29/06/2008
Succès de la Fête des Langues 2008
C’est surtout après 20 heures, moment où le soleil tapait moins fort sur la place Decazes, que la foule est arrivée.
Beaucoup ont mangé sur place grâce aux stands des divers pays qui proposaient des menus traditionnels.
Puis place à la musique.
Après avoir été présenté avec une émotion non dissimulée et communicative par Jean-François Mariot, Kesaj Tchavé, groupe de jeunes musiciens chanteurs, danseurs roms slovènes à littéralement enchanté et envoûté durant plus de deux heures les 1 200 personnes présentes ce soir là .
Leur bonheur d’être sur scène transpirait jusque dans le public qui ne demandait que ça.
Un vent de fraternité, de paix et de joie est passé sur Decazeville pendant ce voyage à travers l’Europe, l’Asie et le monde donné par Kesaj Tchavé.
A l’année prochaine pour une autre grande Fête des Langues.
Suivez Kesaj Tchavé sur leur blog
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27/06/2008
Un avant-goût de la Fête des Langues avec Kesaj Tchavé
De quoi donner réellement envie de les voir plus longuement demain avec de nombreux autres groupes, et participer à cette fête conviviale avec des animations, des stands, des débats…
Dès ce soir, dans le cadre de cette fête, Olto invite à Saint-Parthem les musiques du Monde : amenez vos instruments, vos chants, vos danses et vos langues.
Kesaj Tchavé, "la fée des enfants", est un collectif de musiciens, chanteurs, danseurs roms de Slovaquie. Ils se produiront le samedi 28 juin 2008 à l'occasion de la Fête des Langues à Decazeville dans l'Aveyron. Les voici la veille sur le marché de Decazeville.
Kesaj Tchave - Extrait Documentaire Arte
Vidéo envoyée par magic-marmelade
Un extrait du documentaire d'Arte sur Kesaj Tchave et Ivan Akimov. Une ballade dans les Tatras !
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15/06/2008
Baru, presque en vrai
Baru est de Villerupt, en Meurthe-et-Moselle, chef-lieu de canton de la région de Longwy.
Il a grandi dans ce Bassin sidérurgique en pleine désindustrialisation, célèbre maintenant par son festival du film italien dont il a illustré plusieurs fois l’affiche.
Baru racontait dans ces premiers ouvrages, la vie des jeunes dans ce bassin durant les années soixante, les histoires de bandes, de bals pourris, de bastons, de bagnoles, de filles, de solitude, de racisme, de fuites…
J’en avais dit quelques mots il y a déjà quelques temps à l’occasion d’un « Théma » d’Arte sur le chômage illustré par un film sur la région de Lonwy.
J’avais des interrogations avant d’aller à Capdenac à l’occasion du festival "Derrière le Hublot" voir le spectacle inspiré de « L’autoroute du Soleil » de Baru par Osmosis Compagnie.
Comment allaient-ils rendre un tel climat sans tomber dans la caricature ? Comment un spectacle de danse parviendra-t-il à raconter une telle aventure ?
Certes, la danse prend une part importante dans ce spectacle. Et quelle danse ! Durant une heure, les deux acteurs prennent toute la place de cet espace scénique immense pour nous délivrer avec une énergie débordante un ballet entre danse moderne et danse de rue.
Mais il y a aussi la vidéo omniprésente sur quatre écrans géants montrant des images enregistrées ou des images en temps réel des danseurs.
Rajoutez une bande son époustouflante servie par une sonorisation quadriphonique parfaite, des éclairages simples mais judicieux, le tout réglé au millimètre près, et vous obtenez un spectacle d’une rare qualité. Jubilatoire.
Je ne sais pas si Baru l’a vu, mais moi, j’ai vu Baru et ses histoires dans ce spectacle, servis magnifiquement par l’imagination et le travail d’Ali Salmi et d’Osmosis.
Encore bravo à Osmosis Compagnie et à toute l’équipe de Derrière le Hublot.
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12/06/2008
7ème Fête des Langues à Decazeville
Comme chaque année, Mescladis organise sa traditionnelle Fête des Langues sur la place Decazes à Decazeville le samedi 28 juin 2008.
Dès 15 h, nombreux stands pour nous faire découvrir langues et cultures de nos propres concitoyens, débat, musique, et le soir à partir de 21 h, trois groupes sur la grande scène.
Cuisine locale sur certains stands.
Programme plus en détail sur le site de Mescladis
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02/06/2008
Des (bonnes) nouvelles de la jeunesse
Laurent Cantet avait déjà réalisé un film plein d’émotion et de vérité avec « Ressources humaines » . Avec « Entre les murs », qui vient d’obtenir la Palme d’Or du festival de Cannes, il semble récidiver (je ne l’ai pas encore vu bien sûr).
Ce film est tiré du livre du même titre de François Bégaudeau.
"C'est plutôt un film à destination des vieux, si je peux me permettre", a indiqué François Bégaudeau au cours de la conférence de presse qui a suivi le palmarès.
"Il y a un discours sur la jeunesse qui est vieux comme le monde et qui a tendance à s'intensifier depuis quelque temps, à savoir : les jeunes sont cons, les jeunes jouent au jeux vidéo, ils sont analphabètes, etc".
