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12/11/2008

Homo Toxicus affiche complet

homo-toxicus---decazeville.jpg
Il n’y avait plus une seule place de libre lundi soir à la salle 1 de La Strada à Decazeville pour la projection du film Homo Toxicus de Carole Poliquin et du débat qui s’en est suivi avec la réalisatrice.
Et quel film ! Même si le public était en partie un public averti, il ne pouvait qu’être scandalisé par la mauvaise foi des représentants des industries chimiques et de certains responsables politiques.
Pourtant les preuves de notre intoxication, que nous nous transmettons de plus entre générations en y ajoutant chacun sa petite dose, sont là. Des jeunes inuits qui n’entendent plus aux petits indiens de certaines réserves américaines proches d’industries chimiques obligés de vivre douze heures par jour avec une pompe à oxygène, des malformations uro-génitales chez les garçons nouveaux-nés et à la forte diminution de la fertilité masculine dus aux pollutions agro-chimiques en France jusqu’à la forte recrudescence de certains cancers, les preuves apportés par les quelques scientifiques encore indépendants s’accumulent.
Face à ce massacre organisé pour le plus grand bénéfice des actionnaires de l’industrie chimique et pharmaceutique, les Etats baissent les bras quand ils ne favorisent pas les industriels.
En France, la toxicologie et l’épidémiologie sont les parents pauvres de la recherche. Pire, ceux qui choisissent cette voie sont persécutés. En 1994, le toxicologue André Cicollela, était licencié de l’INRS pour s’être obstiné à travailler sur la toxicité des éthers de glycol. Toxicité aujourd’hui reconnue.
Réchauffement climatique, perte rapide de la biodiversité, pollutions en tous genres, intoxication de l’homme, quand allons nous retrouver la raison et réagir ?

homo-toxicus-2-decazeville.jpgLa salle pleine de La Strada nous démontre que ces préoccupations environnementales sont partagées par de plus en plus de personnes. Ces préoccupations environnementales vont d’ailleurs souvent de pair avec des préoccupations sociales. Ce n’est pas un hasard si ce sont les populations les plus pauvres qui sont les plus touchées par les problèmes environnementaux et sanitaires.
Crise écologique, crise sanitaire, crise financière, crise sociale, crise alimentaire, crise énergétique, tout est lié. La seule réponse à ces crises doit être une réponse globale.

Dans cette même série, il ne faudra pas manquer le film « Nos enfants nous accuserons » de Jean-Paul Jaud qui est sorti le 5 novembre et qui doit passer à Decazeville dans les prochaines semaines.

Téléchargez l'article de Midi Libre çi-dessous :
Decazeville - Homo Toxicus fait un carton.pdf

Téléchargez l'article de La Dépêche du Midi :
homo toxicus-decazeville-ladepeche-161108.pdf

Photos : J. L.

11/11/2008

Carnet de route (1915-1918) de Lucien Olivier de Faycelles

lucien-olivier-grande-guerr.jpg
Lucien Olivier était né en 1896 et avait été mobilisé le 13 avril 1915 pour la Grande Guerre.
Comme il était menuisier charpentier, il avait incorporé le 2ème Génie de Montpellier..
Il a connu le front en plusieurs endroits : la Somme, l’Argonne, l’Aisne, Verdun, les Eparges, la Lorraine.
Ses missions au Génie consistaient à construire des ponts, des baraquements, des soutènements pour les tranchées et les galeries, à réinstaller les barbelés détruits par les obus allemands…

Lucien Olivier était mon grand-père.

La lecture de son carnet de route m’a réellement fait toucher du doigt l’horreur de cette guerre, la dureté de la vie des poilus, l’amitié et la solidarité qui régnait entre-eux et sa nostalgie pour son petit village de Faycelles dans le Lot.

Victime d’une « pleurésie » due aux obus à gaz et d’une blessure à la cheville par un éclat d’obus, il a été démobilisé en juin 1918.
Dans son malheur, il a eu un peu plus de chance que ces millions de soldats de tous les pays envoyés au casse-pipe et disparus dans cette guerre.
Il est décédé prématurément à cause de cette maladie à l’âge de 44 ans en 1940.

la-paix-decazeville.jpgAujourd’hui, en allant à la cérémonie de la célébration du 11 novembre, j’aurais une pensée pour mon grand-père que je n’ai jamais connu, pour toutes les victimes de cette guerre et pour toutes les victimes des guerres en général.

En regardant le monument aux morts de Decazeville, je me tournerai plus particulièrement vers le bas-relief en bronze consacré à la Paix.

Plus jamais ça.

