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24/11/2010

Plan Rail MP, et après ?

capdenacgare.jpgA l'avant veille de la réouverture de la ligne Capdenac - Brive, deux commentaires dans la presse d'aujourd'hui. Je souscris pleinement à ces commentaires en rajoutant avec insistance que la rénovation de cette ligne doit se poursuivre par la rénovation complète de la ligne POLT et son inscription dans le SNIT

Défense de la ligne Capdenac-Cahors

L'association de défense de la gare d'Assier et de promotion du rail, et la CGT cheminots viennent de cosigner une lettre ouverte, envoyés aux conseillers généraux lotois, pour la réouverture de la ligne SNCF Capdenac-Cahors. Christophe Schimmel et David Laire s'indignent des propos du préfet parus dans « La Dépêche du Midi », indiquant sa détermination à la fermeture juridique de cette ligne en 2 011. Ils relèvent les enjeux du Grenelle de l'environnement ; et les efforts consentis par le conseil régional pour le renouvellement du réseau ferroviaire : « Cet effort a été financé en grande partie par les contribuables de notre région à la place de l'État dont c'est l'entière compétence. Il est d'autant plus inconcevable qu'une infrastructure ferroviaire puisse être vendue en Midi-Pyrénées. Au contraire, elles doivent être toutes remises à niveau, d'autant plus que dans le cadre du Plan Rail Midi-Pyrénées, l'aiguillage donnant l'accès à la ligne Capdenac - Cahors a été refait entièrement à neuf. Nous comprenons mal la position du Conseil Général (du Lot), qui accompagne l'État dans sa grande braderie des infrastructures ferroviaires. Pour le Fret, la ligne Capdenac - Cahors est la seule ligne pertinente pour desservir l'Est du Lot et l'Aveyron. Techniquement, la ligne a un profil favorable, avec 2 locomotives, la charge remorquable est de 1 800 tonnes (l'équivalent de 60 camions) sur cette ligne contre 1 100 tonnes par la ligne de Brive et de 1 440 tonnes par la ligne de Tessonnières… »

Retrouvez l'article dans La Dépêche du Midi du 24 novembre 2010 en cliquant ici


Capdenac-Gare. «Un réseau ferroviaire en état mais des points à améliorer»

Le Syndicat des cheminots CGT quart nord-est Midi-Pyrénées lance un appel à la population: «Les travaux du Plan rail sur nos lignes se terminent. Chacun a pu constater ces derniers temps l'intense activité autour de ce chantier gigantesque dans notre ville et ses environs. Si nous pouvons nous féliciter aujourd'hui de posséder enfin un réseau ferroviaire remis en état, il reste néanmoins un grand nombre de points noirs à améliorer tels la mise en place d'une grille horaire de circulation des trains adaptée aux besoins des usagers, la diminution des temps de parcours, la mise en place de liaisons directes journalières Rodez-Paris de jour et de nuit, l'assurance de correspondances à Brive pour tous les trains allant vers Paris et en revenant, le développement du fret par rail sur notre région, la réouverture de la ligne Cahors-Capdenac, la réouverture aux services de la sécurité et des voyageurs des gares de Cransac, Najac et Lexos, la pérennisation et développement de l'emploi cheminot afin d'offrir un service de qualité aux usagers, de maintenir et d'améliorer les infrastructures. à l'occasion de la cérémonie officielle de clôture des travaux sur notre secteur, cheminots, citoyens, usagers, donnons-nous rendez-vous ce vendredi 26 novembre, à 10 heures, en gare de Capdenac, pour obtenir réponses et engagements de la part du président de la région Midi-Pyrénées, des directeurs de la SNCF et de Réseau ferré de France.»