"Tous ces gens qui prétendent juger la jeunesse, qui représente quand même des millions de personnes, en deux ou trois aphorismes, ça leur fera du bien de prendre des nouvelles de la jeunesse", a-t-il ajouté.
"Elle est pas plus con qu'une autre. Moi, je la trouve plutôt plus finaude que ce que moi je connaissais à leur âge. C'est vraiment essentiellement un film à l'usage des adultes, même si j'espère que plein de jeunes et d'enfants viendront s'amuser devant", a conclu François Bégaudeau.
François Bégaudeau était venu présenter son livre dans l’Aveyron au festival de Querbes en 2006 et j’y étais.
Il était hier l’invité de Serge Moati pour son émission dominicale, Riposte sur La Cinq. Vous pouvez revoir cet entretien
Localement, les jeunes du Lycée de Decazeville ne sont pas plus « con » que d’autres, même je les trouve plutôt intéressants, puisque ils viennent de choisir comme premier prix dans le cadre de leur 3ème festival de cinéma le magnifique film de Sean Penn, président du jury du dernier Festival de Cannes, « Into the wild ».
Le même soir que la clôture de ce festival, l’atelier artistique Théâtre du Lycée présentait à la salle Yves Roques le travail de toute leur année scolaire.
Les « Bifidus Actifs » ont travaillé avec l’encadrement de Christine Tachié et Lionel Boireau de la « Cie Scène Directe » un texte du dramaturge britannique Edward Bond : Rouge, noir et ignorant, première partie de la trilogie Pièces de Guerre.
La mise en scène dynamique et le travail formidable de ces jeunes acteurs ont permis une compréhension de ce texte pourtant difficile.
Oui, Bégaudeau et Cantet ont raison. Il y a beaucoup d’espoir dans cette jeunesse, à condition que le tandem Sarkozy-Darcos ne vienne pas à bout de leurs projets destructeurs de baisse des moyens humains et matériels nécessaires notamment à cet épanouissement culturel.
La vocation des écoles, collèges et lycées ne doit pas être de fabriquer de la chair fraîche et des esclaves pour les entreprises.
Les options et les activités extra scolaires sont indispensables à la construction de ces adolescents pour devenir des hommes et des femmes qui pourront choisir plus tard librement leurs destinées, pas seulement professionnelles.
En limitant les options, en ne finançant plus les activités extra scolaires, en augmentant le nombre d’élèves dans les classes, en faisant passer les Bac Pro de 4 ans à 3 ans… c’est tout cela que ce gouvernement essaie de réduire à néant. Résistons si nous ne voulons pas devenir comme les monstres de la pièce d'Edward Bond.
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11/05/2008
On parle encore d'écologie
Noël Mamère était hier l’invité de Denis Cheissoux sur France Inter pour son émission hebdomadaire sur l’environnement « CO2 mon amour », dont le thème était : Mai 68 et la naissance du mouvement écologiste.
Des extraits d’interview de René Dumont durant l’élection présidentielle de 1974 nous rappellent que les problèmes climatiques, sanitaires, des risques de famines, de la raréfaction et la pollution des eaux, de la surconsommation des pays riches, étaient déjà d’actualité à cette époque.
Des revues comme la « Gueule Ouverte » lancé par Pierre Fournier où figuraient des dessins de Reiser essayaient de sensibiliser sur les problèmes environnementaux et sociaux.
L’après mai 68, c'était également l’époque des grandes luttes contre la construction de centrales nucléaires, Plogoff, Creys-Malville…, luttes qui sont toujours d’actualité
Cette émission est disponible en podcast sur le site de France Inter.
Durant cette émission, il a été fait mention du livre d’Yves Frémion « Histoire de la révolution écologiste » publié il y a environ un an.
L’actualité de cet écrivain, qui représentait les Verts sur le canton de Peyreleau aux dernières élections cantonales, est la parution d'un nouveau livre.
Il revient au polar avec « Cher visiteur » publié chez « l’ @telier de Presse » dans la collection « l'@telier noir » dirigée par Gilles Vidal.
A noter que l’édition papier est au prix de 16 euros et l’édition téléchargeable (en pdf) est au tarif de 5 euros.
L’actualité d’Yves Frémion, c’est également fin janvier la remise du Prix Tournesol au salon de la BD d’Angoulême.
Depuis 11 ans, en marge du palmarès officiel de ce festival, ce prix créé par les Verts, et plus particulièrement Yves Frémion, récompense un album considéré comme le plus sensible aux problématiques écologiques.
Cette année, c’est Léo qui a été primé, pour le cinquième tome de sa série "Bételgeuse"
Rue 89 revient aujourd’hui, avec un des trois reportages distingués par le jury du premier prix MSN/Rue 89 du reportage multimédia, sur l’apport de la bande dessinée dans la sensibilisation pour une réelle conscience écologique tant dans les livres pour enfants que pour adultes.
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02/05/2008
Sus au pauvres (2) et à la culture
Qu’est-ce qui a le plus déplu au nouveau maire UMP de Cuers (Var) ? Le fait que la compagnie Princesses Peluches écrive sur la chaussée (avec une peinture lavable), ou bien les messages eux-mêmes ?
La création intitulée « Kristin » était une déambulation sur le thème de la précarité et de l'appartenance nationale.
Elle comportait entre autre, des inscriptions sur la chaussée et d’autres supports.
