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16/07/2018

Nicolaï Vavilov, accusé de « bricoler avec des fleurs », magnifiquement réhabilité par Mario Del Curto

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Ch. Soubeyran - M. Del Curto - G. Brunet - B. Decron - J-M Cosson.jpgLe photographe suisse Mario Del Curto n’est pas inconnu en Aveyron. Il est venu maintes fois à Viviez dans le bassin industriel de Decazeville photographier l’artiste local Guy Brunet et ses œuvres pour illustrer un ouvrage écrit en collaboration de Charles Soubeyran et édité à l’occasion des expositions de l’artiste viviézois à Lausanne, Nantes et Rodez dont ils étaient aussi les commissaires de l’exposition. Mario Del Curto était d’ailleurs au vernissage de l’exposition ruthénoise au musée Denys-Puech à l ‘été 2017 (deuxième à partir de la gauche, à côté de Guy Brunet).

Dans son dernier ouvrage : Les graines du monde – L’Institut Vavilov, Mario Del Curto aborde un tout autre sujet qui visiblement le passionne autant. Et on le comprend. En effet, la vie et l’œuvre monumentale accomplie par le grand botaniste-explorateur Nicolaï Vavilov sont sans commune mesure. L’institut Vavilov à Saint-Pétersbourg qu’il a créé est la plus ancienne banque de graines du monde : 330 000 spécimens y sont répertoriés, conservés, régénérés (blé, orge, seigle, cassis, fraises, etc…) et une pièce conserve près de 380 000 feuilles d’herbiers. C’est donc un trésor inestimable que des sociétés privées tentent encore de s’approprier. Mais une autre menace pèse sur cet institut. Le manque permanent de moyens financiers empêche sa modernisation indispensable des infrastructures, des bâtiments aux équipements. Les revenus tellement bas des scientifiques ont du mal à attirer des successeurs. L’enjeu est donc très important car l’avenir alimentaire de la planète dépend de la conservation de la mémoire génétique des plantes.

blé-éthiopie.jpgAu delà des images montrant cet Institut, ses collections et ses scientifiques dévoués, Mario Del Curto nous amène à travers ses magnifiques photos à découvrir les différentes stations d’expérimentation dans toute l’ancienne URSS, notamment dans les paysages grandioses du Pamir au Tadjikistan ou à Altamy en Kazakhstan.

Nicolaï Vavilov a réalisé des explorations dans tous les continents, écrit de nombreux ouvrages scientifiques, organisé la mise en place d’un système agronomique efficace en Union Soviétique. Vavilov était né en 1887. Protégé par Lénine, il fut condamné à mort par Staline qui lui reprochait de « bricoler avec des fleurs, des feuilles, des greffes et autres non-sens botaniques au lieu d’aider l’agriculture, comme le fait l’académicien Lyssenko ». Il meurt de faim dans une prison de Saratov en 1943. Un immense gâchis et une immense perte pour la connaissance et la conservation de notre patrimoine alimentaire. Il fut réhabilité en tant qu’académicien en 1956.

vavilov-cover.jpgLe talent de photographe et d’écrivain de Mario del Curto nous aide à mieux connaître Vavilov, l’homme et son œuvre. Le témoignage de nombreux scientifiques dans cet ouvrage complète cette connaissance. Voilà un ouvrage qui tombe à pic pour nous rappeler que les ressources en eau et en produits végétaux pour l’alimentation seront les clés de la survie de l’humanité dans les prochaines décennies.

 

Les graines du monde – L’Institut Vavilov – Mario Del Curto – 2017 – 320 pages 22 X 30,5 – 45 € – Till Schaap Edition – Actes Sud

 

A lire : La fiche d’Actes Sud 

 

Photos : Cliquez sur les photos pour les agrandir

1 et 3 : photos tirées de l’ouvrage

2 : jlc, licence Créative Commons

4 : couverture de l'ouvrage : Actes Sud

09/03/2017

Quand allons-nous arrêter d’accueillir des “spectacles“ maltraitant les animaux à Decazeville ?

otarie - je ne suis pas né dans un bassinmais dans un océan -Marie Capriata© 2016.png

Ce n’est certes pas la première fois que Decazeville accueille un tel “spectacle“. Mais il arrive un moment où il faut dire stop !

C’est tout simplement honteux d'accueillir de tels "spectacles" à Decazeville. Les otaries et autres animaux aquatiques présentés sont faits pour être en totale liberté dans les océans. Pas dans des aquariums minuscules et baladés de ville en ville. Il n'y a rien de pédagogique ou de divertissant dans ces exhibitions malsaines.

otaries-affichage.jpgDe plus, comment demander aux associations locales, aux partis politiques et aux syndicats de respecter les règlements concernant l’affichage dans notre ville et laisser une entreprise poser plus d’une centaine de panneaux géants sur la ville et au delà pendant une dizaine de jours ? Pas un seul carrefour ou giratoire sans ces odieuses affiches !

Recevoir de telles entreprises de “spectacle“ avec des animaux sauvages n’a rien de valorisant pour notre ville. Au contraire ! D’ailleurs, de plus en plus de communes interdisent les cirques ou les “spectacles“ itinérants présentant des animaux sauvages ou pas sur leur territoire.

Decazeville s’honorerait en prenant une telle décision.

 

Photos : cliquez sur les photos pour les agrandir :

Dessin : extrait d’un dessin de Marie Capriata© 2016 – Cause Animale Nord

Affiches : photos jlc – Licence Creative Commons

 

23/08/2016

Le Bassin aime-t-il la musique classique ?

oct-170306.jpg

Dans un article du dimanche 21 août (visible en bas de note), Centre-Presse note que les rendez-vous avec la musique classique cet été ont connu une participation intéressante sur Decazeville.

Je n’ai malheureusement pu me rendre qu’au concert de Temple Ensemble où effectivement il y avait une assemblée respectable.

Sans connaître un engouement démesuré, la musique classique connaît depuis longtemps un succès d’estime à Decazeville. Serais-ce grâce au souvenir d’Emma Calvé, native de la ville ? 

Sans revenir aux siècles précédents, la programmation d’A Ciel Ouvert, l’association chargée de la programmation culturelle de la ville, laissait une part importante à la musique classique au début des années 2000 à Decazeville.

De nombreux interprètes et de nombreuses formations se sont produits d’abord à la salle Jean-Paul Sartre rue Clémenceau puis à la toute nouvelle salle de spectacle, l’Espace Yves Roques.

On peut noter dès 2001 le quintette de cuivres Vitrail à la salle Polyvalente. Le 13 janvier 2003, c’est l’ensemble Calliopée qui a interprété Pierre et le loup pour le public scolaire l’après-midi et tout public en soirée, un spectacle en collaboration avec les JMF (Jeunesse Musicale de France).

Pour la soirée inaugurale de la salle Yves Roques le 4 octobre 2003, c’est un magnifique spectacle coproduit par l’Institut Français de Marrakech et l’Opéra Éclaté Midi-Pyrénées et mis en scène par Olivier Desbordes intitulé « Le café chantant“ qui était proposé. C’était le début d’une collaboration enrichissante avec l’Opéra Éclaté basé à Saint-Céré dans le Lot.

anches hantées - aspibd.jpgEn 2004, c’est la première participation du quatuor de clarinettes Anches Hantées avec la decazevilloise Elise Marre sur la scène de la salle Yves Roques en première partie de la Musique des Gardiens de la Paix.

2005 a été une grande année pour la musique classique à Decazeville puisque après avoir accueilli le Quatuor Modigliani avec les JMF le 11 mars, c’est un magnifique Pierre et le loup qui a été accueilli à la salle Yves Roques le 9 avril. Ce spectacle était réalisé en collaboration avec l’association pour la Renaissance du Vieux Palais d’Espalion. Philippe Meyer y était le récitant et dans la douzaine de musiciens qui l’accompagnait, figuraient des grands noms de la musique classique : Marc Coppey au violoncelle, Romain Guyot à la clarinette et Muriel Cantoreggi au violon.

Le 26 mai de la même année c’est de nouveau l’Opéra Éclaté qui revenait à Decazeville avec “Les petites Noces de Figaro“, adaptation du mariage de Figaro de Beaumarchais et des Noces de Figaro de Mozart mis en scène par Olivier Desbordes.