Demande d'une table ronde
« 1) Trafics Fret déjà existant pouvant transiter par cette ligne : UNICOR UMICORE à Viviez : 72 720 tonnes/an, IMERYS à Thédirac pour Rodez : 45 760 tonnes/an, Carrière de Bagnac : 52 000 tonnes/an. 2) Trafics Fret qui pourraient transiter par cette ligne : Sud Aliment à Villefranche-de-Rouergue, R.A.G.T. à Rodez, Antar gaz à La Primaube, Rodez engrais, Ets Matière à Bagnac 3) Trafics gagné à la route : Raynal et Roquelaure (14 camions, soit 5 wagons par jour), transport de grumes, carburant, bestiaux, wagons isolés. Dessertes TER et trafic touristique

Tout le monde constate l'augmentation des trafics routiers, les désagréments et les coûts qu'ils engendrent. Il faut agir chacun à son niveau. Pour cela nous vous demandons de soutenir notre demande, de mettre l'État, RFF, la SNCF et le Conseil régional autour d'une table en vue de définir les modalités de la réouverture de la ligne ».

Retrouvez l'article dans La Dépêche du Midi du 24 novembre 2010 en cliquant ici

16/11/2010

Europe Écologie – Les Verts est né

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C’est de l’Aveyron que j’ai en partie suivi la naissance de ce nouveau parti grâce à la retransmission de cette journée sur internet. Heureusement, tout le monde n’avait pas fait comme moi, et les 2 000 personnes présentes à Lyon, dont quelques Aveyronnais-e-s, ont entendu des paroles laissant présager un avenir serein pour ce nouveau parti.

La dynamique engendrée depuis les élections européennes de 2009 a trouvé à l’occasion de cette journée son apothéose mais aussi un espoir pour beaucoup.

Devant l’incurie des partis traditionnels à n’offrir comme solutions aux problèmes économiques, sociaux et environnementaux actuels que les mêmes vielles recettes éculées, Europe Écologie – Les Verts offre au contraire d’autres solutions globales mais aussi locales, innovantes, mettant l’homme et son environnement au cœur d’un projet.

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L’antenne locale de France 3 a diffusé à cette occasion un reportage sur la naissance d’Europe Écologie – Les Verts en Aveyron avec des interview de José Bové et de Bruno Bérardi.

Cliquez ici pour voir ce reportage de R. Avanissian, J. Lopez et E. Ducau

11/11/2010

POLT et TGV : un graphique vaut mieux que de grandes explications

Pour compléter une note précédente, j'ai essayé dans un tableau et un graphique de représenter les temps sur le trajet Capdenac-Paris selon le mode de transport en train, dans le passé, le présent et le futur.

Je suis parti des temps de trajets actuels, selon que l'on passe par Brive (voie naturelle) ou Toulouse (option poussée par la SNCF), pour ensuite montrer les progrès que représentaient le trajet en "Capitole" en 1969 et les essais réalisés en pendulaire ETR 460 en 1997.

J'ai ensuite calculé le temps en utilisant un train pendulaire Paris-Brive sur des voies entièrement rénovées entre Paris et Brive, mais également en tenant compte de la rénovation de Capdenac à Brive qui est actuellement en cours (fin des travaux le 26 novembre)

Enfin, j'ai rajouté le trajet avec la future LGV tel que prévu actuellement dans les études, en sachant qu'il faudra aller à la gare de Montauban (gare spéciale TGV ou Montauban - Ville Bourbon) en voiture ou en bus (mais alors rajouter du temps pour le bus)

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10/11/2010

Eoliennes : l'indispensable concertation

eoliennesmerdelou.jpgLors de l'Assemblée plénière du Conseil Régional du 8 novembre, Marie-Françoise Vabre a défendu le développement d'une production d'électricité alternative au nucléaire.  Elle a aussi demandé que la Région Midi-Pyrénées soit moteur pour la mise en place de la concertation indispensable à l'acceptation des projets d'implantation des éoliennes sur les territoires. 


Monsieur le Président,

 

Madame la vice-Présidente,


Chers collègues,


Nous ne pouvons que nous réjouir des actions que mène le Conseil Régional Midi-Pyrénées depuis plusieurs années en matière de lutte contre le changement climatique qu'il s'agisse du soutien aux économies d'énergie ou du développement des énergies renouvelables.