Il y avait notamment une citation d'Albert Camus : "Je me révolte donc nous sommes" ou encore "Kristin, 52 ans, cherche travail", ou bien « Etre précaire, c’est subir la loi qu’un autre édicte mais ne subit pas »
La vidéaste Virginie Brylansky accompagnait Caroline Amoros durant toute la préparation et la représentation elle même. Tout a donc été filmé.Vous pouvez visionner le film ci-dessous :
GOUDRONNER-LES-MOTS
Vidéo envoyée par raphael-helle
Goudronnage des mots : la municipalité de Cuers (Var) vient d’innover en expérimentant une forme de censure adaptée à l’espace public quand l’artiste utilise la rue comme page d’écriture.
Le maire nouvellement élu de Cuers a porté plainte contre l’auteure et artiste, Caroline Amoros de la compagnie Princesses Peluches pour “ dégradation de la voie publique ”, suite à une représentation de son spectacle de théâtre de rue proposée lors de la troisième édition des “Petits bonheurs de mars”, organisée par la ville de Cuers.
"Kristin, 52 ans, cherche travail"
Pauvre Kristin ! Elle peut toujours espérer. Elle est une des 4 millions de Français que l’on prive volontairement d’emploi afin de donner au Medef une main d’œuvre corvéable à merci, docile et peu exigeante en matière salariale.
A 52 ans, Kristin peut tout au plus espérer le RMI qui la maintiendra dans une grande pauvreté, peut-être le nouveau RSA, financé par les un peu moins pauvres, qui en fera une RMIste obligée de travailler pour quelques euros de plus, avant qu’elle ait droit à une retraite miséreuse.
Mais de plus, elle devra subir les reproches et la culpabilisation permanente de ces élus UMP ou autres, qui édictent ou soutiennent des lois scélérates contre les pauvres, comme l’a fait le maire de Cuers.
Signez la pétition de soutien à Catherine Amoros et à Princesses Peluches
L’article de « Le Monde » sur ce sujet :
Cuers veut bouter les arts hors de la rue
Les articles sur « Rue 89 » :
Var: pas de plumes mais du goudron pour le théâtre de rue
"M. le maire, bravo d'avoir sauvé Cuers d'une irruption artistique"
Le communiqué de presse des Verts sur cette affaire
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08/11/2007
Fumel, de feu, de fer, de rock
Mescladis et le cinéma « La Strada » organisent une rencontre importante : celle de deux villes ouvrières du Sud de la France aux histoires semblables, deux villes qui sont aussi porteuses d'expériences parfois singulières: Fumel et Decazeville.
Deux villes pétries par les combats menés par la classe ouvrière tout au long des seux siècles écoulés, deux villes profondément sinistrées aussi lorsque les grands patrons de l'industrie lourde, décident d'abandonner purement et simplement ces sites, laissant sur le carreau des populations entières.
Depuis les années 80, à Decazeville comme à Fumel, la population prend conscience que la première richesse de leur ville et de leur région, c'est bel et bien les êtres humains qui vivent là et continuent à vouloir y vivre. Des expériences nouvelles émergent alors, et toute une culture se nourrit de cette volonté de vivre. A Decazeville, la population, le dos au mur, participe activement à ce mouvement social singulier que constitue le « Tous Ensemble » qui lui redonne un espoir qu'on croyait perdu. Toute la population s’est encore retrouvée dernièrement derrière les salariés de Géant Casino en grève durant seize jours.
A Fumel, lorsque l'usine, cette usine qui avait rythmé toute la vie de la ville depuis des décennies, est sur le point de fermer définitivement, les 482 ouvriers de l'entreprise décident de la racheter pour une somme symbolique et de la faire vivre en autogestion ouvrière. Expérience unique et qui maintenant perdure depuis quelques années, sauvegardant l'emploi existant et permettant même des embauches nouvelles. Expérience unique qui permet désormais à Fumel de continuer à vivre avec une dignité renforcée par ce véritable "miracle social". Et cela, malgré le silence organisé par les médias, les embûches générées par les pouvoirs publics et les banques...
C'est cette aventure exemplaire que le film de Jacques Mitsch nous raconte, c'est ce Fumel insurgé et qui sait se prendre en main qu'il nous montre. Fumel, à juste quelques dizaines de kilomètres d'ici, à découvrir dans cette soirée si particulière autour d'un film qui illustre aussi combien la frontière entre mouvement social et mouvement culturel est poreuse, car si Fumel est bien de fer et de feu, vous verrez qu'elle est aussi de rock, comme le titre du film l'indique. Nombre d'entre nous se souviendront d'un groupe comme « Les Ablettes », qui a fait partagé à un large public, au niveau national, ce bouillonnement ouvrier fumélois au travers d'un rock'n roll qui ne peut que nous rappeler ce qui se passait et se passe encore autour de la scène rock du Bassin de Decaze, à Livinhac notamment, qui a toujours transpiré cette ébullition ouvrière et tourmentée de cette La Sala, noire et rebelle qui la nourrissait et dont elle a nourri, en retour, les après-manifs et les « apéro-luttes ».