Le Trio Wanderer attendu demain -CP-081205.jpegEt pour terminer l’année en beauté, le célèbre Trio Wanderer amené par Philippe Meyer et l’association pour la renaissance du Vieux Palais et auréolé des Victoires de la Musique en 1997 et 2000, a interprété Mozart, Chostakovitch et Saint-Saëns le 9 décembre 2005 à la salle Yves Roques.

orchestre de chambre de toulouse -DDM-200306.jpegLe 17 mars 2006, c’est l’orchestre de Chambre de Toulouse qui s’est produit à la salle Yves Roques pour un concert destiné aux scolaires l’après-midi et un concert tout public en soirée. La chorale En Sol Mineur de Decazeville et l’Orchestre de Chambre de Toulouse investissaient la scène pour la deuxième partie avec des interprétations d’œuvres de Gabriel Fauré.

En 2007, les JMF reviennent avec “Leçons enchantées“, un spectacle destiné aux scolaires, puis le 25 mars, c’est le quatuor H2O qui se produit salle Yves Roques en collaboration là aussi avec l’association pour la renaissance du Vieux Palais.

les éléments.jpegLe 24 avril, Decazeville a eu l’honneur de recevoir le Chœur de Chambre Les Éléments dirigé par Joël Suhubiette, Victoire de la Musique 2006.

 

 

 

bastien-bastienne -cp-261107.jpegLe 25 novembre, c’est encore une collaboration avec l’Opéra Éclaté avec “Bastien, Bastienne“, opéra comique de Mozart mis en scène par l’immense Michel Fau.

Le 20 janvier 2008, le pianiste Jean-Philippe Collard s’est produit à la salle Yves Roques grâce au Vieux Palais pour interpréter Beethoven, Moussorgsky et Schumman.

Le 7 mars de la même année, c’est le quatuor de clarinettes Anches Hantées qui s’est produit avec la participation de la Lyre Decazevilloise pour un spectacle scolaire et le lendemain pour un spectacle tout public.

Le 29 novembre 2008, c’est le talentueux jeune pianiste David Kadouch qui se produit à Decazeville pour un concert Eric Satie avec les JMF. David Kadouch obtiendra deux ans plus tard le prix de la Révélation Jeune Talent aux Victoires de la Musique classique et un “Young Artist of the Year“ aux Classical Music Award 2011.

La programmation culturelle d’A Ciel Ouvert, également très relevée dans les domaines du théâtre, de la danse et de la chanson française, va s’alléger les années suivantes et laisser malheureusement peu de place à la musique classique.

On aura tout de même l’occasion de voir le quatuor Tercea avec les JMF le 21 octobre 2010, les Anches Hantées de nouveau en 2011 avec le spectacle scolaire et grand public intitulé Cha(t)rivari, puis de nouveau l’Orchestre de Chambre de Toulouse le 30 mars 2012 pour un spectacle scolaire et grand public : Mozart, de Léopold à Wolfgang.

Le 24 mai 2013, Les JMF présentent un concert avec violon et harpe de Anne Ménier et Christine Icart pour les scolaires et tout public

 

Les decazevillois ne sont pourtant pas renommés pour avoir une grande appétence culturelle. Mais sans attirer les foules, ces concerts de musique classique connaissaient une participation honorable avec un public fidèle et averti.

orchestre de chambre de toulouse -CP-200306.jpegLes collaborations avec les JMF, l’Opéra Éclaté de Saint-Céré et l’association pour la Renaissance du Vieux Palais d’Espalion ont permis d’attirer à Decazeville des spectacles de qualité avec des grands interprètes reconnus aujourd’hui mondialement. On ne peut que regretter l’arrêt de ces collaborations.

Je suis persuadé que beaucoup de jeunes scolaires de l’époque qui ont assisté à un après-midi pédagogique avec l’Orchestre de Chambre de Toulouse ou avec Philippe Meyer et les musiciens expliquant Pierre et le Loup, ont gardé et garderont de ces séances un souvenir inoubliable. 

le concert de noël fait salle comble -cp-111206.jpegJe ne veux bien sûr pas oublier les concerts de Noël de la chorale decazevilloise “En Sol Mineur“, concerts très attendus par la population. La Chorale en Sol Mineur organisait également un Festival des chorales.

Je ne veux pas oublier non plus les concerts de la Lyre Decazevilloise. J’avais filmé leur magnifique interprétation de l’ouverture de “Zampa“ de Ferdinand Hérold en 2007.


LA LYRE DECAZEVILLOISE - ZAMPA - F. HEROLD par calmettes

On peut aussi noter sur le Bassin la présence du club de musique d’Aubin Pierre et Marie Descrozaille qui sensibilise sur la musique classique et organise des sorties à des concerts dans des salles locales ou toulousaines.

On ne peut donc que se réjouir du retour de la musique classique sur le Bassin. Mais ne nous emballons pas ! Ce retour estival semble bien timide, loin des programmations des années fastes 2003-2008. Les prochaines programmations culturelle réalisées maintenant par la Communauté de communes feront-elle un peu plus de place à la musique classique ? La municipalité de Decazeville va-t-elle poursuivre dans cette programmation estivale ? Rien n'est moins sûr.

 

Une petite remarque pour terminer. L’église Notre-Dame n’est peut-être pas le lieu idéal pour apprécier un concert de musique classique à sa juste valeur. L’acoustique n’y est pas très bonne, la visibilité pour suivre les musiciens y est aléatoire, le confort des sièges laisse un peu à désirer et les bruits extérieurs parasitent une écoute attentive. Ne vaudrait-il pas mieux accueillir ces concerts à la salle Yves Roques (à part les concerts d’orgue bien sûr) où les artistes pourraient se produire dans des meilleures conditions scéniques et où le public pourrait apprécier ces concerts dans des conditions de confort et d’acoustique optimums ?

 

La musique classique aurait-elle trouvé sa place.jpeg

Photos : cliquez sur les photos pour les agrandir

- Articles de la presse quotidienne régionale : Centre-Presse, La Dépêche du Midi et Midi Libre - DR

- Anches Hantées (à l'ASPIBD), Orchestre de Chambre de Toulouse : jlc – Licence Créative Commons

- Chœur de Chambre Les Éléments : extrait du carton d’invitation

05/08/2016

Robert Combas expose à Villefranche

Salon.jpg

Villefranche-Céramiques d'artistes.jpgVillefranche est incontestablement cet été la capitale ouest-aveyronnaise de l’art contemporain. Deux belles expositions s’y déroulent actuellement. Le Musée Urbain Cabrol présente une collection intéressante de céramiques d’artistes parmi lesquels Picasso, Soulages, Miro, Mesnager, Pétrovitch, Dado, Alechinsky… Une occasion de voir également les collections permanentes de ce musée.

 

table De Gaulle -chaise traineau - commode.jpgEt puis il y a l’exposition Combas au Moulin des arts de Saint-Rémy et à l’Atelier Blanc de Villefranche-de-Rouergue, fruit d’une collaboration entre l’artiste sétois et Jean-Claude Maillard, PDG de Figeac-Aéro.

Je ne connais pas personnellement Robert Combas mais je connais son travail depuis plus de 30 ans. 

Travaillant entre Sète et Narbonne tous les étés à cette époque, c’est au début des années 80 que des amis Sétois m’ont initié à la découverte de cette nouvelle peinture dont ils connaissaient quelques acteurs pour les avoir fréquenté notamment à l’école.

C’est donc grâce à eux que je me suis plongé dans la Figuration Libre, mouvement artistique que ces artistes sétois ont contribué à créer et à enrichir.

Tables basses - lampadaires droits - Miroirs.jpgTrempé dans leur jeunesse dans les œuvres de François Desnoyer et de Pierre François, leurs illustres prédécesseurs à Sète, ils ont révolutionné à leur tour cet art en mêlant leur culture sétoise au rock-punk et à la BD des années 70/80, avec tout ce qu’il faut de rêve ou de non-rêve (no future), de déglingue, de couleur et d’humour. Je me suis donc complètement retrouvé dans cette génération de peintres, à quelques années près de mon âge.

J’ai donc vu depuis ces années plusieurs expositions individuelles ou collectives de Robert Combas :

  • Exposition Combas – Di Rosa à l’Espace Fortant de France à Sète en 1989. Premier choc frontal d’envergure avec cette peinture qui m’a réellement donné envie d’en connaître plus.
  • Combas - Caravane des arts au soleil -1990.jpegLa “ Caravane des arts au soleil “, exposition itinérante des côtes françaises de Nice à Dunkerque en 1990, réalisée sur une idée de Ben. C’est sur la plage de Vendres que j’ai pu admirer des magnifiques caravanes décorées par Combas, Di Rosa, Spoerri, Jean Le Gac, Cervera, Biascamano…
  • Exposition Combas Toulouse-Lautrec au Musée Toulouse-Lautrec du Palais de la Berbie à Albi et une expo Combas dans un autre lieu de cette ville en 1990.
  • Expo peintres école sétoise - Sérignan -Été 1991 4.jpegCombas faisait partie d’une exposition des peintres de l’école sétoise à l’été 1991 à Sérignan ou André Gélis était le tout nouveau maire avant de créer en 2006 son Musée Régional d’Art Contemporain.
  • L’exposition Aquestécop au musée Paul Valéry à Sète en 1992
  • A Figeac en 1995 dans la salle de la place des Ecritures
  • Et dernièrement la magnifique exposition “ Figuration Libre : historique d’une aventure “ au musée Paul Valéry à Sète en 2015.

