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27/12/2010

Les zones industrielles à la campagne ?

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Les infrastructures routières de transport sont très dévoreuses d’espaces. Les zones d’activités ou les zones commerciales également. Il est malheureusement plus facile de prendre ces espaces sur des zones agricoles ou naturelles plutôt que d’utiliser d’anciennes zones en friches. Pourquoi ? Le coût de la réhabilitation. Nous sommes bien placés dans le Bassin de Decazeville pour connaître le problème. La dépollution des anciennes zones industrielles désertées par des industriels peu scrupuleux partis sans remettre leur site en état (mais ils vont très bien, merci !), est un travail de longue haleine et fort onéreux. Les fonds pour arriver à financer ce travail deviennent de plus en plus difficiles à trouver. Et les mauvaises surprises lors des travaux de réhabilitation sont fréquentes.

Mais plutôt que de financer fortement ces réhabilitations de friches pour créer de nouvelles zones d’activités gérées durablement, l’Etat et les collectivités locales continuent de vouloir financer des zones en rase campagne, prises sur des terres agricoles.

rd840-Hymes-cg12.jpgC’est le cas pour une future zone qui devrait se situer à quelques kilomètres de Decazeville, sur la route de Rodez. 

Profitant de la création d’un créneau de dépassement sur la RD 840 dans la Côte d’Hymes dont il y aurait aussi beaucoup à dire, il semble que le conseil général avec la mairie d’Auzits et la communauté de communes de Rignac aient pour objectif de créer une zone d’activité sur ce secteur. Les acquisitions foncières vont bon train, mais elles sont ralenties par une association qui n’entend pas se laisser faire. Et pour cause, c’est la même qui se bat contre l’installation d’une antenne téléphonique à Auzits, préférant l’installer sur un autre lieu où elle ne gênerait personne. L’antenne est d’ailleurs toujours au sol.

TOUCHEZ PAS À NOTRE CÔTE D'HYMES - CDCH.jpgDéjà à Saint-Julien-de-Pigagnol, une zone d’activité a été construite sur de la bonne terre agricole alors que la zone de Boisse-Penchot reste désespéramment vide et que d’autres anciennes friches comme à Cérons ne demandent qu’à être aménagées.

La position concernant les ZIR (Zones d’Activités d’Intérêt Régional) des élus Europe Ecologie – les Verts du Conseil régional lors de la Commission Permanente du 16 décembre dernier rejoint cette préoccupation :

« Guillaume Cros a interpellé le Président Malvy sur le soutien de la Région aux EPCI dans le cadre du label Zones d'Activités Intérêt Régional. En effet, la Région aide des Communautés de Communes à créer ou à étendre des zones d'activités. Le Président du Groupe EE-LV a demandé à ce que les critères d'éligibilité à ce plan de soutien soient retravaillés afin de lutter contre l'étalement urbain, la dégradation paysagère de l'entrée de nos communes et la diminution rampante des terres agricoles.

Les élu-e-s EE-LV proposent de nouvelles orientations telles que la réhabilitation du patrimoine en friche qui représente une surface très importante laissé à l'abandon, et qui pourtant serait très attractive pour les entrepreneurs. Il est également important de préserver certaines surfaces menacées par les ZIR pour installer les agriculteurs et particulièrement les maraîchers»

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Reste aussi le délicat problème du transfert de certaines activités de la zone du Centre à Decazeville sur d’autre sites. La priorité doit aller dans le règlement rapide et amiable de ce processus. Les entreprises doivent jouer le jeu. Les nuisances qu’elles occasionnent sont de plus en plus mal vécues par la population qui ne comprend pas ce qu’elles font encore en centre ville. La vision urbanistique des années 80 est révolue et les gens ont maintenant conscience que la protection de l’environnement et l’amélioration du cadre de vie sont des éléments primordiaux pour avoir une ville attractive. Il faut donc que ces entreprises accélèrent leur délocalisation sur des anciennes friches aménagées ou aménageables rapidement pour leurs activités mais que nous ne fassions pas la même erreur que dans les années 80 en voulant les transférer à la va-vite sur des petites zones ou de petits ateliers encore vides en centre ville où il y a sûrement mieux à faire.

