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26/11/2006

Cransac et Aubin cèdent aux desideratas du lobby des activités de loisirs motorisés

medium_CRANSAC-ETABLISSEMENT-THERM.pngAlors qu’il semblait que le Bassin de Decazeville avancait vers un avenir où le développement durable ne serait pas un vain mot, des décisions malheureuses de certaines communes vont dans un sens inverse.

La décision d’Aubin et de Cransac d’accueillir l’année prochaine un rallye automobile, appelé « Rallye des Thermes » montre que, malgré toute la dynamique engagée pour l’environnement dans notre Agenda 21 avec notamment un Plan Climat Local, certains pensent encore qu’une activité motorisée polluante peut être vecteur de développement pour l’avenir de notre territoire.
Comment Cransac, qui s’enorgueillit à juste titre d’être une cité thermale verte, d’accueillir un Salon du Bien Etre, de réaliser un lotissement HQE chauffé par un réseau de chaleur au bois peut-elle accueillir une course automobile, synonyme de pollution, de gaspillage énergétique, de bruit, d’incitation à la violence routière…

En matière de communication, il me semble par ailleurs extrêmement préjudiciable et maladroit d’associer les thermes à une compétition automobile, d’associer gaz chauds de l’établissement thermal censés apporter une meilleure santé et gaz d’échappements d’automobiles responsables du réchauffement climatique et de ses conséquences négatives sur notre santé et notre environnement.

Après la « montée impossible », qui n’a pas connu le succès escompté, la « route des gabarres » qui n’intéresse que quelques élus suivistes du conseiller général local, les Cransacois et les Aubinois auraient dû comprendre que ce genre de manifestation n’intéresse plus personne et est même à contre courrant de la prise de conscience écologique actuelle de la population.

Il n’est pas trop tard pour changer d’avis. Pour ma part je voterai contre toute subvention de la Communauté de Commune pour cette épreuve, si par malheur ce projet voyait le jour.

Dominique Voynet commente son actualité de la semaine pour La Dépêche du Midi

medium_D._VOYNET_-_Y._ARTHUS-BERTR.pngL’environnement s’installe dans la campagne de 2007.
« Tout le monde lave plus vert que vert »

La Dépêche du Dimanche : L’environnement devrait être au cœur de la campagne présidentielle de 2007. Tous les candidats, qu’ils soient de gauche ou de droite, le disent. Qu’en pensez-vous ?
Dominique VOYNET : Oui, tout le monde lave plus vert que vert. Beaucoup de sujets sont abordés mais de façon très superficielle. Bien souvent, il n’y a pas de réel contenu dans les propos. Par exemple, j’entends les uns et le autres parler de biocarburants. Dans le débat public, cela nous met en difficulté. Nous, les Verts, nous parlons d’agro-carburants, ce qui est concret. Lors de sa dernière conférence de presse mensuelle, Dominique de Villepin a affiché la plus grande ausatisfaction sur la France en première ligne pour la biodiversité alors que nous payons 168 000 euros chaque jour pour non respect de la directive Natura 2000.
DDD : Nicolas Hulot occupe le terrain médiatique. Vous ne craigniez pas qu’il finisse candidat ?
D. V. : Je ne pense pas que Nicolas Hulot veuille être candidat. Pour faire prendre conscience de l’environnement, il a choisi les voies consensuelles. En parlant à la télévision, il rentre dans toutes les familles. Il alerte. Il ne me fait pas peur. S’il accule les gens à prendre position, c’est bien. Nicolas a pour lui un avantage. Il n’a pas de parti derrière lui. Il ne dépend que de lui. Il a aussi un handicap. Il n’a pas de parti pour construire un rapport de force.
DDD : Au cours des primaires au PS, Laurent Fabius a dit que s’il était élu, il mettrait en place un vice-premier ministre à l’environnement. Qu’en pensez-vous ?
D.V. : M. Fabius n’a rien compris. Il faut un vrai gros ministère de l’environnement et un vice-président qui ait la possibilité d’aller voir si les mesures écologiques, nécessaires au respect de l’environnement, sont prises et respectées. Le travail à accomplir est énorme. L’écologie peut contribuer au recul de la pauvreté dans notre pays. Dénoncer les délocalisations comme on le fait ne suffit pas. En parallèle, on crée très peu d’emplois. Or l’isolation des bâtiments, les éco-industries, sont un gisement à exploiter.