Bouteilles Côtes d'Olt.jpgMa collection d’“œuvres“ de Combas se résume à quelques affiches et catalogues d’expositions, une bouteille de Cahors “ Côtes d’Olt “ de 1985 dont il a réalisé l’étiquette en compagnie d’Hervé Di Rosa, Blanchard et Boisrond et une montre que j’avais acheté il y a fort longtemps. 

Montre Combas.jpgJe ne sais plus où, peut-être à une boutique rue Quincampoix à Paris ou à Félix and Co à Sète ?

 

 

 

Je ne connais pas non plus personnellement Jean-Claude Maillard. Je connais l’industriel local, le PDG du groupe Figeac-Aéro, groupe qui a actuellement le vent en poupe grâce au secteur de l’aéronautique en plein développement. Je connais bien sûr les partenariats qu’il a su créer avec certaines entreprises du Bassin de Decazeville. Je sais aussi qu’il est devenu en quelques années la 125ème fortune de FranceMais je ne lui connaissais pas cette passion pour l’art contemporain. Passion que sa nouvelle fortune lui permet d'assouvir mais dont il fait profiter tout le monde en montrant le fruit de sa collaboration avec Combas.

 

Je connais par contre le Moulin des Arts de Saint-Rémy et l’Atelier Blanc à Villefranche-de-Rouergue pour y avoir vu entre autre l’exposition de Richard Di Rosa à l’été 2011, autre acteur important de la Figuration Libre.

 

Console-lampadaire.jpgC’est plus par curiosité qu’enthousiasme que je me suis rendu à cette exposition à Villefranche-de-Rouergue et à Saint-Rémy.

Que pouvait donner la rencontre entre un artiste atypique comme Combas et un industriel nouvellement fortuné ? Allais-je voir une exposition de circonstance où un industriel se fait plaisir en invitant un artiste renommé à travailler sur les matériaux qu’il utilise dans ses entreprises ?

Après la visite de l’exposition, je crois qu’il s’agit là d’une rencontre de deux personnes passionnés et sincères qui ont décidé de mettre leurs compétences en commun.

Jean-Claude Maillard, fier de son métier, des matériaux qu’il connaît bien, de la compétence de ses employés à travailler ces matériaux, sincèrement amoureux de l’art contemporain et du travail de Combas en particulier ;

Robert Combas, qui avait déjà eu une expérience dans la décoration de mobilier bois sans en être pleinement satisfait et qui s’est pris au jeu de la proposition de Jean-Claude Maillard de travailler sur l’aluminium.

Et c’est plutôt réussi.

 

Miroir.jpgDu mobilier aux formes “ tarabiscotées “ dessiné par Combas, parfois reprises du mobilier bois antérieur, mais réalisé ici avec de l’aluminium poli, du verre, des matériaux composites…

On retrouve là des tables basses de salon, des bureaux, des sièges, des chaises traineau, des dessertes, des consoles, des luminaires, des chandeliers…

salle à manger.jpgTout ce mobilier a été décoré un par un par Robert Combas à l’exception de l’imposante table de salle à manger en aluminium poli restée vierge de toute décoration.

Des tableaux de Combas décorent les murs.

Tapis-bureau.jpgPour ma part j’ai eu un coup de cœur pour le magnifique tapis du Moulin des Arts à Saint-Rémy, pour les “ casqués de la tête et des yeux “ qui servent de supports à des lampadaires ou des tables basses et pour les miroirs qui selon les confidences de Combas à André Gélis : “ Un miroir devenu peinture sur miroir, on ne peut pas se voir dedans, quoique… “. Et c’est vrai.

Les spécialistes de l’aluminium apprécieront en plus le travail minutieux des employés de la filiale de Figeac-Aéro, FGA Tunisie à Fouchana, pour la réalisation des œuvres en aluminium imaginées par Combas. 

Guitare.jpgL’exposition de l’Atelier Blanc complète celle de Saint-Rémy avec une salle réservée à la période rock de Combas. J’ai eu beaucoup de plaisir à revoir le tableau Black Tintin et le capitaine Hard Rock et une guitare que j’avais apprécié à l’exposition Fan Club au MIAM de Sète en 2013.

 

Catalogue.jpgExposition Robert Combas

Savoir faire ? Mobilier, métal, couleurs…

Moulin des Arts à Saint-Rémy et Atelier Blanc à Villefranche

Du 9 juillet au 18 septembre 2016

Commissaire de l’exposition : André Gélis

Catalogue de l’exposition (couverture cartonnée) : 15 €

 

Photos : Cliquez sur les photos pour les agrandir

Toutes les photos : jlc – Licence Créative Commons

Sauf : couverture catalogue : Delphine Trébosc -DR

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25/07/2016

De la BD à Martel (46)

HERMAN - 1984-2016.jpg

32 ans séparent ces deux photos du dessinateur belge Herman, Grand Prix de la ville d’Angoulême au Festival International de la Bande dessinée (FIBD) d’Angoulême en 2016.

HERMAN - SANS PARDON - MARTEL - DÉDICACE - 240716.jpegLa première photo date de janvier 1984. Elle a été prise à ce même Festival d’Angoulême. La seconde a été prise hier, au Festival de la BD de Martel dans le Lot auquel je me suis rendu à l’invitation de Charles Soubeyran, auteur de l’ouvrage sur Guy Brunet et une des chevilles ouvrières de ce festival de Martel au sein de l’association les Fêlés de la BD.

herman - sans pardon.jpgSur la première photo de 1984, Herman me dédicaçait un ouvrage de la collection « Jérémiah » : Les eaux de colère. C’était déjà en 1984 un dessinateur renommé qui avait débuté avec d’autres séries, notamment Bernard Prince et Comanche avec Greg. Cette année, c’est son ouvrage « Sans pardon », prix de la ville d’Angoulême qu’il a produit avec la complicité de son fils, Yves H., qu’il m’a donc dédicacé. 

Martel - 24ème Festival BD -240716.jpgIl était hier à Martel avec d’autres dessinateurs, dont Fawzi qui a réalisé l’affiche de cette édition 2016 et l’aveyronnais Pascal Croci.

A noter également la présence à Martel de Françis Groux, fondateur du Festival d’Angoulême et auteur d’une très belle et très complète exposition sur « Les gens du voyage dans la BD » qui était présentée dans la salle de la Raymondie, autour de la halle où tous les auteurs invités étaient présents. Deux autres expositions étaient également à voir, une sur l’œuvre d’Herman et un hommage à Siné qui vient de nous quitter.

J’ai profité de cette visite à Martel pour faire un petit tour dans le magnifique centre ancien et je me suis ensuite rendu à Cajarc pour profiter du dernier jour du festival Africajarc.

 

Photos : cliquez sur les photos pour les agrandir

- Photos 1 - Herman : les deux photos (1984 et 2016) : jlc – Licence créative Commons

- Photo 2 : Dédicace d'Herman

- Photo 3 - Couverture de Sans Pardon d'Herman et Yves H. - Editions du Lombart - 2016

- Photo 4 - Affiche du festival de Fawzi

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02/07/2016

Transfert de la compétence programmation culturelle à la Communauté de communes

programmation-culturelle-dkz.jpgNous devions hier soir en conseil municipal voter pour le transfert de la compétence de la programmation culturelle à la communauté de communes du Bassin Decazeville-Aubin à partir de septembre 2016.

Ce transfert comprends aussi une partie du personnel et des bâtiments comme la salle Yves-Roques et l’immeuble Jean-Macé.

Voici ci-dessous mon intervention.

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culture-dkz.jpgDepuis deux ans, les dépenses de fonctionnement du service culturel de la ville ont baissé. Cela concerne autant les dépenses de personnels que celles destinées à la programmation culturelle en elle même avec deux objectifs :

  • faire des économies budgétaires sur le dos de la culture,
  • faire en sorte que l’attribution de compensation baisse à minima lors du transfert à la Communauté de communes.