Vivement la mise en place des PLU et du ScoT !

 Photos (cliquez sur les photos pour les agrandir) :

1 – Dépollution de la Zone du Centre à Decazeville - jlc

2 – Créneau de dépassement de la RD 840 à Hymes – CG 12

3 – Zone du Centre – Septembre 2009 - jlc

Plus d’argent pour les routes ou pour l’aéroport ?

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Depuis que Jean-Claude Luche a décidé d’être majoritaire dans la gestion de l’aéroport de Rodez-Marcillac et d’y mettre financièrement le paquet « quitte à rectifier deux ou trois virages en moins » sur les routes aveyronnaises, les conseiller généraux socialistes montent au créneau pour protester.

Un jour c’est le conseiller général-régional Régis Cailhol (et oui, il est déjà « conseiller territorial » et il n’est pas le seul en Aveyron, mais pour l’instant ça s’appelle du cumul de mandats) qui voudrait que les travaux concernant la RD 902 débutent rapidement, un autre jour c’est la conseillère générale de Séverac qui voudrait que l’on sécurise rapidement deux points accidentogènes.

Ce serait peut-être légitime.

Mais la gauche au conseil général serait plus crédible si elle n’avait pas voté le financement du doublement de la RN 88 qui est de la seule compétence de l’Etat. L’argent ainsi économisé aurait alors pu aller au financement pour la sécurité des routes aveyronnaises.

Les budgets n’étant pas extensibles, il faut faire des choix surtout par les temps de restrictions budgétaires que nous vivons du fait du désengagement permanent de l’Etat.

Les élus de gauche du conseil général en ont fait.

Mais on peut plus généralement se poser la question de savoir s’il est légitime qu’une collectivité territoriale, agglo, département ou région, soit majoritaire ou tout simplement actionnaire dans la gestion d’un aéroport. Les moyens mis pour le transport aérien d’une élite (élite salariale et financière, entreprenariale, administrative et aussi élite politique... clientèle majoritaire de l’avion vers Paris par exemple) ne le sont pas pour des transports collectifs terrestres qui seraient utilisés par tous les aveyronnais dans leurs déplacements quotidiens s’il y en avait. Surtout lorsque l’on sait que le transport aérien est cher et polluant. Et que dire aussi des subventions départementales pour une compagnie aérienne à bas prix dont le PDG a des comportements pour le moins douteux !

CO2 déplacements France.jpg

Lorsque l’on regarde le graphique ci-contre (cliquez dessus pour agrandir) on s’aperçoit que c’est sur l’urbanisme et les déplacements locaux qu’il faut agir si l’on veut réduire durablement les gaz à effet de serre dus aux transports, y compris dans les territoires ruraux. Il faut donc arrêter avant tout l’étalement urbain et faire des villes et des bourgs plus « denses ». Les nouveaux ScoT et PLU vont nous y aider. Il faut aussi développer les transports collectifs : navettes interurbaines départementales (voire interdépartementales) comme dans le Tarn par exemple, transports urbains dans les villes moyennes, TAD (Transports à la Demande), TER plus nombreux et plus fréquents, mais aussi il faut favoriser les modes doux (piétons et vélos) pour les courts trajets les plus nombreux.

Choix écologique, mais aussi choix économique pour les aveyronnais avec l’augmentation programmée du pétrole et des énergies en général dans les années à venir.

Tout comme les élus de notre département devraient défendre l’inscription de la ligne POLT au SNIT au lieu de fantasmer sur une LGV qui n’apportera aucun gain de temps aux aveyronnais mais renchérira le coût du billet de train vers Paris de 40 %.

