29/07/2007
Vers la fin de la « Route des gabarres » ?
Je vous entretenais dans une récente note des retombées catastrophiques des compétitions sportives motorisées en termes environnementaux, mais également en termes financiers.
Le peu de public qui a suivi la « montée impossible » en début de mois en était un exemple.
Sans les soutiens des collectivités locales, ce genre de manifestation ne peut exister. Comme d’ailleurs d’autres manifestations, sportives, culturelles…
Il est donc important pour les élus d’avoir une vision globale et de connaître les conséquences en termes économiques, environnementaux et sociaux des aides qu’ils décident au sein de leurs collectivités. Que peut apporter à court terme et à long terme à notre territoire une manifestation polluante, bruyante, participant au réchauffement climatique et au gaspillage de nos ressources énergétiques ?
Aujourd’hui, c’est Jean-Marie Lhomme, président du club motonautique du Grand Sud, qui vient pleurer des subventions auprès des élus, sinon, « ce sera la dernière édition de la « Route des gabarres » », menace-t-il. Chiche !
« A chaque remise de prix, les élus promettent des aides, mais ils ne font rien et c’est trop difficile à financer et organiser », rajoute l’organisateur de cette manifestation à La Dépêche du Midi. Son « souhait était aussi de promouvoir la remise en navigabilité du Lot ».
Voilà la phrase qui risque de lui ouvrir les portes de généreuses subventions de la part du Conseil Général, qui n’hésite pas à faire la promotion de ce genre d’activité polluante (même auprès des enfants). Il aura sûrement l’écoute du conseiller général local qui poursuit droit dans ses bottes, avec l’argent des contribuables aveyronnais et locaux, son projet de construction de quatre ou cinq écluses sur le Lot, pour faire naviguer d’hypothétiques bateaux (au moins un, financé par la communauté de communes de la Vallée du Lot) au milieu de champs de maïs à perte de vue, de parcs à ferrailles, de communes sans stations d’épuration des eaux et de riverains qui tremblent à chaque montée des eaux.
11:15 Publié dans Climat, Développement durable, Energie, Politique locale, Vallée du Lot | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | | Imprimer |
28/07/2007
Vers une information uniformisée et chloroformée
L’arrivée de Sarkozy a t’elle donnée des ailes aux patrons de chaînes télés et radios ainsi qu'aux patrons des groupes de médias écrits ? Ils semblent décomplexés et n’hésitent plus à pratiquer des restructurations internes et externes et à remercier des journalistes pour aboutir à une information uniformisée et chloroformée.
Côté télé, c’est la suppression de l’excellente émission sur France 5 de Daniel Schneidermann « Arrêt sur Image », parce qu’il ne plaisait pas à Patrick de Carolis.
Côté radio, c’est la suppression de l’émission culturelle grand public de Frédéric Bonnaud, « la Bande à Bonnaud », remplacée à la rentrée par le très médiatique, omniprésent et consensuel Yves Calvi.
Il y a déjà de quoi être très inquiet sur l’objectivité de notre service public.
Les pétitions pour soutenir ces émissions ont recueilli un nombre important de signatures (184 670 pour « Arrêt sur Image » et 32 000 pour « la Bande à Bonnaud ».
Il ne va rester sur France Inter que pratiquement Daniel Mermet et son émission « Là-bas si j’y suis » (même si je ne partage pas tout le temps ses idées), pour porter un message différent sur les ondes de notre service public. Mais jusqu’à quand ?
Dans cette uniformisation de l’information, la presse écrite n’est pas en reste.
La presse économique d’abord, avec Bernard Arnault, déjà propriétaire de « La Tribune », qui veut racheter maintenant « Les Échos » au Britannique Pearson. Mais, dans ce domaine, la pluralité de l’information est inexistante tant ces deux titres défendent la même politique ultralibérale.
C’est maintenant au tour de la presse quotidienne régionale, avec la vente des « Journaux du Midi » détenus par le groupe « Le Monde » au groupe « Sud-Ouest » afin de réaliser avec le groupe « La Dépêche du Midi » la constitution d’un axe Bordeaux/Toulouse/Montpellier. Cette association permettrait en effet aux trois groupes (Sud Ouest, Dépêche du Midi, Journaux du Midi) de « mener conjointement de nombreux développements, tant sur leur activité traditionnelle de presse écrite que dans les domaines porteurs des médias numériques, en profitant de leur proximité géographique et de la similitude de leurs activités » dans le cadre du GIE Média Sud Europe.