 

Concernant le personnel :

  • nous avons regretté le non remplacement d’un cadre A (Marion David), pivot de la bonne marche du service culturel, d’une programmation culturelle attractive et d’aide et de soutien aux associations culturelles de la ville,
  • Vous avez ensuite confié la gestion de la régie de la salle Yves Roques à des entreprises privées avant que vous ne compreniez que cela n’était pas la bonne solution et que vous repreniez cette année un régisseur, mais seulement à mi-temps.

 

jeanne-cherhal-yves-estival.jpgConcernant la programmation culturelle, le budget a baissé et de ce fait :

  • Le nombre de spectacles a été revu fortement à la baisse (5 spectacles seulement cette année !)
  • Et surtout la qualité des spectacles proposés a aussi considérablement baissée (surtout les spectacles tout public).

Les Jeudi de l’été ont également subi une érosion budgétaire passant en trois ans de 19 400 euros à 11 200 euros.

 

Le plus grave dans ce transfert, c’est que la Communauté de communes envisage une programmation culturelle du même niveau où vous l’avez amenée : celle d’un petit bourg de 2 000 à 3 000 habitants, alors que nous sommes une communauté de communes de 16 000 habitants, bientôt 20 000.

 

Si nous souhaitons accueillir de nouveaux habitants, il est indispensable d’avoir une offre culturelle digne d’un territoire de notre importance. M. Andrieu vient de le dire, la culture, c’est aussi de l’économie.

 

Mais il n’y a pas que le fonctionnement qui ait souffert ces dernières années à Decazeville, il y a aussi l’investissement. Car on a bien compris qu’il fallait investir le moins possible, notamment dans les bâtiments potentiellement transférables.

La salle Yves Roques aurait mérité par exemple quelques investissements supplémentaires dans l’amélioration du son et de l’éclairage notamment.

 

musée vetter - expo climat - copie.jpgMais c’est aussi le cas pour le Musée Vetter que vous souhaitiez transférer. Les travaux de réfection totale de la toiture de ce Musée pourtant budgétisés en 2014 pour un montant de 72 000 euros n’ont jamais été réalisés.

Nous avons amplement déjà parlé du fonctionnement de cette structure qui a souffert en ce début d’année.

Je ne suis pas sûr que les conditions proposées dans ce transfert réussissent à redonner la dynamique que l’on est en droit d’espérer pour ce musée. Quoi qu’il en soit, le bâtiment reste à la commune et des travaux doivent être réalisés rapidement.

 

pole culturel dkz -250114.jpgConcernant l’immeuble Jean Macé, je suis pour ma part surpris de l’annonce du transfert de la partie communale à la Communauté de communes. Nous n’en avons jamais entendu parlé que ce soit en commissions ou en conseil municipal.

Il s’agit là d’un désengagement patrimonial important de la commune.

Est-ce le moment de se désengager d’un patrimoine important dont la réhabilitation reste certes à terminer, alors que nous manquons par exemple cruellement de salles de réunions dignes de ce nom à Decazeville.

Il aurait peut-être fallu au préalablement nous informer sur le devenir de certaines salles communales comme celles du square Ségalat ou de l’immeuble des sociétés.

 

De plus, nous manquons d’informations concernant le transfert de cet immeuble.

  • Qu’envisage de faire la CCDA de ces locaux ?
  • Quels travaux sont-ils envisagés ?
  • Quel serait le calendrier de ces travaux ?

 

zumol studio.jpgPuisque nous sommes à l’immeuble Jean-Macé, je voudrais dire mon inquiétude pour le pôle musique qui devrait être créé au rez-de-parking. Ce qui devait être un vrai projet musical de territoire travaillant autant sur la formation que sur la création et la diffusion des musiques actuelles est en fait devenu une coquille vide. Nous aurons juste le transfert de quelques associations qui travaillent principalement dans la formation musicale. Tout a été fait pour tuer ce projet : des atermoiements de la Communauté de communes durant trois ou quatre ans à la suppression ciblée des subventions en 2016 pour certaines associations. Le départ annoncé de Zumol et du studio d’enregistrement pour Rodez est une mauvaise nouvelle pour notre territoire, notamment pour la jeunesse.

 

Je voudrais dire un dernier mot sur la manière dont a été réalisé ce transfert. Encore une fois, tout a été fait dans la précipitation et dans l’entre soi. Les commissions Culture de la ville et de la Communauté n’ayant eu que peu d’informations, peu de pouvoirs de proposition et encore moins de pouvoirs de décision.

 

La qualité de vie sur notre territoire est un élément essentiel pour garder et accueillir de nouvelles populations sur notre territoire. La culture en est un maillon indispensable.

 

Souhaitons qu’à l’avenir, une fois ce transfert réalisé et les deux communautés de communes réunies, une vraie politique culturelle se mettra en place sur ce nouveau territoire avec des projets ambitieux et un budget conséquent pour les accompagner.

 

Photos : 

-  Jeanne Cherhal à Decazeville : Yves Estival

- Toutes les autres photos : jlc - Licence Créative Commons

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03/06/2016

Mieux respecter les animaux, c’est mieux respecter les Hommes

Il y a maintenant de nombreuses années que je défends la cause animale et que je milite contre l’exploitation des animaux sous toutes ses formes.

Bienvenue dans le comté de Mondalazc - Pipo.jpegVers la fin des années 1990, je soutenais et participais aux actions de l’association Causse en Liberté qui s’opposaient au parc animalier que voulait créer sur ce magnifique causse de Mondalazac le vicomte de La Panouse déjà propriétaire de plusieurs parcs animaliers. Malheureusement, nous avons perdu et ce parc s’est fait. Mais cette lutte m’avait très marqué. Elle m’avait aussi beaucoup appris pour la suite de mon militantisme tant pour la cause animale dans les parcs animaliers et cirques, que pour sa dimension non violente et culturelle. Je garde avec préciosité un livre dédicacé de Claude Nuridsany et Marie Perennou, auteurs du magnifique film Microcosmos, gagné à un « quine » organisé par Causse en Liberté. Mieux que de gagner un dindon ou un filet garni quand même ? Tout comme je garde le souvenir d’avoir assisté à la pièce d’Yves Garric « Les tigres de Cantagasse » jouée par la Compagnie du Théâtre à Moudre à la salle des fêtes comble de Salles-la-Source.

Le mémoire de sociologie que j’ai réalisé en 1998 dans le cadre d’études au CNAM partait de l’exemple de Mondalazac et traitait déjà d’un thème important à mes yeux : associations et conflits environnementaux.

Cliquez ci-dessous pour le découvrir (avec indulgence) :

Des moutons, pas des lions - Des vignes, pas des lignes - J-Louis Calmettes -1998-web.pdf

 

L’installation d’un parc animalier sur le type de Sigean à Millau est bien sûr une mauvaise nouvelle. Comment peut-on avoir des idées aussi saugrenues lorsque l’on est sur un territoire inscrit sur la Liste du patrimoine mondial de l’Unesco pour son paysage culturel de l’agro-pastoralisme ? En plus d’une atteinte à l’intégrité des animaux, c’est un non sens !

 

cirque muller- lions.jpgQuoi de plus naturel ensuite de m’opposer aux cirques se déplaçant de ville en villes, transportant et exposant des animaux sauvages enfermés dans des cages minuscules.

Il y a quelque chose de dégradant à enfermer des animaux sauvages toute leur vie dans des cages, loin de leurs territoires d’origine et à les voir exécuter des numéros grotesques pour quelques frissons malsains.

Cirque avec animaux expliqué aux enfants.jpgIl n’y a surtout rien de pédagogique à les voir ainsi et il est navrant de voir des instituteurs amener leurs élèves dans les ménageries ou des parents amener leurs enfants dans ce genre de spectacle. Voir cette très belle illustration ci-contre.

cirque muller -kakemono rue gambetta.jpgJ’ai donc signé en 2009 la pétition de 30 Millions d’Amis pour des cirques sans animaux sauvages, et j’ai toujours soutenu cette position auprès de mes collègues du conseil municipal de Decazeville afin que nous n’accueillions pas de cirques avec des animaux. Je me suis trouvé bien seul.

J’ai bien sûr rejoint le récent groupe Facebook « L’Aveyron dit STOP aux cirques avec animaux » qui a déjà de nombreux abonnés.

 

De la même manière, je suis depuis de nombreuses années un militant anti-corrida, adhérent au CRAC. La corrida n’est pas un art, même pas une tradition française. C’est avant tout de la torture en réunion sur des animaux.