On a bien compris que ce ne sont pas les choix actuels de la droite au conseil général de l’Aveyron, mais on aimerait y entendre un peu plus la gauche défendre ces idées surtout dans une région championne de France pour sa part des rejets de gaz à effet de serre due aux transports.

C’est aussi ça défendre nos territoires ruraux sans entrer dans la surenchère du « ruralisme » de bas étage.

Photos :

1 – jlc - Travaux routiers au Roc de Gerles à Livinhac. Je n’ai d’ailleurs toujours pas eu de réponse du Conseil Général à mon courrier. Mais les travaux sont pour l'instant arrêtés.

2 - Graphique : Transflash 12-2010 – Certu

24/12/2010

Son et lumière place Decazes

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C’est place Decazes que les commerçants de l’association Bassin d’Envies avaient décidé d’inviter la population à un spectacle son et lumière.

Pour une première, ce fut une réussite. Certes, on est loin de la Fête des Lumières de Lyon, et c’est tant mieux pour notre consommation d’énergie, mais cet unique spectacle d’une petite heure a ravi tout le monde.

Les multiples combinaisons de couleurs ainsi que les motifs projetés sur la façade de l’Hôtel de Ville, combinés avec des effets pyrotechniques ont réellement mis en valeur ce monument  de notre cité.

Signalons que c’est une société aveyronnaise située à Mayran, LSI, Luminé Son International, qui a réalisé ce spectacle.

Cette soirée a été un moment fort des animations des Fêtes de fin d’année à Decazeville avec le marché de Noël du week-end dernier et la patinoire synthétique qui va fonctionner durant les vacances scolaires.

Photo : jlc - Cliquez sur la photo pour l’agrandir

21/12/2010

Le Conseil Régional Midi-Pyrénées condamne la ligne Capdenac-Cahors

etoile de capdenac.jpg

Alors que Martin Malvy avait inauguré en grande pompe la fin des travaux du Plan Rail à l’étoile de Capdenac, c’est en catimini que la commission permanente du Conseil Régional a décidé la suppression de la ligne ferroviaire Capdenac-Cahors, la cinquième branche de cette étoile ferroviaire. Tout ça pour faire plaisir au président du Conseil Général du Lot Gérard Miquel qui voudrait en faire une voie verte ouverte aux promeneurs et aux cyclistes. Cette décision n’a été possible que par le vote positif de la plupart des conseillers régionaux socialistes de cette commission. Les élus Europe Ecologie – Les Verts et du Front de Gauche s’y sont opposés.

Avec un budget en baisse, le financement ruineux de la LGV a aussi fini de décider les élus d'abandonner cette ligne.

Les cyclistes eux mêmes n'approuvent pas ce genre de décision. L’AF3V (Association Française pour le développement des Véloroutes et Voies Vertes) a signé en 2006 la Charte « Voies vertes et voies ferrées ». Celle-ci donne la priorité aux réouvertures possibles des lignes ferroviaires, sur la transformation en Voie Verte.

Cette Charte indique notamment : « Si une voie ferrée est encore circulée, même épisodiquement, ou si elle est fermée à tout trafic mais susceptible d’être réutilisée pour un usage ferroviaire (liaison voyageurs périurbaine, régionale ou interrégionale; itinéraire bis pour le fret ; accès à une gare TGV) ), elle ne doit pas être transformée en Véloroute ou Voie Verte. ».

Cette Charte a été signée par l’AF3V, la FNAUT (Fédération des Associations des usagers des transports), la FUBicy (Fédération des Usagers de la BICYclette), la FFCT (Fédération Française de Cyclo-Tourisme) et la FFUTAN (Fédération Française Union Touristique les Amis de la Nature).

Aujourd’hui, l’association Vélo, délégation régionale de l’AF3V, met en pratique la Charte signée par l’AF3V: elle ne demande donc pas la transformation de la voie ferrée Cahors-Capdenac en Voie Verte.

