24/10/2006
Augustin Bonrepaux, roi de l'Ariège
Il ne fait pas bon contredire le président du Conseil Général de l'Ariège et député socialiste Augustin Bonrepaux.
Marc Saracino, président du festival Résistances qui se déroule chaque année en juillet dans l'Ariège, vient d'en faire les frais.
Pour avoir organisé dans le cadre de ce festival un débat dont le thème était "un ours dans la civilisation", le voilà privé de la subvention du conseil général pour l'année prochaine.
On pensait ces pratiques réservées aux élus les plus réactionnaires de droite comme dans l'Aveyron par exemple, mais non, certains élus socialistes en sont également capables. Et de quelle manière. Jugez-en par les termes de son courrier :
"Informé du débat qui a eu lieu au cours du Festival Résistances à propos de l'introduction d'ours dans les Pyrénées, je suis particulièrement surpris du manque d'objectivité concernant son organisation... En fait, sous couvert du débat, il s'agissait d'une manipulation délibérément orientée où les intégristes de l'environnement ainsi que l'"Association pour la Cohabitation Pastorale", satellite du Ministère de l'Environnement qui la finance très largement, ont pu assener le discours officiel.
Plus grave, vous vous êtes livré vous-même à des insultes inqualifiables vis à vis de l'Association pour la Sauvegarde du Patrimoine Ariège Pyrénées (ASPAP) qui représente pourtant plus de 800 Ariégeois, travailleurs de la montagne, Elus ou simples citoyens.
Compte tenu de l'orientation de votre festival, je vous conseille d'adresser à l'avenir vos demandes de subvention directement au Ministère de l'Environnement ou à ses associations satellites comme l'"Association pour la Cohabitation Pastorale" qui reçoit d'importantes subventions de l'Etat et peut vous en faire bénéficier."
Voilà comment des élus, qui s'imaginent qu'une grâce divine leur est tombée dessus le jour de leur élection, traitent des personnes qui ont le défaut de ne pas penser comme eux. De telles attitudes sont inadmissibles.
Longue vie au festival Résistance et aux ours.
11:25 Publié dans Culture, Politique locale | Lien permanent | Commentaires (1) | | Facebook | | Imprimer |
16/10/2006
Vallée du Lot : de la nécessité de penser en bassin versant
Je réclame depuis longtemps que le problème des crues du Lot soit appréhendé sur tout le bassin versant.
Cette solution demande une structure qui prenne en charge ce problème et propose des solutions.
Un excellent dossier paru dans « La Gazette des communes » du 24 juillet 2006 (n° 29/1847), intitulé : EAU : la gestion par bassin versant coule de source, va dans ce sens et précise le type de structure qui pourrait porter un tel projet.
En voici de larges extraits.
07:45 Publié dans Vallée du Lot | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | | Imprimer |
14/10/2006
Le prix Nobel de la Paix à la banque des pauvres : les riches peuvent dormir tranquille
Les jurés de Stockholm élisent rarement un Nobel de la Paix qui dérange l’establishment et gêne les politiques ultralibérales.
Si en 2004, la militante écologiste kenyane Wangari Maathai avait trouvé grâce à leurs yeux, ils avaient vite rectifié le tir en 2005 en élisant Mohamed El-Baradei et l'agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).
Cette année c’est au Bangladais Muhammad Yunus et la banque de micro crédit "Grameen Bank" qu'il a créé en 1976, que le prix a été attribué.
Désolé, mais je n’arrive pas à m’enthousiasmer pour un système qui prête aux pauvres pour subvenir de plus en plus à leurs besoins essentiels à des taux allant de 16 à plus de 30 % et qui préfère prêter aux femmes à 98 % parce que « elles sont d’astucieux entrepreneurs et qu‘elles ont acquis la réputation de ne pas gaspiller les fonds prêtés ».
Je n’ai peut-être pas toutes les informations me permettant d’avoir un jugement plus complaisant.
Des économies alternatives peuvent-elles avoir une influence sur l'économie libérale triomphale actuelle ou bien au contraire, allons-nous vers une économie pour les riches qui seront de plus en plus riches et une économie pour les pauvres qui se partageront les miettes ?
A quand le prix Nobel d’économie à Bernadette Chirac et à David Douillet ou celui de médecine au Téléthon ?