 

chat libéré.jpgDès 2008, élu à la mairie de Decazeville, je me suis occupé avec l’association Aide aux Animaux Abandonnés du Bassin des animaux errants dans la ville. Dès cette année là, nous avons débuté une campagne de stérilisation et d’identification associée à une communication en direction des habitants. Grâce à cette action qui a été pérennisée par la mairie et à cette association, ce sont des centaines de chats qui ont été stérilisés et adoptés. Il ne manque plus qu'un véritable refuge-chenil sur ce territoire.

 

Enfin, j’ai toujours montré mon opposition aux élevages industriels. Qu’ils soient porcins, bovins ou avicoles, les animaux de ces élevages vivent leur courte vie dans des conditions de promiscuité et de maltraitance effroyables. Ces élevages représentent de plus un danger important pour notre santé et pour l’environnement, ruinent les agriculteurs, tuent l’emploi agricole et ne servent qu’à engraisser une poignée d’entreprises de l’agro-alimentaire.

loupiac-porcherie.jpgNous assistons actuellement en Aveyron à une recrudescence de l’augmentation du nombre d’animaux dans les élevages porcins existants et au développement d’une filière « canards » industrielle. Après l’ouest de la France où les plages sont polluées par les algues vertes et l’eau n’est plus buvable sans de nombreux traitements chimiques onéreux, allons-nous être le nouvel eldorado de l’agrobusiness ?

Personnellement, j’ai considérablement réduit mon alimentation carnée sans arriver pour l’instant à m’en passer totalement. C’est de toute façon une tendance qui augmente progressivement en France. Les éleveurs aveyronnais devraient rapidement prendre conscience de cette tendance et l’anticiper en diversifiant leurs activités vers d’autres filières alimentaires ou dans des élevages de qualité et bio qui prendront en compte le bien-être animal de la naissance à l’abattage.

12/02/2016

Que va devenir le musée de géologie Pierre-Vetter

fermeture musée vetter.jpgComment ne pas être inquiet de l’annonce par la municipalité de la fermeture “pour inventaire“ du musée de géologie Pierre-Vetter.

La porte est d’ailleurs restée close cette semaine.

La soudaineté de cette décision alors qu'une exposition était en cours d'organisation et que des visites de groupes scolaires étaient prévues laisse perplexe.

Est-ce une fois de plus la façon d'exprimer que la culture coûte trop cher et que les habitants et scolaires du Bassin ainsi que les touristes de passage n'ont pas besoin de ce musée ?

expo climat.jpgSitué en bordure de l’ancienne exploitation minière de La Découverte, il fait partie intégrante de l’histoire et du patrimoine de notre ville. Les spécialistes de la géologie en France et au delà reconnaissent la qualité de ce musée.

Grâce à son conservateur qui a su mettre en valeur les riches collections qu’il abritait en les améliorant ainsi qu’aux moyens financiers accordés jusqu’à maintenant pour fonctionner, ce musée retrouvait une fréquentation plus qu’honorable.

expo requins.jpgLe choix de la vulgarisation de la culture scientifique et de la sensibilisation à l’environnement commençait à porter ses fruits. Les expositions temporaires, les conférences et les animations de haute qualité organisées par ce musée attiraient un public de plus en plus nombreux et de plus en plus jeune venant de tout l’Aveyron et au delà d’année en année.

Pourquoi donc la municipalité actuelle choisit-elle de casser cette dynamique ?

musée vetter - animation.jpgIl est au contraire important de poursuivre les efforts en faveur de ce musée, efforts qui devront être maintenus et accentués en synergie avec les autres musées lorsque la communauté de communes prendra les compétences de la culture et du tourisme le 1er janvier 2017.

Photos : jlc ©creative commons - Cliquez sur les photos pour les agrandir

09/01/2016

René Apallec casse la gueule des généraux de 14-18

strada-dkz.jpgC’était hier soir le vernissage de l’exposition des œuvres du collagiste René Apallec à la galerie du cinéma La Strada à Decazeville. Il y a maintenant quelques mois que j’entends parler de cette exposition qui tourne un peu partout en France et à l’étranger et qui a notamment été présentée à Rodez à l’atelier JJV en septembre 2014. Le magazine FritureMag en a aussi beaucoup parlé.

 

René Apallec serait né à la toute fin du XIXème siècle et aurait connu en tant qu’infirmier les horreurs de la première guerre mondiale. Rentré chez lui, très marqué par ces visions d’horreur, il ne dort plus et reste cloîtré chez ses parents.

appelec-planche.jpgLors d’un excès de folie provoqué par la boisson, il se met à découper, déchirer toute sa collection d’archives fanatiques et guerrières. Les photos s’entremêlant l’interpellent. Quelques coups de scalpel et le visage d’un général décoré se disloque, devenant méconnaissable et ridiculisé. Il tient sa revanche. Chirurgien-plasticien sur papier, il se fera casseur de gueule des artisans en chef de la boucherie de 14-18.

En 1922 il part pour Toulouse ou il restera jusqu’en 1934. Il aura un période artistique très prolifique où il créé des œuvres dénonçant la guerre et les puissants qui la commandent.

Il a réalisé une grande partie de son œuvre dans le secret et refusait d’exposer ses collages et tout particulièrement la série « Gueules cassées », la considérant lui même politiquement incorrecte.

Les œuvres de René Apallec ont été découvertes par hasard en 2007 dans un grenier du centre de Toulouse.

 

René Apallec hante Hervé Laplace

Affiche San-Francisco.jpgEn fait, René Apallec n’a jamais existé.

C’est l’artiste toulousain Hervé Laplace, présent hier soir à Decazeville, qui a créé de toute pièce un personnage fictif avec toute son histoire, ses fantômes, ses souffrances.

Lorsqu’il travaille sur ses compositions et qu’il les présente, Hervé Laplace est de tout son corps et de toute son âme René Apallec, ce soldat de la Grande Guerre qui a traversé des horreurs.

facesofconflict.jpgLes œuvres de René Apallec ont été exposées depuis 2012 dans toute la France, mais aussi à San-Francisco (2013 et 2014) et au Royal Albert Mémorial Muséum (RAMM) de Londres en 2015 pour une exposition collective où figurait notamment des œuvres d’Otto Dix.

Hervé Laplace / René Apallec était sur France 3 en septembre 2014 pour présenter l’exposition de Rodez : « Le fait de « casser la gueule » aux généraux, c’est un hommage que je rends à tous ces inconnus qui sont rentrés chez eux défigurés… C’est surtout une démarche pour dénoncer ces généraux qui ont envoyé tous ces êtres humains à la boucherie… »

La création du personnage de René Apallec a permis à Hervé Laplace de mieux faire connaître son travail sur les « gueules cassées » : « Je me retrouve sur des sites spécialisés sur la Grande Guerre, à côté d’Otto Dix… » dit-il à La Dépêche du Midi du 17 septembre 2014.

creation.jpgIl faut aussi apprécier toute la minutie du travail de René Appalec. Minutie qui n’est parfois pas visible à l’œil nu. C’est avec une loupe (fournie par les organisateurs) que l’on voit alors toute la dextérité et tout la minutie qu’il a fallu pour réaliser ces œuvres.

Les « gueules cassées » ont hanté et inspiré de nombreux artistes. On pense bien sûr à Otto Dix qui a vécu les années de la Grande Guerre sur différents fronts du côté allemand. Des œuvres tourmentées comme “Les Joueurs de Skat“ ou “Les Rues de Prague“ et bien d’autres ont été déclarées “dégénérées“ par les nazis dès 1933. Certaines ont été brûlées et Otto Dix a connu l’emprisonnement. Il ne fallait surtout pas décourager les ardeurs bellicistes de l’Allemagne à cette époque.

 

Le Général aveyronnais Edouard de Curières de Castelnau, le capucin botté

Général de Castelnau -2photos.jpgOn peut comprendre le désir de René Apallec de se venger du Général de Castelnau en lui réservant un portrait.

Ce Saint-Cyrien natif de Saint-Affrique dans l’Aveyron a été un de ces généraux de la Grande Guerre qui a envoyé au casse-pipe des centaines de milliers de soldats. Une statue équestre le représentant trône au jardin public de cette ville depuis 1957

Sa ferveur religieuse lui valut son surnom de “capucin botté“. Son positionnement politique était très à droite, patriote voire nationaliste. Il a débuté une carrière politique après la Grande Guerre comme député de l’Aveyron (1919 à 1924, non réélu) siégeant avec la droite catholique et comme conseiller général de l’Aveyron sur le canton de Saint-Rome-du-Tarn de 1919 à 1928. Il fut un fervent défenseur de l’école privée avec des discours enflammés lors des manifestations contre l’école unique en 1925.