Vous pouvez télécharger le Carnet de route, ci-dessous (6,2 Mo) :
Lucien OLIVIER - Mon carnet de route - 1915-1918.pdf

Sur la photo en haut de note, mon grand-père est assis à gauche.

09/11/2008

Assemblées Générales des Verts

reims2004.jpgMême si on en parle moins que celui du Parti Socialiste, les Verts préparent un Congrès qui doit se dérouler à Lille les 5 et 6 décembre 2008.
Avant cela, le 16 novembre à Grisolles (82), les adhérents Verts de Midi-Pyrénées seront invités à choisir, parmi les six motions d’orientation qui leur sont proposées, la direction qu’ils souhaitent donner à leur parti, et désigneront les 22 délégués de Midi-Pyrénées pour aller à Lille.
Si dans les grandes lignes, les motions, et c’est heureux, ont de nombreuses similitudes, c’est dans le choix des stratégies futures qu’elles diffèrent parfois.
Pour ma part, je soutiens la motion F : Ouverture Audace, Imagination (OAI).
Cette motion, où on retrouve Dominique Voynet, le Montpelliérain Jean-Louis Roumegas (porte-parole national), le député européen Alain Lipietz, le député François de Rugy, le maire d’Arbas en Haute-Garonne François Arcangeli et 609 autres signataires, propose une même ambition : rassembler dans un premier temps le peuple de l’écologie et ensuite changer la gauche.
Le rassemblement des écologistes issus de nombreux mouvements et associations est sur une bonne voie avec la création d’Europe Ecologie, destiné à soutenir les candidats pour les prochaines élections européennes de 2009.
Mais c’est bien avec nos partenaires de gauche que nous devront construire des majorités nouvelles pour une alternative en 2012.
Bien sûr la gauche traditionnelle n’est guère moins productiviste qu’avant, et elle se montre incapable, au vu notamment des réponses qu’elle veut apporter à la crise qui nous touche, de porter une autre vision du développement économique, de l’éducation, de la protection sociale, adaptée à la nouvelle donne écologique.
Il nous reviendra de transformer, de renouveler, d'écologiser vraiment la gauche, partout où cela est possible, chaque fois que possible.
Une victoire en 2012 suppose le renforcement des écologistes et, dans le même mouvement, la transformation de la gauche.
Il ne s'agit pas de rendre les Verts « socialo-compatibles », il s'agit de refonder une gauche transformée par l'écologie.

ag2004.jpgLa veille, le 15 novembre, toujours à Grisolles, nous aurons notre Assemblée Générale Régionale.
Même si les débats seront, à n’en pas douter, animés, le suspense sera moindre puisqu’une une entente a été trouvée et seulement une motion commune sera mise aux voix.

Nous avons donc un programme chargé qui nous attend le week-end prochain.

Si toutefois des adhérents Aveyronnais ne peuvent pas venir à l’une ou à l’autre de ces Assemblées ou bien les deux, ils ont la possibilité de voter par procuration.

Si vous pensez voter pour la motion F (OIA) le dimanche 16 novembre, vous pouvez m’envoyer vos procurations le plus rapidement possible (me téléphoner ou m’envoyer un mail avant) et je m’engage à trouver des personnes pour voter pour vous (chacun des présents à l’AG a droit à une procuration le samedi et à deux pour le dimanche).

Si vous ne pensez pas voter pour cette motion et que vous ne trouvez personne pour voter pour vous, je m’engage, comme je l’ai déjà fait lors des AG précédentes, à remettre vos procurations aux responsables des motions que vous m’aurez indiqué.

Photos :
En haut : Congrès de Reims (2004) J.-L.C.
En bas : AG Régionale de Vic-Fezensac (2004) J.-L.C.

03/11/2008

New Green Deal

europe-ecologie.jpgCa y est ! Les écologistes ont décidé de se réunir autour d'un manifeste et de listes pour les élections européennes de 2009 au sein d'"Europe Ecologie".
Les dernières journées d’été des Verts à Toulouse avaient vu les retrouvailles des Verts avec José Bové, avec les amis de Nicolas Hulot ainsi qu’avec Régions et Peuples Solidaires. Depuis, ce manifeste a reçu l’accord de nombreuses personnes venant du milieu associatif environnemental.

La principale question posée, surtout avec la période difficile que nous sommes en train de vivre, est de savoir si le devenir de notre planète et des générations futures est compatible avec cette société ultralibérale que s’obstinent à vouloir sauver à coups de centaines de milliards Nicolas Sarkozy et les principaux responsables mondiaux.
Faut-il donner tous les moyens financiers à la poursuite de ce système économique dont nous voyons chaque jour un peu plus qu’il nous amène vers le néant ? Le dogme de la « croissance » infini du PIB, censé arroser toutes les couches de nos sociétés est-il souhaitable, réaliste et compatible avec les limites physiques de notre planète ?
Une croissance « verte » comme proposent le tenants de cette société ultralibérale est-elle possible ou bien faut-il changer carrément de système économique ?