Programmé lors des 22èmes Rencontres de Gindou dans le Lot en août 2006, ce film, à l'ambiance singulière et en même temps si familière, Mescladis et la Strada ont tenu à ce qu'il soit suivi d'une discussion avec le public. C'est pourquoi ils ont invité deux syndicalistes CGT de l'usine autogérée Fumel Technologie (dont Ignace Garay, très présent dans le film), qui nous parleront de cette expérience hors du commun et des syndicalistes decazevillois, des membres du Tous Ensemble. C'est pourquoi aussi ils ont invité Jacques Mitsch en personne, le réalisateur de ce superbe film.
Ensuite, vers 23h00, afin de continuer à discuter à bâtons rompus, dans une ambiance conviviale, Mescladis nous propose un concert où vont se rencontrer : Les Ennuis Commencent et 3 Gigs de Decazeville + Hiroshima mon amour de Fumel (à côté du cinéma, dans une ancienne usine, local de l'ASPIBD, entrée libre)
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17/08/2007
Le Pic de Hubbert raconté par les Alama’s Givrés
Dans le cadre des « préalables » du Festival international de théâtre de rue d’Aurillac, nous avons la possibilité sans faire beaucoup de kilomètres de voir quelques spectacles.
C’est le cas aujourd’hui à Maurs ou la compagnie Agence Tartar(e) présentera son spectacle "Zéro Inde (0,1,2") au Moulin à eau de Maurs (15) à 17 heures.
A 18 heures 30, toujours à Maurs, ce sont les Alama’s Givrés qui présenteront leur spectacle « Formation Incognito »
Les Alama’s Givrés seront ensuite présents le dimanche 19 août à Capdenac-le-Haut (46) place Lucter (gratuit) pour nous présenter leur dernier spectacle : Le Pic de Hubbert.
Un sujet cher à notre ami Yves Cochet.
L’histoire : « La famille Baratin est en possession du dernier litre d’essence de la planète. Ce qu’elle propose de découvrir c’est l’histoire abracadabrante par laquelle ce dernier litre est arrivé entre ses mains. Un jour, il y aura un dernier puits de pétrole pour remplir le dernier pétrolier dans lequel se trouvera le dernier baril qui remplira le dernier jerrican d’où sortira …le dernier litre ! C’est le périple fou de ce dernier litre que nous suivrons ! Avec « Le Pic de Hubbert », la Famille Baratin, consciente de l’état de détérioration croissante de la planète, s’empare de la problématique cruciale de l’énergie et des transports
Vous allez comprendre, preuves scientifiques à l’appui, comment nous en sommes arrivés là ! Vous découvrirez les prototypes mis au point par la Famille Baratin pour imaginer le monde de demain. Car pour continuer à aller de l’avant il est désormais urgent, de prendre du recul... ».
Les Alama’s Givrés sont des fidèles d’Aurillac et de Capdenac. Leurs précédents spectacles, « La Pirogue » que j’avais découvert à Capdenac et « Don Quichoutte et Fanjio Pancha » que j’avais vu à Aurillac, racontaient déjà les aventures de la famille Baratin. Ils avaient connus un fort succès.
Soyons nombreux à suivre les Alama’s Givrés et ainsi découvrir leurs solutions à la pénurie de pétrole et au réchauffement climatique.
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14/08/2007
Un dimanche à la campagne
Mon dernier dimanche à plutôt été culturel et festif.
Le matin, je me suis rendu à Capdenac sur les berges du Lot où se déroulait une performance intitulée « Remontée du Nil », donnée par toute l’équipe du « Festival de Querbes » aidée par la banda d’Auvergne et avec le partenariat de « Derrière le Hublot ».
Reconstitution poétique d’une croisière sur ce fleuve avec le départ, ou des figurants choisis parmi les spectateurs et déguisés pour l’occasion (même le maire de Capdenac était de la croisière), montent sur le bateau au pied duquel le personnel et un orchestre les accueillent.
Puis c’est la remontée imaginaire du Nil, bercée par le récital d'une chanteuse lyrique et par une coupe de champagne et enfin le retour vers la terre ferme où le même orchestre est à leur arrivée sur le quai.
De la poésie, de l’humour, du rêve, de la musique, que demander de mieux ?
L’après-midi, je me suis rendu à Cajarc dans le département voisin du Lot, voir une exposition à la Maison des Arts Georges Pompidou (MAGP).
C’est un trio d’artiste américain appelé TODT qui a investi les lieux. Trois frères et sœurs de 50 à 63 ans qui préfèrent volontairement ne pas dévoiler leurs noms et privilégier celui de leur collectif TODT.
C’est leur première exposition en France.
Par leurs œuvres, dessins, sculptures, photographies, ils veulent dénoncer le surarmement, la limitation des libertés dans la vie sociale, le bouleversement environnemental…
C’est une exposition riche à la fois déconcertante, parfois angoissante, mais également par certaines pièces, poétique, excitante, voire jubilatoire.
Cette exposition à Cajarc fait partie du « Parcours d’art contemporain en Vallée du Lot » qui se déroule dans plusieurs villages de cette vallée (Saint-Cirq-Lapopie, Larnagol, Calvignac, Tour-de-Faure, Saint-Martin-Labouval) ou d’autres artistes présentent leurs œuvres.
C’est également à mon avis une bonne exposition pour initier les enfants à l’art contemporain.
A aller voir à tout prix (c’est de plus gratuit).
