'article pour agrandir) :
16:50 Publié dans Environnement, Politique locale, Vallée du Lot | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : decazeville, vieille-montagne, pollution, cadmium, navigabilité, lot, livinhac | | Facebook | | Imprimer |
30/03/2010
Vallée du Lot : AG des riverains
J’étais vendredi dernier à l’assemblée générale du « Collectif des Sinistrés du Bassin 2003 ».
Nous étions malheureusement moins nombreux que l’an passé et surtout pratiquement pas d’élus si ce n’est le conseiller général de Decazeville et une adjointe au Maire de Boisse-Penchot.
Pourtant le sujet est d’importance. Comment faire pour ne pas reproduire, ou tout au moins en limiter les impacts, la catastrophe due aux inondations de décembre 2003.
Le sujet est d'autant plus d'actualité après les graves inondations en Vendée le mois dernier.
On va nous dire que l’Entente s’est penché sur le problème des crues du Lot. Certes, mais très tardivement. Le schéma de cohérence pour la prévention et la gestion des inondations sur le Bassin versant du Lot réalisé par le CEREG constitue un début encourageant. Mais les actions structurelles prévues dans ce schéma ne me semblent malheureusement pas assez ambitieuses comparées à d’autres bassins qui ont mis en place des PAPI (Programmes d’Action de Prévention des Inondations) associés à des moyens financiers conséquents.
Néanmoins, la mise en place le plus rapidement possible des mesures organisationnelles et structurelles contenues dans ce rapport constituerait déjà un premier pas pour rassurer les riverains. Mais je persiste à dire qu’il faut mettre des moyens financiers et structurels bien supérieurs si nous voulons éviter une nouvelle catastrophe dans les années à venir. Aménagements qui passent par des actions de régulation du débit en amont grâce à la création ou à la restauration des champs d’expansion de crues (certes prévus dans l’étude du CEREG), mais aussi des aménagements hydrauliques, des actions de réduction de la vulnérabilité des constructions établies en zones inondables, voire le rachat à un juste prix d’habitations de riverains désirant quitter les zones fortement inondables qui n’auraient jamais dues être autorisées à construire.
Mais en même temps, nous devons prendre des mesures préventives : stopper l’artificialisation des sols tant en ville qu’en zones rurales et lutter contre le réchauffement climatique qui sera un facteur aggravant des crues dans les années à venir.
Le cahier des charges pour le renouvellement des concessions des grands barrages doit obliger les futurs concessionnaires à jouer un rôle "d’écrêteur" en cas de fortes pluies, comme cela se fait déjà pour le niveau d’étiage l’été afin de maintenir une qualité des eaux acceptable et la pratique d’activités nautiques.
Mais le CSB 2003 ne se contente pas de réfléchir et de proposer des solutions pour modérer et prévenir les inondations. Leurs observations sur la vie de la rivière Lot les conduisent à noter de nombreuses atteintes à l’environnement dues aux pratiques de certains particuliers et de certaines entreprises.
Cela a été le cas du fonctionnement des volets de la microcentrale de Penchot, mais il semble depuis quelques jours que cela aille mieux (pour combien de temps ?).
Mais les atteintes à l’environnement concernent les nombreux dépôts (sauvages ou autorisés ?) de matériels divers et de terres polluées en divers endroits de notre territoire, jusqu’au bord de notre rivière. Cela concerne beaucoup de communes du canton.
Ces faits me semblent graves et le silence de l’Etat, pourtant alerté depuis quelques mois, n’est pas normal. Il est indispensable que les services de l’Etat procèdent à une identification des sites et à une vérification des contenus.
S’il était avéré que ces sites ne sont pas autorisés ou que des déchets non conformes y figurent, l’Etat devrait rapidement prendre des mesures pour qu’ils soient réhabilités aux frais du propriétaire et des déposants.
L’absence de certaines communes pourtant invitées à l’AG de l’association ou le refus de dialogue avec leurs responsables ne me semble pas aller dans le bon sens.