Soutien de Franco, il s’est montré très critique à l’égard de Pétain qu’il avait pourtant eu un moment sous ses ordres durant la Grande Guerre. Sans doute un éclair de lucidité avant de décéder le 19 mars 1944.

Comme chef de guerre, Edouard de Castelnau était un adepte de l’attaque à outrance avec son fameux ordre “En avant, partout, à fond“. Respectant cette stratégie, les premiers mois de guerre sont terribles pour l’armée française : près de 850 000 hommes tués, blessés ou disparus. 700 000 pour l’armée allemande. En 1915, la 2ème armée du général de Castelnau prend part à l’offensive en Artois qui sera très coûteuse en vies humaines. L’opinion publique est révoltée et Castelnau doit partir. Il revient sur le front de l’est en 1916 pour réarmer la région de Verdun et organiser sa défense. Face au carnage de la bataille de Verdun mais aussi à l’échec meurtrier de l’offensive de la Somme, Castelnau fait parti des généraux en disgrâce et est placé en non-activité.

Une quarantaine d’œuvres de René Apallec est visible à la galerie du cinéma La Strada à Decazeville du 8 au 31 janvier 2015. Pour moitié, il s’agit de “gueules cassées“.

 

Photos (cliquez sur les photos pour les agrandir) : 1 - jlc

Toutes les autres photos sont issues du site internet ou de la page Facebook de René Apallec, d'affiches d'expositions, d'une capture d'écran de France 3 et d'images issues de l'Illustration.

06/08/2015

Des panneaux d’information pour les marcheurs du GR 65

gr65-viviole.jpgL’initiative visant à inciter les marcheurs du GR 65, chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle, à faire un détour par le centre-ville de Decazeville pour y faire étape ou avant de poursuivre leur route, est une bonne initiative.

Elle fait suite à la mise en place de panneaux informatifs et à l’installation de la gloriette au bas de la route de Nantuech équipée d’une table et de bancs, d’eau potable et de sanitaires auto-nettoyants que nous avions mis en place en 2013.

 

gr65 - vue dkz.jpgLes petits panneaux informatifs installés aux points de vues de notre ville en descendant de Viviole auraient peut-être pu être complétés par un QR Code dirigeant les utilisateurs de smartphone vers un lien sonore de la description détaillée du point de vue. il en est de même pour les petits panneaux installés à divers monuments de notre ville.

Beaucoup de marcheurs ou touristes sont maintenant équipés de smartphones ou de tablettes et utilisent couramment les QR Code.

otdkz-qrcode.jpgIl serait peut-être intéressant de prévoir aussi un QR Code vers l’Office de Tourisme (voir ci-contre) et pourquoi pas la mairie de Decazeville.

On peut de toute façon rajouter ces indications sur des petits autocollants à poser sur ces panneaux informatifs.

 

 

 

 

Amis marcheurs.jpgJe note que de plus en plus de marcheurs se rendent des Estaques à Livinhac en descendant la RD 21. Or cette route départementale n’est pas équipée de bas-côtés permettant aux marcheurs d’être en toute sécurité. De plus, ce n’est pas le GR 65. Ces marcheurs arrivent généralement d’Agnac. J’avais fait installer il y a quelques années un panneau en trois langues invitant les marcheurs arrivant aux Estaques à remonter vers Saint-Roch pour retrouver le GR 65 et descendre vers Livinhac en toute sécurité.

Ce panneau a visiblement disparu. Il serait peut-être urgent de les réinstaller de nouveaux avant qu’il n’arrive un accident. Peut-être les installer en haut de l’avenue du 8 mai 1945, et au bas des chemins de Cahuac et du Conquet en arrivant aux Estaques.

Photos : jlc © creative commons - Cliquez sur le photos pour agrandir.

29/05/2015

La culture et l’animation dans le rouge à Decazeville

LA LYRE - BOLÉRO 3 - copie.jpgNous avons profité hier soir lors du conseil municipal d’un point traitant sur quelques subventions à des associations culturelles pour rappeler notre inquiétude concernant la politique culturelle et d’animation de notre ville.

Le dernier conseil municipal avait voté sans nos voix la baisse générale des subventions de 15% en moyenne. Ça a encore été le cas hier soir pour les subventions à La Lyre (6 000 € au lieu de 7 500 €) et la Batterie fanfare Avenir decazevillois (600 € au lieu de 750 €), même si une petite subvention aux Mariposas de 150 € a été décidée alors qu’il n’y en avait pas.

Pour le groupe minoritaire, j’ai donc attiré l’attention sur cette baisse des subventions et ses conséquences pour l’animation de notre ville, sur le découragement et l’usure des bénévoles et sur l’économie locale en terme d’emplois et d’effets sur le commerce local.

fip.jpgNous allons d’abord passer un triste été sur le Bassin et le tourisme va vraisemblablement s’en ressentir. Il n’y aura donc pas de festival de feu d’artifice en juillet et la municipalité n’a pas jugé utile d’organiser une manifestation de remplacement. C’est fort regrettable.

Il se murmure également qu’une grande manifestation populaire du début de l’été serait aussi éventuellement annulée.

Le premier Adjoint, Alain Alonso, a confirmé hier soir la suppression du marché nocturne qui drainait pourtant les précédentes années beaucoup de monde et qui était un moment populaire privilégié pour échanger, manger ensemble, danser…

Nous n’avons toujours pas de nouvelle de la fête locale du mois de septembre.

carnaval2014.jpgNous avons déjà eu droit à la suppression du carnaval remplacé par une animation des plus banales et on a appris que le forum des associations établi depuis longtemps tous les deux ans, devrait être organisé tous les trois ans (2016 et comme par hasard 2019, année avant les élections municipales).

La réduction du budget municipal à la culture ajouté à la réduction du personnel au service culturel est aussi grandement responsable de ce déclin culturel. Le poste de régisseur à la salle Yves Roques qui concourrait au bon entretien de cette salle ainsi qu’à la pleine satisfaction des organisateurs de spectacles et des usagers a également été supprimé. Pas sûr que l’on fasse réellement des économies.

jeanne-cherhal-yves-estival.jpgNous avons dénoncé la baisse des subventions pour A Ciel Ouvert chargé entre autre de la programmation culturelle de notre ville. Cette programmation, notamment vers les établissements scolaires et les enfants, va terriblement en souffrir.

Mais la culture, c’est pourtant aussi de l’économie, des emplois locaux, des animations qui font travailler les commerces locaux et qui concourent au renom de notre ville.

J'ai terminé mon intervention en disant que nous étions bien sûr conscients des difficultés financières rencontrées actuellement par toutes les communes, mais qu’il s’agissait avant tout de choix politiques. Ce qu’a convenu Alain Alonso.

mescladis.jpgPour nous, la culture et les associations ne doivent pas être sacrifiées. S’il faut bien sûr maîtriser ce budget et mettre les aides en adéquation avec les projets proposés, il ne faut surtout pas décourager les bénévoles des associations et au contraire les aider techniquement et financièrement du mieux possible. Des économies peuvent être trouvées dans d’autres postes budgétaires. Il en va de l’avenir économique et culturel de notre ville et du lien social que nous devons à tout prix maintenir.

Photos : jlc (© créative commons), sauf Jeanne Cherhal de Yves Estival

07/08/2014

Il y a trente ans, la capitale aveyronnaise du rock était Livinhac

Rock in Livinhac -nb- ML-261085.jpgCes journées de mauvais temps incitent à faire un peu de rangement. Ça a été l’occasion de retrouver il y a quelques jours mes archives des concerts rock organisés à Livinhac avec le FoLiJeu dans les années 80.

C’est avec émotion que je m’y replonge chaque fois. Que de bons souvenirs et quel enthousiasme à cette époque pour que tout se passe pour le mieux, tant pour les musiciens que pour le public.

Et quels concerts ! Beaucoup de groupes bordelais de la bonne époque qui annonçaient déjà Noir Désir tels que Strychnine, Stilettos, Stalag, Gamine, Kid Pharaon

Du rythm’n blues avec les Stunners et Récup-verre en première partie (avec Eric Lareine), du punk-rock avec les Coronados et les anglais de Sting-Rays, du rock de Fumel avec les Ablettes et des tas de groupes toulousains et du coin.

nomads2.jpgEt l’écurie Closer avec la tournée des Nomads qui venaient de Suède et les rouennais de Fixed-up.