Concernant les informations générales et la ligne éditoriale, cela ne changera pas grand-chose, tant tous les titres de ces groupes étaient encrés dans cette « pensée unique » récurrente, contre laquelle je m’élève parfois.
C’est au niveau local que cela risque de changer.
En effet, en Aveyron, il existe des éditions locales quotidiennes de « La Dépêche du Midi », de « Midi Libre » et de « Centre Presse ». Les deux derniers appartenants aux « Journaux du Midi » tout comme l’hebdomadaire « Le Journal de Millau ».
Les approches locales étaient parfois différentes d’un titre à l’autre, selon la compétence des journalistes locaux, leur connaissance et leur intérêt pour le lieu qu’ils sont chargés de couvrir, les informations qu’ils privilégient ainsi que leurs réseaux d’informations.
Comment cela va-t-il se passer si les trois journaux se regroupent ?
Est-ce la peine de garder trois rédactions ? Déjà, à Decazeville, il n’existe qu’une rédaction pour « Midi Libre » et « Centre Presse ». Va-t-on vers une seule rédaction pour les trois titres ? Va-t-on garder les trois journaux ?
Quel va être l’impact sur la pluralité de l’information, mais également en terme d’emplois, d’un tel regroupement ?
Si vous rajoutez à cela, la présence locale en Aveyron du très « droitier » « Petit Journal », il y a du souci à se faire concernant l’information sur notre territoire.
Heureusement il reste les blogs.
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20/07/2007
Réduire durablement nos consommations énergétiques
C’est hier soir en conseil municipal que j’ai présenté le rapport du Conseil en Energie Partagé 2006. Ce rapport, qui expose les consommations et les coûts énergétiques du patrimoine et des activités de la commune, a été le fruit du travail de notre « économe de flux » et de Quercy Energies, Agence Locale de l’Energie basée à Cahors et ayant une antenne à Decazeville.
On peut y voir l’utilité d’avoir un agent à plein temps qui suit consciencieusement les consommations d’énergies et d’eau au jour le jour, qui prévient le service concerné à la moindre petite anomalie, qui renseigne les employés municipaux et les utilisateurs de salles communales sur des solutions ponctuelles ou sur des comportements à appliquer.
Si les premiers succès sont là (- 8,8 % de consommations d’énergies sur deux ans, - 11,80 % de rejets de CO2), il ne faut surtout pas s’endormir sur nos lauriers.
Il faut maintenant passer à la deuxième phase, celle des investissements pluriannuels, afin de réduire encore plus et durablement toutes nos consommations (énergies et eau).
Ci-dessous, vous pouvez télécharger la présentation que j’ai exposé hier soir (4 Mo)
cep06.decazeville.pdf
Lire également çi-dessous, les articles de presse concernant ce conseil municipal, ou l'on peut constater que les efforts pour réduire les consommations d'énergie et notre impact sur l'effet de serre n'intéressent visiblement pas l'opposition. Le côté financier restant leur principale préoccupation. Heureusement, avec cette action, les bénéfices financiers rejoingnent les avantages environnementaux.
Ce qui est terrible, c'est qu'après avoir expliqué que nous vivions à crédit (notamment en matière énergétique) sur le dos des pays du Sud et sur le dos de nos petits et arrières petits enfants, on m'ait demandé si c'était rentable.
Je le répète, mon principal objectif reste bien de réduire l'impact des activités et du patrimoine de la commune sur l'environnement et le climat pour l'avenir de notre planète et des générations futures, mais également de servir d'exemple à la population.
Si cela est de plus rentable économiquement à court terme, tant mieux, mais ce n'est pas la priorité. Cela le sera de toute façon à long terme.
CONSEIL MUNICIPAL. DERNIÈRE SÉANCE AVANT LA TRÊVE ESTIVALE, HIER SOIR.
Petit débat énergétique avant les vacances
Il aura fallu une petite heure et demie, hier soir, aux élus pour boucler le dernier conseil municipal d'avant les vacances. Une séance publique qui aura, pour l'essentiel, permis d'évacuer le tout-venant. Seuls quatorze points étaient, en effet, inscrits à l'ordre du jour et tous, sauf un qui aura vu un conseiller s'abstenir, ont été acceptés à l'unanimité.