Ainsi l’AF3V a proposé –en 2001- la création d’une Véloroute de la Vallée du Lot, sur des petites routes et anciens chemins de halage. Dans le Lot, cet itinéraire n’emprunterait pas l’ancienne voie ferrée, il utiliserait seulement un pont de la voie ferrée, parallèlement à la voie, qui pourrait donc rester en activité.

quercyrail cajarc.jpg

Le Plan rail Midi-Pyrénées était jusque-là exemplaire. Pour prendre le train régulièrement, je peux témoigner du confort retrouvé sur la ligne rénovée Capdenac-Toulouse. C’est un plaisir de se rendre à Toulouse en train. Il reste à essayer d’augmenter la vitesse et sûrement les fréquences et l’amplitude des échanges.

Mais en votant contre la rénovation de la ligne Capdenac-Cahors, c’est un mauvais coup que font les élus socialistes au renouveau du rail régional, notamment au transport du fret et au train touristique QuercyRail.

Signalons tout de même le soutien au maintien de cette ligne du courageux conseiller général lotois de Livernon et président de Quercy Energies, Serge Despeyroux.

Les cheminots et les défenseurs du rail en général de notre région sont eux très en colère .

Le Communiqué de Presse du Groupe Europe Ecologie - Les Verts au Conseil Régional Midi-Pyrénées du 16 décembre 2010

Fermetures des lignes ferroviaires Cahors-Capdenac

Réhabiliter plutôt que démanteler

Le Groupe EE-LV a voté aujourd'hui contre la fermeture de la ligne Cahors-Capdenac. Alain Ciekanski, a défendu lors de cette Commission Permanente la nécessité d'une réhabilitation de la ligne afin qu'elle soit utilisée pour le fret, et ce en s'appuyant sur un état des lieux de l'association de défense et de promotion du rail et de la CGT Cheminots.

Réhabiliter plutôt que démanteler, reconstruire plutôt que détruire tels doivent être les objectifs d'une région qui souhaite défendre un plan rail ambitieux et promouvoir le fret dans nos régions !

Guillaume Cros, Président du groupe EE-LV

Le train pendulaire : solution technique et financière d’avenir

Concernant les lignes longues distances, les coûts astronomiques de construction de LGV remettent au goût du jour la solution du train pendulaire pour certaines lignes.

Rappelons que cette solution longtemps soutenue pour la ligne POLT (Paris – Orléans – Limoges – Toulouse) avait été éliminée par Raffarin pour faire plaisir à Bernadette Chirac qui voulait son TGV pour la Corrèze, mais également parce que Alstom n’en voulait pas.

Depuis, Alstom a racheté Fiat Ferroviara et est devenu leader du pendulaire.

Par les périodes de restrictions budgétaires à laquelle nous devons faire face, les trains pendulaires, utilisés dans de nombreux pays, offrent le meilleur rapport rapidité des trajets/investissement sur certaines lignes. Ce ne sont donc pas des "TGV du pauvre".

Que de temps et d’argent perdu ! Mais il n’est pas trop tard pour remettre au goût du jour la pendulation sur la ligne POLT.

17/12/2010

Petite explication sur mon vote concernant le SCoT

Guide SCoT et DD - Une.jpg

Les explications de la presse étant un peu courtes sur mon vote concernant le ScoT (Schéma de Cohérence Territoriale) lors du dernier conseil municipal de mercredi dernier, je vais donc les compléter ici.

Je m’intéresse depuis pas mal de temps aux ScoT. Ils existent depuis la loi SRU du 13 décembre 2000 et ils bénéficient maintenant des petits progrès engendrés par les lois Grenelle 1 et 2 de 2009 et 2010.

J’étais de plus la semaine passée au conseil régional à Toulouse à une conférence sur les ScoT où un guide méthodologique nous a été présenté.

 

Qu’est-ce qu’un ScoT ?