Nous savons tous ici que ces deux leviers sont indissociables si nous voulons agir à la fois sur la consommation énergétique qui croît au rythme de de 1,5 à 2% par an et produire des énergies propres alternatives aux énergie fossiles. Notre premier objectif devant être l’alternative au nucléaire dangereux et sans avenir (production de CO2 pour la construction et l'approvisionnement des sites, réserves de minerais limités, pollutions générées par leur exploitation et surtout impossible gestion des déchets).

Notre assemblée, qui se réunit au lendemain du transfert entre la France et l'Allemagne de 123 tonnes de déchets nucléaires, ne peut que saluer les mouvements de protestation qui ont eu lieu en France comme en Allemagne. Ce train de l'enfer a transporté au moins plus de deux fois la radioactivité émise par la catastrophe de Terchnobyl; transport le plus radioactif qui ait jamais eu lieu à ce jour.

Sans la large mobilisation des citoyens et de leurs des associations et organisations nous aurions été tenus dans l'ignorance la plus totale sur l'existence et les dangers d'un tel convoi sur son passage (radioactivité sur le trajet 20 fois supérieure à la radioactivité naturelle menaçant d'une contamination les cheminots, les usagers et les populations riveraines ) sans parler du risque d'accident.

Nous le savons tous ici dans le domaine de l'énergie électrique comme dans d'autres domaines il n'y a pas de fatalité. Il n'y a que des décisions et des volontés politiques. Sortir du nucléaire, programmer la fermetures des centrales ne plus être dépendant des énergies fossiles et suppose de mettre en oeuvre la production d'énergies électrique en utilisant des ressources renouvelables. Nous devons réduire la consommation énergétique globale.

Des propositions en la matière existent : le scénario négawatt est très explicite sur le sujet. Je vous invite à le lire si ce n'est déjà fait.


Je vais m’attarder ici sur le deuxième point : le développement d’une production alternative d’électricité.

Il me semble très important d’intervenir ici sur le problème d’acceptabilité des projets d’implantation des éoliens.

En tant qu’élue aveyronnaise, et nous sommes plusieurs ici à pouvoir en témoigner, je voulais vous parler des mouvements d’opposition aux projets éoliens, qui présentent souvent un argumentaire intéressant, à ne pas prendre à la légère ni à qualifier de grotesque ou d’obscurantiste. Ces réactions ne sont pas primaires, et souvent pas anti-éoliennes. Néanmoins, nous faisons le constat d’un véritable manque de concertation pour faciliter l’acceptabilité des projets. Les citoyens sont tout simplement dessaisis de la prise de décision.

 

La « concertation » telle qu’elle est définie dans la circulaire Fontaine – c’est la fameuse circulaire qui encadre le développement des projets d’ouvrages électriques - reste une procédure administrative qui ne permet pas d’impliquer les citoyens sur ce sujet.

Vous savez, l’acceptabilité des projets est un sujet difficile et qui ne date pas d’hier. Nous avons pu relire des chroniques qui relatent l’opposition des populations à l’implantation de moulin-à-vent dans le haut MoyenÂge.

Cependant, il n’y a pas de fatalité, et je pense ici à l’expérience allemande, qui démontre qu'avec un processus réel d'information, de concertation et d'association des populations le développement de l'éolien est possible sans générer des oppositions, des conflits, et hypothéquer les bonne relations de voisinage sur les territoires.


Dans cette délibération, il est évoqué que l’Etat nous demande, à nous Conseil Régional à suivre à ses côtés la territorialisation du Grenelle. Je crois savoir que nous avons déjà répondu positivement.