13:00 Publié dans Développement durable | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | | Imprimer |
10/10/2006
Salon Éco-Énergies Midi-Pyrénées à Decazeville
La troisième édition de ce salon devenu régional se déroulera les 20, 21 et 22 octobre 2006 sous les halls 1 et 2 de l'Espace Économique Le Laminoir à Decazeville.
La journée du 20 octobre sera réservée aux professionnels : collectivités, entreprises, établissements publics, commerçants, artisans, associations... avec un programme des plus intéressants.
9h30 - Accueil des participants
9h45 - Ouverture de la journée :
- M. Gadéa, CCDA
- M. Fraysse, ADEME-MiP
- M. Couronne, GAL-QR
- Mme Marcel, CR-MiP
Les nouveaux acteurs du marché de l’énergie
- Jean-Louis Bal - Direction des Energies Renouvelables, des Réseaux et des Marchés énergétiques - ADEME
Mettre en place un Plan Climat Local
- Martine Mathorel Responsable Energie/ Développement durable urbain - ARPE
Monter son Agence Locale de l’Energie – Le réseau « Flamme »
- Danièle Leymarie - Chargée de Mission pour l'énergie, le Développement Durable et les Territoires, Direction de l’Action Régionale - ADEME
Créer un réseau de chaleur collectif et filière bois - énergie – retours d’expériences
- Mairie Caylus
- Mairie Cransac
- Mairie Labruguière
13 h 00 - Repas
14 h 00 - Plénière :
- Réglementation Thermique 2005, diagnostic bâtiments et évolutions réglementaires - Madame BLASER – DRE - ADEME
- Présentation du Projet de "Cluster Bâtiments Economes" de Midi-Pyrénées - Bernard Reynier – Pilote du Cluster
- Les certificats d’économie d’énergie - Jérome Llobet - ADEME-MiP
15 h 00
Atelier 1 :
- CLER : « Championnat de France des Communes » - Caroline CANALE - CLER
- Le développement de l’éolien - M. Carles – Préfecture 12 + M. Maurice COMBETTES Maire de Salles Curan
- Energie et Précarité - Franck Dimitropoulos l'association BCE (Bâtiment, Climat, Energie) + Quercy Energies
Atelier 2 :
- Optimisation des éclairages dans les commerces - M. Quartier
- Construire aujourd’hui pour demain : Anne PETROV, Conseillère en énergie et assistante à maîtrise d’ouvrage HQE + François Bédrune, Architecte
- Evaluer ses performances environnementales : les bilans carbone - Jérome Llobet ADEME - Société Holisud
Inscription libre et gratuite, strictement réservée aux professionnels, en ligne sur le site du Salon
A noter également, le jeudi 19 octobre en soirée, au cinéma « La Strada » de Decazeville :
En ouverture du Salon éco-énergies Midi-Pyrénées, projection de « Une vérité qui dérange », un film de Davis Guggenheim avec Al Gore, suivi d’un débat en présence de M. Jean-Marie Fraysse, Délégué Régional de l’ADEME, Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie
07:55 Publié dans Energie | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | | Imprimer |
05/10/2006
Quai de transfert de déchets sur le Bassin
La fermeture de la décharge de La Romiguière en mars 2007 va nous obliger à porter nos déchets vers un centre de stockage aux normes : Le Burgas à Rodez ou Solozart à Villefranche-de-Rouergue.
Nous devons donc installer sur notre territoire un quai de transfert qui évitera à nos camions de collecte d’aller jusqu’à Rodez ou Villefranche lorsqu’ils seront au maximum de leur charge et en fin de tournée. Les déchets seront alors compressés et stockés dans des bennes étanches au quai de transfert qu’il reste à construire.
Afin d’éviter de passer par un quai de transfert provisoire (qui risque peut-être de durer), la Communauté de Communes Decazeville-Aubin souhaite trouver un emplacement pour installer un quai définitif qui devra être construit rapidement.
La zone de La Bouyssonie à Combes (commune d’Aubin), laissée libre par les Houillères, pourrait accueillir ce genre de structure.
Mais comme à chaque installation de structure touchant aux déchets (ménagers ou autres) certains montent au créneau pour dire leur opposition.
« Il n’est pas question d’accueillir uniquement ce que Decazeville ne veut pas ». « Nous ne sommes pas une poubelle ». « Comment faire cohabiter des entreprises avec un quai de transfert de déchets ménagers ? ». « Le projet de lotissement HQE de Bellevue dominera le quai de transfert et ses odeurs ». J’en passe et des meilleures.