Et les grands groupes avec d’abord en juin 83, les Barracudas avec Chris Wilson. Ils étaient encore le 6 avril dernier à Toulouse

1985 a vu défiler les Calamités, les innoubliables Dogs et Paul Collins’Beat

paul-collins-beat.jpg 

 

 

 

 

 

Paul Collins's Beat at Livinhac (audio) :  allways got you on my mind    



 

En 1986, ce sont deux groupes suédois qui sont venus à Livinhac : les Sinners et les Shoutless, mais aussi les fabuleux Pretty Things avec Phil May et Dick Taylor (premier bassiste des Rolling-Stones ! ). Une vidéo de Daniel Dupont immortalise ce grand moment.


Et en 1987, un grand moment de l’histoire du rock avec Kid Pharaon et les groupes américains : les Lyres et les Fleshtones. Concert mémorable que Peter Zaremba compare à Dien Bien Phu.


 

En 1988, il y a eu un dernier concert auquel je n'ai malheureusement pas pu participer (je venais de reprendre le café La Cave à Decazeville) avec les Shtauss, les Thugs et le groupe australien les New Christs.

A signaler que la plupart de ces grands groupes tournent encore dans le monde entier.

Tous ces concerts créaient une émulation et c’est tout naturellement que le Bassin Decazevillois comptait à l’époque le plus d’intermittents du spectacle de l’Aveyron qui jouaient dans de nombreux groupes rock ou assuraient le côté technique.

Trente ans après, après une période difficile, le renouveau semble venir grâce à des musiciens locaux et aussi grâce au label Zumol. De nombreux petits groupes éclosent et si le manque de structures et de locaux de répétition est évident, l’espoir est dans la réalisation rapide du Pôle de Musique Actuelle qui devrait être situé au rez-de-parking de l’ancienne école Jean Macé, sous la médiathèque.

En 2014, le label rouennais Closer qui signait de nombreux groupes venant à Livinhac à l’époque renait de ses cendres et vient de sortir de nombreuses rééditions, mais aussi des enregistrements de groupes actuels. Closer vient de signer grâce à un musicien historique du Bassin Philippe Gilard le groupe local Radiocity-Shakers qui se produira par ailleurs le 29 août à Cransac.

Un grand merci à la presse locale de l’époque (certains exercent encore heureusement), aux fanzines dont le grand Nineteen de Toulouse et aux autres lieux de concerts mémorables dans le sud : Le Pied à l'Isle Jourdain, Le Heart Break Hotel à Sète, le Jalpa à Lisle-sur-Tarn...

 

jlc - rock-livinhac -couleur -web.jpgTrente ans après ces mémorables concerts rock, c’est en m’inspirant des photos de la presse locale de cette époque (voir photo en haut de note) que j’ai posé pour cet autoportrait.

Le blouson de cuir est d’origine.

Le rock n’est pas mort dans le Bassin !

Photos :

1 : Midi Libre

2 et 3 : inconnu

4 : jlc

Cliquez sur les photos pour les agrandir

Vidéos :

Pretty Things : Daniel Dupont

Fleshtones : Rock-Interviews.com - Montage : jlc

Audio Paul Collins'Beat : inconnu

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16/04/2014

Pas d’avion de Paris pour l’inauguration du musée Soulages ? Ceux qui l’aiment peuvent toujours essayer de prendre le train !

musée soulages.jpgLa tuile. Compte tenu de la faible fréquentation de la ligne aérienne Rodez-Paris à certaines périodes, la compagnie HOP a décidé de supprimer des rotations. Le pont de l’ascension fait partie de ces délestages. Or, dans les dates de ce pont il y le 30 mai, jour de l’inauguration du musée Soulages à Rodez.

Comment vont venir à Rodez la noria de notables, journalistes et autres personnes du monde de la culture et de l’art parisien ?

Pour nos stratèges départementaux, il n’y a depuis des dizaines d’années que la voie des airs qui suscite leur intérêt. Ils ont abandonné depuis longtemps le rail, pourtant la seule bonne solution pour un transport économique et écologique des personnes et des marchandises. Certes, c’est un peu plus long, mais s’ils s’étaient un peu intéressés à la ligne POLT, la différence de temps de Rodez-Centre à Paris-Centre en train ou en avion ne serait pas si énorme que cela.

Avec Soulages, c’est peut-être aussi l’occasion de s’intéresser à cette ligne comme je le souhaite depuis longtemps.

On peut s’interroger aussi sur la rentabilité de la ligne aérienne Rodez-Paris puisque la compagnie aérienne HOP instaure des délestages sur cette ligne dont les tarifs sont pourtant élevés, réservés à une élite qui la plupart du temps ne paye pas directement le billet.

Ce qui est sidérant, c’est que lorsqu’on regarde sur le site de la SNCF les horaires pour se rendre de Paris à Rodez ce 30 mai, aucun train circulant sur la ligne POLT et passant par Brive n’est signalé. On vous fait passer par Clermont-Ferrand, Lyon, Montpellier, Toulouse ou Montauban avec des temps énormes et des prix prohibitifs. Et lorsque l’on demande à passer par Brive, on vous fait passer tout de même par Clermont-Ferrand. Une aberration ! Ou une volonté de tuer définitivement la ligne POLT et commencer à habituer les voyageurs à prendre le futur TGV de Paris à Toulouse (1)

Concernant le déplacement des parisiens pour l’inauguration du musée Soulages, je vous fais mon pari qu’une solution sera trouvée rapidement avec la compagnie aérienne HOP ou une compagnie privée.

Alors que ça aurait eu de la gueule de faire un train spécial rapide de Paris à Rodez aller-retour, prélude à l’amélioration de la ligne POLT (2).

(1) Après enquête, la circulation des trains Intercités sur la ligne Paris - Limoges - Toulouse est interrompue dans les deux sens le week-end de l'Ascension sans que la SNCF ne donne la raison (vraisemblablement pour travaux). Effectivement, lorsque la ligne est ouverte, les trains passent par Brive où l'on change de train (Intercité et TER) sauf pour le train Intercité de nuit qui est direct. Voir sur voyages-sncf.com

(2) Mais cela aurait été malheureusement impossible car la ligne est interrompue le week-end de l'Ascension.

ÉPILOGUE : Il n'a pas fallu une semaine pour que Hop annonce le rétablissement de sa ligne aérienne Rodez-Paris pour le week-end de l'Ascension. L'Aveyron respire ! On espère que le Conseil Régional mettra autant de rapidité pour remettre la desserte Decazeville - Villefranche du matin pour pouvoir se rendre à Toulouse et le Conseil Général pour mettre en place une ligne de Car à Haut Niveau de Service entre Figeac - Decazeville - Rodez comme le fait avec succès le département voisin du Tarn.

04/09/2013

Guy Brunet à Decazeville du 4 au 28 septembre

C'était hier soir qu'avait lieu le vernissage de l'exposition consacrée à l'œuvre de Guy Brunet à la galerie Jean Ségalat. Beaucoup de monde et du beau monde. Les artistes locaux étaient là : Gérard Marty, Fred Andrieu et d'autres, mais aussi Benoit Decron, conservateur du futur Musée Soulages de Rodez et le cinéaste et historien du cinéma Guy Cavagnac. Il y avait également Lilian Bathelot qui présentera son film consacré à Guy Brunet, "La fabuleuse histoire de la Paravision" le jeudi 26 septembre à 20h30 à la Strada à Decazeville.

L'expo est visible du lundi au samedi de 15h à 19h

Ci-dessous, quelques photos de ce vernissage (cliquez sur les photos pour les agrandir)

 

Guy Brunet - Benoît Decron - Guy Cavaignac - Hélène Solis - Marion David.jpg


Marion David, Hélène Solis, Guy Brunet, Guy Cavagnac et Benoit Decron




 

 

Guy Brunet.jpg




Guy Brunet lors de son intervention






Guy Brunet - Benoît Decron.jpg



Benoit Decron lors de son intervention



Guy Brunet - Régis Landes - Fred Andrieu.jpg



Régis Landès, Guy Brunet et Fred Andrieu





Vernissage Guy Brunet - Buffet exterieur.jpg


Le buffet devant la galerie Jean Ségalat




Photos ci-dessus : jlc guy brunet,culture,decazeville

 

 

guy brunet,culture,decazeville




L'article de Centre Presse et Midi Libre du 8 septembre 2013 (cliquez dessus pour agrandir)

23/07/2013

Patti Smith : People have the power

pattismith.jpgJ’étais mercredi dernier au concert de Patti Smith et de Neil Young aux arènes de Nîmes. Ca a été un grand moment de bonheur, en grande partie grâce à Patti Smith.