J’ai terminé la soirée dans la grange de Querbes avec le quartet d’Olivier Calmel accompagné dans le final par les musiciens du duo Dachti, Iyad Haimour, oudiste et nayati syrien et Ismaïl Mesbahi, percussionniste algérien.
Ce soir, j’irai sûrement voir le violoniste Xavier Vidal à Figeac
Qui a dit qu’il ne se passe rien en province l’été ?
08:45 Publié dans Culture, Vallée du Lot | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | | Imprimer |
03/06/2007
Fête des Langues à Decazeville le 30 juin prochain
J'avais parlé de la Fête des Langues 2006 dans une précédente note. L'édition 2007, toujours organisée par l'association Mescladis, se déroulera cette année le 30 juin. Le programme mêlant débats, concerts, performances... tout cela au milieu de stands afin de découvrir plus de 20 langues et cultures, est encore plus alléchant que les années précédentes.
A ne pas manquer.
23:51 Publié dans Culture | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | | Imprimer |
Yves Frémion : «L'écologie politique est la seule idée nouvelle depuis 1945»
Entretien avec Yves Frémion paru dans Libération du samedi 2 juin 2007.
Il vient de publier « Histoire de la révolution écologiste », ouvrage dans lequel il détaille les fondements de l'écologie politique, ses acteurs et son positionnement sur l'échiquier des partis, jusqu'à l'époque actuelle, avec Hulot et Voynet.
Yves Frémion est également candidat des Verts aux élections législatives dans la troisième circonscription de l'Aveyron
Né en 1947 à Lyon, Yves Frémion est écrivain (science-fiction et polars), journaliste (Fluide Glacial), critique de bande dessinée et créateur. Il se décrit comme un «soixante-huitard de base», qui a participé au mouvement des communautés des années 70. Libertaire, Yves Frémion rejoint les Verts en 1987. Longtemps membre du conseil national, il est le spécialiste des questions culturelles dans le parti écologiste. Député au Parlement européen de 1989 à 1994, il est conseiller régional en Ile-de-France depuis mars 1998 et candidat aux législatives dans l'Aveyron. Dans son livre publié en 2007, Histoire de la révolution écologiste (Ed. Hoëbeke), Yves Frémion retrace l'émergence de l'écologie politique depuis 1968 et son «installation» dans la société française.
Comment l'écologie politique a-t-elle émergé ?
Il ne faut pas confondre l'écologie scientifique et l'écologie politique. La première est une science définie en 1866 par le zoologiste allemand Ernst Haeckel comme «la totalité de la science des relations de l'organisme avec l'environnement comprenant au sens large toutes les conditions d'existence». L'écologie politique, c'est le passage d'une science à une conscience, puis à une organisation.
Vous distinguez aussi défense de l'environnement et écologie politique.
L'écologie politique, c'est une globalité, une pensée qui articule une révolution de la société autour d'un certain nombre d'axes : la protection de l'environnement et la sauvegarde de la nature ; la solidarité sociale ; la citoyenneté et la démocratie ; dans une perspective qui suppose des rapports Nord-Sud différents. Un combat pour l'environnement est toujours un combat social et citoyen, et inversement.
Les «environnementalistes» sont des écologistes inachevés, il leur manque une dimension. Nicolas Hulot est un environnementaliste. Il est sincère, mais il s'est fourvoyé ; il a planté les Verts à l'élection présidentielle. Il a laissé croire que des problèmes planétaires n'étaient pas politiques et pouvaient être réglés avec cinq mesures prises par n'importe quel candidat. Cela dit, il a fait avancer la prise de conscience environnementale.
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30/05/2007
Excellent concert de la Lyre Decazevilloise
Je ne vous cache pas que, concernant mes goûts musicaux, je suis plus « cordes » que « cuivres ».
D’abord parce-que j’ai pratiqué dans mes jeunes années la guitare, puis le violon en région parisienne avec mes amis de Cantagrel Folk que j’ai eu le plaisir de revoir la semaine passée à Saint-Parthem.
De retour en Aveyron, je n’ai plus pratiqué d’instrument de musique, mais avec mes amis du FoLiJeu (Foyer Livinhacois des Jeunes) nous avons organisé durant quelques années des concerts rocks mémorables avec de nombreux groupes français et étrangers (Barracudas, Paul Collins, Fleshtones, Pretty Things, Dogs et de nombreux autres groupes Suédois, Anglais, Australiens ou tout simplement Toulousains ou Bordelais…).
Ces quinze dernières années, je me suis plutôt passionné pour la musique dite classique (Schubert, Schumann, Mozart…), avec une petite préférence pour les petites formations par rapport aux grands orchestres.
Mes fonctions d’élu font que je reçois de nombreuses invitations pour diverses manifestations. Si j’ai répondu par amitié à la première invitation de l’orchestre d’harmonie « La Lyre Decazevilloise » en 2001, je me suis rendu aux suivantes avec un immense plaisir.
Cela a été encore le cas samedi dernier.
Cet orchestre d’harmonie me surprend à chaque concert par le répertoire choisi qui va d’œuvres classiques (Ravel, Beethoven, Grieg…) jusqu’à Madona et les Blues Brothers. Donc répertoire large, mais toujours la qualité et du sérieux dans l’interprétation. Tout cela sans prendre la grosse tête.