Clôture (extraits)
Vidéo envoyée par voynet2007

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21/11/2006

Apporter une réponse convenable au problème des animaux errants

medium_CHIEN_CHENIL.pngIl faut bien avouer que le problème des animaux errants, chiens ou chats, ne bénéficie pas sur notre territoire d’une réponse convenable. Soit on l’ignore et on laisse faire, soit on se débrouille pour « porter » le problème aux communes voisines, soit on parque les animaux dans des locaux non adaptés. Quoi qu’il en soit, la réponse apportée n’est pas à la hauteur en termes de respect et d’hygiène des animaux.
L’action que nous menons sur Decazeville de capture des chats harets puis de leur stérilisation et leur identification avant leur remise sur leur site d’origine permet de stabiliser cette population. Mais, pour être efficace, cette action doit être mise en place sur tout le territoire de la communauté de commune car les chats ne s’arrêtent pas aux limites des communes.
Les chiens également.

L’article 213-3 du Code Rural stipule que chaque commune doit disposer soit d’une fourrière communale apte à l’accueil et à la garde des chiens et chats trouvés errants, abandonnés ou en état de divagation, jusqu’au terme des délais de garde (8 jours), soit du service d’une fourrière établie sur le territoire d’une autre commune avec l’accord de celle-ci.
Notre territoire n’a malheureusement pas de structure adaptée et le besoin s’en fait cruellement sentir.
La Communauté de Communes Decazeville-Aubin doit impérativement et rapidement s’intéresser à ce problème. C’est en effet à mon avis la structure adaptée pour prendre la compétence de ce problème.
Il faut rapidement trouver un lieu où implanter un refuge-chenil, établir un projet adapté à notre territoire et réfléchir au mode de gestion que nous voulons y appliquer. Ce service doit pouvoir répondre au problème des chiens errants, leur capture et leur accueil, mais également celui des chats harets de plus en plus nombreux.
La SPA et les amis des animaux doivent bien sûr être associés à cette réflexion.

Le refuge-chenil intercommunal du Nayrac à Figeac, qui vient d’être entièrement réhabilité, organisera bientôt une journée porte ouverte. J’encourage toutes les personnes concernées par ce problème à s’y rendre.
Dans les semaines qui suivent, j’organiserai une visite de ce chenil à destination des élus et des services techniques communaux et communautaires de notre territoire.
J’espère que ces visites sensibiliseront les élus et les habitants sur l’urgence à avoir une telle structure dans le Bassin.

17/11/2006

OGM : soutien du Parlement européen à Gérard Onesta

medium_GERARD_ONESTA.pngLa décision que vient de prendre le Parlement européen concernant la condamnation de Gérard Onesta à trois mois d’emprisonnement pour sa participation à l’opération de fauchage volontaire d’OGM à Menville est une claque contre le gouvernement et la justice de notre pays.

La Chambre des appels correctionnels de Toulouse avait condamné Gérard Onesta à une peine plus sévère que les autres participants jugés en même temps que lui. Elle avait donné comme prétexte que, « en sa qualité de parlementaire, il disposait, plus qu'un autre citoyen, des moyens pour se faire entendre dans les enceintes politiques, en particulier avec le soutien d'autres membres élus de son parti ou de son groupe à l'assemblée et, au besoin, des médias, étant donné qu'il est, selon le juge français, expert dans l'art de la communication ».

La décision du Parlement européen considère avec raison que ce « seul motif constitue une discrimination patente contre les hommes politiques élus. cela amènerait à la conclusion inacceptable que les membres d'un parlement ne peuvent agir qu'au sein des enceintes politiques, et que, hors de celles-ci, ils jouissent de moins de droits et de moyens d'expression que les autres citoyens ».

Le Parlement européen rappelle que l’intention de Gérard Onesta dans cette action était d'attirer l'attention sur le fait que la Cour de justice des Communautés européennes a donné tort à la France pour n'avoir pas transposé la directive 2001/18/CE du Parlement européen et du Conseil du 12 mars 2001 relative à la dissémination volontaire d'organismes génétiquement modifiés dans l'environnement

Le Parlement européen envisage des mesures de soutien si, après avoir épuisé les voies de recours nationaux, Gérard Onesta veut en tout état de cause porter son affaire devant la Cour européenne des droits de l'homme à Strasbourg.