Je vous demande donc, Monsieur le Président, chers collègues, de nous emparer de cette question et de mettre en oeuvre un processus de concertation citoyenne, d’autant plus qu’ici en Midi-Pyrénées nous avons fait de la concertation citoyenne une priorité politique. Ainsi, nous pourrons permettre qu'un véritable débat public sur « qu'elle production d'énergie voulons-nous » puisse avoir lieu et nous pourrons donner ainsi un avis constructif dans le cadre de l’élaboration du schéma régional du climat, de l’air et de l’énergie, schéma qui intègre l’identification des zones favorables à l’implantation de parcs éoliens terrestres.

09/11/2010

Transportons-nous en Aveyron

rn88 - borne.jpgLa conférence départementale sur les transports terrestres est déjà ficelée

L’idée d’une « conférence départementale sur les transports terrestres » voulue par le président du conseil général de l’Aveyron était séduisante. On pouvait s’attendre à des débats où chacun aurait pu défendre ses positions et au final, faire une synthèse qui serait la voix de l’Aveyron. Mais hélas, ce ne sera pas le cas, tout est déjà ficelé. Elle ne servira en fait qu’à entériner et faire la promotion du doublement de la RN 88 et de la construction de la LGV Bordeaux-Toulouse. Deux projets inutiles, obsolètes et ruineux pour les Aveyronnais comme je l’ai démontré dans les notes précédentes.

Il est vrai que le président du conseil général n’a pas changé de stratégie d’un iota depuis quelques mois. Il participera au financement de la future LGV si l’Etat l’aide à financer le doublement de la RN 88 de Rodez à Séverac.

Le courrier qu’il vient d’envoyer à Borloo confirme cette demande. Il demande l’inscription de la RN 88 au SNIT (Schéma National des Infrastructures de Transport)… pour pouvoir accéder plus rapidement au TGV ! Où veut-il aller prendre le TGV ? A Clermont-Ferrand ou à Montpellier ? Il vaudrait mieux inscrire au SNIT la rénovation de la ligne Beziers-Neussargues à ce moment-là.

Tout comme il faut à tout prix défendre l’inscription de la ligne POLT au SNIT.

Heureusement le doublement de la RN 88 a du plomb dans l’aile. Les caisses de l’Etat sont vides.

Dominique Bussereau, secrétaire d’Etat chargé des Transports, répondant en Commission de développement durable et de l’aménagement du territoire de l’Assemblée Nationale le 2 novembre dernier au député lozérien Françis Saint-Léger sur le « désenclavement » souhaité du Massif Central » par le doublement de la RN 88, s’est montré assez vague : « un grand nombre d’aménagements sont prévus tout au long de cet axe structurant, dont certains figurent au SNIT. Mais nous n’avons pas de projet d’ensemble pour la rénovation de l’itinéraire »


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L’ADM 12 file prendre l’avion à Toulouse pour aller à Paris

L’ADM (l’Association des Maires) de l’Aveyron devrait être exemplaire dans ses déplacements en faisant notamment la promotion des transports collectifs les moins chers, les moins polluants et les plus utiles pour les Aveyronnais. Et bien, figurez-vous que pour se rendre au prochain Congrès des Maire à Paris, elle propose ni plus ni moins à ses adhérents un voyage en avion… et au départ de Toulouse ! Sans doute pour faire la promotion de la RN 88 puisque le trajet vers Toulouse est prévu en bus. Bravo pour le bilan carbone de l’opération et la promotion du rail. Les contribuables locaux et les cheminots apprécieront.


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TIPP et rail

Durant la séance plénière du Conseil Régional Midi-Pyrénées d’hier consacrée aux orientations budgétaires, Martin Malvy a proposé une augmentation légère de la TIPP. J’y suis plutôt favorable dans la mesure ou les recettes de cette TIPP permettront d’améliorer les infrastructures ferroviaires servant aux déplacements quotidiens des Midi-Pyrénéens, aux TER en particulier, et non à participer au gouffre financier d’un TGV réservé principalement à une élite qui se déplace de capitales en capitales.

Lors de cette séance plénière, le Groupe Europe Ecologie a déposé un amendement pour modifier l'affectation de ces recettes (qui devaient financer la prochaine LGV) afin que ces crédits servent à améliorer et à moderniser le réseau ferroviaire existant. 