Cette association possède bien sûr une école de musique qui est le creuset de l’orchestre d’harmonie. Il faut saluer le travail des professeurs qui accomplissent un travail important auprès des jeunes élèves. Le résultat est à la hauteur et les divers morceaux interprétés samedi dernier par l’Ecole de musique, allant de Bernstein à Del Borgo en passant par la Valse n° 2 de Chostakovitch, ont été interprétés avec brio sous la baguette de plusieurs jeunes chefs.
Deux heures et demi de bonne musique et j’invite toutes les personnes qui, a priori ne sont pas prédisposées comme je l’ai été à écouter des cuivres, à aller aux concerts de la Lyre Decazevilloise et à envoyer leurs enfants dans les deux écoles de musique de la ville : La Lyre et Clair et Net.
Ci-dessous, un extrait de ce concert avec un morceau du compositeur du XIXème siècle Ferdinand Hérold, Zampa, tiré de l’opéra en trois actes qu’il a été présenté à l’Opéra Comique de Paris le 3 mai 1831 : Zampa ou la Fiancée du marbre.
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03/03/2007
Sortie de secours
J’avais parlé dans un billet en avril 2006 de mon émotion à la lecture du livre d’Yves Paccalet, philosophe, écologiste engagé et compagnon de Jacques-Yves Cousteau : « L’humanité disparaîtra, bon débarras ! ».
Yves Paccalet, qui est également adjoint au maire, chargé de l'environnement dans une petite commune de Savoie et président de Green Cross France, publie la suite : « Sortie de secours ». Je me le suis procuré, mais, faute de temps (j’ai encore deux livres à terminer – celui de Pascal Canfin et celui d’Hervé Kempf), je ne l’ai pas encore lu.
Je laisse à Yves Paccalet le soin de vous le présenter à travers un billet de son blog
« Les amis, bonjour !
J’avais craché mon venin dans “L’Humanité disparaîtra, bon débarras !”
Aujourd’hui, vendredi, paraissent quelques-unes de mes solutions : ”Sortie de secours” Pour que mon espèce continue sa fascinante aventure… Aucune n’est aisée. Aucune ne se pourra pratiquer sans de grands efforts individuels et collectifs. Tout cela m’amuse et m’inquiète en même temps. Nous n’avons aucune envie de modérer nos pulsions de territoire et de domination. Mais cela nous est désormais indispensable !
Choisirons-nous la vie ou la mort ? L’humanité a presque toujours opté pour le pire. L’Histoire entière le montre. Aujourd’hui, il nous faut l’exception !
De toute façon, comme disait le Mahatma Gandhi : “Il faudra bien que les riches vivent plus simplement pour que les pauvres puissent simplement vivre.”
Bon courage, Homo sapiens vulgaris ! »
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24/10/2006
Augustin Bonrepaux, roi de l'Ariège
Il ne fait pas bon contredire le président du Conseil Général de l'Ariège et député socialiste Augustin Bonrepaux.
Marc Saracino, président du festival Résistances qui se déroule chaque année en juillet dans l'Ariège, vient d'en faire les frais.
Pour avoir organisé dans le cadre de ce festival un débat dont le thème était "un ours dans la civilisation", le voilà privé de la subvention du conseil général pour l'année prochaine.
On pensait ces pratiques réservées aux élus les plus réactionnaires de droite comme dans l'Aveyron par exemple, mais non, certains élus socialistes en sont également capables. Et de quelle manière. Jugez-en par les termes de son courrier :
"Informé du débat qui a eu lieu au cours du Festival Résistances à propos de l'introduction d'ours dans les Pyrénées, je suis particulièrement surpris du manque d'objectivité concernant son organisation... En fait, sous couvert du débat, il s'agissait d'une manipulation délibérément orientée où les intégristes de l'environnement ainsi que l'"Association pour la Cohabitation Pastorale", satellite du Ministère de l'Environnement qui la finance très largement, ont pu assener le discours officiel.
Plus grave, vous vous êtes livré vous-même à des insultes inqualifiables vis à vis de l'Association pour la Sauvegarde du Patrimoine Ariège Pyrénées (ASPAP) qui représente pourtant plus de 800 Ariégeois, travailleurs de la montagne, Elus ou simples citoyens.
Compte tenu de l'orientation de votre festival, je vous conseille d'adresser à l'avenir vos demandes de subvention directement au Ministère de l'Environnement ou à ses associations satellites comme l'"Association pour la Cohabitation Pastorale" qui reçoit d'importantes subventions de l'Etat et peut vous en faire bénéficier."
Voilà comment des élus, qui s'imaginent qu'une grâce divine leur est tombée dessus le jour de leur élection, traitent des personnes qui ont le défaut de ne pas penser comme eux. De telles attitudes sont inadmissibles.
Longue vie au festival Résistance et aux ours.
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26/08/2006
Anches Hantées et 2B2L
Cet été, j’ai profité de diverses animations culturelles pour aller voir le travail d’acteurs culturels soutenus par la commune de Decazeville ou la communauté de communes du Bassin Decazeville-Aubin.
Le quatuor de clarinettes Anches Hantées se produisait à Conques à l’auditorium du Centre européen d’art et de civilisation médiévale le 13 août dernier. Durant la semaine, ils avaient dirigé un stage de clarinette à l’attention de 17 stagiaires de tous niveaux venus de toute la France.