Enfin, par cette décision, le Parlement Européen regrette même que le Protocole sur les privilèges et immunités des Communautés européennes du 8 avril 1965 n'offre pas au Parlement européen les moyens de prendre des mesures contraignantes pour protéger Gérard Onesta et décide, dès lors, de ne pas défendre l'immunité de celui-ci.

16/11/2006

Inondations : réunion d'information à Sommières

medium_REUNION-MAIRIE.pngL’Association des Sinistrés de la Vallée du Lot et son président Christian Caviale avaient pourtant bien fait les choses. Des invitations à tous les élus concernés avaient été envoyées. Si certains se sont excusés, d’autres n’ont même pas eu cette politesse. Peut-être attendent-ils la prochaine crue pour s’intéresser réellement à ce problème.

Nous avons vu comment une collectivité, touchée de plein fouet par des crues dont une plus importante en septembre 2002, a réagi.
Nous avons tout d’abord visité la ville avec Guy Daniel, adjoint au maire. Sommières est une ville médiévale magnifique.
Des plaques, marquant le niveau des inondations de 2002, sont présentes un peu partout en ville, ceci afin de garder la mémoire des inondations et renforcer une conscience du risque.
Après avoir été reçu par Guy Marotte, maire de Sommières, Guy Daniel nous a présenté les actions mises en place par le Syndicat Mixte Interdépartemental du Vidourle pour prévenir et modérer les crues. Rappelons que ce Programme d’Action de Prévention du risque Inondation (PAPI) a été retenu comme Projet Pilote National courant 2003 par le MEDD
- Développer et améliorer la culture du risque : les habitants que nous avons rencontrés dans les rues piétonnes lors de notre visite connaissent bien leur rivière et ses colères. Ils ont organisé leurs habitations et leurs commerces de manière à réagir rapidement si une crue arrivait.
- Mieux préparer les communes à faire face par l’amélioration de la surveillance et des dispositifs de prévision et d’alerte. Le Plan Communal de Sauvegarde qu’est en train de finaliser la commune de Sommières sera un modèle du genre.
- Réduire la vulnérabilité aux inondations des exploitations agricoles
- Retenir l’eau en amont par des actions de ralentissement dynamique. Le bassin du Vidourle dispose déjà de trois barrages écrêteurs. Après septembre 2002, le Conseil Général du Gard a fait réaliser sur l’ensemble des bassins versants de son territoire des études visant à apprécier la faisabilité de programmes d’édification de bassins de rétention (bassin sec, sans ouvrage de régulation). Sur le bassin du Vidourle, les résultats de l’étude ont conduit le comité syndical a décidé d’engager la réalisation de 20 à 30 petits barrages, nombre nécessaire pour atteindre des effets significatifs de réduction des lignes d’eau pour la gamme des crues comprises entre les périodes de retour 20 à 100 ans. Les ouvrages seront réalisés sous maîtrise d’ouvrage du Syndicat, qui en sera le propriétaire. Le coût global de l’opération est d’environ 70 M€ Les six premiers sites ont été validés et la maîtrise d’œuvre est sur le point d’être engagée.
- Protéger les centres urbains denses contre les grandes crues par la réalisation d’aménagements de protection localisée. Une étude a débouché sur un parti d’aménagement, ambitieux et complexes, qui doit permettre de protéger les centres urbains denses (l’essentiel de la population) et assurer la tenue des digues actuelles. Son coût s’élève à au moins 40 M€. Les premiers aménagements concernent la consolidation définitive des tronçons de digues intéressants la sécurité publique. Une autre étude, particulièrement innovante (modélisation 2D) a été conduite sous maîtrise d’ouvrage du Syndicat sur la commune de Sommières. Elle a mis en évidence les gains que l’on pouvait attendre d’aménagement de rétention à l’amont, pour les petites crues. Cette étude a également permis de définir un nouveau dispositif de protection (digue) d’une série d’habitations particulièrement exposées. Plus globalement, cette approche hydraulique fine, a permis de fournir une vision renouvelée, pédagogique et d’une grande précision du fonctionnement du fleuve dans la traversée de cette ville particulièrement exposée.

