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12/05/2008

Jean-Louis Chauzy en sauveur du rail

fc2d5f3492c8c5ad8d294f6e3b14e74d.jpgDifficile de trouver plus mauvais porte parole pour défendre le fret ferroviaire en Midi-Pyrénées que Jean-Louis Chauzy.
Confier deux études sur l’avenir du fret ferroviaire au président du CESR, grand défenseur de la RN 88 à deux fois deux voies et du transport routier en général et également grand défenseur du transport aérien, revient à saborder tout simplement le rail.
On voudrait tuer ce mode de transport que l’on ne s’y serait pas pris autrement.
C’est peut-être ce qu’a voulu faire le Préfet de Région, représentant de l’Etat, en confiant cette mission à M. Chauzy.
Nous aurons bien sûr encore droit à des discours lyriques sur le « développement durable », sur le « Grenelle de l’Environnement » qui recommande le transport par rail, mais au final, tous les grands moyens seront donnés à la route et à l’aérien, les deux modes de transport les plus polluants. Pour se donner bonne conscience, on attribuera peut-être quelques miettes pour éviter que le transport de marchandises par rail ne descende en dessous de 10 % du trafic total de marchandises en Midi-Pyrénées.

C’est un rééquilibrage complet des modes de transports qui doit être réalisé en Midi-Pyrénées et en France. En donnant les gros moyens aux modes de transports les moins polluants : le rail, les transports collectifs et les circulations douces pour les particuliers, le rail pour les marchandises.

Mais nous devons avant tout nous interroger sur l’utilité réelle de tous ces déplacements de marchandises, sur leurs contributions au réchauffement climatique, à la destruction de l’environnement en général, aux délocalisations...
Cela revient à remettre en question l’un des dogmes de cette mondialisation ultra libérale qui veut que les flux financiers et de marchandises prévalent sur toute considération sociale, environnementale ou de droits de l’Homme.

Monsieur Chauzy est-il prêt à remettre en question ce dogme ?
L'a-t-il été même ?


SAUVONS LE FRET FERROVIAIRE
Vidéo envoyée par calmettes

Le transport des marchandises par rail est actuellement mis à mal par nos gouvernants alors qu'il est moins polluant et plus sûr que le transport routier.
Images de trains miniatures prises lors du Festirail 2008 à Capdenac-Gare dans l'Aveyron

06/05/2008

Le TUB, premier maillon réussi pour de nouveaux déplacements dans le Bassin

a9c6120b1bb8abdac5d8d54d79b79926.jpgCa y est. Le nouveau bus du TUB a été mis en service le vendredi 2 mai.
Le TUB, Transport Urbain du Bassin, qui fonctionnait depuis fin février avec un bus de location, est maintenant opérationnel à 100 %.
Dès son lancement, il a connu un énorme succès, notamment la première semaine où il était gratuit. Les premiers chiffres sont encourageants. 156 personnes en moyenne utilisent le TUB chaque jour avec des pointes le mercredi avec les jeunes et le vendredi pour le marché de Decazeville.
C’est le double de ce qu’avait prévu le bureau d’étude travaillant sur ce dossier. Il est vrai que l’étude avait été réalisée avec un ticket à 1 euro le voyage alors qu’il n’est en pratique que de 20 centimes d’euro.
Suite à ce succès et malheureusement, à l’obligation de refus de quelques personnes quand le bus était complet, le doublement des bus sera prévu à certains horaires.

Pour l’avenir, la Communauté de Communes Decazeville-Aubin réfléchit à des améliorations.
Une enquête va être réalisé durant le mois de juin et une étude suivra. Elle devra nous dire rapidement si nous devons doubler la ligne existante ou créer une autre ligne ainsi que donner des préconisations pour la mise en place de TAD (Transport à la demande) pour les zones non desservies par le TUB.