Il y a peut-être des excès dans la manière de procéder de l’association, et on les comprend avec ce qu’ils ont subi, mais ce n’est pas en les traitant avec mépris que l’on avancera. C’est par l’écoute et la prise en considération des observations justifiées des riverains que l’on pourra trouver des solutions.
Mais y a-t-il réellement une volonté d’avancer sur les problèmes des inondations et des pollutions ?
Pourtant, les moyens financiers pour la Vallée du Lot semblent illimités. Il n’y a qu’à voir les travaux pour la navigabilité du Lot. Là, l’argent coule à flot. Tans pis si les devis sont largement dépassés et les avenants nombreux et coûteux.
Il est plus valorisant pour des élus et des notables de couper le ruban d’une écluse que d’inaugurer un ouvrage pour réduire les crues.
Encore dernièrement, c’est plus d’un million d’euros que le Comité interrégional de programmation vallée du Lot entend distribuer (et toujours pas un centime pour la véloroute de la vallée du Lot) dont plusieurs projets sur notre territoire.
Mais pour soutenir les riverains touchés dans leur chair par les caprices de la rivière aggravés par des erreurs humaines, rien.
Ces riverains demandent juste un peu de considération, qu’on écoute leurs propositions, qu’on les écoute lorsqu’ils dénoncent les pratiques délictueuses de certaines personnes ou entreprises préjudiciables pour la rivière, les riverains et l’environnement, que les élus locaux se démènent pour les soutenir plutôt que de les mépriser, que les administrations prennent leurs responsabilités en faisant contrôler leurs observations et en prenant des sanctions si nécessaire plutôt que de ne pas répondre aux courriers.
Téléchargez ci-dessous la présentation de l’Assemblée Générale du 26 mars 2010 du Collectif des Sinistrés du Bassin 2003 (Attention, c’est un peu long – 8,5 Mo)
L’article de La Dépêche du Midi : Rivière Lot : Sécurité : les riverains toujours sans solution
Toutes mes notes sur la Vallée du Lot et les véloroutes et voies vertes
08:59 Publié dans Développement durable, Environnement, Politique locale, Vallée du Lot, Véloroutes et voies vertes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : vallée du lot, véloroute, navigabilité, écluses, crues, étiage, pollution de l'eau, pollutions diverses | | Facebook | | Imprimer |
26/08/2009
Vallée du Lot : nous sommes tous des imbéciles !
A en croire les porteurs du projet Aveyronnais de navigabilité du Lot, nous serions des imbéciles, nous n’y comprendrions rien. Eux seuls détiendraient la bonne parole.
Dans un récent article paru dans La dépêche du Midi, ils qualifient les « anti-navigabilité » d’ignorants ne connaissant pas le dossier.
D’abord, je ne connais pas de personnes qui soient totalement opposées à la navigabilité. La plupart des personnes critiquant ce projet sont irritées par les sommes englouties dans cette réalisation alors que ce n’est pas pour eux la priorité à réaliser sur cette rivière et sur notre territoire.
Mais ils ne sont pas totalement imbéciles. Ils ont bien compris que les moyens financiers attribués à l’aménagement de la Vallée du Lot ne doivent pas aller aux routes ou à l’aménagement des bourgs (bien que les routes aient bénéficié de moyens financiers dans un premier temps dans ce cadre).
Non, ils sont juste en colère de voir les sommes astronomiques dépensées pour la seule navigabilité alors que des projets leur semblent plus urgents.
C’est le cas pour des aménagements afin de modérer les crues, pour la véloroute de la Vallée du Lot, pour diminuer les rejets polluants des particuliers, des agriculteurs et des entreprises, pour l’entretien de la rivière et des berges …
Toutes ces actions (et bien d’autres) sont d’ailleurs prévues dans les Axes 2 et 3 du Programme Interrégional d’Aménagement de la Vallée du Lot. Programme qui depuis maintenant 25 ans, bénéficie dans sa très grande majorité à la navigabilité de la rivière.