Quelle générosité et quelle énergie dans cette femme hors du commun qui traverse les années en se bonifiant.

Générosité dans ses combats pour une humanité meilleure, pour plus de démocratie et d’écologie sur notre planète. Celle qui a soutenu Ralf Nader et le Green Party pour l’élection présidentielle américaine de 2004, s’est inscrite contre la politique de George Bush et qui a apporté son soutien aux Pussy-Riot a porté à Nîmes un hommage à Edward Snowden.

Energie, parce-que ce soir là, avec les musiciens qui l’accompagnaient, elle a donné un show d’une puissance et d’un efficacité redoutable.

Commencé en plein jour dès 20h pour conjurer l’orage menaçant, il s’est terminé une heure et quart plus tard, le maître de cérémonie de la soirée en chapeau de cow-boy lui indiquant vers 21h qu’il ne lui restait plus que 10 minutes afin de laisser rapidement la place à Neil Young avant l’orage (qui n’aura finalement pas lieu). Et quel final en beauté : Land de l’album Horses enchaîné avec Gloria de Van Morisson !

Pour vous donner un aperçu de ce magnifique concert de Patti Smith à Nîmes, voici ci-dessous, la vidéo de Banga suivi par People have the Power :

Je crois que tout ce dont nous rêvons



Peut se réaliser par notre union

Nous pouvons transformer le monde

Nous pouvons faire tourner la Terre autrement

Nous avons le pouvoir

Le peuple a le pouvoir...

Vous pouvez retrouver de nombreuses vidéos de son concert à Nîmes ainsi que de celui de Neil Young sur YouTube.

Il semble que, malheureusement, toutes les vidéos du concert de Patty Smith à Nîmes ont été supprimés pour atteinte au droits d'auteur.

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10/07/2013

Laurent Lolmède s'affiche pour le Bassin

Lolmède à Decaze - Affiche Figeac.jpgNon content de réaliser des affiches en acrylique sur papier kraft annonçant son expo à Decazeville qu'il s'empresse de coller sur les panneaux d'affichage figeacois, Laurent Lolmède créé maintenant des affiches pour les autres manifestations du Bassin.

C'est ainsi qu'il vient de réaliser une affiche pour la soirée du 13 juillet à Firmi où la vedette sera Thierry Rambaud, le sosie vocal de Michel Sardou. Rambaud chante Sardou.jpgCette affiche, presque aussi belle que l'affiche officielle, est visible à Figeac. Tout comme celle annonçant son expo posée dimanche et qui n'a toujours pas été recouverte. Les organisateurs de bals, concerts ou fêtes locales ont finalement un certain respect pour l'art.

Espérons que l'affiche de Thierry Rambaud tiendra autant de temps.

Quoi qu'il en soit, voilà une nouvelle démarche artistique de Laurent Lolmède : l'art muraliste éphémère, puisque le soleil, la pluie ou un afficheur insensible à l'art, risquent malheureusement de détruire à jamais ces œuvres inestimables.

Apéro, rencontre, dédicaces.jpgRappelons que Laurent Lolmède sera ce vendredi 12 juillet à 18h30 à la galerie Ségalat à Decazeville pour une rencontre autour de son exposition et pour dédicacer son ouvrage vendu au prix modique de 5 euros : Si Decazeville m'était contée.

L'expo est visible jusqu'au 4 août, du lundi au samedi de 15h à 18h.

Photos : ©Laurent Lolmède

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02/07/2013

Laurent Lolmède sera la vedette du marché nocturne du 5 juillet à Decazeville

Lolmède au marché nocturne.jpgLaurent Lolmède dédicacera son ouvrage sur Decazeville, Extraits Naturels de Carnet "Spécial DECAZEVILLE", vendredi 5 novembre à l'occasion du marché nocturne à Decazeville.

En plus de Laurent Lolmède, vous pourrez écouter et danser avec Cati and Me (musiques celtiques), le New Country Club de Firmi et Maudite Taraf (Balk'n Roll Fusion). Tout ça gratuit ! Si on le désire, on peut en plus manger en se servant aux stands du marché nocturne. C'est vendredi 5 juillet à partir de 19h30 sur l'esplanade du Laminoir à Decazeville. Un repli stratégique à l'intérieur du Laminoir sera organisé en cas de mauvais temps.

Laurent Lolmède repassera à Decazeville le vendredi 12 juillet auprès de son exposition salle Ségalat vers 18h30. Quelques musiciens agrémenteront vraisemblablement ce moment où l'on pourra échanger avec Laurent. A confirmer. Lisez la presse ou téléphonez au service culturel de la ville de Decazeville : Tél. : 05.65.43.26.43, Mail culture.12dkz@wanadoo.fr 

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06/06/2013

Une bande dessinée sur Decazeville

decazeville,lolmède,comixLe 11 juin prochain, un double événement se déroulera à la galerie Ségalat à Decazeville à 18h30 grâce à Laurent Lolmède.

D’abord, ce sera la sortie d’un de ses « Extraits Naturels de Carnet » entièrement consacré à Decazeville : trente-deux pages, format « comix book » et en couleur, édité en autoproduction et vendu à un prix défiant toute concurrence.

C’est le fruit de nombreuses visites et rencontres de Lolmède à Decazeville depuis quelques mois. Ca a été pour lui la véritable découverte de cette ville et de cette région qu’il traversait enfant dans la voiture de ses parents en venant de Figeac. Et c’est un coup de cœur qu’il a eu. D’abord pour les hommes et les femmes ayant habité ou habitant encore notre territoire, mais aussi pour notre patrimoine industriel, historique et urbain.

Des Soufflantes, qui ont d’abord motivé sa venue à Decazeville où il a ressenti une « ambiance entre Hugo Cabret et le Nautilius de Jules Vernes » au mausolée Cabrol avec les têtes manquantes aux statues qui font que l’« on se croirait dans un film de Dario Argento », en passant par la rue Cayrade ou il est admiratif des commerces « aux enseignes ultra-vintages des années 60-70 », c’est avec réalisme, mais aussi avec admiration et une dose d’humour qu’il traverse Decazeville et son histoire.

decazeville,lolmède,comixLe 11 juin, ce sera également le vernissage de l’exposition de Laurent Lolmède composée des reproductions en grand format des planches de son ouvrage sur Decazeville, mais aussi de grands formats représentant des bâtiments et commerces decazevillois.

Vous pourrez vous procurer son comix lors de l’exposition du 11 juin au 4 août à la salle Ségalat de 15h à 18h, mais aussi vraisemblablement dans d’autres points de vente comme la Maison de la Presse, à l’ASPIBD…

Photos : deux images de la table de travail de Laurent Lolmède durant la création – © L. Lolmède

Ci-dessous l'article de Centre-presse du 6 juin 2013 (Cliquez sur l'article pour agrandir) :

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15/05/2013

DECAZEVILLE PROJECT J-25

Laurent Lolmède, qui exposera cet été à l’espace Ségalat à Decazeville du 11 juin au 15 août, nous donne des nouvelles de son travail pour cette expo.

lolmède-khedive.jpg


Bientôt: une expo à Decaze + un comix 32 pages couleurs SUR Decaze !

"Pour son retour à la BD, Lolmède soigne ses dialogues"- LE NOUVEL OBSERVATEUR. (Détail)


lolmède-fresque equeter.jpgDepuis décembre dernier, Laurent Lolmède parcours longuement les rues de Decazeville et visite les lieux emblématiques de notre cité. Il était encore la semaine passée dans notre ville où il est tombé en admiration devant les fresques d'Auguste Equeter peintes sur les murs de la salle du conseil d'administration de la Sécurité Sociale des Mines.

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28/04/2013

Un nouveau film sur l'univers pictural et cinématographique de Guy Brunet

Je viens de voir la première épreuve de ce film consacré à Guy Brunet. Magnifique tant par la rencontre avec l'artiste et tout son univers créatif, que par la démarche du réalisateur laissant son principal acteur et son œuvre déambuler librement dans ce film sans les manipuler. Il me tarde de voir le film définitif qui sera projeté à la Strada en septembre. Guy Brunet, dont j'avais vu l'exposition au MIAM de Sète il y a déjà 11 ans, mérite largement cet hommage d'un autre "enfant" talentueux de Decazeville, Lilian Bathelot.

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Article de presse de Joël Born paru dans l'édition aveyronnaise de Midi Libre le 28 avril 2013.

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