Ce schéma vise à répondre à des menaces importantes qui pèsent globalement sur notre planète mais également sur nos territoires : étalement urbain, surconsommation d’espaces, dépérissement de certains quartiers, ségrégation sociale et inégalités écologiques, surcoût des infrastructures, déploiement des transports individuels, réchauffement climatique…

Le danger de l’étalement urbain et de la surconsommation d’espaces sont hélas bien réels. L’artificialisation des espaces gagne en France la superficie d’un département tous les dix ans, une surface comme l’Italie tous les ans au niveau mondial. Même en Midi-Pyrénées ce grignotage des terres agricoles se réalise au rythme de 3 % par an comme l’a souligné M. Malvy lors de cette conférence. L’Aveyron et le Bassin de Decazeville ne sont bien sûr pas épargnés.

Outre les problèmes alimentaires que cela pourrait poser à plus ou moins longue échéance, c’est également une perte abondante et continue de la biodiversité qu’il en résulte à travers le recul de la nature mais aussi à cause des fortes coupures des espaces naturels dues aux espaces artificialisés nouveaux (lotissements, zones d’activités diverses, zones commerciales…) et aux infrastructures de transports qui les accompagnent.

Les ScoT sont des documents de planification qui visent donc à la protection et à la mise ne valeur des espaces naturels, agricoles et forestiers, et des paysages, à la préservation des ressources naturelles, à la lutte contre l’étalement urbain, à la préservation et à la remise en état des continuités écologiques. Mais pas seulement.

L’habitat, les transports collectifs, les implantations commerciales, le développement économique, touristique et culturel, les communications électroniques (comme alternatives aux déplacements individuels notamment)… tout cela est intégré dans les ScoT.

De plus, ces ScoT s’inspirent des schémas de collectivités de rangs supérieurs et s’imposent aux documents inférieurs (PLU, cartes communales…). C’est aussi ce qui fait peur à certains de mes collègues qui ont peur que les communes perdent leur pouvoir de décision en matière d’urbanisme, alors que ce pouvoir sera juste encadré pour des raisons évidentes expliquées plus haut.

Nous avons l’obligation d’intégrer un ScoT avant 2013 et donc, vu la longueur du processus, de déclarer un périmètre sur lequel agirait ce schéma avant le 31 mars 2011.

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Le périmètre proposé pour notre conseil municipal était celui de l’actuel Pays Rouergue Occidental.

Je ne reviendrais pas sur la création de ce Pays, dû à l’autoritarisme de l’ancien président du conseil général avec la complicité de l’ancien conseiller général de Decazeville, alors que le bon sens aurait voulu un Pays Quercy-Rouergue (Decazeville - Figeac - Villefranche). Pour ces deux personnages, l’histoire a depuis heureusement tranché, mais le mal est fait. Et les dix ans de perdus ne seront jamais rattrapés et auront peut-être des conséquences désastreuses.

Mais le Pays Rouergue Occidental est actuellement le seul territoire assez vaste sur lequel nous pouvons nous appuyer pour l’élaboration d’un SCoT.

Les ScoT ont maintenant presque dix ans d’existence et on commence à avoir des retours d’expériences intéressants. Beaucoup regrettent le sous dimensionnement des périmètres et s’apprêtent à les modifier et tous notent que les enjeux environnementaux ne connaissent pas de frontières.

Le Scot de la grande agglomération toulousaine, actuellement en enquête publique, intègre d’entrée une charte Interscot avec les trois autres ScoT de l’aire urbaine de Toulouse.

Pourquoi ne pas s’inspirer de cette expérience en créant d’entrée une charte Interscot avec d’autres territoires voisins comme le Pays de Figeac par exemple ?

Le périmètre du Pays Rouergue Occidental me paraissait donc le plus pertinent et le décider mercredi dernier lors du conseil municipal aurait permis de nous lancer rapidement dans la construction de ce ScoT. Voilà pourquoi je me suis abstenu lorsque M le Maire à proposé de surseoir à cette décision. Je regrette donc que mes collègues du conseil municipal, droite et gauche confondus, n’aient pas compris l’enjeu de cette décision.