La réunion s’est terminée par la présentation du projet de plan communal de sauvegarde que la commune finalise avec la société montpelliéraine PREDICT avec qui elle a l’habitude travailler lors des épisodes pluvieux.

Qu’en conclure ?
- Que seule une vision globale du bassin versant du Lot peut apporter des réponses aux problèmes des crues et que seul un organisme interdépartemental peut en assurer la compétence.
- Que, si la culture du risque doit être améliorée et des plans de sauvegarde complets mis en place, des aménagements de ralentissement dynamique des eaux doivent également être prévus afin de ralentir et modérer les crues.

Un grand merci aux élus de Sommières et à l’Association des Sinistrés de la Vallée du Lot pour cette journée d’information.

Une autre réunion de travail sera organisée dans le Gard par nos amis de Sommières avec la participation directe du Syndicat Mixte Interdépartemental du Vidourle et de représentants du Conseil général du Gard.
En espérant que cette fois-ci, les élus, responsables et associatifs aveyronnais concernés seront de la partie.

medium_PHEC---VIDOURLE.png

14/11/2006

D’après « La Dépêche du Midi », les Verts ne sont plus à la mode

medium_S.-COPPEY---B.-DESVEAUX.pngNous avions bien conscience depuis longtemps que La Dépêche du Midi, journal du sud-ouest pro-nucléaire, pro 4 X 4 et anti-ours n’était pas d’un grand soutient pour les Verts. Un article intitulé « L’écologie est à la mode, pas les Verts » de l’édition du 11 novembre nous l’a confirmé.
« Pendant que le monde entier écoute Nicolas Hulot et l’Américain Al Gore avancer leurs propositions contre le réchauffement climatique, les Verts comptent leurs motions et leurs divisions... Pire, les rares thèmes qui unissent les Verts sont à contre courant de l’opinion et de la réalité. Ainsi le parti persiste dans l’autonomie par rapport au PS malgré les 2 % de Mme Voynet dans les sondages, refuse le nucléaire, énergie qui ne dégage pas de gaz à effet de serre, défend les destructions massives d’essais OGM en plein champ mal vécus par l’opinion et le monde de la recherche.
Les écologistes diluent leur programme dans des thèmes de société quand les autres érigent en priorité la défense de la planète, préoccupation pour les Français. »


Certes, le fait que le PDG de La Dépêche du Midi n’est autre que Jean-Michel Baylet, conseiller général du canton de Valence d’Agen dans le Tarn-et-Garonne ou est situé la centrale nucléaire de Golfech, a rendu ce journal maître dans la propagande pour le nucléaire.
Rappelons au passage, que le cumulard Baylet est entre autre, président du Conseil Général du Tarn-et-Garonne, mais également sénateur et même président du conseil de surveillance de la centrale de Golfech. On est jamais aussi bien servi que par soi-même.

Je concède que les Verts sont parfois brouillons, que certains de leurs dirigeants ont des égos un peu envahissants. Mais quelques médias se font un malin plaisir de ne retenir que les petites phrases qui sont loin de représenter les idées et les actes dans les collectivités ou ils ont des responsabilités, d’un parti, dont on s’aperçoit tous les jours qu’il était en avance de vingt ans et qu’il l’est toujours.

Les Français eux s’en aperçoivent et lorsque l’on consulte les sondages TNS Sofres / Le Figaro magazine sur la côte de popularité des partis politiques, les Verts sont dans le peloton de tête avec 43 % d’opinion positive, contre 46 % pour le PS et 23 % pour le PC.

Quant au 2 % que les sondages donnent actuellement à Dominique Voynet, je prédis qu’une fois le débat sur les présidentielles lancé (après les primaires au PS et à l’UMP), et si les médias ne polluent pas la campagne par des thèmes certes importants mais qui doivent être traités sans démagogie, le score des Verts va aller en augmentant.