Cela ne veut pourtant pas dire qu'en cette veille de vacances municipales, il n'y a pas eu de discussions. Notamment lorsque Jean-Louis Calmettes, l'adjoint spécialisé dans les questions environnementales, a présenté le rapport 2006 du Conseil en énergie partagée. De la fastidieuse succession de chiffres relatifs aux économies réalisées entre 2004 et 2006 dans le domaine de la consommation et du coût des énergies (eau, électricité, gaz, etc.) du patrimoine communal, il est ressorti que les conseils prodigués par Quercy Énergie ont eu un impact conséquent sur tous les plans. Ainsi, en matière d'électricité, Jean-Louis Calmettes a indiqué, graphiques à l'appui, que « la consommation a baissé de 8,8 % entre 2004 et 2006, ce qui représente un gain de 25 000 €». Ajoutés aux 20 000 € économisés sur un autre poste, cela constitue une somme totale de 45 000 €. « Les économies d'énergie sont donc bonnes pour l'environnement mais aussi pour le portefeuille », s'est-il félicité.
Sa joie n'aura, cependant, été que de courte durée. Le chef de file de l'opposition municipale, Christian Tieulié, a salué ces bons résultats. « Mais il a fallu investir en moyens humains et matériels pour y parvenir, sans compter le coûte de l'intervention de Quercy Énergie. Alors quel est le bilan exact de l'opération ? », a-t-il interrogé avant de poursuivre, un brin provocateur : « En clair, combien perd-on ? ». Il aura fallu les interventions du maire Pierre Gadéa et de son premier adjoint en charge des finances Georges Couderc pour laisser penser que la municipalité a, effectivement, gagné de l'argent dans ce domaine. « Mais nous ferons le calcul que vous demandez l'an prochain », a promis le premier magistrat.
Le reste de la séance n'aura ensuite été qu'une simple formalité rapidement expédiée.
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13/07/2007
Habitat, le meilleur et le pire
Une séquence de la dernière émission de Yann Arthus-Bertrand, « La Terre vue du Ciel » du 5 juillet dernier, était consacrée à un exemple de maison « idéale » au plan des économies d’énergie.
Dénommée « la bonne maison », elle est construite à Boutigny Prouais, en Eure et Loire.
Ses principaux arguments : une excellente isolation (rupture de tous les ponts thermiques, triples vitrages …), un puits canadien, un mur intérieur pour favoriser l’inertie thermique, un chauffe-eau solaire, des cellules photovoltaïques … ; le tout pour un prix annoncé de 1 250 € / m2 habitable.
La consommation énergétique pour le chauffage y est de 12 kw/m2/an
Elle a été conçue par l’agence Coste Architectures de Montpellier et construite par Geoxia (Maisons Phenix).
Pendant ce temps, on continue à construire à Decazeville des habitations HLM comme dans les années 80, en parpaing et avec du chauffage électrique, pour un coût sûrement supérieur à 1 250 €/m2.
Ce n’est pas grave. Si les locataires ne peuvent pas payer leur facture d’électricité, ils viendront frapper à la porte du CCAS à la Mairie pour demander une aide. Merci à l’Office HLM et à EDF.
Faudra-t-il s’adresser aux Maisons Phénix pour avoir des habitations HLM économes et saines à Decazeville ?
La construction de 4 pavillons HLM au Sailhenc qui devrait bientôt débuter, sera-t-elle du même type ? je m'inquiétais déjà de l'opportunité de construire des pavillons alors que Decazeville n'a plus beaucoup de terrains en vue de construire. Du petit collectif aurait peut-être été plus justifié, même en accession à la propriété. Le projet a été reporté plusieurs fois, dont une fois parce qu'il ne répondait pas à la réglementation thermique 2005. Qu'en est-il aujourd'hui ?
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Tous unis pour l’incinération des déchets
Dans un précédent billet sur l’opération Pinocchio menée par les Verts en Aveyron, j’attribuais un Troisième Prix à tous ces élus, de droite et de gauche qui se gargarisent de développement durable afin de masquer des politiques environnementales proches du zéro.
Le courrier envoyé à tous les députés européens concernant la future Directive cadre sur les déchets par la Maison européenne des pouvoirs locaux français est éloquent.
Qui se cache derrière cette Maison européenne des pouvoirs locaux français ?