A toutes ces questions, Jean-Paul Besset, proche de Nicolas Hulot et membre du comité de pilotage d'"Europe Ecologie", vient de répondre clairement dans un courrier à Nathalie Kosciusko-Morizet, secrétaire d'Etat à l'écologie et secrétaire nationale de l'UMP :

j-p-besset.jpgLettre à NKM

Le 27 oct. 2008 à 11:46 par Jean-Paul Besset

Chère Nathalie Kosciusko-Morizet, 



Après votre tribune parue dans Le Monde du 24 octobre, on serait tenté de vous dire : "Bienvenue au club, Madame la secrétaire d'Etat !"
Dans une belle envolée, n'appelez-vous pas à "changer les horloges" puisque, dites-vous, "nous avons changé de monde" ? Vos mots clés sont les nôtres: "équilibres naturels", "vrais besoins", "justice sociale", "régulation"... Vos rejets rejoignent nos refus : "surproduction", "surconsommation", "gains excessifs", "éphémère", "gagner", "amasser"... "Il faut voir loin" concluez-vous pour appeler à la révolution écologique. Permettez-nous d'y regarder d'abord d'un peu plus près.
Comment parvenir au lointain désiré dont nous partageons semble-t-il les valeurs ? Comment faire, par quelles voies ? Car c'est bien ce qui compte. Sauf à tracer un chemin accessible, les horizons radieux resteront dans la brume. Vous affichez, Madame, les résultats du Grenelle de l'environnement comme démarche probante. Nous ne vous chercherons pas querelle d'apothicaire là dessus. Ce Grenelle, dont vous avez été un acteur actif et convaincu, constitue sans doute le meilleur compromis possible au regard du rapport de force actuel dans la société, un morceau du chemin.

Mais pour aller où ? Pour "additionner écologie et économie" répondez-vous, espérant ainsi embarquer l'humanité sur les ailes de la "croissance verte". Patatras ! Nous voici revenus au point de départ. En reconvoquant "l'économie" sans nous dire de laquelle il s'agit, sans préciser en quoi celle-ci aura dû faire une reconversion copernicienne et en rabattre dans sa prétention à dominer l'humain et la nature, vous reprenez de facto la même : la productiviste, la polluante, l'inégalitaire, la précarisante. Vous réintroduisez en majesté la mécanique - car ce n'est qu'une mécanique - responsable du désastre. Lui ajouter un partenaire "raisonnable" - l'écologie - n'y change rien, sinon aux marges. D'autres, dans l'histoire, l'ont essayé avec le social et l'immense foule des exploités en paye toujours le prix. Si on n'en conteste pas la prééminence, l'économie continuera de tout ordonner autour de son axe, par essence insensible aux hommes et à la nature.
A preuve : vous fixez toujours, Madame, l'augmentation de la croissance - fut elle mâtinée de vert - comme objectif central. C'est toujours cette abstraction comptable qui vous obsède alors qu'on sait aujourd'hui qu'elle débouche sur... la récession.
Comment alors, dans cet esprit, l'écologie et son projet de civilisation deviendraient-ils autre chose qu'une pelletée de charbon d'appoint pour la locomotive, un truc sympa pour seulement relancer la machine économique ?

Nous, c'est l'inverse. Nous voulons changer la locomotive et faire en sorte que la mécanique économique s'y adapte. Pas pour tuer celle-ci car l'économie reste un mode incontournable d'administration des richesses et des activités entre les hommes. Mais en la mettant en quelque sorte sous tutelle. La tutelle des hommes et de la nature. Tout le monde aujourd'hui évoque une nécessaire régulation de l'économie mondiale mais beaucoup, en particulier chez vos amis politiques Madame, entretiennent un flou prudent sur les critères de cette régulation.
Pour nous, la bonne question est : qui doit réguler ? Ce qui revient à se demander qui doit dominer. Notre réponse est sans ambiguïté : nous revendiquons le primat de l'écologie - et de son indissociable compagnon de route, le social - sur l'économique. C'est çà le fond de notre New Green Deal, notre proposition de nouvelle donne à l'échelle européenne qui ne se confond pas avec votre projet de croissance verte.
Encore un effort, Madame, pour changer d'heure avant d'imaginer changer d'horloge.



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