Il suffit de se rendre au centre de traitement des déchets Ecotri situé au Parc d'Activités Millau Lévézou au lieu dit les Fialets pour constater qu’un centre de transfert de déchets ne produit aucune nuisance si ce n’est le passage des camions qui enlèvent et portent les bennes ainsi que les camions de collecte qui viennent déposer nos déchets.
Ce centre est situé dans un parc d’activité avec de nombreuses entreprises industrielles, commerciales, artisanales et de services. Le centre de restauration municipal est également dans cette zone. Il y a même à Ecotri une plateforme de compostage et aucune entreprise voisine n’a eu à se plaindre d’une quelconque nuisance : bruit, odeur…
Donc la cohabitation du centre de transfert sur la zone de la Bouyssonie où ailleurs avec d’autres entreprises et le voisinage doit être possible. Ce qui est possible à Millau peut également l’être à Combes.
Comment ce fait-il que lorsque l’on parle de nos déchets certains se complaisent à exacerber des peurs souvent injustifiées ou largement exagérées ?
Concernant cette fois les plates-formes de compostage des boues, l'association aveyronnaise ACTION ENVIRONNEMENT
se dit à juste titre très inquiète suite à la suspension du projet de plate-forme de compostage de boues d'épuration de Baraqueville et à l'abandon de celui d'Auriac-Lagast, et surtout de l'impact très négatif des slogans, propos et actions des opposants, largement médiatisés, sur l'image des boues d'épuration et par ricochet sur l'image de leur utilisation en agriculture.
Elle rajoute que si l'on continue à discréditer et à diaboliser ce type d'installation ainsi que les boues elles-mêmes, il ne faudra pas s'étonner que des boues continuent à être mises dans des décharges légales ou illégales ou que des projets d'incinérateur voient le jour.
Je partage les inquiétudes d’Action Environnement.
Voir l’album photos sur la visite du centre Écotri par des élus de la Communauté de Communes Decazeville-Aubin en juillet dernier.
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03/10/2006
Vallée du Lot : où en est-on ?
Le problème des inondations est toujours d’actualité. Le projet de remise en navigabilité du Lot amont l’est également et la préfète de l’Aveyron n’a toujours pas pris de décision concernant l’enquête publique.
L’ASVL (Association des Sinistrés de la Vallée du Lot) a tenté de sensibiliser une nouvelle fois la population locale sur les inondations et l’inertie des pouvoirs publics à réagir tant du côté de l’Etat que du Département.
Tous les élus locaux étaient invités, mais malheureusement nous n’étions pas nombreux : deux conseillers généraux et moi-même, plus quelques riverains.
15:55 Publié dans Vallée du Lot | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | | Imprimer |
02/10/2006
Quelles potentialités pour le Carmausin ?
Nous étions invités, Sébastien Keiff, chargé de mission Développement Durable à la Communauté de Commune Decazeville-Aubin et moi-même, à Cap Découverte pour une journée de sensibilisation et d'échange organisée par le Collectif Énergies et Territoires. Ce collectif, constitué par de nombreux élus du Carmausin et de militants écologistes a décidé d'engager une réflexion sur les potentialités sur ce territoire pour une dynamique de développement local d'un pôle "énergies renouvelalbles" et "éco-industries".
La réflexion collective engagée depuis juin 2005 avait clairement identifié la spécificité socioculturelle et historique du Carmausin : l'Energie. A partir de ce constat, il leur a paru "naturel" d'orienter leur démarche vers la problématique énergétique et de repérer les potentialités offertes par les nouvelles énergies et de manière plus ouverte, par tout ce qui peut se décliner selon les attendus de "l'économie de l'environnement" : éco-industries, énergies renouvelables, recherche et formation...
C'est devant 80 personnes que c'est déroulée cette journée studieuse et riche, dont de nombreux élus et associatifs du Carmausin et du département du Tarn.
Après une introduction de Pierre Courjault-Radé, animateur de ce collectif et de M. Raffanel, maire de Le Garric, M. Daurisson, directeur de l'Ecole des Mines d'Alès a présenté le Système Productif Local "Eco-industries" d'Alès. J'avais eu l'occasion, lors d'une visite à Alès il y a environ trois ans de voir le réveil de cette ancienne cité minière tant en matière d'amélioration de l'habitat que de développement industriel. J'avais rencontré lors de différents salons Pollutec à Lyon les animateurs du pôle éco-industries Myriapolis.