Comme si depuis 25 ans, le monde n’avait pas bougé, le réchauffement climatique n’existait pas (responsable de plus en plus des crues mais aussi des périodes d’étiage), les pollutions n’avait pas empiré (notamment agricole), que les activités touristiques n’avaient pas évolué et les habitudes de loisirs et de vacances n’avaient pas changé.
On nous dit : la navigabilité, c’est l’avenir
Mais à lire la presse locale, on s’aperçoit que c’est le contraire.
La Dépêche du Midi d’aujourd’hui fait une analyse des tops et des flops touristiques de cet été. Dans les flops, il est noté une baisse de 9 % de la fréquentation sur le Canal du Midi par rapport à 2008. Et dans les tops, il est noté le succès grandissant des randonnées à vélo.
Dans un autre article, il est fait état de la baisse de fréquentation sur la plupart des voies navigables locales : Canal du Midi bien sûr, mais aussi sur la Baïse, la Garonne et le Lot.
Le plus terrible, c’est que l’on va sûrement trouver plus de 30 millions d’euros pour construire la seule écluse de Laroque-Bouillac et que les élus et notables locaux défendant ce projet ne veulent pas mettre 4,7 millions d’euros pour 210 km de véloroutes en Aveyron dont 52 km en site propre, projet qui a beaucoup plus d’avenir, qui rapporterait localement plus et qui est beaucoup moins onéreux.
Ils n'ont même pas été capables de trouver quelques dizaines de milliers d'euros pour garder au vieux pont de Boisse-Penchot actuellement en réfection, son aspect d'origine avec les pavés et les rails. Il vont les recouvrir d'enrobé. Par contre, ils vont trouver de l'argent pour l'éclairer et pour acheter un bateau promenade. Désespérant !
Cliquez sur les photos pour les agrandir notamment l'article de Centre-Presse d’aujourd’hui sur le tourisme cyclable sur le Bassin
16:07 Publié dans Politique locale, Vallée du Lot, Véloroutes et voies vertes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : vallée du lot, véloroute, navigabilité, écluses, crues, étiage, pollution de l'eau | | Facebook | | Imprimer |
31/12/2008
Des projets enthousiasmants ?
Midi Libre et Centre Presse débutaient il y a quelques jours une rétrospective de l’année 2008 avec le Musée Soulages.
En préambule, un journaliste analysait ainsi les évènements retenus dans cette rétrospective par les rédactions des deux journaux :
« …Et malheureusement, si l'on regarde les événements retenus par les rédactions de Midi Libre et de Centre Presse, on se rend compte que règne une énorme inquiétude pour l'avenir.
Il y a les projets enthousiasmants de prime abord que sont par exemple, la réalisation du musée Soulages, les travaux de désenclavement, la navigabilité du Lot. Or en y regardant de plus près, que constate-t-on ? Il y a certes sur ces trois sujets une volonté politique commune et partagée d'avancer, mais aussi un problème récurrent et pour l'heure handicapant, celui des financements… »
Si ce journaliste a raison lorsqu’il parle du manque de financement pour certains projets, il se trompe dès le départ sur l’enthousiasme suscité pour les projets cités.
Qui trouve enthousiasmants la réalisation du musée Soulages, les travaux de désenclavement, la navigabilité du Lot ? La population aveyronnaise ? Les habitants des territoires concernés par ces projets ?
La population ruthénoise dans sa grande majorité est indifférente au Musée Soulages et n’ira pas plus à ce futur musée, qu’elle ne va aux Musée Fenaille et Denys Puech.
Qui est intéressé par la RN 88 en 2 X 2 voies ? Les Aveyronnais ? Le résultat d’une enquête d’opinion réalisé en octobre dernier par Télécontact pour Centre Presse montrait que 48,5 % des Aveyronnais interrogés ne se sentent pas concernés par ce projet et seulement 7 % seraient prêts à descendre dans la rue pour manifester. Le bide.