Pour lire l'intervention de François Simon en séance plénière du Conseil Régional Midi-Pyrénées concernant le financement de la LGV, cliquez ici

Avant de passer au vote de la Décision Modificative 2 portant sur le financement de la LGV, Guillaume Cros a présenté pour le Groupe Europe Écologie une proposition d'amendement. Les élu-e-s demandent la suppression d'un paragraphe proposant une autorisation de programme d'objectif de 102,387 millions d'euros, dans le but d'anticiper la signature d'une convention de financement de la LGV entre Tours et Bordeaux. Par ailleurs, Guillaume Cros a également demandé que soit ouvert un grand débat sur la question du financement des lignes LGV.
L'amendement n'ayant pas été retenu  les élu-e-s Europe Écologie se sont abstenus  lors du vote de la Décision Modificative 2. 


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Versement Transport

Dans cette même séance plénière, Martin Malvy a demandé la généralisation du versement transport, cotisation sociale minime que doivent actuellement payer les entreprises de plus de 9 salariés aux collectivités étant AOT (Autorité Organisatrice de Transport).

Cette demande rejoint celle que la FNAUT (Fédération nationale des associations d’usagers des transports) a proposée lors de son assemblée générale le week-end dernier à Nancy. La FNAUT propose de généraliser le versement transport des entreprises à tout le territoire et d’y inclure les entreprises de moins de neuf salariés.

Je suis bien sûr favorable à cette option qui permettra aux collectivités de répondre un peu mieux à la demande des habitants de leurs territoires en matière de transports collectifs.


Quand le ministre de l'écologie se bat contre la réduction des rejets de gaz à effet de serre

Hervé Kempf, dans un article plein de bon sens paru sur son blog et dans le Monde, essaie de comprendre le comportement de Borloo lors des grèves pour le retrait de la réforme des retraites.

"Quelle est la conséquence du mouvement social qui prive une partie des automobilistes de leur essence ? Une baisse des émissions de gaz à effet de serre, bien sûr ! Or plutôt que de saluer les travailleurs qui sacrifient leur salaire pour bloquer les dépôts d’essence, plutôt que de féliciter les Français de supporter ce désagrément avec assez bonne humeur, plutôt que de montrer l’exemple en roulant à vélo, que fait le ministre de l’écologie ? Il s’obstine, nuit et jour, à faire venir des carburants de l’étranger. Ce garçon n’a pas son bon sens."

07/11/2010

Transports ferroviaires pour les Aveyronnais : LGV ou POLT

Liaisons ferroviaires Aveyron - Paris : l’existant

La ligne POLT (Paris – Orléans – Limoges – Toulouse), que les Aveyronnais de l’ouest et du centre du département récupèrent à Brive, est le trajet historique et le plus direct pour se rendre à la capitale. Il est pour le moins curieux de vouloir passer par Montauban et Bordeaux pour aller à Paris de l’Aveyron. 

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Mais on s’est appliqué à dévaloriser cette ligne. Dans les années 1975-1980, le Capitole réalisait un Paris-Cahors en 4 h 52 mn. Le temps aujourd’hui est de 5 h 17, soit 25 minutes de plus. Sans oublier les retards fréquents qui contrarient les correspondances à Brive.

 Malgré cette volonté de la dévaloriser, la ligne POLT est une des quatre lignes rentables parmi les « trains d’aménagement du territoire » selon un récent rapport de la SNCF (lignes interrégionales Corail, Téoz, Intercités et Lunéa). 

Quel temps avec la future ligne TGV, Toulouse – Bordeaux – Tours - Paris pour les Aveyronnais ?

 Avec la future ligne LGV, il faudra compter 1 h 30 minimum pour aller (en voiture !) de Capdenac ou de Rodez à la gare de Montauban auquel on rajoute 2 h 45 minimum de Montauban-Paris soit un temps total de 4 h 15.