Parallèlement, une étude pour un projet de schéma de référence d’itinéraires cyclables va être lancé par la Communauté de Communes.
Les réalisations concrètes seront exécutées par les communes dans la cohérence de ce schéma.
Les piétons et les personnes à mobilité réduite ne devront pas être oublié pour les cheminements sécurisés, les aménagements de voiries et les arrêts de bus.

L'article de La Dépêche du Midi du 2 mai 2008 :
DDM - Decazeville - Le « TUB » du Bassin fait recette .pdf

L'article de Midi Libre du 2 mai 2008 :
ML - Transports - Le Tub fait un véritable tabac.pdf

Photo : La Dépêche du Midi

TUB - NOUVEAU BUS
Vidéo envoyée par calmettes

Première journée du nouveau bus du TUB (Transport Urbain du Bassin) mis en service le 2 mai 2008 par la Communauté de Communes Decazeville-Aubin

22/11/2007

Nous sommes tous des cheminots

ffbe6deb69e5bc23e24b87c25c9a1a83.jpgAprès une rencontre l’après-midi avec les syndicats locaux CGT, SUD et UNSA de la SNCF, nous avons adopté à l’unanimité hier soir en conseil municipal cette motion :

Les cheminots sont dans l’action depuis 8 jours, pour la défense des régimes spéciaux de retraite. Ils demandent que lors des négociations tripartites, les points suivants soient abordés.
Premièrement, la notion de 40 ans ne doit pas être le seul critère lorsque l’on parle d’équité des salariés. Les conditions de travail, de rémunérations, de pourcentage de cotisation ainsi que de niveau de pension doivent être des éléments de comparaison. A ce titre, la continuité de service public, le niveau bas des rémunérations, la sur cotisation de 12% et un niveau de pension inférieur par rapport à d’autres régimes montre bien la légitimité des revendications des cheminots.
En y ajoutant un système de décote et de désindexation les cheminots verraient une baisse des pensions d’environ 30%.
D’autres points spécifiques à l’entreprise sont au cœur de la mobilisation. La situation du fret et la politique de la SNCF pour cette activité, acte un désengagement de la desserte d’une partie du territoire et d’une diminution des moyens notamment humains (moins 10 000 agents d’ici 2012). Le niveau des salaires et des effectifs sont étroitement liés aux points évoqués plus haut.
Nous demandons au gouvernement, à la direction SNCF de prendre en compte ces arguments et d’y amener des réponses, lors des négociations qui vont se dérouler jusqu’au 12 décembre 2007.


Alors que le progrès et le bon sens voudraient que nous allions tous vers les 37,5 ans de travail pour accéder à la retraite, nos dirigeants actuels, président en tête veulent au contraire que nous travaillions plus.
Pour eux, les progrès de l’espérance de vie doivent bénéficier à se tuer au travail. Alors que 3,5 millions de personnes sont privés d’emplois, faire travailler plus ceux qui ont un travail est une aberration.
Il y a assez d’argent, en supprimant les avantages fiscaux accordés dernièrement aux plus riches et en supprimant les exonérations de charges aux entreprises qui s’en servent pour augmenter les salaires de leurs dirigeants, pour accorder à tous une retraite décente au bout de 37,5 années de travail. Cela permettrait réellement de donner du travail aux privés d’emploi, plutôt que ces emplois à temps partiels, mal rémunérés qu’on leur oblige à prendre pour faire baisser les chiffres du chômage.

Les demandes des cheminots sont largement justifiées et sont les nôtres.
Alors que le Medef en profite pour faire de la surenchère en demandant la suppression de la durée légale du travail, soutenons le mouvement des cheminots et de tous ceux qui luttent actuellement, fonctionnaires, étudiants, lycéens… pour une société plus juste.

Ce dernier conseil municipal a également été l'occasion de renouveler la motion que nous avions adoptés au précédent conseil, demandant le maintien du conseil de prud'hommes de Decazeville.