Nous sommes ravis que le monde entier écoute Al Gore et Nicolas Hulot. Ils ne font que répéter ce que nous disons depuis vingt ans. Mais ils bénéficient d'une meilleure écoute médiatique et n'ont pas à se frotter directement même s'ils les dénoncent, aux lobbies de toutes sortes dans la gestion quotidienne des collectivités.
Malheureusement certains ne vont faire que les écouter et continuer à ne pas les entendre.
Les propositions de Nicolas Hulot sont en deçà des propositions concrètes des Verts, et s’il ne fait aucun doute que beaucoup de partis politiques vont répondre favorablement au « pacte écologique », peu, une fois aux responsabilités le mettrait en place.

Concernant les OGM, rappelons que d’après un sondage CSA/Greenpeace réalisé en septembre 2006, 86 % des Français sont favorables à une interdiction totale de la production et de la consommation d'OGM ou à une interdiction temporaire le temps d'évaluer leurs conséquences sur la santé et l'environnement.
Certes ils sont un peu plus tempérés sur les destructions de parcelles, mais comment se faire entendre lorsque les législateurs et le gouvernement ne font pas leur travail.

Enfin, rassurons le journaliste de « La Dépêche ». Si au départ, huit motions étaient effectivement en compétition lors de ce premier tour, ce qui prouve au contraire la richesse des idées, elles devraient être beaucoup moins nombreuses lors de l’AG fédérale de Bordeaux les 2 et 3 décembre prochain.

06/11/2006

Déchets ménagers en Aveyron, ça déborde !

medium_DECHARGE-JLC.pngLa commission "Déchets" des Verts Aveyron avec Bruno Berardi vient de réaliser une étude sur la gestion des déchets ménagers aveyronnais afin de "prendre une photo" de la situation en 2005. L'objectif est de comparer la situation actuelle avec les prévisions du Plan Départemental. Si nous avons constaté l'élan nouveau des collectivités qui a permis la mise en place des collectes sélectives et des déchèteries, nous avons aussi mesuré le retard important du SYDOM (Syndicat Départemental des Ordures Ménagères de l'Aveyron) dans la mise en place des quais de transfert et surtout des centres de stockage de déchets ultimes.

Voir le dossier (en pdf) çi-dessous
Verts_12-Plaquette_dechets.pdf

Où conduisent les politiques du tout électrique et du tout nucléaire ?

medium_TRICASTIN.pngUne fois de plus, les limites du tout électrique et du tout nucléaire ont été franchies samedi soir.
La production d’énergie électrique est une énergie qui demande beaucoup d’énergie primaire, l’électricité ne se stocke pas et elle se transporte très mal. Il faut par exemple 100 kilowatts pour que seulement 30 kilowatts arrivent à notre domicile.
Plus nous centralisons nos unités de production d’électricité avec des énormes centrales thermiques (nucléaires ou classiques), plus il faut des lignes électriques puissantes, et plus la fragilité du système augmente.
Si l’on rajoute la surconsommation d’électricité poussée par les lobbies du nucléaire en France (EDF, Areva, fabricants de matériel électrique…), notamment pour le chauffage électrique et la climatisation l’été, on arrive à une grande panne comme samedi soir.
Certains, atteints du syndrome du pompier pyromane, proposent de poursuivre cette fuite en avant suicidaire : construire de nouvelles centrales nucléaires, construire de nouvelles lignes de transport d’électricité.
Les solutions résident au contraire dans l’arrêt de cette fuite en avant, par une politique énergétique de sobriété, d’efficacité et de développement des énergies renouvelables.
Sur 10 personnes qui viennent dans les CCAS demander des aides pour régler leurs factures d’énergies, 9 sont chauffées électriquement.
L’électricité est une énergie magnifique, mais ses applications thermiques sont désastreuses. Le chauffage électrique est un non sens économique, écologique et social.
Pénalisons le chauffage électrique (direct ou par pompe à chaleur non performantes) et favorisons au contraire les modes de chauffage écologiques, économiques et énergétiquement rentables : bois énergie, solaire, chaudières à condensation, dans des bâtiments et habitations biens orientés, bien isolés et bien ventilés (ventilation double flux). Arrêtons cette politique de climatisation systématique des locaux, d’autres solutions plus économiques et écologiques existent pour se protéger de la chaleur l’été.
Utilisons des ampoules basse consommation et débranchons les appareils que nous n’utilisons pas (ordinateurs, téléviseurs…)
Développons les modes de production d’énergie décentralisée, favorisant les énergies locales, renouvelables de préférence, qui réduiront les risques de pannes dues aux problèmes sur les grandes lignes de transport.
Investissons massivement dans l’installation de toits photovoltaïques et d’éoliennes. Modernisons les centrales hydroélectriques existantes de manière à augmenter leur production tout en favorisant une meilleure protection de l’environnement.
On le voit, de nombreuses solutions existent.
Les risques de reproduction du disfonctionnement de samedi soir sont grands : accident dans une centrale, rupture de lignes dues à une tempête comme en 1999, attentat sur une centrale ou des lignes…
Malgré la propagande honteuse et mensongère des lobbies de l’industrie nucléaire, soutenue par de nombreux élus de droite comme de gauche, les Français sont majoritaires pour que nous sortions du nucléaire et de son système tentaculaire fragile de transport de l’ énergie.