 Des essais effectués en 1997 avec des rames pendulaires italiennes ETR 460 mettaient Brive à moins de 3 h 15 de Paris (Cahors-Paris en 4 heures environ). Ces essais n’ont malheureusement pas eu de suite du fait de l’opposition de la SNCF et d’Alstom à l’utilisation des trains pendulaires. Ironie de l’histoire, Alstom Transport est devenu depuis propriétaire de Fiat Ferroviaria de Savigliano, et défend maintenant le système de pendulaison developpé par son unité italienne.

 Il faut actuellement compter entre 1 h 30 et 1 h 40 selon le nombre d’arrêts entre Brive et Capdenac soit 4 h 50 maximum pour un Paris-Capdenac en pendulaire (au lieu de près de 6 h actuellement).

 

Gain de temps pour un Capdenac-Paris en LGV : 35 minutes, mais cette différence va diminuer fortement si l’on prend en compte les gains de temps possibles suite aux travaux actuels sur les voies entre Brive et Capdenac (entre 15 et 40 mn) [1].

De plus, des études ont montré qu’avec des aménagements sur les infrastructures et en faisant rouler des trains pendulaires, on réaliserait un Paris-Brive en 2 h 50 maxi sur la ligne POLT actuelle. Avec cette éventualité, le trajet Aveyron – Paris serait plus rapide avec la ligne POLT qu’avec le TGV

Il est à noter que la création éventuelle de la ligne à grande vitesse Paris-Orléans-Clermont-Fd-Lyon, permettrait sur Paris-Vierzon un gain de temps appréciable pour la ligne POLT avec pendulaire, puisque les trains pendulaires sont adaptés pour rouler sur les voies TGV.

Signalons aussi que les liaisons directes ferroviaires Capdenac-Montauban ou Rodez-Montauban n’existent pas. Il faut prendre un bus de Capdenac jusqu’à Cahors, puisque la ligne Capdenac-Cahors est fermée, puis prendre le train à Cahors pour rejoindre Montauban, le tout en 2 h 53 mn de Capdenac !

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Nouvelles lignes ou meilleure exploitation des lignes existantes :

Les lignes existantes sont sous exploitées en France. Il passe par exemple trois fois plus de trains sur les rails suisses que sur les rails français. C’est le cas pour la ligne POLT

Les contraintes environnementales :

 Si l’on regarde le côté environnemental, la construction de nouvelles lignes LGV contribue fortement à l’artificialisation déjà galopante des sols en France et à la compartimentation d’espaces naturels.

 Concernant le volet énergétique, les rames TGV sont très consommatrices d’énergie. Un train lancé à 330 km/h consomme 60 % de plus qu’un train à 260 km/h. N’oublions pas que pour l’instant, la SNCF ayant revendu tous ses barrages, l’électricité alimentant les trains est fournie par la SNET à partir de centrales au charbon.

Le TGV, alternative à l’avion de l'Aveyron ?

On peut rajouter que si les TGV peuvent dans certains cas être des alternatives à l’avion en terme de temps de trajet, ce ne sera pas le cas pour l’Aveyron.

Quelles conséquences financières pour les usagers du TGV ?

 Nous venons de voir que le gain de temps des usagers aveyronnais se rendant à Paris sera pratiquement inexistant par la LGV, mais quel sera le coût d’un billet TGV pour les Aveyronnais si celui-ci doit passer par Montauban, Bordeaux et Tours ? Beaucoup plus élevé qu’un billet en POLT !

Actuellement, lors de la réservation d’un billet par internet, la SNCF propose systématiquement de passer par Toulouse pour aller de Rodez à Paris. Le prix est de 112 euros (plein tarif loisir) et le temps du trajet est de 8 h 30. En passant par Capdenac et en récupérant la ligne POLT à Brive, le prix n’est que de 77,50 euros, soit 45 % de moins, et le temps en moyenne n’est que de 7 h. Il est inadmissible que la SNCF oriente les usagers vers des itinéraires les plus longs et les plus chers. Tout cela on l’aura compris, pour déjà faire entrer dans les têtes que la ligne POLT n’existe plus et que l’avenir est à la LGV !