On ne peut malheureusement pas exclure qu’il y ait eu aussi des pensées bassement politiciennes, peut-être pas pour les mêmes raisons selon que l’on est de droite ou de gauche.

Mais je ne vois pas quel nouveau périmètre pourrait proposer la « commission spéciale urbanisme » decazevilloise proposée pour résoudre ce problème alors que la plupart des communes ont décidé de suivre le périmètre du Pays Rouergue Occidental. Va-t-elle proposer un périmètre où Decazeville serait le centre ?

Je ne suis pas sûr que tout le monde suive

Téléchargez la présentation que j’ai réalisée pour ce conseil municipal (552 Ko) : SCoT - CM du 151210-web.pdf

Voir l’article de Midi Libre : Les élus réservés sur le ScoT

Voir l’article de La Dépêche du Midi : ScoT : Decazeville veut réfléchir

Record de consommation d’électricité : pas de quoi être fier

radiateurelectrique.jpg

Une nouvelle fois, la France vient de battre un record de consommation d’électricité le 15 décembre dernier.

Voici la réaction d’Isabelle AUTISSIER, présidente du WWF-France; Serge ORRU, directeur du WWF-France; Sandrine MATHY, présidente du Réseau Action Climat (RAC-France) et Thierry SALOMON, président de l’association négaWatt.

Réaction que je partage entièrement.

 

« Electricité : les vrais gagnants de la pointe

 96,4 milliards de watts ce 15 décembre à 19 h !

Comme chaque année le record de puissance électrique est battu. Et cette fois-ci avant même l’arrivée officielle de l’hiver.

Un « record » dont on se passerait volontiers car à chaque fois que la bise fut venue, la fée Electricité se retrouve fort dépourvue. A tel point qu’elle est obligée d’importer au prix fort du courant et de construire de nouvelles centrales au gaz afin de subvenir aux usages de pointe : à la production, en amont de nos appareils de chauffage électrique, il y a de plus en plus de gaz russe ou de lignite allemande

 

Les perdants de ce « record » sont innombrables :

    * la planète par accroissement des émissions de gaz à effet de serre,

    * la collectivité qui finance le surdimensionnement des infrastructures,

    * les consommateurs qui paient au prix fort cette électricité de pointe,

    * les contribuables qui couvrent le coût social de la précarité énergétique qui en découle.

Et même les producteurs, à commencer par le premier d’entre eux avec un parc nucléaire dont la productivité est faible, conséquence de cette curieuse exception française sur un parc très majoritairement nucléaire (adapté à la base) et un très fort taux d’équipement en chauffage électrique (utilisé en pointe).


pic conso.jpgAlors, qui sont les vrais gagnants de la pointe ?

Les traders qui jouent et spéculent sur l’électricité, les promoteurs de logements tout électrique (les occupants paieront la note plus tard) et les pays producteurs qui nous vendent du gaz. Des producteurs stupéfaits mais ravis de nous le vendre pour produire avec un médiocre rendement (40 % au mieux) de l’électricité pour chauffer nos logements. Alors qu’en utilisant directement ce même gaz pour se chauffer on diviserait par 2,5 les importations et les émissions correspondantes de CO2 !

Chaque nouveau « record » de la pointe électrique est donc une très mauvaise nouvelle pour la France, conséquence structurelle du développement sans frein du chauffage électrique : 75 % des constructions neuves en sont équipées. Une mauvaise nouvelle qui nous éloigne un peu plus du trio gagnant de la démarche négaWatt « sobriété, efficacité, renouvelables ».

Et qui nous rappelle qu’en matière de la pointe électrique, la France mérite … un zéro pointé ! »

Isabelle AUTISSIER, présidente du WWF-France

Serge ORRU, directeur du WWF-France

Sandrine MATHY, présidente du Réseau Action Climat (RAC-France)

Thierry SALOMON, président de l’association négaWatt