Mais tout cela ne sera possible que si nous bâtissons un véritable service public de l’énergie, multiénergies (hors nucléaire), décentralisé et démocratique.

12:15 Publié dans Energie | Lien permanent | Commentaires (1) | |  Facebook | |  Imprimer |

T’chat vidéo avec le président de Région sur l’environnement et le développement durable

medium_T_CHAT---3-INTERVENANTS.pngLe 26 octobre dernier, l’ARPE, l’Agence Régionale pour l’Environnement organisait un T’chat vidéo avec Martin MALVY, président de la Région Midi-Pyrénées, dont les thèmes étaient l’environnement et le développement durable. Il était accompagné de Françoise DEDIEU-CASTIES, Présidente de l'ARPE et de Didier HOUI, Directeur de l'ARPE.
Même si divers sujets régionaux ont été abordés, on reste sur sa faim avec ce genre d’exercice, tant certaines problématiques qui nous semblent importantes n’ont pas été évoqué ou d’une manière trop rapide, tandis que d’autres, plus anecdotiques ont fait l’objet d’un temps trop important.

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04/11/2006

Nuit blanche contre la suppression de la ligne directe Rodez – Paris

medium_Saint-Christophe-1.pngAprès des menaces de suppression de divers trains de nuit, pourtant très utiles pour être dans la capitale dès les premières heures de la matinée, la SNCF va supprimer une liaison directe de journée entre Rodez et Paris. Une fois de plus, nous assistons à une détérioration de la qualité d’un service public en zone rurale.
A l’initiative du Comité de défense de la ligne directe Rodez-Paris/Paris-rodez et promotion du rail en Midi Pyrénées, nous étions 300 personnes la nuit dernière en gare de Saint-Christophe entre Rodez et Decazeville, élus, usagers et cheminots pour dire que n’acceptions pas cette décision unilatérale et injustifiée de la part de la direction de la SNCF.

L’intervention de Marie-Claude Carlin, porte-parole des Verts Aveyron a porté sur l’utilité des transports collectifs pour notre environnement, mais également pour le maintien de l’activité des zones rurales.
« Alors que le réchauffement climatique menace notre environnement, notre santé et même notre économie, la réponse à nos déplacements, principaux facteurs de gaz à effet de serre, doit être dans les transports collectifs et le rail en particulier. Le transport des marchandises doit également emprunter le rail.
Au lieu de cela, nous assistons à un abandon de la SNCF de diverses lignes et services et à une forte dégradation du réseau ferré géré par RFF (Réseau Ferré de France) »
.

Les autres intervenants de la gauche aveyronnaise ont fort justement stigmatisé l’hypocrisie des parlementaires UMP aveyronnais qui, à Paris, votent toutes les lois et tous les budgets défavorisant les services publics, les transports collectifs et le rail en particulier, et de retour dans l’Aveyron font semblant de défendre à des fins électorales, ces mêmes services publics.
Aucun de ces parlementaires n’était d’ailleurs présent à Saint-Christophe.

Cette suppression de ligne directe devrait entrer en vigueur à partir du 10 décembre, mais tout sera fait pour que Madame Idrac, présidente de la SNCF, revienne sur sa décision.
« Ce n’est pas un baroud d’honneur » a rajouté hier soir Marie-Claude Carlin, car nous allons continuer notre combat.