 Cela en dit long sur les tarifs qui seront appliqués aux Aveyronnais si l’on privilégie le TGV au lieu de la ligne POLT.

Le jeu en vaut-il la chandelle ?

Le département de l’Aveyron et la Région Midi-Pyrénées doivent-ils soutenir et participer au financement de la ligne LGV Toulouse – Bordeaux – Tours – Paris telle qu'elle est actuellement présentée ?

La SNCF constate ces derniers temps que la rentabilité des TGV est aléatoire. Certaines lignes accusent des forts déficits pendant que d’autres sont même supprimées.

Les budgets de l’Etat et des collectivités territoriales ne sont pas extensibles. Est-il souhaitable et raisonnable que les régions, les départements, les EPCI, déjà confrontées à des problèmes financiers permanents du fait notamment du transfert de compétences et du désengagement financier de l’Etat, participent à des projets dont ils n’ont pas directement la compétence, si en plus  l’intérêt économique, social et écologique n’est pas clairement démontré ?

Un financement pour cette infrastructure se réaliserait obligatoirement au détriment d’autres échanges plus utiles pour les Aveyronnais comme les transports urbains et interurbains, les déplacements en TER, et sûrement de la ligne POLT.

Ne convient-il pas mieux de renforcer et de moderniser la ligne POLT qui irrigue de plus les régions du centre de la France (Centre et Limousin, qui deviendraient un désert ferroviaire), en améliorant les infrastructures, les dessertes, les gares, les cadencements, et en y faisant rouler du matériel plus rapide et adapté comme des trains pendulaires de nouvelle génération ? 

 

Cette technique apparaît aujourd’hui comme le meilleur moyen d’effectuer un saut qualitatif dans l’offre ferroviaire de notre territoire sans recourir à une construction d’infrastructure supplémentaire onéreuse.

La mise en concession des lignes LGV dans le cadre d’un partenariat public privé pose également plusieurs problèmes. Le premier concerne l’endettement futur des collectivités du fait des sommes énormes qu’elles auront à rembourser aux entreprises retenues. Le pont d’or accordé aux entreprises concessionnaires nous semble indécent. Mais la  sécurité sur ces lignes et l’obligation de service public ne nous semble pas garantis par le mode de la concession.


En conclusion :

 « Nous pensons que toutes nos propositions doivent être ancrées dans la réalité budgétaire… être écologiste c’est être économe, solidaire, investir dans les femmes et les hommes et dans l’économie de demain » déclarait Eva Joly le 2 novembre dernier à Matthieu Ecoiffier de Libération.

Doit-on d’abord répondre aux attentes d’une population minoritaire, qui se déplace de capitale en capitale (50 % des voyages en TGV concernent les 10 % les plus riches) ou aux véritables besoins des Aveyronnais, de ceux qui chaque jour, seraient usagers de transports en communs, s’ils avaient à leur disposition des transports collectifs fiables, nombreux et réguliers, desservant efficacement les communes rurales autour de nos principales unités urbaines et vers les métropoles régionales ?

N’améliorera-t-on pas plutôt le quotidien des Aveyronnais avec la poursuite intensive de la rénovation des lignes existantes (POLT, Beziers-Neussargues, Capdenac-Cahors…), la création d’un réseau départemental de bus interurbains rapides et nombreux, de TAD (Transport A la Demande) efficaces dans les zones rurales, de transports collectifs dans les principales villes et d’aménagements cyclables et piétonniers sécurisés pour les courts trajets quotidiens (les plus nombreux) ?

N’améliorera-t-on pas plutôt le quotidien des Aveyronnais en favorisant une tarification plus lisible et plus équitable, en généralisant le titre de transport unique qui permet de passer d’un mode de transport à l’autre sans acheter plusieurs billets ou abonnements différents ?