Ni plus ni moins, les principales associations d’élus locaux et leurs responsables : Jacques Pélissard, Maire UMP de Lons-le-Saunier et président de l’Associations des Maires de France (AMF), Claudy Lebreton, président PS du conseil général des Côtes d’Armor et successeur de Jean Puech à l ‘Assemblée des départements de France (ADF), Jean-Marie Bockel, ministre PS-UMP, maire de Mulhouse et président de l’Association des Grandes Villes de France (AMGVF), Bruno Bourg-Broc, Maire UMP de Chalons-en-Champagne et président de la Fédération des Maires des Villes Moyennes et Martin Malvy, maire-adjoint PS de Figeac, président de la Région Midi-Pyrénées et président de l’Association des Petites Villes de France (APVF).
Que demande tout ce beau monde.
Simplement de considérer l’incinération comme une valorisation des déchets. Or le Parlement européen a fait le choix en première lecture, de ne pas considérer l’incinération comme une opération de valorisation, ce qui met fort justement l’incinération au même niveau que le stockage des déchets dans des centres prévus à cet effet.
Considérer l’incinération comme une valorisation, c’est pratiquement considérer les déchets comme une matière première. D’ailleurs dans leur courrier, ils vont même jusqu’à parler d’énergie renouvelable pour l’incinération des déchets avec valorisation énergétique, anéantissant ainsi tout effort de leur réduction à la source.
Dans cette même logique ces associations d’élus s’élèvent dans leur courrier aux députés européens, contre la mise en place obligatoire de la collecte sélective des biodéchets, préférant laisser ce problème, au volontariat des collectivités « en fonction des conditions économiques, environnementales et sociales locales ».
On sait ce que cela veut dire en France : dans trente ans, on en sera au même point, sinon pire.
Le Parlement européen devra se prononcer en début d’année prochaine sur la révision de la Directive cadre sur les déchets.
Mais l’optimisme n’est pas de mise puisque le Conseil des Ministres de l’Environnement réuni à Luxembourg fin juin a admis la possibilité de requalifier l'élimination des déchets par incinération en « opération de valorisation », ce qui encouragera le transfert de déchets entre pays de l'Union européenne.
Le ministre français a bien sûr soutenu le lobby de l’incinération, « malgré les faibles performances énergétiques des incinérateurs français et la pollution qu'ils engendrent », déplore Eric Gall, directeur par intérim du CNIID, « la position française dans cette négociation n'augure rien de bon pour le Grenelle de l'environnement concernant la politique déchets».
Il serait intéressant avant les élections municipales et cantonales, d’entendre nos décideurs locaux appartenant à ces associations nous donner leurs avis : M. Descrozaille pour l’AMF, M. Puech et ses amis pour l’ADF, M. Censi pour les villes moyennes et les maires des petites villes aveyronnaises (Onet-le-Château, Decazeville, Saint-Affrique, Millau, Villefranche…). Sont-ils d’accord avec leurs représentants ?
Veulent-ils un incinérateur en Aveyron ?
On comprendra peut-être mieux pourquoi la décision du plan départemental voté en 2001 d’implanter des centres de stockage de déchets ultimes en Aveyron en est encore au degré 0.
Cliquez sur le lien çi-dessous pour télécharger le courrier de la Maison européenne des pouvoirs locaux français.
Position assos élus locaux incinération.pdf
15:15 Publié dans Environnement, Politique locale | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | | Imprimer |
08/07/2007
Les retombées des sports mécaniques
Pas une seule édition journalière de nos journaux locaux sans faire la promotion d’activités sportives motorisées. Entre les rallyes automobiles, les courses de motos, les randonnées avec toutes sortes de véhicules, le développement des quads, les salons de la moto, du 4 X 4… c’est à celui qui fera le plus d’articles, qui proposera le plus de photos et qui remplira le plus grand nombre de pages pour promotionner ces activités.
Sans parler des articles destinés à faire la promotion de véhicules à travers des « essais », véhicules qui ont généralement un taux de CO2 au km souvent très nettement supérieur aux 120 gCO2/km préconisés. Publicité oblige.
Tout cela après des articles nous alertant sur le réchauffement climatique, sur l’égoïsme des pays riches, sur l’obligation à faire des économies d’énergies, sur le coût « excessif » et la rareté à brève échéance des carburants et en disant que 5 000 morts sur nos routes, ça suffit.
Jusqu’où peuvent-ils aller dans leur schizophrénie ?
Jusqu’où peut-on continuer à faire la promotion de telles activités ou de tels engins en ne faisant pas le lien avec leurs nuisances environnementales : bruit, rejet de gaz nocifs pour la santé et le climat, poussière, destruction d’espèces animales et végétales protégées. Mais également sur le mauvais exemple qu’elles donnent en matière de gaspillage énergétique, de violence routière… Sans parler de la mise en danger des concurrents et du public.