M. Madaule de la Chambre d'Agriculture du Tarn a ensuite évoqué les potentialités de l'agriculture tarnaise pour procurer des combustibles énergétiques afin de nous chauffer, mais également pour faire rouler nos véhicules.
M. Pastor, président de Trifyl, a présenté le centre de traitement de déchet ménagers du Tarn. Le Tarn, après avoir opté dans un premier temps pour l'incinération, a décidé de construire un bioréacteur pour valoriser la part non recyclable de ses déchets. Un exemple dont devrait s'inspirer l'Aveyron qui, depuis décembre 2001 que le plan départemental a été adopté, n'a pas été en mesure de proposer un terrain pour installer un centre de stockage de déchets ultimes dans un département ou la densité est de 30 habitants/km2 dont 45 % vivent de plus en zones urbaines.
M. Vialelle a ensuite présenté l'Agenda 21 du Tarn qui est un des 27 départements français à mettre en place un tel programme.
M. Praderie de la société Abo-Wind a présenté le projet Cap' Eole qui consiste à l'installation de cinq éoliennes sur la verse de Lintin au dessus de Cap Découverte. Il a raconté les embûches pour faire échouer ce projet, tant d'associations que de la ville d'Albi située pourtant à 10 kilomètres de ce site.
J'ai pour ma part noté la similitude des destinées et des démarches des trois anciens bassins miniers pour évoluer vers d'autres voies . Comme Alès, nous intégrons un Système Productif Local : la Mécanic Valley qui se situe sur un arc qui va de Tulle à Rodez en passant par Figeac (Ratier), Capdenac (Forest-Liné) et Decazeville avec la SAM (Société Aveyronnaise de Métallurgie)
Comme à Alès nous avons une pôle d'éco-industries, certes plus modeste, né notamment de la politique d'essaimage d'UMICORE (ex Vielle Montagne) avec la SOPAVE (recyclage de films plastiques agricoles), la SNAM (recyclage de piles et accumulateurs divers), SOUDETAIN (recyclage de l'étain)
Mais malheureusement nous n'avons pas comme à Carmaux et Alès une Ecole des Mines proche qui est certainement un atout supplémentaire.
J'ai ensuite décrit les diverses démarches pour essayer de sortir de la fermeture de mines et de la sidérurgie notamment le formidable élan du "Tous Ensemble". De cette réflexion engagée par les élus, les syndicats, les associations et les entreprises, un programme d'actions a débouché sur le CIADT de mai 2000 qui devait apporter au Bassin une aide financière de 28 millions d'euros dont 15 pour la requalifiquation des espaces. Malheureusement, les aides promises, notamment pour la dépollution des anciens sites industriels et l'assainissement ont depuis du mal à arriver à Decazeville.
Cette démarche participative était reconduite ensuite par la participation au programme européen D2MIP (Développement Durable en Midi-Pyrénées) pour la zone Figeac-Decazeville, piloté par l'ARPE, qui a permis d’expérimenter une méthode, notamment de diagnostic partagé de territoire, reconduite par la suite pour la création du Pays Quercy-Rouergue et de notre Agenda 21.
Le Bassin Castres-Mazamet a également bénéficié de cette démarche.
Mais c'est également cette démarche participative qui a été le moteur de la création en 2002 du Conseil de Développement Local.
Sébastien Keiff, a tout d'abord présenté le Salon Eco-Energies qui se déroulera à Decazeville les 20, 21 et 22 octobre 2006.
Il a ensuite présenté la démarche retenue pour mettre en place sur notre territoire un Agenda 21 Local. Du diagnostic réalisé par le Conseil de développement aux divers groupes de travail pour établir un questionnaire envoyé à tous les foyers du Bassin. Ce questionnaire retourné par environ 18 % de la population, au-delà de nos espérances, avec souvent des annotations manuscrites a permis de faire ressortir les points forts réclamés par la population qui croisés avec les enjeux du territoire ont défini un programme d'actions. Un forum en juin dernier réunissant environ 180 personnes a hiérarchisé les actions à mettre en place.
Le Conseil communautaire du 26 septembre dernier a approuvé la présentation de cet Agenda 21, il reste maintenant à le présenter à la population.
Un grand bravo au Collectif Energies et Territoires qui organisait cette journée de réflexion en espérant que les idées formulées ce jour-là voient le jour rapidement.
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