10/10/2007

Rallier Rodez à Paris le plus écologiquement possible

Nos amis de « La Dépêche du Midi » dans leur édition aveyronnaise du 9 octobre faisaient une comparaison d’un trajet aller-retour Rodez-Paris selon qu’il était réalisé en train, en voiture ou en avion.
Leur comparatif portait uniquement sur le temps de trajet et son coût.
Alors que le réchauffement climatique menace notre avenir et que le « développement durable » fleurit dans tous les médias et les discours politiques, il manque à mon avis à cette enquête une donnée importante.
Quel est l’impact sur l’effet de serre de chacun de ces déplacements ?

82efa17462c2d4cd01df39a75fdad65d.jpgC’est ce que j’ai réalisé avec l’EcoComparateur mis en place par la SNCF en collaboration avec l’ADEME (cliquez sur la première photo pour agrandir ou cliquez sur la pièce en pdf jointe plus bas).
Pour un aller-retour Rodez-Paris, la production de CO2 pour un trajet en train est de 8 kg ; elle est de 143 kg en avion et de 243 kg en voiture si vous êtes seul dans le véhicule. Mais seul le CO2 est comptabilisé.
Si l’on comptabilise tous les gaz à effet de serre, le train en produit sur le même trajet 48,6 kg, la voiture 228 kg, et l’avion 577 kg.

ec050592a5cf9bc5b432860c345d2d61.jpgPour une réelle analyse environnementale de ce déplacement, on pourrait également comptabiliser l’impact de la production de déchets nucléaires (train Brive-Paris), la SNCF ayant cédé ses parts de SHEM (barrages hydrauliques) à Electrabel (groupe Suez), les risques que ces déplacements font peser sur l’environnement (artificialisation des sols, extraction et transport du pétrole et de l’uranium, pollutions accidentelles diverses…), sans parler des risques économiques et des risques de tensions internationales dus à la raréfaction des ressources énergétiques utilisées (essence, kérosène, uranium…).
On peut toujours dire que, ramenées à un voyage individuel, ces données environnementales sont insignifiantes. Mais multipliées par un nombre important de personnes dans toute la France et tous les jours, cela devient très important.
On voit donc que, si une analyse en termes de coût et de temps de trajet est importante, une analyse poussée en incorporant les données environnementales serait souhaitable pour éclairer au maximum les futurs voyageurs dans leurs choix de mode de transport.

Je dois rajouter, qu’il y a quelques jours, La Dépêche du Midi dans son édition du Grand Toulouse avait déjà fait la comparaison uniquement en terme de temps de trajet, d’un déplacement à vélo, en voiture et en métro à l’intérieur de Toulouse, sans incorporer leurs coûts ainsi que l’impact sur l’environnement de chaque mode de déplacement.

L’environnement est devenu une composante importante dans la vie des Français, et la presse devrait y consacrer une place objective.
Mais il est vrai qu’il doit être très difficile pour les médias de remettre en cause certains modes de transport, surtout dans une ville et une région qui ont choisi de se vouer corps et âme à l’industrie aéronautique, secteur dont on voit un peu plus tous les jours les limites et les dérives, quelles soient environnementales, économiques ou sociales.

rodez-paris - ges.pdf

Voir à la suite, les deux articles de La Dépêche du Midi

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01/10/2007

Les transports et l’habitat en Midi-Pyrénées font peser de lourdes menaces sur l’environnement