Et puis, il y a les fameuses « retombées économiques ».
A lire la presse quotidienne régionale, cela doit avoir au moins des retombées sur leurs ventes ou leurs rentrées publicitaires.
Mais les rallyes et autres épreuves mécaniques seraient également un jackpot pour les communes. Les retombées seraient énormes.
Des maires interrogés par La Dépêche du Midi du 8 juillet ne tarissent pas d’éloges sur le « rallye du Rouergue » : « c’est un bonus budgétaire pour nos associations… il contribue au rayonnement de la commune… il n’y a que du positif… ».
Ont-ils réfléchi aux impacts négatifs pour notre planète et ses habitants, notamment les plus vulnérables, de ce genre d’épreuve. N'y a-t-il pas également des impacts négatifs pour leur territoire ?
Ils sont encore dans la « vieille économie », celle qui ne voit pas plus loin que le bout de son nez. Celle où le bénéfice financier ou le plaisir éphémère d’une petite minorité se fait sur le dos de la majorité et l’avenir des générations futures.
N’y a-t-il pas d’autres moyens plus intelligents et moins polluants de faire du développement local ? Bien sûr que si ! Mais il faut avoir un peu d’imagination et de bon sens.
Sans parler que les pseudos retombées économiques virent parfois au fiasco.
La « montée impossible », épreuve motocycliste qui consiste à escalader une pente abrupte avec une moto spéciale, qui se déroulait le week-end dernier à Aubin près de Decazeville, s’est déroulée devant… 250 spectateurs seulement.
Pas un mot de la presse locale pour le dire. La Dépêche du Midi note que « même si la fréquentation n’a pas été aussi importante que l’an dernier pour le Mondial, le public est venu en assez grand nombre », Centre-Presse parle « d’une foule nombreuse et sous le charme ».
Ca c’est de l’info ! Il faut dire qu’après le matraquage médiatique qu’ils avaient orchestrés autour de cette épreuve, cela constituait un échec pour eux également.
Seul FR3 Sud a fait mention du peu de public à cette épreuve dans un reportage. Il faut dire que les images parlaient d’elles-mêmes.
J’espère que l’an prochain, je ne serai pas le seul élu à voter en conseil communautaire contre la subvention de 10 000 euros attribuée aux organisateurs de cette épreuve.
Plus seulement pour des motifs environnementaux bien sûr, mais également pour des motifs de gaspillage d’argent public.
Enfin, une satisfaction tout de même : la fréquentation de mon blog par des fans de ce genre d’épreuve. En cherchant : « montée impossible » sur les moteurs de recherche, quelques uns atterrissent sur mon blog.
Si j’ai pu en convaincre certains, j’aurais la satisfaction de savoir que mes notes peuvent être utiles.
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06/07/2007
Des OGM à Montbazens ?
Le Ministère de l'Agriculture et de la Pêche a rendu public hier, la liste des essais de plantations de maïs OGM MON810 de Monsanto en France. Greenpeace a démontré que la quantité de toxine produite par ce maïs génétiquement modifié pour produire un insecticide et résister à la pyrale du maïs, pouvait varier d’un rapport de un à cent d’un épi à l’autre. En conséquence, les études de toxicité réalisées par la compagnie n’avaient aucune valeur.
La quasi totalité des sites se retrouvent dans le grand sud-ouest et une parcelle de 1 hectare se situerait sur le canton de Montbazens dans l’Aveyron.
Greenpeace rappelle que, « face aux dangers sanitaires et écologiques que représente cet OGM, un nombre croissant de pays européens (et tout dernièrement l'Allemagne) ont pris un moratoire sur sa culture. En France, 86 % des citoyens demandent une interdiction temporaire ou définitive des cultures en plein champ d'OGM. Pourtant, le gouvernement se refuse obstinément à prendre un moratoire sur le MON810 ».
Nous devons avoir la plus grande vigilance face à cette invasion forcée par les multinationales de l’agroalimentaire, relayées en Aveyron par la RAGT et soutenues par certains élus locaux et syndicalistes agricoles aveyronnais.
Pour ma part, je suis disponible pour toute action visant à lutter contre ce dictat, que la majorité de la population française et aveyronnaise refuse.
Lire également le communiqué des Verts Midi-Pyrénées.
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