N’améliorera-t-on pas plutôt le quotidien des Aveyronnais en donnant la priorité au rail pour le transport des marchandises avec la rénovation complète des lignes POLT, Beziers-Neussargues et Capdenac-Cahors et en conservant l’activité liée au trafic diffus (wagon isolé) qui concerne de nombreux sites en Aveyron ?

Le département de l’Aveyron avec les autres collectivités concernées doivent tout faire pour que la modernisation des lignes POLT et Beziers-Neussargues soient inscrites dans le prochain SNIT (Schéma National des Infrastructures de Transport).


Pour comprendre les enjeux de la ligne POLT :

 Des rapports consultables sur internet :

-       LIAISONS S.N.C.F. - GRANDES LIGNES ET ACTIVITES FRET DU LOT : étude adressée à l’Association « Tous Ensemble Pour Les Gares » - Jean-Noël BOISSELEAU – Août 2010

- Promotion et développement de la ligne et des dessertes ferroviaires de l’axe ParisOrléansLimogesToulouse Urgence ligne POLT – Mémorandum-Juin 2010

- UNE NOUVELLE AMBITION POUR LA LIAISON FERROVIAIRE PARIS-LIMOGES-TOULOUSECESR du Centre, du Limousin et de Midi-Pyrénées – Juin 2010 

 

Des sites internet à consulter :

 - Urgence Ligne POLT     

CLES Limousin

Bataille du rail, défense des gares 

NON aux LGV, OUI à l’aménagement des lignes existantes 


[1] Rapport de Jean-Noël Boisseleau – Août 2010 – Liaisons SNCF, grandes lignes et activités fret du Lot

01/11/2010

Les antennes relais installées contre le central téléphonique à Decazeville

antenne dkz - instal - 281010.jpg

Dans une note récente pour soutenir les amis d’Auzits qui luttent contre l’installation d’une antenne téléphonique proche d’habitations, j’avais tort de me réjouir du fait que les antennes prévues à Decazeville n’étaient toujours pas installées.

C’est maintenant chose faite. Tous les manifestants qui défilaient jeudi dernier contre la réforme des retraites de Sarkozy ont pu voir l’imposante nacelle permettant aux techniciens d’accéder en haut de la façade nord du bâtiment contenant les installations de France-Télécom pour y monter ces antennes.

Ces antennes, l’une orientée vers la Mairie, la zone commerciale et la zone du Centre, l’autre vers l’immeuble HLM des Casernes, la crèche intercommunale… se rajoutent à d’autres antennes déjà installées sur le toit du central. Elles sont prévues pour la technologie UMTS (1 800 Mhz - 41V/m) et 3G (2 100 Mhz - 61V/m).

Je rappelle, à ceux qui nous jugent pour des babas attardés, que nous ne sommes pas viscéralement et dogmatiquement opposés à l’installation d’antennes téléphoniques. Ayant moi-même un téléphone portable qui me rend bien des services, je comprends qu’il faille des antennes. Mais nous demandons l’application du principe de précaution. En attendant d’en savoir un peu plus sur les effets des rayonnements électromagnétiques des antennes, on doit limiter leur puissance à 0,6 V/m (soit 100 fois moins que les antennes installées actuellement pour le 3G), tout comme on doit agir sur la puissance des appareils téléphoniques, comme cela se fait déjà dans de nombreux pays européens.

Je rappelle également que je me suis retrouvé bien seul pour m’opposer à l’installation de ces antennes, la plupart de mes collègues élus ne m’ayant pas suivi et les riverains de ces antennes n’ayant pas beaucoup réagi. Mais cela ne m’empêchera pas de poursuivre ce combat, à Decazeville, à Auzits et ailleurs.

En attendant, essayons de nous exposer le moins possible au rayonnement de ces nouvelles antennes.

L'article de presse de Centre PresseDeux antennes de télécommunication en plus dans le paysage decazevillois.pdf