32dd732d2b96189d5c36cc115844ad88.jpgLa lecture des 46 indicateurs régionaux de développement durable, résultat d’un partenariat entre l’Insee et la Région Midi-Pyrénées qui s’est engagée dans une démarche Agenda 21, démontre les faiblesses et les risques auquel nous sommes confrontés.
Plusieurs indicateurs font ressortir l’impact d’un habitat étalé et de l’usage de la voiture individuelle dans la région. L’étalement urbain, qui se traduit par une croissance démographique plus élevée dans l’espace périurbain peu dense, fait croître le recours à la voiture individuelle et l’artificialisation de cet espace par la construction d’espaces bâtis, de routes, de parkings, de zones commerciales... . La surface bâtie par habitant augmente plus vite en Midi-Pyrénées qu’en moyenne en France, l’habitat individuel, peu dense, y étant très développé. La dispersion de l’habitat, comme les déplacements domicile-travail accroissent aussi les consommations d’énergies : l’importance de l’habitat individuel, le faible recours au chauffage urbain et l’ancienneté du parc augmentent les besoins énergétiques de chauffage.
L’accroissement des consommations d’énergie se traduit en émissions supplémentaires de gaz à effet de serre. Au total, tous ces phénomènes se traduisent dans l’empreinte écologique d’un habitant de la région.

Quelles solutions proposer face à ces menaces ?
La première est d’encourager les populations à venir habiter dans les centre-villes et les centre-bourgs en facilitant la rénovation de l’habitat existant et la construction d’un habitat de petit collectif de qualité.
L’étalement urbain et le mitage de l’habitat en zones rurales participent à l’artificialisation des sols, mais ont également un coût conséquent pour les collectivités (réseaux, voirie…).
Cet habitat doit bien sûr être de qualité, peu consommateur d’énergies (voire producteur), confortable et sain. De plus, cette densification de l’habitat permettrait d’envisager des modes de chauffage collectif (réseaux de chaleur).

Concernant le transport des personnes, l’offre de transports en commun (bus, trains) doit être multipliée, tant en zone rurale qu’urbaine. Il en est de même pour les circulations douces : l’usage du vélo et de la marche à pied doivent être encouragés par des infrastructures assurant une complète sécurité et la complémentarité avec les autres modes de déplacements.

Concernant le transport des marchandises, un indicateur nous apprends que la part du fret ferroviaire décroît en Midi-Pyrénées au profit du transport routier ; elle était à peine de 15 % en 2004.
La construction de nouvelles infrastructures routières comme le doublement de la RN 88, véritable aspirateur à camions, ou la construction d’une RN 140 bis passant par Rignac, sont à l’opposé de ce qu’il faudrait faire : doublement de la voie ferrée de Toulouse à Séverac et amélioration des plateformes de fret ferroviaire de l’ouest aveyronnais.
Le contraire de ce que font actuellement le président du Conseil Général de l’Aveyron et ses amis du gouvernement.

Télécharger ces indicateurs

18/09/2007

Semaine de la mobilité et transports urbains à Decazeville-Aubin

3d2ee35c93dc763a6382604215449b4b.jpgC’est dans le cadre de la semaine européenne de la mobilité du 16 au 22 septembre que la Communauté de communes Decazeville-Aubin va présenter le futur projet de transport urbain à la population.
Ce projet est une des composantes du Plan Global de Déplacements, qui entend développer également les circulations douces (piétons et cyclistes).
Les objectifs sont de limiter la circulation motorisée, développer les modes alternatifs à la voiture particulière, améliorer l’accessibilité notamment des personnes à mobilité réduite, réduire le nombre d’accidents et diminuer les nuisances (pollution et bruit).
Mettre en place des transports en commun sur notre territoire résulte d’abord d’un besoin : le diagnostic nous a appris que près de 30 % de la population du Bassin n’avait aucun moyen pour se déplacer, souvent des jeunes ou des personnes âgées, mais également de plus en plus de personnes ayant une activité professionnelle.
Mais la mise en place des transports en commun vise également ceux qui se déplacent avec leur véhicule personnel et qui auront là un moyen alternatif moins onéreux et moins polluant.
J’avais personnellement souhaité que l’on mette en place un système plus ambitieux, comme à Figeac par exemple (11 000 habitants, 11 lignes, 5 bus, gratuité pour les voyageurs, 300 000 voyageurs transportés l‘an passé).
Mes collègues ont préféré y aller en douceur, au risque d’échouer.
Nous partirons donc avec une seule ligne, un bus et un objectif de transporter 10 000 personnes la première année pour une présence sur le territoire de 17 000 habitants.
Une consolation, le coût pour le passager sera relativement modique : 20 centimes d’euro quel que soit le trajet. Mais le coût pour la collectivité sera relativement élevé puisque nous n’avons pas voulu mettre en place dans l’immédiat le « versement transport » qu’aurait dû acquitter toutes les entreprises de plus de 9 salariés (ce qu’a mis en place Figeac et la plupart des villes qui offrent un service de transport en commun).
Je souhaite néanmoins que ce projet réussisse et je m’y impliquerai de toutes mes forces.