La première partie de leur spectacle était d’ailleurs consacrée à l’audition collective des stagiaires. Le travail réalisé lors de ce stage leur a permis de donner sur scène des morceaux pratiquement au point et même le fameux final du Lac des cygnes de Tchaïkovsky réécrit pour clarinettes n’est pas devenu le Lac des « canards » comme pouvait le craindre Élise Marre.
Le quatuor Anches Hantées est composé de jeunes musiciens issus du Conservatoire Supérieur de Paris. La decazevilloise Élise Marre est maintenant au Conservatoire Supérieur de Genève et a travaillé avec de nombreux chefs d’orchestre prestigieux comme Jean-Claude Casadesus, Michel Plasson, Armin Jordan.
Leur concert de ce soir-là consistait à présenter leur deuxième CD que j’encourage vivement à se procurer.
Vous pourrez y entendre des morceaux spécialement arrangés pour clarinette par Bertrant Hainaut d’Anton Dvorack, de Johann Strauss ou de Philip Glass, mais également Mozart (Quatuor K 465), Debussy (Clair de Lune), Gershwin (Oh Lady be good), Katchaturian (Danse du Sabre) et Astor Piazzolla.
Tous ces morceaux ont été joués ce soir-là et le public en a redemandé.
Rappelons que le soutien de la ville de Decazeville à ce quatuor a consisté à la pré-acquisition de CD qui seront redistribués dans les établissements scolaires de la ville avec un accompagnement pédagogique.
La troupe de théâtre 2B2L se produisait à Aurillac à l’occasion du festival international de théâtre de rue. Elle y présentait son tryptique « L’usine à réflexion », créé en grande partie dans le Bassin Decazeville-Aubin lors d’une résidence d’artiste en 2005 sur les cinq communes de la communauté de communes.
Dans « Opération Sisyphe », première partie de ce tryptique, le seul que je n’ai pu voir, c’est la valeur travail qui est interrogée.
Le deuxième volet « 1ère matière », veut nous faire voyager dans l’histoire industrielle au milieu des ouvriers mineurs, métallurgistes et sidérurgistes.
Le troisième volet donné à Aurillac le 19 août s’intitule « Machines ». Il avait été joué la première fois sur la Zone du Centre à Decazeville devant les locaux de l’ASPIBD.
« Lors d’une réunion annuelle des actionnaires, M. Godroin, le grand PDG, s’apprête à annoncer les nouvelles orientations du groupe. Restructuration et démantèlement total des machines ».
« Machines » nous interroge sur les problèmes des restructurations, démantèlements, reconversions, fusions, délocalisations, OPA… tous ces termes qui sont entrés brutalement dans notre vie.
Dans les trois volets de ce tableau, le spectateur est actif. Dans « Opération Sisyphe », il est employé dans la société et participera même à certains moments clés : l’inventaire des stocks, le recrutement, le pot de départ à la retraite, la photo d’entreprise…
Dans le deuxième volet « 1ère Matière », il manipule des cartons symbolisant des moments de la vie au travail : grèves, accidents du travail ou des moments forts comme les congés payés et est invité à danser au bal populaire final.
Dans le troisième volet « Machines », il est « spect-actionnaire », et entonne au final avec les Machines « l’Intermachinale » : « C’est la lutte finale, graissons-nous et demain, l’Intermachinale sera le genre machin ».
Dans ces spectacles, les décors sont volontairement dépouillés, mais on y voit tout de même les usines, les machines, les collègues de travail, le chômage…
L’humour y est toujours présent (parfois noir certes). On y rit beaucoup car on se reconnaît parfois dans les personnages.
Tout cela est possible grâce à la qualité des acteurs et de la mise en scène.
Ces spectacles ont été créés pour se jouer dans la rue mais n’oublions pas que cette compagnie avait réalisé à Decazeville, dans une salle Yves Roques transformée spécialement, une version époustouflante de « Violette sur la terre » de Carole Fréchette.
La compagnie 2B2L compte actuellement 7 spectacles dont 6 sont des créations originales créées au cours de résidences artistiques.
Ils sont en train de créer un site internet
Contact : cie2baies2ailes@voilà.fr
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14/08/2006
Voir Querbes et revivre
J’avais parlé dans une précédente note de ce festival qui se situe dans un hameau entre Asprières et Capdenac-Gare. Trois jours de petits bonheurs dans un décor de vieilles pierres où la convivialité est le maître mot.
J’ai néanmoins hésité samedi à m’y rendre, tant le programme du festival de Conques qui se déroulait ce jour là était également alléchant : Didier Sandre déclamant du Rimbaud accompagné par le quatuor Ludwig. Il y a des soirées où il est difficile de faire des choix.
Je me suis donc rendu à Querbes pour écouter les Toulousains de Pulcinella, dans la grange où est installée la scène. La musique de ce quartet composé de jeunes musiciens est une sorte de jazz « tango-free-rock » envoûtant, agrémenté ce soir là par l’humour décalé de l’accordéoniste chargé de présenter les morceaux et des pannes répétitives de l’éclairage, les musiciens jouant alors dans le noir complet,
Si chacun excellait dans la pratique de leur instrument, il faut saluer les multi-intrumentalistes Ferdinand Doumerc (sax, flûte, métallophone…) et Frédéric Cavallin (batterie, percussions, mélodica…).