Enfin, qui est favorable à la remise en navigabilité du Lot ? Les Aveyronnais ? Les riverains du Lot ? Là aussi, la population est largement indifférente quand elle n’est pas hostile, préférant que l’on dépense l’argent pour des actions plus utiles comme la protection contre les crues. L’ancien conseiller général de Decazeville doit en partie son échec aux cantonales sur ce projet.
Mais alors, ces trois projets jugés « enthousiasmants » par le journaliste de Midi Libre le sont par qui ?
Par une poignée d’élus, de droite et de gauche confondus, par une poignée de notables qui sont présents dans certains groupes de pression et ont des relations dans quelques services déconcentrés de l’Etat, par des responsables des chambres consulaires, par quelques chefs d’entreprises de l’agroalimentaire, du BTP... Ce petit monde se mélange beaucoup et d’ailleurs on retrouve souvent les mêmes avec différentes casquettes.
Elus ou désignés, tous acceptent, ou sont même carrément fanatiques à divers degrés de cette pensée unique ultralibérale qui est en train de nous mener vers le chaos économique et écologique.
Tous réunis, ils ne doivent pas dépasser 0,5 % de la population aveyronnaise. On voit donc que la « volonté politique commune et partagée » pour porter ces projets « enthousiasmants », l’est par une infime minorité.
Alors, qu’il n’y ait plus de financements pour ces trois projets, ce n’est pas bien grave, ce serait presque une chance.
Ce qui est grave, c’est que le Conseil Général de l’Aveyron va augmenter son taux d’imposition pour dépenser des millions sur les routes plutôt que mettre en place pour faciliter les déplacement, des moyens pour des transports collectifs interurbains rapides, nombreux et à bas prix.
Ce qui est grave, c’est que l’on consacre des moyens énormes pour une culture élitiste, pendant qu’on ignore les intermittents du spectacle aveyronnais qui se battent pour continuer à vivre de leurs créations et porter une culture populaire ici.
Ce qui est grave, c’est que l’on préfère, à grands coups de millions d’euros, poursuivre droit dans ses bottes un programme de remise en navigabilté du Lot dont tout le monde se moque, au lieu de favoriser un tourisme doux (éco-gîtes, randonnée, véloroute, culture, patrimoine…) et d’écouter les riverains du Lot pour trouver des solutions à la modération des crues.
Même si je ne suis pas radicalement opposé au musée Soulages (que j’apprécie par ailleurs) et à la remise en navigabilité du Lot, il faut savoir à un moment juger les priorités.
Et elles ne me semblent pas au moment où j’écris et à moins d’être totalement coupé de la réalité, dans ces projets que des médias locaux et les élites départementales jugent « enthousiasmants ».
Le bon sens nous recommande de revoir au moins tous ces projets très largement à la baisse, ou encore mieux, d’en prévoir d’autres qui répondront plus aux attentes sociales, économiques et écologiques du moment.
Nous avions fait des propositions lors des dernières élections cantonales dans ce sens. Depuis, l’actualité nous donne raison.
DERNIÈRE INFO : 18 janvier 2009
S'il fallait une preuve de plus du désintérêt des Aveyronnais pour ces projet "enthousiasmant"", c'est dans le classement des douze événements marquants en 2008 réalisé par Télécontact pour les Journaux du Midi (Midi Libre, Centre-Presse...).
La future navigabilité du Lot en Aveyron et le futur Musée Soulages arrivent respectivement avant dernier et dernier de ces événement pour les personnes interrogées.
Téléchargez ci-dessous l'article de Midi Libre sur ce classement :
AVEYRON - Grand classement 2009 - Les retombées de la crise en tête de liste .pdf
17:52 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : rn 88, aveyron, routes, musée soulages, vallée du lot, navigabilité | | Facebook | | Imprimer |