4749482863ac34c756aa34cda08ef08e.jpgQuelles vont être ces actions que nous allons mettre en place durant cette « semaine de la mobilité » pour communiquer sur notre futur service de transport urbain ?

Tout d’abord, une exposition traitant de ce thème circulera dans toutes les villes de la Communauté de communes. Elle comprendra entre autre, une carte du futur service de transport urbain du Bassin (que vous pouvez télécharger en bas de ce billet - 920 ko), indiquant le circuit et les arrêts prévus. Cette exposition sera présentée à :
- Aubin : mercredi 19/09 à 9 h sur le marché (hall de la salle d’accueil en cas de pluie)
- Decazeville : vendredi 21/09 à 9 h sur le marché (hall de la mairie en cas de pluie)
- Viviez : vendredi 21/09 de 14 h à 17 h devant la bibliothèque (salle du conseil municipal en cas de pluie)
- Firmi : samedi 22/09 à 9 h sur le marché (hall de la mairie en cas de pluie)
- Cransac : samedi 22/09 de 14 h à 16 h devant l’Office de Tourisme (à l’intérieur en cas de pluie).
Nous espérons à cette occasion rencontrer la population afin de recueillir leurs observations.

Des panneaux provisoires indiqueront l’emplacement des futurs arrêts sur tout le circuit.

Et enfin, un parcours en temps réel sera réalisé avec un bus afin de présenter le circuit à des différents services du Bassin (communes, centre hospitalier, maison commune emploi formation…), le vendredi 21 septembre au départ de Firmi (place de la République) à 10 h 30.

Une communication plus appropriée à destination des futurs usagers sera mise en place au fur et à mesure de l’avancement de ce projet, dont le lancement est prévu fin février – début mars, si aucun problème administratif ne vient le contrarier.

Futur réseau de transport urbain du Bassin Decazeville-Aubin.pdf

14/09/2007

Rencontre des Départements Cyclables et Journée nationale des véloroutes et voies vertes

6a63c070f33ae82110e3c869a6adf6e0.jpgC’est à Aurillac que se dérouleront les 11èmes Rencontres des Départements Cyclables organisées par le Conseil Général du Cantal et l’Association des Départements Cyclables, les 20 et 21 septembre prochain .
J’avais déjà assisté en 2004 à Toulouse à ces Rencontres.
Le programme de la journée du jeudi 20 septembre est des plus intéressants.
Le matin, après une séquence « d’info vélo » une table ronde aura pour thème : « Le vélo, vecteur de dynamisme rural, d’opportunités de développement et d’attractivité touristique ».
L’après midi débutera avec trois ateliers au choix :
- Structuration de l’offre touristique vélo en France et ailleurs
- Schéma régional des véloroutes et voies vertes d’Auvergne, défit d’une région montagneuse
- Diversification de l’offre touristique par le vélo
La journée du 21 septembre est consacrée à une promenade cyclable dans la vallée de la Jordanne. Le département du Cantal est très actif dans le domaine de la randonnée cyclable. Il a même réalisé une véloroute qui rejoint la véloroute de la Vallée du Lot dans l'Aveyron… qui elle, n’existe pas.