Le lendemain, le festival de Querbes était délocalisé à Capdenac-Gare pour une performance sur les bords du Lot. Cette création artistique, avec la participation de la Banda d’Auvergne et de nombreuses personnes de la région, notamment des enfants, s’intitulait « Cours camarade, le vieux monde est derrière toi ».
La lutte entre l’homme et la machine, incarné par un gros rouleau compresseur du XIXème siècle, mais plus symboliquement celle entre la jeunesse et le « vieux monde » ou encore celle de l’artiste solitaire contre la « machine capitaliste », étaient les thèmes de cette performance mise en scène par William Noblet. Sur les banderoles portées par les jeunes, on pouvait lire : « La musique pour écraser le silence », « Ne compressez pas nos idéaux », « Attention, les jeunes vieillissent »…
Cette performance a débuté par les interventions truculentes de François Cancelli et de Jean-Luc Debattice dénonçant pêle-mêle le temps passé à perdre sa vie à la gagner ou le refus de donner ses enfants pour faire de la chair à canon afin de défendre les riches.
Cette jubilation à écouter Cancelli et Debaticce (qui fait parfois penser à un autre belge, Arno), nous l’avons retrouvé l’après-midi à Querbes où ils étaient chargés de lire des extraits des écrivains reçus ce jour-là.
Le premier roman d’Olivier Maulin, « En attendant le Roi du Monde » (2006, L’Esprit des Péninsules) raconte l’histoire d’un jeune couple, un peu perdu ou tout simplement parfaitement de notre temps, qui décide d’émigrer au Portugal, parce que c’est là-bas que désormais les choses se passent. Désillusions et vraies découvertes, rencontres inattendues, tel ce grutier routard et mystique qui attend le retour d’un nouveau roi du monde, situations dérisoires mais qui font grincer de vrais désespoirs. Sorti discrètement, ce roman rencontre peu à peu un public séduit par le ton et les mots. Le Prix Ouest-France Etonnants voyageurs vient de le distinguer. L’extrait lu par François Cancelli permettait de noter un certain humour, parfois de la dérision dans les propos des personnages, mais le débat a montré que c’était également le ton de l’auteur.
Le livre de François Bégaudeau « Entre les murs » est l’histoire journalière d’un collège de la région parisienne. L ‘auteur sait de quoi il parle, puisqu’il est lui-même professeur de français dans un collège parisien. Il est également chroniqueur, entre autres, aux Cahiers du cinéma. Ce livre lui a permis d’obtenir le Prix France Culture-Télérama 2006.
De la machine à café en panne de la salle des professeurs au jeune délinquant difficilement récupérable que l’on conduit au bureau du proviseur parce qu’il vient d’agresser une élève de sa classe, c’est ça le quotidien d’un collège. François Bégaudeau avoue un sentiment d’impuissance face à cette jeunesse en partie perdue et déplore l’incompréhension voire le mépris envers les enseignants en général encore plus envers ceux diffusant des matières de plus en plus dévalorisées comme le français, l’histoire, la géographie… Apparemment, il y avait quelques enseignants dans la salle qui semblaient approuver.
Originaire du Cameroun, Léonora Miano installée à Paris depuis 1991 vient de se faire remarquer avec un premier roman, L’Intérieur de la nuit, publié chez Plon en 2005.
C’est l’histoire d’une jeune fille étudiant en France qui retourne pour quelques jours dans son village natal, au cœur d’une Afrique désolée par la pauvreté et la guerre.
Là, une nuit, elle assiste à un crime commis par une bande de miliciens fanatiques, qui prétendent renouer avec des rites anciens et restaurer ainsi l’âme du peuple africain. Brutalement elle se trouve confrontée à un choix : comprendre ou rejeter un monde qui lui paraît ne plus être le sien.
Avec son deuxième roman, Contours du jour qui vient (à paraître en septembre chez Plon), elle continue son œuvre qu’elle consacre à l’Afrique.
Cette après-midi littéraire s’est terminée par un petit concert de Pulcinella.
Vivement Querbes 2007
Un seul regret, qu’il n’y ait pas plus de participants du Bassin à ce festival dont l’esprit est pourtant proche de ce que fait par exemple Mescladis à Decazeville.
La Compagnie 2B2L, accueillie en résidence par la communauté de communes Decazeville-Aubin en 2005, proposera cette semaine son triptyque : « L’usine à réflexion ».
Le premier volet, « Opération Sisyphe » sera donné à Rodez, le mardi 15 août à 21H30 place Adrien-Rozier (à côté de la cathédrale).
« Opération Sisyphe » sera rejouée à Aurillac à l’occasion du festival de Théâtre de rue le jeudi 17 août. Le deuxième volet, « 1ère Matière », sera donné 18 août et le troisième volet de cette trilogie « Machines » sera donné le 19 août. Les séances se dérouleront place Gerbert à 12H10.
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03/07/2006
Fête des Langues à Decazeville
Ce dernier week-end marque chaque année le début de l’été et il résonne déjà comme petit air de vacances. C’est aussi à Decazeville le week-end de la convivialité, de l’amitié, de la solidarité avec deux fêtes : le vendredi, le « Cabanou » du Sailhenc et le samedi, la « Fête de Langues ».
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