Peut-être croiserais-je à Aurillac un élu ou un technicien du Conseil général de l’Aveyron, bien que ce département soit un des derniers départements français à ne pas avoir de schéma départemental des véloroutes et voies vertes, même pas 1 mètre de ces structures pourtant fortement développées ailleurs, à des fins touristiques notamment.
« On ira tous en Aveyron », dit la publicité du Conseil Général de l'Aveyron, mais sûrement pas pour y faire des randonnées touristiques ou des promenades familiales à vélo en toute sécurité.

57aa76d1f49f3db2cfa750f4111d1d26.jpgLe département de l’Aveyron n’aura pas non plus à participer à la Journée nationale des véloroutes et voies vertes qui se déroulera partout ailleurs les 22 et 23 septembre 2007.
Ces journées, organisées par l’AF3V (Association Française de développement des véloroutes et voies vertes), dont je suis le relais pour l’Aveyron (en souhaitant rapidement céder la place).
Les Toulousains organisent le 23 septembre au départ de la place du Capitole à 9 h 30, une balade à vélo le long du canal, pour inaugurer la nouvelle piste-voie verte continue de 18 km.
A quand une telle opération dans l’Aveyron ?

03/09/2007

Foncer vers le mur en se réjouissant

76e002ed0605e33662a86b683a254d3f.jpgRapport après rapport, étude après étude, tous les scientifiques et organismes travaillant sur le climat arrivent à la même conclusion : le réchauffement climatique s’accélère et est dû en grande partie aux activités humaines. La liste des conséquences de ce fait s’alourdit de jour en jour.
Elles sont environnementales : recul de la banquise, fonte des glaciers, montée du niveau des mers et des océans, hausse globales des températures, périodes de sécheresse mais également inondations, biodiversité menacée…
Elles sont également économiques. Le rapport Stern d’octobre 2006 notait qu’un investissement relativement modeste, aujourd'hui et dans les années à venir, permettrait d'éviter ensuite des conséquences catastrophiques et des coûts bien plus élevés. Le rapport chiffrait ces coûts à 5 500 milliards d’euros sur 10 ans.
Conséquences humaines et sociales avec, entre autre, l’impact sur la santé et le déplacement massif de réfugiés climatiques (évalués dans le rapport Stern à 200 millions en 2050).

La part des transports dans la production de gaz à effet de serre ne cesse d’augmenter. Elle représente en France 26 % de la production totale, et est due à 90 % au transport routier.
Alors que nous devrions tout mettre en œuvre pour diminuer nos rejets dans ce secteur, tout semble fait pour, qu’au contraire, ils augmentent.
La réorganisation du transport du fret avec le plan « haut débit ferroviaire » proposé par la SNCF, va mettre sur les routes des milliers de camions supplémentaires aggravant la situation climatique mais également la sécurité routière.
Je reviendrai dans un prochain billet sur les conséquences locales de ce plan, si par malheur il était appliqué.

Certains doivent déjà se réjouir de ce prochain afflux de camions. C’est le cas de Eiffage, gestionnaire du viaduc de Millau qui se félicite dans un communiqué de la hausse de la circulation de poids lourds sur l’A 75, permettant ainsi une hausse des recettes de 12,2 %.
Eiffage n’est pas seul à se réjouir de cet afflux de circulation. Le président du Conseil général de l’Aveyron ne manque pas non plus une occasion de glorifier le viaduc de Millau et la circulation croissante sur cet axe. Tout comme il pousse de toutes ses forces le doublement routier de la RN 88, appelée honteusement « itinéraire de développement durable », au lieu de demander à ses amis du gouvernement, à RFF et à la SNCF, le doublement de la voie ferrée Toulouse-Séverac.
Pauvres générations futures et pauvre planète, sacrifiées sur l’autel du libéralisme, du profit immédiat d’une minorité, par des hommes politiques complices des groupes financiers et industriels.

08/06/2007

Plus de transports en commun et plus de place aux piétons et aux cyclistes

Marie-Claude Carlin et Evelyne Durival, candidates des Verts sur la première circonscription de l’Aveyron, ont sensibilisé les Ruthénois sur l’intérêt que nous avons, pour la planète et les générations futures, à utiliser le moins possible notre voiture particulière.
A condition toutefois, qu’il y ait des alternatives pour nous déplacer : des transports en commun confortables, nombreux, ponctuels et à un prix modique, ainsi que des facilités pour pouvoir, en toute sécurité, marcher à pied ou utiliser un vélo.
Les Ruthénois ont été sensibles à cette action. Il faut dire que la circulation à Rodez et dans l’Agglo devient de plus en plus difficile, entraînant des désagréments sonores, olfactifs et vraisemblablement respiratoires. Il serait intéressant que l’ORAMIP installe une station de mesure à Rodez.

La campagne se termine, encore demain pour distribuer les derniers tracts, et le sort en est jeté.
Les candidats Verts et écologistes ont mis toutes leurs forces durant cette campagne pour convaincre de l’urgence à entreprendre des actions pour lutter contre l’effet de serre et protéger notre eau, pour développer plus de solidarités, pour défendre nos services publics…

Quels candidats seront à même de porter ces préoccupations à l’Assemblée nationale ?
Seuls des députés Verts sauront défendre ces valeurs.
Alors dimanche, votez pour les candidats Verts.

03/04/2007

Le TGV, l’arbre qui cache la forêt

medium_Cliché_2007-04-03_10-42-44.pngAlors que depuis plusieurs jours les radios et les télés nous saturent de reportages à la gloire de la SNCF et du record de vitesse que doit battre le TGV aujourd’hui, dans notre pauvre département de l’Aveyron, nous sommes toujours loin de tout par le rail.
Songez que pour aller à Lyon par exemple, ville où je me rends parfois, il faut partir de Decazeville à 23 h 15, pour une arrivée espérée à Lyon Part Dieu à 9 h 31 le lendemain après un arrêt à … Paris, soit une durée du trajet de 10 heures et 16 minutes dans le meilleur des cas. Ce trajet est réalisé en 5 heures actuellement par la route. Si vous rajoutez le coût de la couchette obligatoire, car les voyages se font de nuit, le billet aller-retour en deuxième classe est à 290,40 euros, pratiquement 2 000 francs.
Voilà où en est le « service public » de la SNCF dans la France profonde.
Alors bien sûr, je ne demande pas un TGV à Decazeville. Mais le train pendulaire POLT (Paris-Orléans-Limoges-Toulouse), prévu il y a encore quelques années, puis annulé par le gouvernement Raffarin au bénéfice du futur TGV de la Présidente (Madame Chirac), aurait été la solution la plus rapide à mettre en place et la moins onéreuse. Ce train aurait de plus bénéficié au désenclavement par le rail de la région Centre.
De même que pour une alternative au projet démesuré et onéreux de doublement de la RN 88 entre Toulouse et Lyon via Rodez, un doublement de la voie de chemin de fer entre Toulouse et Séverac-le-Château pour le transport des marchandises et des voyageurs serait une bien meilleure solution, notamment pour notre environnement. C’est d’ailleurs ce que demande le président de l'association d'usagers Tarsly-Fnaut (Tarn-Albi-Rodez-Séverac-le-Château-Lyon) dans une lettre ouverte aux candidats des futures législatives.
La suppression autoritaire du train direct Rodez-Paris est également un coup dur pour notre territoire, tout comme la fermeture d'une partie de la ligne Beziers-Neussargues via Séverac-le-Château, utilisée notamment pour le frêt, fermeture due à la vétusté des rails.
Rajoutons également que le mauvais entretien des voies par Réseau Ferré de France oblige les TER locaux à ralentir fortement à certains endroits. Si rien n’était fait, 65 % des voies seraient obsolètes en 2020. Heureusement, La Région Midi-Pyrénées, va investir 500 M d’euros (+ 250 M d’euros de l’Etat et de RFF) en travaux dans les gares et les voies.